« Shiden, Nori… Shiden. »
Me voilà bien avancée désormais, le Hattori m’accompagnant n’en savait pas un broque de plus que moi au sujet de ce fameux entraînement. Sans le vieux censé nous aider, j’avais du mal à voir comment parvenir à maîtriser une technique de ce genre. Nori n’était d’ailleurs pas très aidant, je voyais bien que cette situation l’ennuyait, mais mon pauvre, nous sommes ensemble jusqu’à ce que nous parvenions à notre objectif, il aurait meilleur compte que d’essayer de m’aider, toutefois je crois que je vais surtout devoir me débrouiller seule. Posant mon livre sur le coin de la table, je retourne à l’extérieur. Là-bas, j’observe l’horizon. Nous étions seuls et livrés à nous même, au sommet d’une montagne. Après être restée silencieuse cinq bonnes minutes, je me tourne finalement vers Nori.
« Si nous voulons maîtriser un orage, comme indiqué… il faudrait déjà qu’il y en ait un. Nous sommes au printemps, à moins d’un coup de chance, nous allons devoir attendre 6 mois, jusqu’à la saison automnale. »
À cette période de l’année, les intempéries étaient plus présents. Toutefois, cela nécessitait d’attendre un long moment, durant ce temps, je n’avais aucune idée de ce que nous étions supposé faire. Observant toujours l’Hattori, je croise les bas avant de poser mon épaule contre le pas de la porte. Soudainement, nous pouvons entendre des bruits de graviers, et de cailloux dévalant la pente de la montagne, indiquant clairement que quelqu’un était en train d’escalader. Alors que nous nous retournions vers la source du bruit, nous pouvons apercevoir un type encapuchonné. Je ne me montre que peu méfiante, qui pourrait venir à un endroit pareil ? Très vite, mes doutes se dissipent, alors que l’étranger retire sa capuche, laissant apparaître de longs cheveux grisâtres ainsi qu’un visage marqué par l’âge.
« Oh ! Deux Hattori… Eh bien les enfants, je ne m’attendais pas à de la visite. »
Laissait-il entendre de sa voix roque. Était-ce le vieil homme que vous étiez censé rencontrer ici ? Il y avait peu de chance qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre en vérité. Il s’approcha sans aucune crainte de vous, et entra dans la cabane comme s’il était chez lui, ce qui était le cas remarquez… Je regardais Nori, l’air de dire « c’est lui le type ? ». L’homme remarqua le livre entre-ouvert sur la table, alors qu’il posait son barda, il ajouta :
« Encore des gamins qui pensent pouvoir maîtriser la foudre… »
Il se tourna alors vers Nori, le plus âgé des deux. Il pensait que c’était à lui qu’était destiné l’entraînement, fronçant les sourcils il lui dit alors :
« J’espère que t’es prêt à donner du tien mon garçon. La dernière personne qui est venue ici à finit en charpie, un tas de cendre dispersé aux quatre vents ! »
Je choisis de ne rien dire, je restais un peu en retrait, j’avais juste envie de voir la réaction de Nori face au vieil homme à la langue bien pendue…