Un mois de voyage complet, mais m’y voilà enfin. Tekunoroji. Une ville qui nous déteste, nous les utilisateurs de chakra. En vérité, je ne peux que vous comprendre, nous sommes une plaie béante infectant le Yuukan. Je me demande comment se déroulerait vos vies sans nous. Car c’est drôle, vous avez beau nous détester, vos vies entières ne reposent que sur l’équilibre des nations militaires. Vous pouvez prétendre être indépendant, il n’en est rien, ce n’est que par le bon vouloir de ces pays destructeurs que vous vivez ainsi. Mais que m’importe, je marche au milieu des vôtres, comme un homme parmi tant d’autres. Personne ne remarque ma présence, comme toujours. Je connais très bien ma destination aujourd’hui, ce n’est pas la première fois que je m’y rends, mais chaque fois j’espère bien que ce sera la dernière. Lorsque vous êtes seul, vous devez parfois faire des alliances contre votre gré. Les Rihatsu étaient une aide dont je me serais bien passé, mais je me retrouvais chaque fois à avoir recours à eux, à elle plus particulièrement. Je me trouve devant cette immense grille, les gardes ne tardent pas à m’ouvrir, mon visage est connu, et ma visite attendue. Je suis l’un d’entre eux à jusqu’à l’intérieur de la demeure aussi vieille et rustique que la personne vivant ici. Celui qui m’accompagne ne tarde pas à me faire un court rappel des « règles » qui accompagnent ce lieu, du blabla, ni plus ni moins.
« N’oubliez pas, pas d’arme, pas de geste brusque. Et dans votre cas, pas de jutsus étranges. »
Ma réponse n’est qu’un simple grommellement signifiant mon acceptation. Si je voulais tuer cette femme, j’aurais pu le faire depuis bien longtemps. Toutefois, c’était loin d’être dans mon intérêt. D’une certaine manière, nous avions tout deux la même ambition, à peu de choses près. J’entre alors dans ce grand salon, un sourire habite très vite mon visage lorsque nos regards se croisent.
« Ma bonne vieille Mariko, toujours pas desséchée par le soleil à ce que je vois ! Alors, la forme ces temps-ci ? Les affaires sont bonnes ? »
De l’indécence doublé de nonchalance ? Parfaitement. Elle était une connaissance de longue date, ce lieu m’était très familier, au point que je ne me gênais pas pour prendre une pomme dans la corbeille à fruit et de croquer dedans. J’étais celui ayant demandé cette entrevue, pourtant, je n’abordais pas le sujet, pas tout de suite.
« Oooh, laissez moi deviner ! Directement importées des pommiers de la côte sud de Konoha ? Vous ne vous refusez vraiment rien. »