Une promesse

Une heure auparavant

Un an. Cela fait déjà une année entière où l'aventurier voguait de paysage en paysage sans vraiment savoir où aller. En toute circonstance, en toute saison l'homme préférait ne pas être trop près des villages, des villes ou des routes empruntées par de nombreux individus. Il s'avérait que notre vieil ami ne voyageait pas seul, il tenait en laisse son animal de compagnie. Une vieille connaissance qui souffrait d'un mal être depuis bien trop longtemps et dont les crises ne cessaient de s'accroître jour après jour, heure après heure, minute après minute et seconde après seconde...

Maintenant

Le voilà qu'il courait pour tenter d'échapper à son prédateur habituel ! Une véritable course poursuite se faisait sur les terres désolées et Genji commençait à désespérer de la souffrance de son ami. Il se fit une raison: Jamais il ne parviendra à le soigner, car cela faisait plus d'une dizaines d'années qu'il cherchait un remède, mais en vain ! Genji était à la limite de perdre haleine lorsqu'il vit non loin les ruines d'un ancien village abandonné. Mais toujours chieur dans l'âme, il ne se privait pas pour rester fidèle à lui-même !


Puis il reprenait son souffle un cours lapse de temps au moment ou la bête tentait une nouvelle fois de le frapper. Une roulade sur le côté, inspiration, expiration, puis inspiration avant de se relever et de continuer à redoubler de force et d'énergie pour survivre à son agresseur.


Ouais, cela restait à voir encore pour le moment. Le Gaikotsu n'était pas convaincu et ne se laisserait pas tuer non plus. Du moins, tant qu'il n'aura pas revu sa jeune sœur maintenant qu'il savait où elle se trouvait !

Une heure auparavant...

Te voilà. Trainant tes pas dans la poussière de ses terres isolées et désolées... Tu suivais ton vieil ami. Celui qui te libéra de ta prison et de tes murs il y a... Une nouvelle absence s'installa dans ton esprit. Tu ne te souvins plus à quoi tu pensais, le regard vide. Doucement, tu le sentais venir en toi. Tu ne voulais pas. Tu t'y refusais, mais... Mais tu étais bien trop affaibli désormais et l'âge n'aidait en rien à ce mal être qui te rongeait. Bouffant ta vie à petit feu, dévorant tes souvenirs et te plongeant dans un semi sommeil dont tu avais cette peur de ne plus t'éveiller... Tes yeux restaient vides, tu ne parlais plus depuis bien trop longtemps pour te souvenir. Tu te sentais lourd, beaucoup trop lourd à devoir porter ce "fardeau" sur tes épaules. Malgré le soutien de ton ami. Lui qui est encore à tes côtés depuis toutes ces années... Tu te tord de douleurs si soudainement. Le revoilà, tu ne veux pas, mais tu ne peux l'empêcher de revenir...



Peines-tu à prononcer. Tu veux l'avertir que le danger arriver...

Et voilà que tu hurles ta douleur, ta rage, ta soif de sang ! Les cornes sur ta tête qui poussent en te perçant ta peau ! Tes ongles qui s'allongent, des écailles rocailleuses qui s'étendaient sur ton corps. Tu reprenais à nouveau le contrôle ! Tu étais Kodoku ! Oui, c'est cela ! Kodoku l'être le plus abominable qui puisse exister et ta prochaine restait toujours la même depuis ces putains d'années ! Ce couard de Genji qui t'empêche de prendre entièrement le contrôle de ton hôte, ce petit fumier que tu rêves tant de dévorer, découper et déchiqueter à l'aide de tes dents bien coupantes !

Assoiffé de ta liberté, tu te mis à rire et à rire... Tu renifles même cet air si pur pour toi.







Tes pulsions meurtrières revenaient à grande vitesse, mais il y avait un léger problème.









Déchainé ! Ce gredin t'enragé toujours plus à chacune de vos rencontres ! Tu ne le supporte plus ! Te voilà grondant et grandissant ! Tu mutais encore à vu d'oeil alors que ce connard de Gaikotsu commençait à prendre ses distances.



Hurles-tu ! Plus tu le voyais prendre les devant et plus la chaîne s'abimait sous les coups que tu lui donnais ! Tu effectues quelques roulades, tu griffes, mords et te cognes contre le sol pour te libérer ! Mais...

...voilà que tu reprenais connaissance après t'être cogner fortement la tête contre le sol.



Hélas, ce fut avec regret et de courte durée que tu reprenais connaissance, car...

...le monstre que tu es aimes prendre ta place. Il n'y a qu'un corps pour deux esprits, mais un seul continuera d'exister ! Tu brisas enfin cette foutue chaîne en voyant le gringalet courir le plus vite possible pour t'abandonner ici.

Maintenant

Tu en as plus qu'assez de devoir lui courir après ! Le petit est terminé et ce bâtard devait répondre de ses actes et du grand manque de respect envers ta personne ! Alors tu te décides de sortir une nouvelle fois le grand jeu ! Restant sur place quelques secondes tu mutais d'avantage pour laisser place à des réacteur sur ton dos. Cela augmentera ta vitesse et Genji ne pourra plus t'échapper !!!

Genji fit une roulade avant pour esquiver du mieux qu'il puisse cette raclure. C'était moins une ! Pensa-t-il. Il se relevait aussitôt pour continuer sa course effrénée en direction des bâtiments. Car au stade où la bête prenait possession de son hôte, ses mouvements étaient plus rapide et sa manière d'être plus agressive. À ce rythme là le Gaikotsu risquait de plus en plus sa peau, car le nouveau Kodoku était plus intelligent et robuste qu'avant... Ce n'était plus des portes qu'il fallait pour réveiller son ami, mais des gros coups de ninjutsu et Kenjutsu dans sa gueule !


L'aventurier se dirigeait et se rapprochait d'avantage à la petite ville en ruine. Il n'était plus qu'à quelques mètres et espérait parvenir à son objectif. Mais voilà que le Minashigo ne disait pas son dernier mot et d'un bon le revoilà à lui foncer dessus ! Voulant le distraire du mieux qu'il puisse, Genji sortait un paquet de carte de son gant avant de commencer à tirer les projectiles en effectuant des salto et des sauts pour "aveugler" grossièrement son ancien camarade.


Dans ce cas de figure, l'ancien Kirijin et son ami de longue date était tout deux de vulgaire saloperie. Difficile de savoir d'avance qui allait y laisser sa peau durant ce combat épique.

Hurles-tu de fureur ! Ce salopard s'amusait encore avec ses tours de passe-passe. Il a un don pour te mettre dans une colère si noire que tes seules pensées étaient de le tuer.




Te voilà à reprendre la chasse. Genji lui, ne s'était pas arrêté et avait prit une légère avance que tu pouvais rattraper en unbon en te propulsant une nouvelle fois. Ce que tu fis bien sûr ! Tu ne te privais pas à allonger ton bras pour y sortir une lame extrêmement coupante. Tu te rapproches de l'homme d'une grande enjambée avant de l'effleurer lui coupant quelques mèches de cheveux et entrepercevant des gouttes de sang sur ton "arme".


Un rire de satisfaction. C'était la première fois que tu parvenais à lui faire couler le sang volontairement, e qui signifiait qu'à force de la traquer, tu progréssais d'avantage.


Le son de ta voix est bien plus roque, tes yeux pétilles de malice et c'est à pas lent que tu t'avances vers ce putain de Gaikotsu. N'abandonnerait-il jamais ? Le voilà qu'il reprend la course et malheureusement pour toi vous êtiez bien trop proche des ruines. Enfin, tu t'en moquais bien, car aujourd'hui la victoire sera tienne !!!

Les ruines ! Enfin ! Genji faisait de son mieux pour semer son acolyte en leur sein. Entre roulade avant et petit jeu de cache-cache qui durait que peu de temps... Et puis, c'était quoi cette drôle d'odeur ?


Les rumeurs de gaz dans les village entièrement détruits étaient donc vraies ? Le Gaikotsu était-il en train d'en respirer ? Mais il n'eut le temps de se poser d'avantage la question que la bête le trouvait une nouvelle fois ! Il préparait son mudra prêt à l'emploi au moment de l'impact du Minashigo contre les briques des ruines. Pour tenter de blesser et de déboussoler temporairement son adversaire, l'aventurier lui crachait littéralement de l'eau ! Mais n'ayez crainte, ce n'est que de l'eau...






Quel était l'objectif de Genji ? Tout simplement vider son camarade de son chakra. Ni plus, ni moins, mais cette tâche s'avère difficile et bien longue pour lui. Ce n'est plus le même jeune homme qu'autre fois non plus. L'âge prenait lentement le dessus à l'inverse de Kodoku. De nature monstrueuse l'âge ne l'affectait plus sous sa forme d'hybride. Une chose bien dérangeante pour le Gaikotsu, mais comme à son habitude il allait ruser.

Cette fois-ci, il choisissait de courir en frontale contre la bête. Ca faisait des dizaines d'années qu'il le côtoyait et ce n'était pas sa première crise. Mais pourquoi opter pour un tel choix ?

Ce n'est pas pour te déplaire. Bien au contraire tu jubilais de voir cet homme te foncer dessus. Quel sot ! Il allait enfin mourir de tes mains ! Et tu pourras, ainsi, enfin savourer ta réelle liberté !


Et voilà, le moment temps attendu arrivait et tu te jetais tête baisser dans la mêlé !


Hurlais-tu furieux ! Ce petit bâtard en avait décidé encore autrement et se permettait de continuer à faire le con pour te filer entre les mains ! Le Gaikotsu avait esquivé ton attaque en glissant sur le sol avant de te lancer ses putains de carte à la gueule !


Tu tentais malgré de lui asséner un autre coup avec tes lames sur les bras. L'odeur du sang vin te chatouiller les narrines ce qui te décrochait un sourire effrayant sur le visage une nouvelle. Tu riais intérieurement... Non, tu prolongeais ton rire pour que oe Gaikotsi l'entende aussi.


Tu te décidais à te tourner en sa direction avant de faire un bon pour le rattraper !

Rétorquait-il ironiquement et provocant d'avantage le Minashigo qu'il avait en face de lui. Mais au fond, Genji commençait réellement à fatiguer de cette mascarade. Il ne devait surtout pas le montrer à son adversaire qui profiterait de sa faiblesse actuelle.






Là, il marquait un point, mais le Gaikotsu ayant un égo surdimensionner.


La bête se mit à rire d'une intonation roque. Apparemment Genji n'était pas crédible et c'est ainsi que la poursuite allait continuer.

Qu'il est bien difficile pour toi de t'arrêter dans ton rire macabre. Ton ventre te tordait dans tout les sens tant tu ne pouvais te calmer.




Et voilà que tu continuais de rire avant que ce maudit Gaikotsu te provoquait en te lançant une carte à la gueule.


Te voilà, tu courais une nouvelle fois dans sa direction et tu voyais bien qu'il se réfugiait encore une fois dans le reste des ruines.








Te répliquait-il de son ton sarcastique et agaçant !


Puis, tu prenais appui sur tes jambes avant de faire usage de tes propulseurs dorsaux ! Et voilà une belle ligne droite prêt à découper le mur qui te séparait de ton diner spectacle !

Inspiration... Expiration... Le bruit d'un bond furieux se propulsant à la vitesse de la lumière, puis...


Disait-il après sa courte concentration. Genji en une pirouette en avant sortait enfin ses griffes longues de plus de trente centimètre afin de contrer la lame tranchante du Minashigo. La force de son souffle lui permettait de tenir face à son adversaire robuste et fort puissant. Le flux sanguin des plaies ouvertes ralentissait et laissait ainsi plus de chance au Gaikotsu de gérer sa propre douleur.




Genji le repoussait en effectuant quelques mouvements à l'aide de son arme mixer à du Tai jutsu. Une valse d'eau tourbillonnante se déferlait sur la bête qui tentait tant bien que mal de suivre la cadence, mais sous cette forme là c'était le chasseur de vampire qui s'avérait plus rapide.


Hurlait le Minashigo complètement déboussolé et encore plus en colère qu'avant. Usant de ses lames tranchantes le monstre rétorquait aux attaques vivaces de Genji.


L'homme à la chevelure blanche était déterminé à jouer avec son agresseur. Peut-être avait-il une chance d'épargner la vie de son "ami" ?

Tu ne comprends pas. Que se passe-t-il pour que ce détail insatisfaisant s'effaçait il y a bien longtemps de ca de ta mémoire ? Ce n'était pas la première fois... Cette technique t'es bien trop familière pour ne pas déjà l'avoir vu ou vécu...


Depuis ressens-tu ce sentiment de peur ? Pourquoi le ressentais-tu de manière aussi pesante ? Quelque chose cloche. Quelque chose ne tourne plus rond. Ta tête ne tourne plus rond depuis des années, mais pourquoi ce drôle de sentiment te submerge-t-il ?






Pestes-tu en t'élançant encore, fou de rage, contre le Gaikotsu. Cette fois-ci tu ne sortais plus tes lames tranchantes comme des sabres, mais ton poing disproportionné prêt à atterrir en pleine gueule !


La colère, la haine, la rancœur, la tristesse, la jalousie... Tant d'émotions mélangés que tu gardais en toi depuis toutes ces décennies, t'obligeant à être le reclus après ces horribles morts dont tu ne voulais porter le fardeau et pourtant... Tu viens à l'instant de toucher Genji qui ne s'attendait pas à ce que tu reprennes ta course folle à peine ton pied posé au sol. Un effet de surprise qui te permit d'atteindre ses côtes et de le propulser à quelques bons mètres de toi...


Il restait allongé. L'avais-tu tué ? Une douleur vif te brula dans ta poitrine avant...

...de prendre le dessus. Tu ne sais pas combien de temps, mais tu parvins à chasser cette horrible monstre nommé Kodoku. Comme si de voir ton ami proche, le plus fidèle, tomber au combat te réveillait.


Sous ta forme de monstre tu te recroquevillais un bref instant en pleurant les quelques larmes que tu pouvais, épuisé de devoir lutter. LA vue de cette scène horrible te rendait si triste que tu ne voulais être spectateur de la fin...


Mais ton esprit faible perdait à nouveau le contrôle petit à petit et....

Te revoilà ! Quel pleurnichard celui-là ! Ce Gaikotsu ne mérite que la mort à présent ! Il est temps de l'achever et pour de bon !!!!

Ce coup là était tout à fait calculé. Genji n'était pas un idiot, loin de là. Ce coup aurait pu lui être fatal, mais ce ne fut pas le cas grâce à son souffle. Lentement il entendait la bête s'approcher et divaguer avec lui-même avant de reconnaître une voix bien plus familière que le démon qui vivait sous cette enveloppe charnelle.

Un pas... Il inspirait profondément faisant croire qu'il rendait la probablement son dernier souffle. Deux pas... Le monstre affaiblit par sa force brut, son utilisation de chakra gaspillée et la panique qui grimpait en lui levait les poings au dessus du Gaikotsu. Le décompte commençait et l'homme se repérait au bruit des mouvements encore rapide du Minashigo. Un grand fracas où la poussière fut levé, puis le rire roque du monstre pensant avoir réussi son coup.


Il esquivait habilement l'attaque lâche de Kodoku avant de s'élancer vers lui. Genji allait pouvoir tenir sa promesse, celle de libérer son ami de son sort... De sa malédiction... ou de sa maladie à vivre en solitaire depuis bien trop longtemps suite à la mort de ses proches.




Le Minashigo ne parvenait plus à bouger une fois que Genji le confrontait pour la dernière fois. Immobile, il sentait seulement maintenant que le sang coulait au niveau de sa gorge. Avant de se rendre conte, trop tard, que sa tête se décollait de son propre corps...

Au fond de lui, le Gaikotsu connaissait la terrible souffrance de cet être. En arriver ici... Cela signifiait un véritable échec, malgré le fait qu'il tenait sa promesse...

Tu ne comprenais pas ce qui se passait... La seule chose que tu ressentais était ta tête qui se détachait lentement, mais surement de ton corps. Tout tes souvenirs de ta vie misérable se déroulait dans ton esprit malade... Fou... Sombre... Macabre...


Voilà que tu reprenais peu à peu tes esprits, mais trop tard... Les images continuaient de défiler dans ta tête qui tombait au sol. Tu ne pouvais avoir ta mort dans un dernier soupir, mais tu te sentais enfin apaiser. Ton ami avait honoré sa promesse, il avait tué le monstre que tu étais devenu. Tu ne pouvais plus le remercier, mais ton visage pouvait montrer à quel point tu te sentais libre, libre !

Ton âme partait petit à petit pour retrouver les tiens, une douce lueur t'y accompagnait. Un chemin emplit de lumière qui s'ouvrait à toi. Tu pouvais voir ton reflet dans un vieux miroir brisé... Pour la première fois depuis de nombreuses années dont tu ne comptais même plus le nombre, tu te trouvais beau. La mort te rendait tout ce que tu avais perdu. Une famille, ta beauté, ton amour et de l'affection de gens que tu affectionnes toujours et encore depuis le temps...

Même s'il ne t'entendrait pas...


Et tu te tournais vers cet halo de lumière avant de continuer ton chemin... Te voilà quittant ce monde qui n'était désormais plus le tiens.