Bordel, tu veux pas fermer ta gueule ?

Bien avant l'année 8... Cela fait de nombreuses années que je suis à la recherche d'un bouffon ou d'une bouffonne qui serait capable de m'apprendre l'art de ce clan disparu ! L'Empire me dégoûtait de jour en jour et je le sais que seule, je ne peux rien faire de plus qu'une petite aiguille qui pouvait être retirer aisément. J'ai quitté mon ancien groupe, car je ne pouvais plus supporter la pimbêche, le barbare et le dégonflé de service. Comme le dit le dictons, "on est mieux servit que par soi-même". Aucun d'entre eux ne voulaient plaider en ma cause, tous des crétins sans cervelle qui ne comprenaient la gravité de la situation. C'est ici, assise les coudes sur le comptoir, las, dépité, déprimée, que je me demande bien ce que je peux faire de plus en ce moment. Ca ne valait en rien la décoration de Kumo, mais au moins c'est bien plus fréquentable que tout ces bordels qui me dégoûtent. Je prenais mon second verre de la soirée, seule et dans l'attente qu'un miracle se produise enfin.




Le bar man m'agace depuis tout à l'heure à me dévisager. Je n'ai qu'une envie, lui trancher la tête pour faute de goût vestimentaire en plus d'être laid. Mais je me dois de me raviser, car mon regard attire déjà à lui seul l'attention de tout les emmerdeurs présents. Je finis par payer mes deux verres avant de bouger, si je veux faire mes trouvailles, rester ici ne fera que me vider mes bourses.

Je remets mon masque avant de prendre mon sac et de remettre ma veste sous mon bras. Il est temps pour moi de sortir et de prendre l'air, clope en main. Je replace mes cheveux de mon autre main avant de me faire siffler au cul par le premier connard venu.


Je fais mine de l'ignorer sur le moment, car je n'ai pas le temps de m'amuser à le torturer. J'ai d'autres ambitions bien plus importantes et grandes que de simplement lui coller une droite. Je sors et voilà que la nuit tombait à petit feu. Que c'est emmerdant... Combien de temps j'ai passé ici à ne rien faire ?

Quelle situation de merde ! C'était d'un pénible et d'un chiant ! Nori pestait dans son coin depuis les derniers évènements de sa vie tout en buvant sa gnole qu'il avait volé dans l'un des villages précédents.


Marmonnait-il dans sa barbe !


Un passant arrivait à côté de lui, choqué de voir l'homme hurler soudainement. Il s'en éloignait très vite de peur que cet imbécile ne l'agresse !


Ces yeux jaunes ne passaient pas inaperçu et les villageois avaient plutôt de son comportement quelque peu lunatique. Il avançait péniblement, fatigué de sa longue marche et légèrement pompait de part son excès de consommation d'alcool. Il titubait à moitié sans vraiment perdre le contrôle de ses pensées - qui restaient toujours autant misogynes (ne changeons pas ses bonnes vieilles habitudes) - avant d'apercevoir en double au loin une auberge.

Il s'avançait et apercevait une drôle de femme avec un masque d'Oni sur le visage. Ce masque rappelait des souvenirs bien étrange à l'Hattori... Plus il s'approchait et plus il la dévisageait pendant qu'elle fumait sa clope à travers le trou de son masque.


Hurlait-il en la pointant du doigt.

Alors que je m'apprête à détourner la tête de l'ivrogne, ce vulgaire déchet se permettait de m'accoster.




Je le fixe du coin de l'œil continuant de fumer ma clope dans le plus grand calme possible. Si seulement ce con d'Hattori pouvait me foutre la paix, j'ai bien d'autres choses à faire que de me le coltiner.


Il lui en fallait peu pour s'agacer et s'énerver à celui-là. Il avait le sang chaud en plus de trainer ses cadavres de jar derrière lui.


Froide, distante et le regard meurtrier comme à mon habitude. Je ne le lâchais plus des yeux jusqu'à ce qu'il décide de continuer sa route.

Nori furieux de ce prendre un "cloporte" dans les dents vint saisir la bougresse par le col. Elle faisait une tête de moins que lui... Enfin, difficile de savoir avec de l'alcool dans le sang ! Maintenant qu'il la voyait de prêt...


Il se souvint de ce jour... Sa cicatrice au visage c'était elle !


Elle tentait de se débattre pour se défaire de la prise de Nori, mais rien à faire. Même en donnant des coups de pieds dans son torse ne l'aidait pas. En revanche, elle visait dans ses parties intimes, mais...


Il bloquait son coup de genou à l'aide de son autre main. Le vieux singe avait appris les "grimaces" que cette peste lui avait déjà fait subir autrefois. Alors, il serrait l'étreinte autour du col de la femme montrant la colère qu'il éprouvait envers elle.


Elle commençait à manquer d'air, s'il elle ne se défaisait pas dans l'immédiat, dieu seul savait ce que cette brute lui ferait subir.

Bordel ! Mon coup de genou est un échec cuisant ! C'était qui cet abruti d'Hattori !? Et cette force qu'il emploi pour m'empêcher tout mouvement, comment faisait-il alors qui puait l'alcool à des kilomètres !? Moi qui souhaitais rester discrète de par ma dégaine et ma façon d'être je peux en conclure que ca reste un échec... D'ailleurs, en le voyant d'un peu plus près sa tête me revint...




Merde ! C'est bien ce con là ! Cette cicatrice sur son visage, je m'en souviens maintenant... À moins qu'un miracle se produise je ne vois pas comment je vais pouvoir m'en défaire cette fois !

Je relâche la pression de mes mains, je commence à manquer d'air, mais je ne vais pas manquer d'audace pour lui faire payer son affront envers ma personne. Ces sales pattes autour de mon somptueux cou ! J'effectue deux mudras dans la foulée avant que mon corps entier ne devienne électrique ! Surpris, cette brute épaisse me lâchait immédiatement, mais son pied vint épouser mon bas ventre avant de me projeter contre la paroi de l'auberge. Je me tins d'une main, grimaçant sous mon masque et je le regarde droit dans les yeux.


Hurlais-je en reprenant mon souffle. Si je voulais l'avoir celui-là, il fallait que je le fasse par la ruse.

L'homme de la foudre se mit à rire à s'en décrocher les poumons !


Il s'approchait de la femme accroupie qui quémandait sa pitié. Sans crier garde, il prenait plaisir à lui mettre un coup de genou en plein dans le thorax avant de la saisir par le cou.


Il s'amusait même à alimenter le raiton de la pimbêche en usant du sien !


Elle hurlait de douleur et pourtant, l'Hattori n'y allait pas franchement encore sous les effets de l'alcool. La femme s'en sortirait avec quelques brûlures légères au cou. Mais, contre toute attente et sans fumer sa clope de merde, elle crachait de la fumée au visage de Nori ! Il la lâchait pour la seconde fois avant de comprendre ce qu'elle venait de faire !


S'énervait-il d'avantage ! Mais au fond de lui il voulait surtout savoir comment elle réussissait un tel exploit, alors qu'elle faisait partie du clan Hattori.

Et voilà, maintenant c'était cuit ! Je suis certaine qu'avec ce gros imbécile les citoyens n'avaient d'yeux que pour nous... Cette enflure cognait bien trop fort pour moi et je n'eus d'autre choix que d'user ma technique secrète jusqu'à ce jour... Fait chier ! Je ne tarde pas à me relever et me prépare à me battre. S'il voulait la guerre, il allait l'avoir !


À ma grande surprise il ne m'attaquait pas, mais peut-être que c'était une ruse de sa part. Enfin, en y réfléchissant bien... S'il le voulait il pourrait déjà me mettre K.O, alors pourquoi ne réagissait-il plus ?




Et son sourire en coin répondait à mes doutes. Bordel de merde, ce salop pouvait lui aussi utiliser la fumée ! Mais ce sujet ne devait pas être aborder en pleine rue et encore moins dans ce village. Les habitants étaient un peu trop friands des ragots à mon goût.




Je serrais le poing contre mon bas ventre. Je ne veux pas de ce con en acolyte ! Pourquoi les dieux m'ont-ils envoyés un attardé pareil ?

Oh bordel de merde... Sur toutes les personnes existences en ce monde il fallait que ce soit cette connasse qui soit victime du même sort que la brute... Autant vous dire que Nori souhaitait grandement que la mort l'emporte, mais au fond de lui-même il voulait d'abord briser celle qui lui avait pourrit sa vie en grande partie ! Si Shina était un sacré numéro pour l'homme, Yue était bien la pire de toute !


Lui souriait-il de manière mesquine.






Il faisait exprès d'hurler en grand public pour que la Hattori n'ose l'ouvrir d'avantage.










Chuchotait-elle. Cet enfoiré se trouvait amuser de voir qu'elle voulait rester le plus "invisible" possible aux yeux de tous.








La femme mettait serrait son poing fusillant l'homme du regard. Ses yeux laissaient paraître une rancœur et une envie de meurtre au plus haut point ! Nori s'en foutait royalement et savait pertinemment que c'était lui qui avait le dessus. De toute façon les femmes étaient bien plus faibles que les hommes. Leur génétique est préconçue à procréer et donner des héritiers dignes de ce nom ! Leur place n'était pas sur un champ de bataille, mais à la maison à s'occuper de marmots ! Que celle-ci se sente un minimum honorée d'être en présence de l'Hattori et de rester en vie à ses côtés ! C'est jar en main qu'il commençait à marcher en direction de la sortie du village, car après son grabuge nombreux étaient les villageois qui les dénonceraient pour recevoir leur pécule...

À la moindre occasion je le tue ce bâtard. Encore un homme qui ne se prenait pas pour de la merde ! Foutu misogyne, homosexuel avec son bâton coincé dans le cul !




S'il pense que je vais oublier cette humiliation, il peut aller se faire foutre et rencontrer le diable en personne. Je ramasses mon chapeau et ma clope...


Me parlais-je à moi-même en me relevant péniblement après les quelques coups que cet enculé m'a donné. Pour le moment, je le suivais dans l'espoir de pouvoir disparaitre rapidement des mémoires des villageois présents... Et dans l'objectif de buter ce fumier le plus discrètement possible.