Coincer ici !

Kohana courait sur le terrain d'entrainement militaire. Pour oublier, elle luttait chaque jour qui s'écoulait en s'entrainant toujours plus et en ajoutant toujours plus de difficulté ! Elle était déterminée, rongée par la colère et la haine qu'elle éprouvait d'avantage envers sa soeur ainée. La fameuse, la célèbre Okasan tandis qu'elle... Elle restait encore une fois dans l'obscurité. À croire que son destin lui réservait "ça".



Elle se remémorait tous les moments où Kazuko brillait bien plus qu'elle, la dernière de la portée. Elle se souvenait même du jour où leur père les délaissait, à l'âge de cinq dans la cruelle ville qu'était Kumo. Depuis sa naissance elle était prédestinée à être celle dont personne ne voulait, une simple pute de Miwaku comme on pouvait en trouver dans les quartiers aux milles désires, une simple chose dont les hommes pouvaient faire d'elle ce qu'ils voulaient.



Hurlait-elle de frustration !



Cette foutue Hattori qui se croyait tout permit ! Jusqu'à te prendre ce qui te restait... ta sœur. Celle-ci t'avait clairement abandonné en te laissant entre les pattes de simples servantes et boniches d'un bar puant ! Chez un Hattori qui lui aussi était parti à la conquête du pouvoir. Au final, la seule chose que Kohana en pensait de tout ça, c'était qu'elle était coincée ici... Sans personne pour la comprendre, sans personne qui la connaissait vraiment... Pour oublier, alors, elle accélérait encore le pas en crachant ses poumons.

J'apposais ma main sur la chevelure de ma femme pour la rassurer face à l'effrontée de Miwaku.






Hina jetait un coup d'oeil sur l'adolescente rebelle.




Un doux baiser se déposait sur mon front de la part de ma charmante épouse. Je l'installais dans son fauteuil roulant le temps d'aller converser avec la petite diablesse à la chevelure rose.


L'interrompais-je en levant la main pour la saluer au loin.


L'adolescente s'arrêtait petit à petit. Elle faisait d'abord mine de m'ignorer en voulant me faire croire qu'elle ne m'entendait pas, mais voyant que je ne bougeais pas elle finissait par se stopper entièrement en me lançant un regard noir.


Lui rétorquais-je sur un ton sec et peu compatissant.

Rétorquait l'adolescente rebelle de manière sèche et déplaisante.


Disait-elle en transmettant sa colère intérieur et croisant ces bras pour montrer qu'elle était fermée à la discussion.




Mais lorsqu'elle s'apprêtait à bouger, son corps entier se figeait sur place comme si...


...un Uzumaki utilisait son maudit sceau pour piéger Kohana à l'intérieur.




Continuait-elle de manière sarcastique.

Repris-je enfin après que la sale gosse ne cessait de gindre comme un bébé.




Je soupirais, les jeunes de nos jours. Tous des importuns.


Je restais toujours aussi stoïque dans ma façon de lui parler.


Je maintenais mon jutsu. Elle était trop imprévisible pour que je puisses la laisser filer comme à l'instant.


Je laissais le choix à Kohana, car peu importe son choix si elle devait en vouloir à quelqu'un ce serait à elle. Je ne faisais que mon rôle de médiateur.

Quel culot avait cet homme pour venir oser parler de la sorte à la diva Kohana ? De plus, il osait même parler de son passé et surtout de sa "mère" biologique. Ca puait clairement l'entourloupe selon la gosse, mais... pourtant... Après avoir perdu autant ne serait-il pas plus sage pour elle d'écouter les propos de l'Uzumaki ?


Elle restait méfiante en pestant dans son coin sans pouvoir bouger. Elle était en colère et frustrée de ne pouvoir se défendre et de lui coller son poing dans la face !

En voyant le visage sérieux du rouquin, en l'entendant dire que ce serait lui qui l'accompagnerait pour voir sa dite mère, l'adolescente se calmait peu à peu.




Même si son ton de voix était plus léger et moins agressif, Konoha était loin de se laisser berner par l'homme. Elle avait apprit à s'en méfier et ceux, depuis son plus jeune âge.

Rétorquais-je. Je décidais de désactiver mon jutsu pour laisser cette gosse libre de mouvement. Si elle en effrayait plus d'un, ce ne fut pas mon cas.




Le ton ferme et le visage fermer. Voilà la manière dont je prononçais mes paroles envers cette petite. Je ne suis pas ici pour distribuer de la compassion, mais simplement donner une partie de son histoire à cette adolescente en souffrance. Peut-être que cette rencontre permettra enfin de calmer son coeur flamboyant de haine ?

Le jeune fille ne s'avait que trop penser de la situation. Et si c'était une manière de lui sonder son esprit ? De lui faire un lavage de cerveau en prêchant le vrai pour le faux ? Kohana hésitait un long moment en voyant l'Uzumaki partir dans le sens opposé.


Finissait-elle par lâcher.


Elle était tout de même curieuse et voulait en savoir plus sur sa propre vie.


Cette simple phrase fit sourire le bougre. Il ne craignait nullement cette sale gosse au tempérament de feu. Avec les dernières péripéties Kohana oubliait bien trop vite qu'elle était plus que surveillée désormais.

Sans l'envie de vouloir dire un mot de plus et ne voulant qu'insulter ce maudit rouquin, la jeune fille se décidait à suivre l'homme.

[Dans les geôles de la prison]



Fil, flop, flip, flop... J'écoute le son des gouttes d'eau tombantes depuis bientôt plus de vingt quatre heures. Ca ne me dérange pas. Ca me permet de m'éditer au plus profond de moi-même. Qu'ai-je fait de ma vie ? Méritais-je une fin aussi sombre ? Le destin se jouait-il de moi comme je me suis jouée de lui plus d'une fois ? Probablement. Cela m'importait peu dorénavant. Car, je n'avais su choisir entre deux nations. Je les ai trahis toutes les deux pour préserver une fausse paix. Mes actions ne resterons que dans l'ombre. Mais je savais désormais que, peu importe que ce soit Konoha ou Kumo, le seul sort qui me réservait était de mourir.


Cette pensée ne me faisait ni chaud, ni froid. Je n'étais ni triste, ni joyeuse. J'attends patiemment que mon heure arrive. Ca ne sera ni une délivrance, ni une punition, car je l'accepte. Si mon histoire est écrite ainsi, alors elle sera ainsi.

Quelqu'un vient de frapper contre les barreaux de ma cellule. Je relève à peine la tête en gardant mon visage inexpressif. Je réalise qu'il s'agit d'Eikichi-Kun.




Cette jolie jeune fille à la chevelure rose ne devait pas comprendre ce qu'il se passait et ni pourquoi Eikichi-Kun l'emmenait ici. Mais bientôt, la vérité allait être dévoilée.


Du peu que je pouvais voir, l'adolescente me paraissait être une très jolie jeune fille. Et sa chevelure, j'en serais presque jalouse... Un sentiment que j'ai déjà connu auparavant lorsque Hinae à avouer ses sentiments à l'homme que j'aimais...


Je peux comprendre se colère et son ton froid avec moi. Après tout, lui aussi ne s'attendait pas à connaître la vérité lors de notre dernière discussion. J'accepte sa haine, lui qui, pourtant, m'aimait autrefois.

Kohana ne comprenait plus rien ! Eikichi l'avait emmené dans les geôles de Konoha et tout ça pour lui présenter celle qui est décrite comme une ennemie. Pourtant, en la regardant de haut en bas, elle ne savait pas pourquoi elle était aussi bien détenue. Elle ne paraissait qu'être une personne fragile et sans intérêt.


Mais la vieille dame lui demandait de s'approcher des barreaux pour la contempler... Etait-ce une pédophile ?


Le regard d'Eikichi devenait sévère, tandis que celui de la femme s'adoucissait. D'ailleurs Kohana n'était pas sûre d'entendre ce qu'elle venait de dire là... "Je suis fière de toi..." Pourquoi une étrangère était-elle fière d'une simple adolescente rebelle ?

Les mots de cette adolescente me rendait bien triste. Si seulement...


Lui répondis-je d'une voix fébrile et douce.




Je peux voir son visage perdu à mes mots, elle ne comprenait pas et s'impatientait de plus en plus.


Le regarde de la petite devint bien plus dure et sévère. Qu'avais-je fait ? Pourquoi en suis-je arrivée ici ? Est-ce vraiment ça que je voulais pour "elles" ? Avais-je créer tous ces maux ?


Comme pour effectuer une entrée théâtral, je me lève en effectuant une courbette légère et digne d'une Miwaku.




Je m'approche des barreaux en tendant les bras, espérant que la fillette accepterait un contact avec moi. Cela fait au moins 15 ans que je n'ai pu prendre mon enfant dans les bras...

Cette phrase faisait frissonner la petite Miwaku d'effroi. Dans quelle circonstance... Comment ces deux individus de nations différentes pouvaient-ils avoir eu des enfants ensembles ? Kazuko et Kohana étaient donc le fruit de l'adultère d'un Uzumaki et d'une Miwaku ? Impossible ! Cela sonnait faux, entièrement faux aux oreilles de l'adolescente. Son regard assassin en disait long sur ses pensées !






Ca ne tenait pas debout, ca n'avait aucun sens ! M'enfin ! Kohana refusait clairement de rejoindre cette femme pour atterrir et y recevoir de la tendresse. Une tendresse qu'elle n'a jamais connu ! Elle ne savait pas ce que c'était d'avoir une mère et maintenant, la voilà en face d'elle ? Foutaise !




Une question plutôt intéressante. Il était rare que les Uzumaki ai les yeux verts, mais comment expliquer l'oeil jaunâtre de la jeune fille ?






La petite n'en démordait pas. Malgré le choque de l'émotion et de l'annonce, elle gardait son tempérament foudroyant !


Le rouquin soupirait.




Son regard assassin se détournait de la Miwaku pour faire face à l'homme. Encore un mot et l'adolescente était prête à lui sauter au cou.

Pourtant je le savais... Je l'avais prédit... Ma propre fille me haït... Elle jalouse sa soeur ainée... Devrais-je réellement la laisser continuer à vivre ainsi ? Ne devrais-je pas lui ôter la vie ? Car... plus tard... C'est elle qui tuera quelqu'un de sang froid, sans état d'âme. Elle n'a aucun respect. Elle n'a rien à voir avec les Miwaku. Kazuko m'aurait compris, elle. Et je le sais. Dois-je vraiment continuer à endurer ceci ? Le voulais-je vraiment ? Cette douleur du rejet d'un effet est indescriptible... Je me sens si... étrange. C'est la première fois.



Je recule alors des grilles de cette cage qui m'empêche de continuer à battre de l'aile, papillon.



Et moi aussi je peux te neutraliser. Je suis déçue d'avoir enfanté un démon pareil. Certes, nous avons un vécu douloureux chacune et pourtant... je ne la comprends pas. Konoha est un pays nettement mieux, offrant le confort au premier orphelin venu.

J'attends donc le moment importun afin de lui partager une vision... Un moment imagé dans ma tête, mais dont la réalité prendrait bientôt forme. Je peux voir son visage pâlir lorsque je parvins à avoir un contact visuel avec elle. Et la vision que je lui partageais n'inaugurait rien de bon... pour elle.