Ménage de printemps.

Le printemps était là, et avec lui, l’arrivée d’une nouvelle année. Cela marquait également le début de profonds changements que voulait effectuer la Kitto. Quelques temps plus tôt, Eikichi et sa femme Hina avaient proposés leurs aide à Hegi. Cette dernière n’oublia pas, d’autant qu’Eikichi avait un très bon poste à Konoha, son aide était la bienvenue. En ce début de matinée, la Kitto se dirigeait donc vers le quartier Uzumaki pour se rendre à la demeure du jeune couple. Une dizaine de minute après son départ, elle parvient finalement à destination. Se tenant alors sur le palier, elle frappe sereinement à la porte du foyer, celle-ci s’ouvre après quelques secondes, laissant apparaître l’Uzumaki sur le pas de la porte. Le visage ornée d’un franc sourire, la Kitto dit alors :



Elle n’était pas du genre à perdre son temps en formalité. D’habitude, elle se serait servie de son poste à la police pour les convoquer, mais… elle avait tout bonnement choisie de quitter le service. Ce travail lui demandait trop de temps, et elle n’avait plus autant d’énergie que dans ses beaux jours, il était temps de laisser la place à la génération suivante. Elle avait formée le jeune Gaikotsu Kaito dans ce but, aujourd’hui, il devait être capable de se débrouiller sans elle. Désormais, elle pouvait se consacrer sur des choses plus importantes, actuellement, c’était surtout le clan Kitto qui l’inquiétait.

Aujourd'hui était le jour de faire la cuisine pour ma femme. Une sorte de compromis que nous faisions ensemble... Et comme à son habitude, elle m'obligeait à porter cette horrible tablier pour "ne pas me salir" mes vêtements. Si elle avait pu être maman, j'aurais pleins nos enfants.


Elle étudiait les dossier des élèves de l'académie en même temps.




Ce plat demandait quasiment toute une matinée de préparation et cuisson. Je voulais lui faire plaisir à ma manière, mais au même moment, quelqu'un frappait à la porte. J'ajustais le feu en mode doux pour éviter tout débordement avant d'aller voir qui était devant ma porte.




J'ouvrais d'avantage la porte pour qu'elle puisse accéder à notre petit cocon. Ce n'était pas aussi majestueux que chez elle, mais ça avait son charme d'une manière différente. Une petite maison japonaise traditionnelle accolée à d'autres bâtiments. Un peu cachée et reculée des ruelles principales et bondées. Un petit endroit qui restait souvent au calme où seul le bruit des chats sauvages la nuit se chamaillant était le plus insupportable.


Hina se hâtait de débarrasser un peu la table et lui fit signe de s'assoir à ses côtés.


Au même moment de refermer ma porte, je vis une passante qui me souriait. Pas de temps à perdre avec ces conneries, je retournais à la cuisine ouverte en compagnie de ces dames prenant le soin de fermer la porte à clé avant.

Dit-elle avant de commencer à entrer. À peine eut-elle passé le pas de la porte, qu’une délicieuse odeur de nourriture vient se porter jusqu’à ses narines. Et très vite, c’est Hina qui vint l’accueillir à son tour. Cette femme était probablement l’une des plus charmantes rencontre qu’elle avait pu faire depuis la reconstruction de Konoha, si l’on passait au silence les multiples désaccord entre Hegi et Eikichi… La Kitto s’installa tranquillement comme demandé en compagnie d’Hina avant de débuter la conversation avec eux.



La Kitto croisa les bras et baissa légèrement la tête. Avec d’autres personnes, son idée serait probablement comparable à de la trahison, mais il n’en était évidemment rien. Hegi souhaitait le meilleur pour Konoha, mais surtout pour son clan. Ainsi, elle décida d’aller droit au but, nul besoin de faire durer le suspens.



Hegi marqua une courte pose, relevant la tête mais gardant ses bras toujours croisés, elle poursuivit alors :

C'était silencieux que j'écoutais notre amie dérouler ses pensées. Cela concernait son clan et il était vrai que ces derniers temps le "Kitto way" ne payait pas pour les "efforts" de Kazumori.


Répondais-je tout en me concentrant sur ma cuisine.




Elle se mettait à chuchoter comme pour raconter un potin.


Sa réflexion me décochait un petit sourire, car nous avions tout deux le même état d'esprit concernant ce fameux Kitto Dôno. En revanche, si je pouvais me permettre d'ajouter fouineuse, femme au gant de fer et très caractériel pour Hegi-san, je le ferais sans aucun remord ! Mais pour le moment, les temps changeaient bien trop rapidement et ce n'était pas le moment pour laisser place à de la taquinerie. Quand on commençait ainsi elle et moi, c'était parti pour des heures de qui à le plus raison...


La Kitto savait très bien que j'étais formateur, je m'attendais à ce qu'elle me demande de l'aide de ce côté là aussi.

La Kitto resta songeuse quelques instants. Le jeune couple était d’accord pour lui venir en aide, c’était déjà un bon point. Toutefois, même si son travail en tant que dôno n’était pas concluant, force est admettre que certaines personnes l’appréciaient, et parfois, la bonté d’une personne peut lui suffire, alors il allait falloir faire comprendre aux Kitto le véritable enjeu.



Eikichi était lui aussi enclin à aider Hegi. Elle n’avait aucun doute quant à Hina, mais elle pensait devoir être légèrement plus convaincante dans son cas. Bien au contraire, il était même intéressé par la nouvelle recrue et son entraînement. Elle savait qu’il était bon professeur, mais dans le cas présent son aide ne serait pas nécessaire, du moins pas pour elle directement.



La Kitto marquait une nouvelle pause, Eikichi n’allait pas être en reste évidemment, mais Hegi attendait quelque chose d’un peu plus précis de sa part, elle lui tendit alors une enveloppe fermée, dans celle-ci trois dossiers différents que Hegi avait prit soin d’emporter avant de démissionner…



Non pas que les autres Gaikotsu soient dépourvus d’un quelconque avenir, mais les deux plus âgés, notamment Kaito qui n’était autre que le disciple d’Hegi, avaient déjà quelqu’un pour les envoyer sur le droit chemin. De plus, selon ses autres professeurs, la jeune Akiko avait un comportement semblable à celui de la future Kitto-dôno, un point commun qui les feront sûrement s’entendre à merveille.

Hegi ne se trompait que rarement sur les individus et puis, moi et Hina lui devons beaucoup, donc je me vois mal refuser de participer pour la soutenir dans la démarche de faire de cette jeune Genin, une véritable Kitto Dôno.

Au même moment, la Kitto me tendait une enveloppe contenant trois dossier à l'intérieur. Mon regard se levait soudain lorsqu'elle faisait mention d'une des Gaikotsu.


Je me voyais mal devoir entrainer deux kunoichi en même temps, mais mon bout de femme serait là pour m'épauler, il ne devrait y avoir aucun soucis.


Elle savait que d'autres choses me tracassaient ces derniers temps, mais pour le moment , ma priorité était d'aider les plus jeunes et cela depuis fort longtemps.


Je me tournais vers l'ancienne policière.


Je donnais le dossier à Hina qui regardait les deux autres dont je ne prêtais à peine attention.

Le choix ne s’était donc pas porté par hasard vers elle. L’on pouvait remercier Eiko de l’avoir mentionné, mais la Kitto n’aura pas manqué de l’étudier les semaines qui suivirent. L’éducation que lui donnèrent ses parents était ce que l’on attendait chez les Kitto. Une personne tolérante, juste et bienveillante. Mais il allait en falloir un peu plus pour qu’elle devienne une dôno respectée.



Kaito était suivie par Hegi et aujourd’hui membre de la police, Maï était sous la garde de Ishizu. Après Akiko, il n’en resterait plus que deux dont il faudrait s’occuper un jour ou l’autre.



Hina demanda alors à qui appartenaient les dossiers, après un simple hochement de tête, la Kitto répondit :



Konoha ne pouvait pas se permettre de laisser n’importe qui se balader librement à l’intérieur des murs. L’on ne savait jamais pour qui ces gens travaillaient réellement, et il était impensable de laisser Kumo espionner librement le village. Qui sait ce que même une enfant était capable de faire ? Il valait mieux se montrer prudent.

Je réfléchissais à tout cela. Si je comprenais bien la chose, Hegi-san formait une équipe un peu particulière de manière indirecte. Une Kitto, une Gaikotsu et une Sekken. Qui l'eut cru qu'un jour le village ouvrirait ses portes aussi aisément au point d'avoir des clans habituellements errants au sein de ses murs ? Hum... Cela prouvait d'avantage que l'extérieur du Yuukan changeait et pas forcément dans le bon sens si tous venaient demander asile à Konoha...




Toujours fidèle à elle-même. Son caractère serviable était l'une des choses que j'appréciait le plus en ce monde, malgré les quelques railleries ou d'autres petites taquineries de sa part. M'enfin, ce n'était pas le sujet.


À commencer par la Gaikotsu si la Kitto et la Gaikotsu était déjà entre de bonnes mains.


Certes, je ne pensais pas la voir aujourd'hui, mais il était bien rare de la voir à la maison. Autant faire preuve de bonté et de lui proposer un bon repas chaud après tant de travail.


S'exprima avec une grande joie la Chikara avant de me lancer une petite pique.




Je soupirais et me concentrait d'avantage sur ma cuisine en attendant la réponse de notre camarade de longue date.

Mieux valait prévenir que guérir. Konoha était réputé pour accueillir des personnes de tout le continent, et même d’autres contrées si l’on prend les Kirishitan en exemple. Il n’y avait aucun problème à la garder ici, du moment qu’elle ne se montrait pas néfaste pour le village. Au moindre signe suspect, elle se ferait sûrement arrêter puis interroger de toute façon. Elle préférait de loin les méthodes d’Eikichi, comme la Kitto, il était bien plus subtil.



C’était l’une des raisons qui l’avait poussé à démissionner, elle n’acceptait toujours pas ce départ car elle n’en comprenait pas le but. Hegi remettait en question l’éducation qu’elle lui avait donné, mais aussi ses compétences en tant que mère. Mais l’heure n’était pas à se morfondre, il restait deux enfants qui avaient besoin d’elle.



Elle fit un rapide signe de la main, puis elle ajouta :

La Kitto finissait par se lever avant de décliner l'offre. Elle avait ses raisons que je pouvais amplement et puis même, sans aucune raison je ne lui en aurais pas voulu qu'elle ne reste pas diner avec nous.






Si Hina était doué pour la communication de conversation profonde, ce n'était pas vraiment mon cas, mais je savais un minimum écouter. C'était toujours mieux que rien.


La saluais-je encore en la raccompagnant à la porte.

Alors que je m'apprêtais à refermer pendant qu'Hegi-san s'éloignait, je vis une lettre juste devant la porte avec des initiales qui mettaient étrangement familier... Je refermais la porte avant de me tourner vers ma femme.


En voyant les initiales sur cette même lettre, mon bout de femme restait statique...