Visite à la Okasan

L’heure était grave. En l’absence du Hokage, le ANBU avait prit sur lui d’organiser les défenses de la ville. Une sorte de prise de pouvoir qui ne lui plaisait pas vraiment mais nécessaire… en chemin il avait donc placé tous les gardes qu’il croisait devant le bâtiment du Hokage ainsi que sur les murs d’enceinte. Personne ne devait rentrer ou sortir de la ville à l’exception des ANBU ou sans montrer patte blanche. Et tout en marchant, il réfléchissait à toutes les possibilités qu’aurait l’ennemi de prendre la ville. Le seul danger restait ce Uzumaki utilisant son Jutsu de téléportation.. il pourrait apparaître n’importe où et avec n’importe qui. Si jamais le Hokage réapparaissait il devrait être mis au arrêts de gré ou de force le temps d’obtenir des explications. Ordre avait aussi été donné de trouver les ANBU Senseurs afin de les déployer dans la forêt. Ils n’obéissaient qu’au Hokage mais en leur donnant un message crypté ils comprendraient que la demande venait de Ryu et que la situation était extrêmement grave. ils exécuteraient sans doute la demande. L’hôpital était à présent en vue. Il y aurait au moins un voir deux ANBU devant la porte de la Okasan veillant sur sa chambre.



Dit Ryu en arrivant à son niveau. Baissant la voix, après s’être assuré que personne d’autre que les gens de confiance étaient autour il expliqua rapidement.



Une explication succincte mais suffisante de son point de vue pour faire comprendre la gravité de la situation ajouté à un message crypté pour un complément au sujet de la Miwaku dans la prison..



Ryu était fatigué… épuisé même. Entre sa garde de la Okasan et sa course pour rejoindre et sauver son Hakoge d’une mort qu’il avait eu en vision… le sommeil venait à manquer… mais il dormirait plus tard. Pas maintenant. Sans un mot de plus, il ouvrit la porte. La femme se tenant sur le lit, éclairerait peut être un peu cette sombre histoire…



Le ton était poli mais ferme et rapide. Ryu n’avait guère le temps. Il jouait possiblement contre eux… Laissant passer Eikichi à sa suite, il restera debout le manche de son Yari posé sur le sol de la chambre, pointe vers le plafond…

Après les brèves explications nous nous mettions sur le côté. Avant d'empoigner la porte Ryu nous expliquait rapidement la situation précaire du village.


Rétorquons-nous d'une voix des plus inexpressive. Nous étions incapable de faire ressentir notre colère et notre inquiétude face à ses nouvelles très mauvaises. Sous un bref acquiescement de la part de l'anbu au masque de dragon, c'était katana en main que nous partions.


Lâchions nous à notre partenaire qui gardait l'entrée de la chambre de la femme kumojin.

Nous venions d'arriver devant la chambre d'hôpital. L'anbu expliquait de manière très rapide à sa comparse la problématique actuelle. Comprenant que de nombreuses vies étaient en jeu cette dernière s'écartait de notre chemin très rapidement. Enfin, celui que je choisissais d'accompagner ouvrit la porte de la pièce où se trouvait la Miwaku. Je ne l'avais pas encore vu, mais ses ressemblaient à ceux d'une vieille connaissance... Je fus quelque peu surpris avant d'être appeler à nouveau dans le monde réel par la voix de l'homme qui gérait la situation comme il le pouvait.




Son air inquiet, la jeune femme tentait de se lever de son lit, mais sa faiblesse physique et son épuisement la rappelait à l'ordre. Elle apposait avec grâce sa main sur son lit pour se maintenir en position debout.




Alors, je me lançais dans tout ce qui venait de se produire. Lui expliquant que je suivais en filature les intrus qui s'étaient introduits dans le bâtiment des kages après avoir entendu des voix inconnus et un chakra qui mettait familier sur les deux. Le passage du gouverneur et de cet Uzumaki inconnu au bataillon enlevant ainsi l'hokage et l'homme au tatouage accompagnant la femme à la longue chevelure rose. Et la fameuse femme en captivité annonçant que l'Okasan devait en savoir bien plus sur des choses que les Konohajins ignoraient...

Ses mains étaient tremblantes. Son teint devint encore plus pâle que la normal. La jeune Miwaku ne pensait pas que cela arriverait... De plus, elle qui pensait être en bon terme avec le Gouverneur se trouvait totalement désemparée par la situation.


La particularité des Miwaku: être de véritable espion passe partout grâce à leur technique traditionnelle... Si cette femme avait réussi à parvenir jusqu'ici sans se faire remarquer et qu'elle s'était alliée à un kumojin, il y avait de faible chance que cela en soit autrement !




La jeune femme grimaçait de douleurs avant de s'assoir à nouveau sur le lit pour ne pas s'effondrer sur le sol. Le geste fut rapide et parfaitement impeccable.




L'Okasan ne lâchait tout de même pas sa longue explication.






Disait-elle en regardant l'homme au masque de dragon.






C'était la première que la jeune femme pleurait en public. Elle pressentait de nombreuses choses, ainsi que sa propre fin. Elle n'avait pu protéger son clan comme elle le souhaitait, elle n'avait pu protéger sa soeur cadette, elle avait échoué à sa quête de trouver cette clée d'or... Impuissante, épuisée et le morale bas, elle ne se sentait pas son corps pencher vers l'avant et tomber en dehors de son lit.

Kitsune partait pour aider aux défenses et c’était une bonne chose. Ils avaient l’habitude de travailler ensemble et s’il y’a bien un ANBU en qui Ryu avait confiance c’était elle. Un simple signe de tête avait suffit a lui permettre de quitter son poste bien qu’il ne soit pas son supérieur. Ils n’avaient que peu besoin de se parler tous les deux. Une certaine symbiose née de nombreuses missions communes leur permettaient de se comprendre d’un seul regard. Une fois dans la chambre de la Okasan, Eikichi expliqua donc la situation et ce qui allait suivre était pire encore que tout ce qu’il aurait pu imaginer. Son emprise se resserrait sur son Yari alors que la Miwaku s’exprimait. Elle était faible et il le voyait. Elle aurait pu donner de fausses informations aussi. Mais au fond de lui, Kenshin n’arrivait pas à se dire qu’elle aurait pu imaginer quelque chose d’aussi abracadabrant. Impossible…



Demanda t’il.



Il posait beaucoup de questions pour une jeune femme bien épuisée. Mais l’heure était grave et nécessitait malheureusement un interrogatoire qui ne laissait que peu de temps pour respirer à leur hôte.



Alors qu’elle tombait Ryu se précipitait pour la remettre sur son lit.



Lui assura t’il. Bien que le destin du monde tel qu’ils le connaissaient était déjà scellé à en croire la Miwaku. Chose que Kenshin n’accepterait pas sans se battre.

Alors que la jeune femme se penchait vers l'avant, fébrile, l'anbu pu la rattraper à temps. Bien plus proche que moi, elle avait beaucoup de chance cette petite que le dénommé Ryu soit prévenant avec elle. Une fois remise sur son lit et l'Anbu alertant la première infirmière passant dans le coin, c'était à mon tour de prendre la parole pour appuyer sur la situation désastreuse.




Le temps que la jeune femme reprenait rapidement ses esprits et attendant que Ryu revienne, la voilà qui se mettait à nouveau à parler.








Aletant légèrement la jeune femme reprenait son souffle. Des perles de sueurs d'dégoulinaient le long de son front et la fatigue sur son visage s'intensifiait.






Je m'interrogeais concernant toute cette histoire. S'il ne s'agissait pas d'une figure politique importante, elle aurait été une folle ou une jeune femme perdue à mes yeux.




Une énigme de plus en plus étrange... Devais-je y croire ?




Il était temps pour la jeune femme de terminer cette discussion, son visage pâle montrait clairement qu'elle atteignait ses limites.

Ryu écoutait en silence le récit de la Okasan essayant d’en tirer des indices. Une femme vêtue de blanc, une silhouette rien de plus… c’était léger. Trop léger. Une histoire de clef et une pièce étrange… le gouverneur, partit avec le Hokage, ce mystérieux Uzumaki… l’Imperatrice… mis à part tuer le gouverneur avant qu’il ne puisse agir une bonne fois pour toute, il ne voyait guère de solution… et encore… ce n’était peut être qu’un moyen pour en gagner un peu, rien de plus… rapidement une infirmière arrivait de toute façon et prenait en charge l’Okasan sous le regard affûté du ANBU qui commençait à devenir paranoïaque et qui scrutait chaque geste du personnel médical. Quoiqu’il en soit, ces décisions ne lui revenaient pas. Il avait déjà plus qu’outrepasser ses attributions en prenant en charge la défense de Konoha. Mais il l’assumerait de toute façon.



Puis il se tourna finalement vers Eikichi.



Dit il en l’invitant à sortir de la chambre non sans dire en passant aux ANBU devant la porte.

Je saluais l'Okasan avant de me diriger vers la porte. J'avais une autre affaire à régler, tout aussi urgente que la situation actuelle.


Le temps de sortir, de fermer la porte, je continuais de me questionner sur ce qui venait de se passer et surtout comment cela se faisait-il que le fantôme de notre vie à moi et ma femme ressurgissait aussi soudainement que maintenant... ? Je devais tirer cette histoire au clair.