Invitation au voyage

2 mois se sont écoulés depuis notre découverte de cette terre promise. Les choses avaient bien changées depuis. Comme prévu, nous nous sommes rendus au village de l'aumône. Là bas, nous avons confessé notre envie de bâtir un village non loin d'eux avant de venir quémander leurs aide dans cette tâche si difficile.

Grâce à la très bonne réputation dont bénéficie Shonin auprès de ces braves gens et grâce à de nombreuses promesses de paix et d'entre aide entre nos deux futurs villages, ceux-ci finirent par accepter.

Sans perdre plus de temps, un groupe fut affecté à la construction, accompagnant donc les deus Sekken sur leurs terres désormais revendiquées. Après une prise de connaissance des lieux, ce groupe se mit alors à organiser le plus précisément possible le plan, les étapes et les moyens qu'ils allaient mettre en œuvre dans le but de bâtir ces fameuses fondations.

Seul les éléments essentiels furent prévus pour le moment : une écurie, quelques habitations, un puit et une grande salle de stockage qui pourrait à terme devenir ce grand bâtiment de réunion dont je rêvais.

Chacun se répartit alors en plusieurs groupes afin d'être les plus efficaces possible. Un groupe fut affecté à l'installation du puit, tandis qu'un autre se contenta de collecter et de transformer les ressources à leurs disposition afin d'y bâtir ces fameux bâtiments. Je rejoigna ce second groupe, faisant bénéficier ma force physique aux autres.

Les journées furent longues et éprouvantes pour chacun d'entre nous. Le puit ne fut creusé et installé qu'au bout de trois semaines de recherches infructueuse d'une source d'eau. Cependant, une fois celui-ci creusé et aménagé, il ne restait plus qu'à bâtir les habitations et autres autour de celui-ci.

Le bois était bien plus rare ici que dans mes terres natales. Nous avons dû ratisser un long périmètre avant de réussir à nous approvisionner au mieux.

Un mois et demi fut nécessaire afin d'aboutir à quelque chose. Cinq modestes habitations avaient vues le jour ainsi que des écuries simplistes et un entrepôt de fortune. Néanmoins, ceci représentait bien la naissance de notre village encore sans nom. Cette question me tarauda l'esprit durant de long mois, bien avant d'avoir trouvé notre terre promise. Cependant, c'est vers la fin de nos travaux, alors que j'étais assis contre le puit, contemplant l'accomplissement de tous nos efforts qu'un nom finit par s'offrir à moi telle une évidence. Je rejoigna alors Shonin, se situant aux écuries et prenant soin de ses montures.



Un nom symbolique pour nous après tout. La bulle, un symbole intemporel de notre clan, issu à la fois de notre capacité héréditaire et de notre blason.

Enfin bon, nos fondations étaient désormais bien installées, ce village était désormais fin prêt à accueillir les siens.

Shonin et moi remercia chaleureusement nos si précieux alliés nous ayant permis de concrétiser encore un peu plus notre rêve avant de prendre la route vers les plaines de Hana, notre dernière grosse étape.

Sur le chemin, Shonin et moi firent le plein de provisions pour le trajet en passant par quelques villages et commerçants.

Nous sommes désormais à une heure de marche de notre destination. Je ressentais actuellement un mélange entre de la crainte et de l'excitation à l'idée de revoir les miens après plus d'un an d'absence.

Je réfléchis un bref instant avant de montrer mon accord.


Nous continuons notre route avant de nous arrêter dans un petit village pour récolter quelques provisions et autres bricoles utiles. Comme à mon habitude je jouais mon petit rôle de marchande à la perfection !


Le tout avec une petite danse kawaii pour attirer un maximum de monde et hop ! C'était dans la poche. J'en profitais également pour y déposer les colis qui nous ont été confiés, ainsi que des lettres à faire parvenir à quelques uns des habitants du coin. Bien évidemment ces courses là étaient déjà prépayer et ce qui me permettait de négocier d'avantage en affaire.

Puis, nous voilà à nouveau sur le chemin en direction de notre ancien chez nous.


M'exclamais-je joyeusement. Tout comme moi, je suggérais que Maître Kano était nostalgique, car il semblait happé par ses pensées pour le moment. De le voir ainsi, cela me décochait un petit sourire.


Et voilà, le moment tant attendu et tant redouté à la fois arrivait... Nous étions presque arrivés au village. Mon camarade Sekken exprimait son ressenti et étrangement, je me sentais pareille. De plus, je ne connaissais pas ces membres du clan là. Kano pour me rassurer m'assurait de la bienveillance des siens et de leur chaleur humaine. Et comme pour me rassurer encore plus, comme une enfant je vins serrer la main de mon ami.

Peut-être par inquiétude, la jeune Shonin attrapa alors ma main avant de venir la serrer. C'est vrai qu'après tout ce qu'on à accompli ensemble jusque là, nous sommes devenus de bons amis présents l'un pour l'autre depuis ces nombreux mois l'un toujours aux côtés de l'autre. Cependant, c'est en ce jour que notre dur labeur nous sera peut-être récompensé.

Finalement, c'est message plein d'optimisme que m'adressa ma partenaire de route. Un message qui me fit infiniment plaisir et qui me donna un ultime coup de boost avant notre arrivée.

Afin d'acquiescer envers ces paroles pleines de sens, je souria tout en hochant la tête.

Finalement, après quelques dizaines de minutes de marche pleines d'espoir, des habitations extrêmement familières se dévoilèrent enfin sous nos yeux.

Celles-ci étaient encore un petit peu éloignées, peut être 5 ou 10 minutes de marche, cependant, la vue de mon ancienne habitation au loin eut un effet encore plus bénéfique pour moi. L'étrange impression d'être parti depuis des décennies m'envahissa et une petite larme de nostalgie se dessina alors.

Par pudeur, je m'empressa de venir l'essuyer avec ma manche avant d'alerter Shonin de notre imminente arrivée.



C'est alors qu'une silhouette plus que familière sembla avancer en notre direction.

Un kimono bleu, des cheveux longs et en bataille et cet air pensif. Ce bon vieux Satoshi n'avait pas changé d'un poil !

Comme pour l'interpeler, bien que celui-ci ait probablement remarqué notre présence, je prit alors la parole.

Au-delà de ma fenêtre, je contemplais ces plaines vastes et agréables. Le vent sifflant et soufflant, balayait toutes les feuilles mortes aux couleurs d'automne. Ma fille n'était pas à la maison, travaillant avec bravoure dans les champs. Je profitais de ce spectacle et méditais quelques instants après avoir terminer la construction du nouveau lit de ma protégée.


Mais quelque chose perturbait ma tranquillité. J'entendais du bruit venant de l'extérieur, des pas de chevaux et quelques hennissements. De plus, je n'étais pas certain, mais je crus entendre des voix au loin. Par curiosité et par sécurité, je sortais de ma maison pour aller à l'encontre des visiteurs ou des pilleurs.

Et tel ne fut pas la surprise lorsque je reconnaissais le chapeau de paille d'une très vieille connaissance.


Riant de bon coeur, je m'approchais de mon ami pour lui serrer la main et l'accueillir comme on accueil les nôtres depuis toujours.




Je constatais qu'il était accompagné d'une charmante demoiselle. Elle devait sans doute être timide pour rester en retrait, alors pour briser la glace je lui demandais:

Le sourire affichée et l'attitude instantanément chaleureuse de Satoshi vint me toucher en plein cœur. Cette sensation d'être entouré des siens, des êtres auxquels je tiens le plus m'emplit de joie.

Cependant, cette joie se stoppa net lorsque j'entendis une nouvelle que je craignais et redoutais malgré tout. Ainsi donc, les rumeurs de pillards et autres bandits dans nos plaines était donc vraie. Je prit alors un visage grave avant d'ajouter.



Je garda par la suite cette frustration dans un coin de ma tête, après tout, le moment de reparler de ces méfaits viendra bien assez tôt.



Par la suite, l'attention sembla se tourner vers Shonin. Après tout, celle-ci n'avais jamais rencontrée les miens. D'un léger sourire et avec la ferme intention de présenter cette femme sans qui rien de tout cela n'aurait été possible, je pris la parole.



Une fois les présentations faites, je repris la main sur la discussion. J'avais hâte de retrouver ma famille, mes amis que j'ai laissé derrière moi bien trop longtemps.

Répondais-je de manière très solennelle et franche. Je me tournais dos à mon ami, levant la tête vers le ciel qui s'obscurcissait à petit pas.


Je me souvenais de nos nombreux dialogues, un petit moment nostalgique avant de reprendre mes esprits et de faire preuve de politesse: La jeune Sekken venait de se présenter.


Me tournant vers Kano, je m'adressais à nouveau à lui.


Puis, sans dire un mot de plus je tournais les talons. Je devais me préparer psychologiquement à ce que notre vieille branche allait nous annoncer.

J'observe en premier lieu les deux hommes discuter entre eux avant que l'ami de monsieur Kano ne l'interpelle pour demander mon nom. De ce pas, mon camarade de voyage me présenter aussitôt. J'effectuais une brève référence afin d'accentuer les propos du Sekken.




Perdu dans ses pensées, l'homme se tournait pour nous adresser la parole.


L'échange fut bref et rapide. Kano voulait me présenter les siens avant d'entamer le sujet important. Le sujet qui pouvait changer bien des vies.


Me permettais-je de demander après l'au revoir des deux hommes faisant un simple signe de la main pour saluer Satoshi.

Après un bref échange et de chaleureuses présentations, Satoshi retourna sur ses pas. Ce soir, sur notre place de réunion, c'est bien là bas que tout va se jouer.

Malgré toute l'inquiétude que je devrais ressentir avant un moment si déterminant, je me retrouvais étrangement calme et confiant.

Après seulement quelques instants, je repris donc la route vers mon ancienne habitation, proche de celle de mes parents.



Quelques maisons, enclos et granges assez proches, ressemblant plus à un simple quartier qu'à une communauté, voilà donc le lieu dans lequel je suis né et j'ai grandi.

Tout en approchant, je me permis de livrer quelques anecdotes sur ma jeunesse ou sur mes confrères habitant ces lieux. Quelques rires se firent même entendre durant ce monologue passionnel que je me permis de livrer. J'étais tout simplement heureux, presque euphorique.

Finalement, notre chemin nous mena vers une petite habitation modeste. Tout en faisant signe à Shonin de nous arrêter, je lui présenta ce lieu si particulier pour moi.



Tout en présentant les lieux, je pris alors les rennes du chariot que transportait ma binôme jusqu'ici avant de venir l'atteler à un piquet prévu à cet effet sur le seuil de ma propre maison.

Je poussa alors la porte grinçante de ma maison, laissant entrevoir un intérieur assez peu meublé et surtout totalement recouvert de poussière et toiles d'araignées. L'air pollué de particules me fit alors tousser et reculer d'un pas.



Soudain, une main se posa sur mon épaule, me faisant alors sursauter. Une main ferme dont je suspectais d'en reconnaitre l'origine. Je me tourna alors avant d'apercevoir l'être le plus précieux à mes yeux.



Sans perdre une seconde de plus, je pris alors mon père dans mes bras.

Sekken Akira, l'un des rare survivant de la fuite de Kiri, survenue il y a maintenant 44 ans de cela. Désormais âgé de 66 ans, ce vieil homme fait partie du groupe s'étant installé dans les plaine avec une petite poignée d'autres il y a des décennies de cela, las de fuir et errer sans but. Père de Sekken Kano et mari de la défunte Yumi, celui-ci demeure comme l'un des dernier utilisateur des techniques Sekken, bien qu'il ne les utilise plus beaucoup désormais.







Suite à cette présentation, Akira me jeta un regard plus sérieux que je décela immédiatement : il avait bien compris l'origine de la future réunion et bien qu'étant l'un de mes rare soutien déclaré, celui-ci redoute la réaction de certains autres bien plus sceptiques.

Alors que je découvre le paradis qu'était celui de monsieur Kano tant par ses récits que le sublime paysage qui s'offre à nous, nous nous arrêtons bientôt à une vieille bâtisse. Quelques maisons se trouvaient aux alentours, ainsi que les curieux qui y habitaient. Ils ne se faisaient pas discret et devaient certainement guetter pour savoir qui était arrivé au village. La situation ne me mettait pas mal à l'aise, loin de moi de me faire une idée pareille. J'ai l'habitude de faire face à de nombreux paysans, dans des plaines désolées et vides, qui se méfiaient des étrangers. De plus, les temps sont bien rudes. Je peux entièrement comprendre leurs craintes, quant mes pensées s'envolèrent par l'appel du Sekken.


Certe, c'est une petite demeure, mais ce style d'architecture me convenait ! J'aime beaucoup les petites maisons, je leurs trouve un charme qui n'appartient qu'à elles. Poussant la porte de sa demeure, monsieur Kano s'en éloigna aussitôt. Envahit par la poussière s'accumulant au fil des années. Je me couvre le visage du foulard se trouvant dans mon manteau.


Alors que je m'apprête à entrer dans la maison, une fois descendue de la charrette je vis un vieil homme dans le dos de mon ami Sekken. "Bon retour parmi nous, mon ils" et je comprends aussitôt qu'il s'agit d'un membre de la famille de monsieur Kano en l'occurrence, son père.
Les deux hommes s'enlacèrent, une scène qui fut très émouvante.




Je ne dis aucun mot pour le moment, ne voulant perturber un moment aussi important, aussi chaleureux et bienfaisant. Ils échangèrent quelques phrases avant que monsieur Kano ne me présente à son père.


Cela me gêne un peu que mon camarade me mette plus en avant que lui. Lui aussi avait beaucoup travailler, lui aussi avait redoubler d'efforts et vaincu les obstacles les plus ennuyeux et pénibles.


J'effectue une petite révérence par respect de l'âge après avoir terminer ma phrase.

Puis, sans plus attendre, l'homme d'âge mûr nous conviait à le suivre. Je supposes que le ménage attendra, alors je retire mon masque pour emboiter le pas derrière les deux hommes.

Notre trajet fut de courte durée. En effet, mon cher père nous mena directement chez lui. La vue de cette maison à l'apparence et la décoration similaire à celle que j'ai toujours connue me mit un sacré coup de nostalgie. Après tout, je suis né et j'ai grandi entre ces murs en compagnie de mes chers parents.

Mon père nous invita alors à entrer tout en nous faisant signe de prendre place sur les chaises venant entourer la table à manger. Sans dire un mot de plus, Akira se saisit alors d'une théière avant de venir nous servir à chacun une petite portion de celui-ci.



Ce thé d'apparence et d'une composition pourtant si simple avait de vraies vertues apaisantes mêlées au goût si agréable qui l'accompagnait. Une vieille recette Sekken datant de l'ère Kirijin que seul lui et Ino, une autre survivante vivant avec nous, maîtrisait encore.



Le regard d'Akira se tourna alors vers un cadre accroché au mur représentant le portrait dessiné de Sekken Yumi, ma défunte mère dont la maladie l'a emportée il y a trois années de cela.



Après quelques minutes durant lesquelles Akira, Shonin et moi même échangèrent des banalités, mon gobelet se retrouva vide. Dans la foulée, je me leva alors de ma chaise, prêt à partir à la rencontre des autres.



Après ces courtes paroles, je passa la porte d'entrée de la maison familiale, laissant Akira et Shonin.

C'est alors qu'une grande tournée s'annonça pour moi. Une maison après l'autre, j'alla à la rencontre de chacun de mes confrères, les prenant dans mes bras, prenant de leurs nouvelles avant de leurs informer de la tenue d'une réunion ce soir au coucher du soleil.

Cette tournée me permit de constater la constante évolution des nôtres. En effet, j'eu vent de bonnes et de mauvaises nouvelles de la part de chacun. J'appris sur ma route le décès de deux des nôtres, l'un d'une maladie et l'autre de son âge avancé, tandis que d'un autre côté, j'appris la naissance de trois jeunes Sekken et de la grossesse d'une autre.

Le temps passe et les générations se succèdent. C'est pour le salut des anciens et l'épanouissement de la nouvelle génération que j'avais consacré ma vie. Ces nouvelles eurent un effet de boost avant l'heure fatidique qui approchait à grand pas.

Je croisa également sur la fin de mon périple la jeune Yuna, fille de Satoshi. Cette jeune Sekken avait tellement grandie en à peine une année, sa forte personnalité me rappelant de plus en plus Satoshi, son propre père.

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Pendant ce temps, Akira, encore en compagnie de Shonin, se permit finalement d'essayer d'en apprendre plus sur la jeune femme. Après tout, la venue d'une Sekken vivant hors de leur communauté était assez rare et son histoire était probablement pleine d'enrichissement pour le vieil homme n'ayant pas parcouru le monde depuis des décennies.

Mon ami semblait bien pressé par le temps. Cela m'attriste un peu au fond qu'il ne consacre pas plus de temps à son père, alors qu'il venait à peine de se retrouver. Mais au fond, je sais que c'est pour la bonne cause. Il m'invite donc à rester ici en compagnie du vieil homme pour me reposer et faire davantage connaissance après quelques échanges juste avant son départ précipiter. Je garde à l'esprit la scène des hommes observant le tableau de cette magnifique femme aux traits vieillis. Un magnifique sourire dont je ne connaîtrais jamais l'existence en temps réel, où seul ce portrait pouvait me donner un indice sur la personnalité de cette femme: Souriante, aimante et bienveillante. Une sekken pure et dure.

Et voilà que monsieur Kano partait à l'extérieur à la conquête de ses confrères. Alors, en un laps de temps le silence devenait maître de la pièce où nous nous trouvions avec monsieur Akira. Mais ce dernier, curieux et aimant la bonne compagnie décide finalement de briser ce court silence au sein de sa demeure.




Un air grave s'affiche sur mon visage.


Les ninjas ou les civils n'étaient as le seul danger que je connaissais sur ses terres. J'avais fait la rencontre de drôles de créatures en tout genre.




Je marque une courte pause avant de reprendre.

Akira et Shonin :

Le vieux Sekken, tout en écoutant attentivement l'histoire de la jeune marchande, prit alors un air grave. Lui ayant été témoins de tant d'atrocités dans sa jeunesse ne pouvait que compatir face au funeste sort de la famille de cette jeune femme.



Akira écouta alors la requête de la jeune femme. Celle-ci voulait inviter ses anciens voisins à se joindre au fameux voyage vers une destination encore inconnue pour le vieil homme. Sauver ses proches ou du moins ce qu'il en reste, cette fuite qui semble se préparer sur ces plaines rappela à l'ancien cette funeste nuit durant laquelle Kiri fut déserté. Fuir, encore et toujours en espérant qu'ailleurs la vie sera plus belle. Tel à toujours été la mentalité un peu refoulée des Sekken et Akira en avait pleinement conscience.



Avec ces simples paroles, Akira en plus d'acquiescer à la demande de la jeune Sekken, démontra plus officiellement le soutien qu'il apportera aux deux voyageurs face aux leurs dans cette grande réunion qui n'allait plus trop tarder.



Le vieil homme se mit alors à débarrasser les gobelets vides avant de pointer de la main la chambre dont il parlait précédemment.

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Kano - Au crépuscule :

Le jour commence lentement à laisser place à la nuit. Un feu de camp était en train d'être allumé tandis que des bancs, chaises ou autres commençaient à s'installer autour de celui-ci. Une réunion nocturne n'était pas anodine pour tous ces fermiers, de plus, bien que tous ne se doutaient pas forcément de l'enjeu de celle-ci, chacun commença lentement à se rassembler autour du feu.

Pour ma part, j'ai passé une bonne heure assis dans l'herbe, fixant l'horizon, méditant et réfléchissant à toute sortes de choses. J'avais besoin de ce moment seul avant cette soirée, histoire de me mettre les idées en place et de me resourcer une dernière fois en ces terres m'ayant vues naître car quelle qu'en soit l'issue, je ne reviendrais probablement plus en ces lieux. Je me recueilla également quelques instants sur la tombe de ma défunte mère, appelant sa force et son soutien et lui racontant un peu mon voyage à voix basse.

Désormais, j'étais fin prêt à lancer les hostilités, d'un pas déterminé, je rejoignit la demeure de mon père, espérant y retrouver Shonin.



Comme pour nous encourager, je pris alors la jeune femme dans mes bras, celle que je considérais réellement comme un vrai pilier dans ma vie et dans cet instant si crucial.