À l'approche de la bataille...

Après avoir parcouru le Yuukan à la recherche du dernier homme poisson de disponible, la belle aux écailles rougeâtre arrivait enfin à la frontière des marécages de Taki en compagnie des plus valeureux. Et seul le dieu des mers savaient qu'ils étaient peu à vouloir la paix. Une paix fictif et qui ne durerait pas selon la Matriarche malgré un terrain d'entente et un traité de paix. Mais la tâche s'annonçait bien plus compliquer que cela. Les Mitsuna qui restaient dans les marrais n'étaient pas les plus tendre du clan. Autant dire que leur faire entendre la raison était perdu d'avance...




Son trident en main, la belle Chihiro avançait en tête du groupe afin de montrer la voie à suivre à ses fidèles. De toute sa vie, elle avait toujours douter d'elle, de ses convictions, de savoir si elle empruntait elle-même le bon chemin à suivre.

Malheureusement, à l'heure actuelle la femme poisson ne pouvait laisser place au doute. De nombreuses vies sont entre ses nageoires, de nombreuses vies dépendaient de cette alliance utopique. Peut-être que ses rêves, que ses ambitions étaient trop grandes...






Son fidèle chevalier restait toujours auprès d'elle. Elle ne pouvait rêver meilleur allié en cette période qui s'annonçait apocalyptique pour les siens. Son unique souhait était d'unir les trois sous-clans des hommes-poissons et ainsi, montrer toute forme de pacifisme avec les humains. Cette action pourrait bien être la dernière en plus d'être fatale à la Mitsuna...

C'était ton premier long voyage en destination des marrais. Ton pays natale... Tu ne te souvenais plus de rien de cet endroit, cela faisait bien trop longtemps que tu n'y avais plus mis tes nageoires. Tu n'avais que huit ans au moment de la marche, mais tu avais déjà bien changé ! Tu étais méconnaissable, car de la petite poissonne tu étais devenue une grande fille au physique bien avancé ! Certainement tes gènes de Mitsuna.

Tu te sentais à la fois stressée et excitée à l'idée de rencontrer d'autres Mitsuna d'un autre clan. Malheureusement de ce que tu comprenais, ces derniers n'étaient pas accueillants et pire même, ils aimaient la guerre. Cela te paraissait bien étrange même, car tu n'avais aucun souvenirs de tout ça...


Tu te tournais vers Momo avec un grand sourire.


Tu lui donnais ta main pour le rassurer d'avantage. Lui qui avait fait tant pour toi.


Tu esclaffais d'un petit rire, il était tellement surprotecteur avec toi.




Mais le soldat non loin de nous faisait signe pour que nous gardions tous le silence. L'atmosphère devenait un peu plus tendu. Et malgré tout, cela n'empêchait pas Chihiro-sama de restait fière et humble face à la tension qui montait...

Les alentours étaient bien trop calme pour dame Chihiro. Beaucoup trop calme. Était-ce de la folie de croire qu'un piège leur était tendu ? Pas vraiment. Mais, malgré tout, la matriarche continuait de gagner du terrain avec ses troupes. Les mers et rivières susurraient à l'écaille rouge qu'un nouveau chef régnait dans les eaux des marais depuis fort longtemps. Elle n'avait jamais aperçu cet homme-poisson, mais elle espérait pouvoir signer un traiter de paix.

Cet objectif l'empêchait de penser à sa propre tristesse et puis, nombreux sont ceux qui la soutenaient et croyaient en ses convictions. Elle était devenue ce qu'elle était à la suite des conséquences des nombreuses guerres et complots qui ont faits des ravages jusque là. Une histoire qui se répète perpétuellement.


Ordonnait-elle en mettant son bras droit sur le côté pour appuyer son ordre. Les feuillages et mangroves autour de ses fiers soldats se mettaient en mouvement. Les Mitsuna des marais étaient donc tout porche.


Et elle ne croyait pas si bien dire, puisqu'une ombre s'avançait de face. Et lorsque le mi-homme mi-poisson sortait, les yeux de Chihiro s'écarquillait et sa bouche s'ouvrait béante. Elle ne s'attendait pas à ça...


La belle poissonne à la peau rougeâtre bloquait sur l'apparition d'un fantôme du passé. Elle en tremblait presque et sa poitrine frappait fortement dans sa gage thoracique à lui en faire mal.


Une douleur vive et interne. Une douleur d'un amour perdu qui refit surface en cet instant présent.


D'un geste doux, la Mitsuna s'empressait de serrer son précieux collier.

Le Mitsuna de type orque se dévoila sous les rayons de la lune. Il avançait de quelques pas pour faire front à la belle Chihiro, sa fiancée, jadis.


Mais les mots de l'écaille rouge devinrent subitement incompréhensible pour l'homme poisson. Il ne comprenait pas ce que sa tendre du passé sous-entendait.


Son ton devint plus sec, plus agressif. L'orque sentait bien que quelque chose clochait. Il avait reçu un message de la part de la jolie poissonne afin de signer un traiter de paix entre les clans Mitsuna et pourtant, cette dernière semblait déjà annoncer la guerre.


Il s'agaçait clairement. À la blessé et déçu. Un amour impossible ? Un drame prédéfinit pour leur relation à tous les deux ? Il ne pouvait le consentir et entendre de telles sornettes.
Quand subitement, la matriarche répondait à la première phrase du chef des marais.




Elle lui avait énormément manqué, il s'en était voulu de ne pouvoir la secourir à de multiples reprises, il n'était jamais là temps, voir il n'était jamais revenu depuis l'attaque des marais par les jumelles Hattori. Nombreuses furent les victimes et peu furent les survivants ce jour-là. Les Mitsuna de Kiri et les Mitsuna de l'Océan s'était lié au vu de la population qui ne cessait de diminuer traquer par les hommes.

La Matriarche ne répondait pas dans l'immédiat aux paroles abjectes de son ancien fiancé. Elle se contentait d'entendre ses hurlements; un mélange de désespoir et de haine envers la femme poissonne, voilà ce qu'elle ressentait de la part du nouveau chef de clan. Mes ses yeux se froncèrent à l'instant où l'ingrat Mitsuna demandait, non, exigeait des remerciements de sa part !






Elle employait un ton sec, montrant la souffrance que cet homme-poisson lui avait laisser. Un goût amer, un goût fade... Et pourtant, elle ne possédait une once de colère en elle, aucune rancune, seulement une grande tristesse qu'elle dissimulait derrière sa peau écailleuse.


Cette marche vers la bataille ressemblait désormais plus à une querelle d'un vieux couple déchiré qu'une guerre sans merci. Au moins, les choses étaient dites. Les choses étaient claires. La belle Chihiro était déterminée à commencer les pour-parler pour sauver le peuple des mers et des marais.


Reprenait-elle solennellement en montrant la maturité d'une femme au pouvoir. Mais Iroji allait-il en faire de même après cette lourde révélation et cette humiliation publique ?

Iroji se mit à réfléchir de longues minutes aux paroles de la jolie poissonne. Il l'avait blessé, il en était conscient, mais elle aussi avait bien du mordant pour une simple femelle à ses yeux.


Lentement, il se redressait de toute sa hauteur, non loin d'écaille rouge. Son regard ne montrait que e la colère et de la haine envers la matriarche.


Il se souvint encore de cette épisode houleux pour lui. Un scène où la jeune femme avait accepté un bijoux de la part de l'homme. Elle ne le portait pas aujourd'hui, sinon il l'aurait de suite.




Le chef de la tribu des marais se mettait en position d'attaque, il était fin prêt à mettre fin au pour-parler avec la gente dame. Sa fierté et son égo venaient de prendre un immense coup, mais il ne se laissera plus parler de la sorte ! Il se le promet !

Pensant pouvoir toucher le coeur d'Iroji, Chihiro resta longuement silencieuse à la provocation de ce mâle alpha. Désespérant. Voilà le seul mot qui venait à l'esprit de l'écaille rouge en contemplant son ancien amant.


Son trident en main, elle fit le signe du dragon. Ses avant devinrent noir très rapidement et la Mitsuna se déplaçait lentement vers le côté. Elle invitait Iroji à "la danse", prête à lui montrer qu'elle se battrait contre n'importe qui pour sauver son peuple.

Le Mitsuna mâle entrait dans la ronde que formait le duo. Tous attendirent le premier coup pour pouvoir se jeter les uns sur les autres. Le poisson à l'allure d'orque se jetait sur la femme. Celle-ci le réceptionnait avec son arme. Et c'est ainsi que commença la terrible bataille déchirant un même peuple.


Prononçait-elle ses mots de façon cinglante et très rude. Elle était déterminée à montrer sa puissance afin de gagner la confiance des mitsuna du clan adverse.

La bataille se voulait bestiale. Nombreux furent les coups, nombreuses furent les traces de sang gisant sur le sol... ainsi que les cadavres des fiers guerriers qui avaient accompagné Chihiro, mais aussi ceux se trouvant du côté d'Iroji.

Les deux chefs de clans ne lésinaient pas sur les moyens. Tout deux marqués de lourds coups, de belles blessures... Cependant, grâce à sa capacité métallisante, la matriarche des océans avait un net avantage sur son adversaire. Malgré une profonde rancœur envers l'homme-orque, l'écaille rouge tentait toujours de le raisonner en l'affaiblissant.



Il hurlait sa rage. Frustré de voir que la femme qui fut jadis sienne était devenue bien plus forte, bien plus brave, bien plus souveraine qu'il ne pouvait l'être. À ce même moment, le regard de Chihiro devenait bien plus méprisant de voir celui qui était son amant devenir une loque, un moins que rien. Il s'était abaissé à l'intelligence du clan des marais, lui qui prônait la paix autrefois.

Iroji n'écoutait plus la raison et se ruait une nouvelle fois vers la belle Chihiro...

De ses avant bras, son pouvoir s'étendit sur la quasi totalité de son corps. Son regard devint noir et dur, malgré la profonde tristesse que la jeune impératrice avait au fond d'elle même. Iroji s'approcha dangereusement au même instant, mais sa morsure ne fut d'aucune utilité. Il se cassa même ses dents les plus acérées sur la peau noirâtre de la Mitsuna.

En colère de voir la soif de sang de son ancien époux, de longues griffes sur ses deux bras. Et dans un slack meurtrier, elle parvint à toucher l'imposant animal. Du sang jaillit subitement de ses côtes. Il ne devait certainement pas s'attendre à cela, car écaille rouge avait plus d'un tour dans son sac.


Iroji s'était mis en retrait pour avoir une certaine distance avec la belle Chihiro-sama. Si le visage de la femme pouvait paraître beau et envieux, à l'heure actuelle personne n'avait envie de lui ressembler. Elle était terrifiante et sa peau sombre ne pouvait être que le constat de la femme qu'elle est devenue à force d'inhumanité. Son aura était devenue pesante, voir écrasante pour le mammifère.


C'est maintenant elle qui s'élançait pour continuer les hostilités de l'homme mi-humain mi-orque. Et elle était fin prête à remporter cette bataille au nom de tous les clans de Mitsuna !

La rapidité et l'enchainement de la Belle Chihiro ne lui laissait aucun moment de répit. Ses yeux emplit de haine envers sa personne l'impressionnait. Cette Matriarche prenait son rôle très à coeur et c'est à cet instant qu'Iroji venait enfin de le comprendre ! Mais sa fierté de mâle alpha mal placé l'empêchait de supplier désormais celle qui l'aimait autrefois.


Et pourtant, la blessure que lui infligeait l'écaille noire était mortelle pour lui. Elle n'avait eu aucune hésitation à le tailler profondément au torse. Quelques organes étaient désormais visibles...


Il perdait beaucoup de sang... Cela sonnait que sa fin était proche, car le regard cinglant de la femme poiscaille en disait bien long sur sont intention de le buter immédiatement. Iroji le sait, il a été stupide et égoïste de refuser un pour parler qui aurait pu tous les sauver...

Le regard de Chihiro était impénétrable, froid comme les profondeurs marines qu'elle avait toujours considérées comme son domaine. Elle observa Iroji, autrefois un amour perdu dans les eaux troubles de la politique et de la rivalité. Ses paroles de désespoir n'ébranlaient en rien sa détermination.


Le sang continuait de s'échapper de la blessure béante, maculant le sol d'une teinte pourpre sombre. Iroji suffoquait, sa voix s'affaiblissant à mesure que la vie le quittait. Il avait réalisé trop tard l'erreur de ses choix.

Chihiro se tint devant lui, ses traits indifférents dissimulant toute pitié. Elle leva une main, luisante et écailleuse, prête à donner le coup final.



D'un geste rapide et précis, elle mit fin à ses souffrances, fermant les yeux d'Iroji pour toujours. Son corps s'effondra, marquant la fin d'une histoire tumultueuse et l'échec d'une chance de sauver leurs peuples.

Chihiro observa le cadavre avec une expression impassible. Son devoir de matriarche primait sur toute autre émotion, même si une part d'elle regrettait ce dénouement tragique. Elle avait dû agir ainsi pour préserver l'avenir de son royaume marin, même si cela signifiait sacrifier un amour passé.

Tu t'avança lentement vers la scène macabre, ton visage empreint d'une douleur palpable devant le tableau déchirant qui s'offrait à toi. Les yeux écarquillés, tu contemplas le cadavre d'Iroji, laissant échapper un souffle empli de chagrin et de désarroi.


Murmurais-tu d'une voix tremblante, tes mots porteurs d'une tristesse profonde.

Chihiro se tourna vers toi, son regard impénétrable se posant sur ton être de petite taille. Elle remarqua l'innocence dans tes yeux, une innocence qu'elle avait elle-même perdue depuis longtemps dans les tumultes du règne et des responsabilités qui pesaient sur ses épaules.


Répondait Chihiro d'une voix grave, mêlant avertissement et préoccupation.

Mais tu ignorais la remarque de Chihiro et tu t'agenouilla près du corps inerte d'Iroji, des larmes silencieuses coulant sur tes joues. Tu saisissait la main inerte du mâle Alpha dans la tienne, sentant la froideur de la mort qui l'envahissait déjà.


Chihiro resta silencieuse, laissant tes paroles flotter dans l'air lourd de tension et de regrets. Tu te laissais guider par ton cœur pur et ton désir ardent de paix, représentant un contraste poignant avec la froideur don faisait preuve la Matriarche à présent.


Continuais-tu, ton regard cherchant désespérément celui de celle que l'on nommait l'écaille rouge.


Essayais-tu d'argumenter dans un moment chaotique pour tous, le sourire aux lèvres, malgré les larmes qui perlaient le long de tes joues.

Le belle polissonne détourna le regard, luttant contre les émotions contradictoires qui bousculaient son être. Ta voix résonnait en elle, faisant naître un doute dans son esprit déjà tourmenté par les devoirs de la matriarche et les sacrifices nécessaires pour son royaume.

La tension dans l'atmosphère était palpable alors que Chihiro et toi vous vous faisiez face, représentant deux mondes, deux visions, sur le point de s'opposer ou peut-être, avec un peu d'espoir, sur le point de trouver un terrain d'entente.