Les bienfaits des méfaits !

Dans les étendues arides d'un désert sans fin, niché entre des dunes de sable brûlant, se trouve un oasis en apparence paisible, mais dont la quiétude cache un sombre secret. Au cœur de cet oasis, les palmiers majestueux s'élèvent fièrement, offrant une ombre bienvenue aux visiteurs assoiffés. Les eaux cristallines du bassin central scintillent sous le soleil implacable, attirant une faune variée en quête de rafraîchissement dans ce désert impitoyable.

Pourtant, derrière cette façade idyllique, se dissimule une activité illégale et insidieuse. Les braconniers ont établi leur repaire au sein de cet oasis, exploitant la richesse de la biodiversité locale à des fins lucratives. Les rives du bassin regorgent de cages dissimulées sous les palmiers, abritant une multitude d'animaux exotiques capturés de manière cruelle.

Les braconniers, camouflés dans les replis du paysage, opèrent dans l'ombre, orchestrant un marché noir clandestin dédié à la vente d'animaux rares et exotiques. Leurs clients, venus des quatre coins du monde du manga nature, sont prêts à débourser des sommes exorbitantes pour acquérir ces créatures exotiques, sans se soucier des conséquences désastreuses de leur commerce sur l'équilibre fragile de l'écosystème.

L'environnement qui entoure cet oasis, bien qu'austère et inhospitalier, regorge de vie et de mystères. Les dunes de sable s'étendent à perte de vue, ponctuées çà et là par des oasis semblables à celui-ci, mais dont la pureté est préservée. Les cris lointains des créatures du désert résonnent dans l'air chaud, rappelant la fragilité de cet écosystème menacé par la cupidité humaine.

Malgré la beauté saisissante de ce lieu, l'ombre des braconniers plane tel un nuage sombre, ternissant la splendeur naturelle de cet oasis. Seul un effort concerté pour protéger et préserver la faune et la flore de ce désert pourra restaurer la paix et l'harmonie dans ce coin oublié de la nature.

Au lever du soleil, dans les premières lueurs de l'aube, Orihima se prépare pour une mission dangereuse mais nécessaire. Habillée de tenues légères et souples, elle se camoufle dans les teintes du désert, dissimulant son identité sous un voile fin et protecteur. Son regard déterminé trahit une détermination inébranlable, tandis qu'elle vérifie une dernière fois son équipement : des armes discrètes, des outils de capture et un sac pour transporter sa précieuse cargaison.

Avec agilité et grâce, elle s'éclipse silencieusement du camp de l'oasis, se fondant dans les ombres de l'aube naissante. Ses pas sont légers, ses mouvements calculés, alors qu'elle se fraye un chemin à travers les dunes de sable, se dissimulant habilement des regards indiscrets.

Arrivée à son lieu de chasse désigné, elle se fond dans l'environnement, devenant un avec la nature qui l'entoure. Avec une patience infinie et une habileté remarquable, elle traque sa proie, repérant les traces subtiles laissées par les créatures qu'elle cherche à capturer.

À mesure que le soleil grimpe dans le ciel, elle met en œuvre ses talents de chasseuse, utilisant ses compétences shinobi pour approcher ses cibles avec discrétion et précision. Les heures passent, rythmées par le silence du désert et le murmure du vent, tandis qu'elle poursuit sa quête avec détermination.

Lorsque le soleil commence à décliner à l'horizon, Orihima achève sa mission avec succès, sa besace chargée du fruit de son travail. Avec prudence, elle entame le voyage de retour vers le camp de l'oasis, consciente des dangers qui guettent dans l'obscurité croissante.

À la tombée de la nuit, elle franchit les portes du camp, accueillie par les lueurs vacillantes des torches et le murmure des camarades du clan. Son retour est salué avec respect et admiration, témoignant de sa bravoure et de sa compétence en tant que chasseuse accomplie. Il est maintenant temps d’aller s’abreuver comme il se doit au bar clandestin où j’y passe chaque grosse partie de la nuit.



Ce qui se résume à un alcool fort et du pain pour éponger au mieux pour garder le contrôle et repousser tout assaillant mâle dominant qui souhaiterait autres choses qu’une simple discussion.

Quelques mois s’étaient écoulés depuis que j’avais été désignée pour diriger le commerce Rihatsu au sein de la cité de Tekunoroji et ses alentours. Néanmoins, j’avais également un intérêt certain pour ce taudis que l’on appelait Koya, ainsi que pour le désert alentour qui, selon les rumeurs, débordait de richesses. Malheureusement, les Rihatsu de Koya avaient cette tendance plus… marginale et indépendante vis à vis du reste du clan. Ils étaient bien souvent comparés à de simples bandits ou brigands, alors que nous autres étions plus raffinés… du moins en apparence, car nos activités restaient les mêmes. Contrebande, braconnage, vol et j’en passe. Tout ce qui pouvait rapporter de l’argent, nous le faisions.

J’avais pour ordre de récupérer le contrôle dans la région suite à la disparition de Rihatsu Harumune. Celle qui, bien qu’illégitimement, possédait aujourd’hui le commerce ici n’était autre que Rihatsu Miwa. Je ne savais pas encore si cette femme allait devenir une rivale, ou si nous serions en mesure de trouver un terrain d’entente. C’était d’ailleurs dans ce but premier que je me retrouvais à traverser une partie du continent. J’avais la chance de pouvoir encore passer incognito auprès de bon nombres de miens, mon nom était potentiellement connu, mais pas mon visage. C’est pourquoi je profitais de l’occasion pour récupérer des informations…

Mon passage à Koya ne fut que peu intéressant, mais l’on me conseilla de me rendre près d’une oasis, qui, selon les dires de certains confrères, abritaient le marché noir. J’avais de grandes chances d’y trouver Miwa, mais c’était surtout l’opportunité pour moi de me faire connaître et d’étendre mon influence. Le voyage n’était pas facile, l’été n’était pas la meilleure période pour se déplacer en plein désert, surtout pour moi qui était habituée aux températures glaciales d’Aïsu.
Après quelques jours de marche, j’arrivais enfin à ma fameuse destination. Bon nombres de personnes se trouvaient ici, marchandant sous le ciel nocturne au dessus de nos têtes. Je fis le tour des quelques vendeurs pendant un moment et j’étais impressionnée de la quantité de choses trouvables ici, du véritable foie humain à la prisée et coûteuse peau de Tanuki. Un commerce florissant qu’il me tardait de passer sous mon contrôle…

Mais pour l’heure, je me concentrais sur ma chasse aux informations. Et quel endroit était plus propice à cela qu’un bar ? Entre les hommes ivres morts et ceux ayant une langue se dénouant à coup de pièces d’or, j’avais l’embarras du choix. En entrant dans le lieu, je me dirigeas sans attendre vers le bar. Quelques personnes y étaient déjà assises et je ne tardais pas à prendre ma place près d’eux.



Dis-je pour passer commande auprès du barman. Mon regard croisa alors celui de la femme assise juste à côté de moi. Je fis un rapide sourire tandis que j’observais ses yeux ambrés, et tout de suite j’enchaînais avec une phrase d’accroche des plus bateaux. Il fallait bien commencer quelque part, et cette femme allait peut-être pouvoir m’aider après tout.

Derrière le comptoir, un barman habile prépare des cocktails exotiques et des boissons rafraîchissantes, jonglant avec les bouteilles et les verres dans un spectacle captivant. Les étagères regorgent de spiritueux de qualité, importés clandestinement de contrées lointaines, et les clients sont invités à se servir avec générosité.

Les conversations animées et les rires joyeux remplissent l'espace, tandis que les clients partagent des histoires, des rumeurs et des plans audacieux dans un esprit de camaraderie et de solidarité. Malgré les dangers qui les entourent, ils trouvent un refuge dans ce coin isolé de l'oasis, où les règles du monde extérieur semblent temporairement suspendues.

Bien que la pègre du désert puisse se réunir dans ce bar clandestin pour discuter de ses affaires louches et de ses intrigues clandestines, l'ambiance qui y règne est étrangement apaisante, offrant un répit bienvenu dans un monde impitoyable. C'est dans cet oasis de convivialité et de bonne humeur que les membres de la pègre du désert peuvent se retrouver, s'amuser et se ressourcer avant de retourner affronter les défis qui les attendent à l'extérieur.



La soirée s’écoulait tranquillement et pour la première fois de celle-ci, la place qui est à côté de moi se voit prise par une femme d’une beauté qui ne laisserait pas indifférent les hommes se trouvant en ces lieux. Elle demande ce qu’il y a de plus fort, un choix fort judicieux et elle me fait une tentative d’approche aussi flagrante que maladroite. La soirée devrait devenir intéressante. Elle semble avoir bien plus d’éducation que la majorité des personnes de ce bar.



Orihima est hyper social, elle aime discuter avec des gens respectueux et parfois moi… elle s’en moque en réalité du moment qu’elle a de quoi passer son temps dans une ambiance vive et convivial.



Ce n’était certainement pas une simple touriste qui s’était perdu ici par hasard, elle s’aurait fait dépouiller depuis hier longtemps et elle avait une certaine assurance.

C’était au moins là l’un des avantages de la querelle entre les Rihatsu de Koya et le village de la feuille. J’avais ouï dire que les miens n’hésitaient pas à s’en prendre à leurs convois, et de ce fait, ils ont obligés Konoha à renforcer la sécurité au sein de leur propre territoire, de fait ils avaient cessé de fouiner dans les environs…
Je devinais que mon interlocutrice était une habituée des lieux lorsqu’elle me dit qu’elle ne m’avait jamais vu dans le coin. Parfait, c’était justement le genre de personne que je cherchais. Qui plus est, elle n’était visiblement pas du genre timide ou taciturne, ce qui allait bien m’aider.



Je préférais cacher mon identité pour le moment, l’on ne savait jamais à qui je pouvais avoir réellement affaire. Profitant du côté sociable de ma rencontre du soir, je ne tardais pas à lui demander quelques informations à propos de la femme que je cherchais. Avec un peu de chance, elle faisait partis des personnes présentes à l’oasis ce soir. Si ce n’était pas le cas, tant pis, ce ne serait que partie remise. Prenant une nouvelle gorgée dans mon verre, je dis alors ensuite :

La liberté de vivre comme on veut est un trésor précieux, une flamme intérieure qui guide chacun sur son propre chemin. C'est le droit de tracer sa propre voie, de suivre ses rêves et ses aspirations sans entraves ni jugements extérieurs. C'est la possibilité d'explorer, d'expérimenter et de découvrir qui l'on est vraiment, sans contraintes ni limitations imposées par autrui.

Cette liberté embrasse la diversité sous toutes ses formes : que ce soit dans le choix de sa carrière, de ses relations, de ses croyances ou de son mode de vie. C'est le pouvoir de s'affranchir des normes préétablies et des conventions sociales, pour embrasser pleinement son authenticité et sa singularité.

La liberté de vivre comme on veut englobe également le droit à l'autonomie et à l'autodétermination. C'est le fait de pouvoir prendre ses propres décisions, même si elles vont à l'encontre des attentes de la société. C'est le pouvoir de se tromper, d'apprendre et de grandir à travers ses propres expériences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Pourtant, avec cette liberté vient aussi la responsabilité. C'est le devoir de respecter la liberté des autres et de reconnaître que notre liberté s'arrête là où commence celle des autres. C'est le besoin de construire une société où chacun peut vivre selon ses propres valeurs et ses propres convictions, dans le respect mutuel et la tolérance.

En définitive, la liberté de vivre comme on veut est un idéal à poursuivre, une quête incessante de vérité, d'authenticité et de bonheur. C'est un voyage personnel, unique à chacun, mais qui trouve sa richesse dans la diversité et la liberté d'expression. C'est en embrassant cette liberté que l'on peut réellement trouver la plénitude et la satisfaction dans nos vies.

C’est une façon de voir les choses, de les ressentir et de les transmettre à qui voudrait vive d’une telle manière qui relève presque de l’impossible. Orihima s’éloigne dans des pensées futiles et abstraites et elle est ramenée à la réalité par un nom, comme le sien.



Orihima repasse une commande pour elle et sa compagnie du soir alors qu’elle parle d’une Rihatsu Miwa.

La manière de parler de cette femme me faisait comprendre ce qui n’allait pas dans cette région. Si tous avaient cette vision de la liberté, il ne serait pas étonnant que même les membres de mon propre clan ne la partage. Ce qui expliquerait pourquoi les Rihatsu de Koya étaient si marginaux. À vrai dire, cela n’arrangeait pas mes affaires. Eux, comme les autres, allaient devoir se plier aux règles du clan s’ils ne voulaient pas être simplement éradiqués. Autrefois, la présence d’Harumune leur permettait d’agir en toute impunité, car le conseil Rihatsu ne souhaitait pas se frotter à elle, mais c’était aujourd’hui bien différent. Je pris sur moi de ne répondre que d’un simple sourire à ce qu’elle me racontait, je préférais ne pas entrer dans ce débat, ce n’était pas encore le moment d’attirer l’attention.



Forcément, lorsque quelqu’un était confronté au choix « marchander ou mourir », ils acceptaient généralement de commercer et bien souvent à leurs dépends. J’avais gardé cette manière de faire assez violente depuis Aïsu. Là-bas, je n’avais pas à m’embêter à gérer d’autres Rihatsu, mais il n’était pas rare que les ouvriers ne daignent m’apporter moins que ce qu’ils devaient. J’étais généreuse, mais très peu patiente, et lorsque celle-ci était épuisée je ne laissais rien se mettre en travers de ma route.

La femme m’expliqua également qu’elle n’en savait que très peu sur Miwa, mais que d’autres pouvaient se montrer plus loquaces à ce sujet. Je gardais cela dans un coin de ma tête tandis qu’elle me mettait en garde sur la dangerosité du monde des affaires. Je me retins de rire, j’étais plus un danger pour ces gens qu’ils ne l’étaient pour moi, et j’étais loin d’être une néophyte dans le domaine. Heureuse de voir que mon apparence laissait toujours à penser que j’étais une femme innocente, ou presque. Je bus une nouvelle gorgée dans le verre gentiment offert par mon interlocutrice et répondis ensuite :



De doux mensonges. J’avais bien pour ambition de mettre le marché de Koya sous ma coupe, et le marché noir était une opportunité intéressante également. Je savais néanmoins que celui-ci était géré par un autre chef du clan, et non par Miwa comme je l’avais précédemment suggéré. Par ailleurs, ma conversation avec elle avait attisé ma curiosité. Cette femme semblait avoir de l’expérience et je désirais savoir d’où cela lui venait. J’enchaînais alors avec ma propre question :

Cette femme n’était pas comme les autres. Elle avait une grande assurance en elle et en ces mots. Un charisme à ne pas me déplaire et du non verbal qui en dit long sur elle. Une femme forte, qui est dans les affaires et qui a du justement se faire une place dans un monde où la pègre est généralement dirigé par les hommes. C’est un peu pour ça que je me tiens à l’écart et que je fais mon bussness avec une certaine discrétion.



Souvenir…Souvenir…Au cœur de la mystérieuse forêt de Konoha, là où les rayons du soleil peinent à percer l'épaisse canopée, se cache un monde sauvage d'une richesse insoupçonnée. Dans ces confins profonds, la chasse aux animaux extrêmement rares est une entreprise périlleuse, mais pour ceux qui osent s'aventurer, elle offre la promesse de découvertes fascinantes et de trophées inestimables.

Parmi les espèces animales qui peuplent ces recoins reculés, on trouve le majestueux Tigre des Étoiles, dont la fourrure éclatante semble scintiller sous la lumière filtrée des arbres. Avec ses yeux perçants et sa grâce féline, il est le roi indiscuté de ces terres sauvages, mais sa rareté en fait une proie convoitée pour les chasseurs intrépides.

À côté du Tigre des Étoiles, rôde le Fouet-d'Argent, une créature serpentiforme aux écailles luisantes, capable de se faufiler silencieusement à travers les sous-bois et d'attaquer avec une vitesse éclair. Sa rareté en fait une cible de choix pour les collectionneurs avides de posséder une pièce unique de la faune de Konoha.

Mais la forêt de Konoha abrite également des créatures plus énigmatiques, telles que le Voile-Lunaire, un oiseau aux plumes diaphanes qui semble se fondre dans l'ombre de la nuit. Sa voix mélodieuse et ses mouvements gracieux en font un objet de fascination pour les chasseurs de trophées, prêts à braver tous les dangers pour capturer ne serait-ce qu'un instant de sa grâce éphémère.

Cependant, la chasse aux animaux rares dans les confins profonds de la forêt de Konoha n'est pas sans risques. Les prédateurs redoutables, comme le Loup-Spectre aux yeux phosphorescents et le Croc-du-Tonnerre, planent dans l'ombre, prêts à défendre leur territoire contre tout intrus audacieux.

Pour ceux qui osent s'aventurer dans ces terres sauvages, la chasse aux animaux rares est bien plus qu'une simple quête de trophées. C'est une épreuve de courage, de patience et de respect envers la nature, qui récompense ceux qui osent affronter l'obscurité pour découvrir les merveilles cachées de la forêt de Konoha.



La discussion prenait une tournure de mise en confiance et de se livrer un peu sur soi-même.



Orihima recommande de nouveau des verres pour elle et sa compagnie du soir. Elle tend le verre vers elle.

Ne puis-je m’empêcher de répondre. Je faisais bien évidemment une référence cachée au comportement indépendantiste et marginal des gens d’ici. Ils avaient l’occasion de se plier aux règles de notre confrérie marchande, nous étions présent sur tout le reste du continent et avions un commerce établi depuis des décennies… Beaucoup ne comprenaient pas à quel point il serait plus rentable pour eux de travailler pour nous. Certes, le conseil Rihatsu prenait ses parts, mais en retour la confrérie offrait de nombreuses opportunités et surtout, des contacts. Tant que les gens d’ici continueront d’agir dans leur coin, ils pouvaient faire une croix sur l’idée de s’étendre, car nous autres ne laisserions pas une telle chose arriver sans notre consentement.

Je dois cependant reconnaître que son activité m’intriguait. Je n’avais pas souvent l’occasion de discuter avec des chasseurs, encore moins ceux qui avaient une préférence pour les créatures plus uniques en leur genre. Ce genre de commerce était intéressant, bien qu’assez instable en raison de la dangerosité du métier. La peau, les crocs, les griffes, voir parfois des choses plus insolites étaient vendues à des prix d’or, mais elles obligeaient bien souvent à pénétrer sur le territoire des deux grandes nations shinobis, et le risque était trop grand à mon goût. Bien sûr, ce n’était pas le cas des gens d’ici, visiblement habitués à l’idée d’aller chercher des noises aux Konohajins.



Je sortis une carte faite main de l’une des mes poches, fis glisser celle-ci sur la table et observa mon interlocutrice avec un sourire aux lèvres. Ma présence dans les environs n’était pas seulement dûe à ma recherche de Miwa, je venais pour un autre sujet, tout autant, voir plus important à mes yeux que cette Rihatsu de seconde zone.



Dis-je en tapotant du doigt ce qui ressemblait plus à un dessin fait par un enfant qu’une véritable carte. Néanmoins, excepté ce détail, je ne doutais pas de la véracité des informations inscrites dessus. Je m’étais d’ailleurs renseignée sur les « Baaki » dont un message faisait l’avertissement sur cette même carte, il s’agissait de créatures vivant sous le sable du désert, des sortes de vers géants. Bien qu’assez communes, ces choses faisaient parties des animaux les plus dangereux de la région. Puisque ma rencontre du jour semblait être une chasseuse, son expertise pouvait être d’autant plus intéressante afin d’éviter au maximum les risques.



Ajoutais-je alors que je tendais le verre qu’elle m’avait offert dans sa direction, l’invitant à trinquer avec moi :

Orihima éclate de rire.



La discussion commence à prendre forme et les mots s’enrichir de fait de nouveau partir vers un voyage lointain de ton passé à travers une rencontre enrichissante sous une autre forme.

Au cœur des marécages mystérieux de Kiri, où les brumes épaisses enveloppent le paysage dans un voile de mystère, réside une créature légendaire connue sous le nom de Phénix des Marais. Avec ses plumes chatoyantes aux teintes irisées, ses yeux perçants empreints de sagesse, et ses ailes majestueuses qui se reflètent dans les eaux sombres des marécages, le Phénix des Marais est une vision à couper le souffle pour ceux assez courageux pour s'aventurer dans ces contrées reculées.

Ce que peu savent, c'est que le Phénix des Marais possède un pouvoir extraordinaire : ses larmes, lorsqu'elles sont collectées avec soin, ont le pouvoir de guérir certains maux physiques et spirituels. Cette capacité rare en fait une ressource précieuse, convoitée par ceux qui cherchent le soulagement et la guérison.

Parmi ceux qui ont découvert le secret du Phénix des Marais, se trouve un possesseur nommé Kaito, un alchimiste réputé et respecté à travers l’abcien royaume de Kiri. Plutôt que de s'adonner à des pratiques douteuses ou illégales, Kaito a choisi de tirer parti de la rareté et de la valeur des larmes du Phénix des Marais de manière saine et légale.

Avec une éthique irréprochable et un respect profond pour la nature, Kaito a mis en place un processus de collecte minutieux et respectueux, veillant à ne jamais causer de tort à la créature légendaire ni à perturber l'équilibre fragile des marécages. Grâce à son expertise en alchimie et à sa dévotion envers le bien-être des autres, Kaito a développé des remèdes puissants à base des larmes du Phénix des Marais, offrant un soulagement et une guérison à ceux qui en ont besoin.

Au fil du temps, la réputation de Kaito en tant que guérisseur bienveillant et compétent s'est répandue au-delà des frontières de Kiri, attirant des personnes de tous horizons en quête de guérison. Grâce à son travail honorable et sa compassion envers ses patients, Kaito a fait fortune de manière saine et légale, tout en apportant un véritable soulagement à ceux qui souffrent.

Pour Kaito, la richesse acquise grâce aux larmes du Phénix des Marais n'est pas seulement une récompense matérielle, mais aussi le fruit de son engagement envers la moralité, la compassion et le respect envers la nature. Et à travers ses actions, il incarne la possibilité de prospérer de manière éthique et responsable, même dans les régions les plus sombres et mystérieuses du monde.



La femme laisse échapper une sorte de carte avec un drôle de gribouillage. En observant celle-ci de plus prêt, il me semble reconnaître les lieux. Il n’y avait pas trop de mine dans les régions désertiques.



Orihima trinque avec elle.



Elle dépose son verre.



Elle prend son sac et en sort à ce qui ressemble à une vielle carte fait dans une sorte de peau de bête.

Ma première impression ne m’aurait jamais laissée penser que j’avais face à moi ni plus ni moins qu’une utopiste. Croire en la liberté était déjà une chose, mais elle pensait aussi qu’élire un leader serait une bonne solution. Pouvait-on être suffisamment naïf pour croire en des élections justes dans notre monde ? Mais j’étais au moins d’accord sur une chose, un seul et unique dirigeant serait certainement bénéfiques, et cela éviterait certainement que nous nous battions entre nous pour gratter la moindre opportunité d’engranger du bénéfice. Quelque part, c’était un peu le rôle qu’entretenait Rihatsu Mariko de manière officieuse. Il fallait bien être réaliste, sa mort laissait la porte ouvertes aux opportunistes. Et qui de mieux placée pour le savoir qu’une opportuniste elle même ?
Quoiqu’il en soit, la dénommée Orihima m’intéressait de plus en plus. Elle ne me demanda même pas d’argent en échange de ses services, seulement la possibilité d’avoir la main mise sur toute bestiole que l’on trouverait là-bas. Je n’allais pas refuser, c’était faire d’une pierre deux coups. Si la mine était envahie, j’aurais certainement embauché quelqu’un pour dératiser tout cela… Soyons honnête, je n’aimais pas me salir les mains.



Lui dis-je alors que nous trinquions. En l’écoutant, je me rendais compte qu’elle se méprenait peut-être au sujet des mines dont je parlais, je préférais alors éclaircir les choses pour être certaine que nous ne perdrions pas de temps à nous aventurer dans des lieux dénués d’intérêts. Je fis presque certaine qu’elle faisait fausse route lorsqu’elle me montra sa propre carte, visiblement réalisées par ses soins au vue de la matière.



Elle qui trépignait d’enthousiasme, je ne doutais pas qu’elle le soit d’autant plus à l’idée d’être littéralement parmi les premières à découvrir ces lieux. Les Abura n’avaient explorés qu’une partie des caves, suffisamment pour repérer de nombreux gisements. Mais selon leurs dires, elles semblaient s’enfoncer sans discontinuer à travers la terre. Impossible de savoir jusqu’où et jusqu’à quoi elles pouvaient mener.

Ce qu’elle entend à l’instant fait presque recracher le verre qu’elle buvait. Elle le remit sur la table toute tremblante et elle regardait son interlocutrice avec des yeux tout écarquillé avec un volcan qui était prêt à exploser en elle.



L'excitation de découvrir un nouveau lieu non exploré est une sensation indescriptible, un mélange d'anticipation, d'émerveillement et d'aventure qui fait battre mon cœur plus fort. À l'idée de partir à l'aventure dans un endroit inconnu, mon esprit s'embrase d'une curiosité insatiable, tandis que mon âme s'envole vers l'inconnu, avide de découvrir les secrets cachés et les merveilles qui m'attendent.

Chaque pensée de ce nouveau lieu non exploré m'envahit d'une excitation débordante, m'inspirant à planifier rapidement l'expédition et à rassembler les fournitures nécessaires. L'adrénaline monte à mesure que je visualise les paysages inexplorés, les mystères à résoudre et les rencontres inattendues qui pourraient surgir sur mon chemin.

Mon cœur bat la chamade à l'idée de me perdre dans les dédales d'une nature sauvage et indomptée, de me laisser emporter par l'appel de l'aventure et de l'inconnu. Chaque instant est une promesse de découverte, un pas de plus vers l'exploration de ce nouveau territoire qui s'étend devant moi, vierge et prêt à être exploré.

La perspective de partir à l'aventure me remplit d'une joie pure et inaltérable, me donnant l'impression que rien n'est impossible et que chaque instant est une opportunité de vivre pleinement et intensément. Dans cet état d'esprit, je suis prête à partir à l'aventure sans plus attendre, avec une excitation débordante et une passion brûlante qui me propulsent vers l'inconnu, prêt à découvrir un monde qui n'attend que d'être exploré.



Orihima ferme les yeux et commence à souffler en faisant des drôles de bruits, une forme de méditation rapide pour se calmer et garder les idées claire.




Orihima remet sa carte en place et elle finit son verre calmement, elle s’était reprise en main.



Elle se lève de son tabouret.



Orihima croise alors le regard de la femme.