« Azami... ? Tu es réveillée ? Comment te sens-tu ? »
Je redressais lentement la tête en entendant la voix de la Kirishitan mon corps ne pouvant me permettre de me lever. La rééducation à causes de ses plantes toxiques s'avérait être une longue bataille dans un avenir très proche. A peine eussé-je le temps d'échanger ces quelques mots avec ma camarade de chambre qu'une personne entra.
Cette voix... Était-ce celle de Jiken ? Je tournais légèrement mon fauteuil roulant vers la gauche de ma main frêle.
« Je suis contente de te voir aussi, Jiken. »
« Ne sois pas si désolée pour moi, l'essentiel c'est d'être encore tous vivants... »
Une courte pensée à Yuto qui succomba aux blessures que les squelettes lui ont affligés et que je n'ai pu protéger suffisamment.
« Ce n'est qu'une question de temps et d'entrainements avant que je ne puisses continuer à protéger Konoha. Ne t'en fais pas pour moi. »
« Me voilà rassurée de te savoir en meilleur santé qu'Azami et moi. »
Cette fois-ci, ce fut au tour de l'infirmière de revenir pour prodiguer les soins nécessaires à la Kirishitan.
« Jiken, as-tu des nouvelles de ma cousine, Akiko ? Et de la jeune fille, Kanashisa ? Comment vont-elles ? »
Ma voix trahissait mon inquiétude... En effet, l'aura que j'avais su ressentir là-bas n'annonçait rien de bon pour ces deux demoiselles. Je pouvais ressentir ce drôle d'appel...
Mais alors que Jiken eut à peine finit de me répondre la porte s'ouvra une nouvelle fois, mais la personne ne saluait aucun d'entre nous avant d'entendre les pas se rapprocher de notre direction avec notre visiteur. Et puis, il suffit que je l'entende parler qu'une seule pour comprendre qu'il s'agissait de ma charmante Sora.
« Ma précieuse amie... Je suis navrée de me présenter à toi dans cet état. »
J'avais clairement entendu son hésitation lorsqu'elle m'annonçait son généreux geste. Alors que la jeune femme aux cheveux d'émeraude me tendait les biscuits, ma main se posa sur son avant bras. Ne pouvant vraiment savoir où se trouvait sa tête, je ne bougeais pas plus.
« Ta visite me fais chaud au coeur, Sora-chan. Comment te portes-tu ? »
Lui demandais-je avant de glisser ma main sur la sienne pour me saisir du paquet de biscuits.