L'importance de l'un

Voilà déjà plusieurs semaines que la nouvelle Hokage était en place, au fond de toi tu ne pouvais t’empêcher de ressentir une certaine pitié à son égard. Tu savais quel genre de force mentale ce poste exigeait, et les sacrifices qu’il lui serait nécessaire de faire pour maintenir la barque à flot. Pour l’heure, elle ne réalisait pas encore qu’elle allait devoir aller à l’encontre de ses principes et de son caractère si elle souhaitait que Konoha perdure. Une chose que tu n’avais pas été capable de faire en dépit de ton mental d’acier.

Outre ce fait, tu n’avais pas réellement d’avis sur son élection. Bien que beaucoup questionnaient son jeune âge, tu avais suffisamment confiance envers le conseil pour suivre leur décision sans broncher. Puis, toi qui avais abandonnée ton poste, avais-tu encore réellement ton mot à dire dans toutes ces histoires ? Ce que tu souhaitais, c’était vivre tranquillement ta vie avec Ren ou sur le terrain, et pas derrière un bureau.
Pourtant, lorsque la Hokage vint solliciter ton aider au sujet des nukenins de Konoha, tu choisis d’accepter. C’est ainsi que tu te retrouvas à marcher dans le quartier Uzumaki à la recherche d’une Abura se prénommant Yuko. Elle n’était autre que la mère des enfants d’Uzumaki Universa, actuellement considérée comme un traître aux yeux du village. Elle faisait également partie des raisons pour lesquelles Konoha avait eu des déboires avec les Abura et les Rihatsu, mais ce n’était pas le sujet aujourd’hui. Nami avait décidée de s’occuper des déserteurs et Universa faisait partis des premiers sur la liste, et c’était à toi qu’il incombait de préparer la mission à son sujet. Après quelques minutes de recherche, tu finis par trouver le bon endroit. Tu toquais, et tandis qu’une femme au teint huileux, représentatif des Abura, t’ouvrait la porte, tu lui demandais machinalement :



Avant qu’elle ne puisse répondre, tu choisis de justifier immédiatement la raison de ta visite. Bien qu’être envoyée par l’Hokage était une raison amplement suffisante pour que l’on t’invite à entrer, tu préféras te montrer directe dès le départ sans passer par quatre chemins :

Cela faisait une semaine que l'abura venait de rentrer et de retrouver ses filles. Mais à peine eut-elle le temps de se reposer un peu qu'elle entendit quelqu'un frapper à sa porte. Méfiante par les précédentes altercations entre ancien clan et famille... elle mit du temps à ouvrir la porte kunai en main avant de se rendre qu'il s'agissait de l'ex-Hokage.

Elle n'eut le temps de répondre que voilà que la justification tombait. Soupirante, l'Abura ouvrait d'avantage la porte laissant le plaisir à Heiwa d'entrer dans cette demeure qu'elle ne considérait plus comme la sienne...




Ce n'était pas une question à laquelle la femme huileuse attendait une réponse. Elle se contentait de demander à ses filles chéries d'aller jouer dans leur chambre et de n'en sortir sous aucun prétexte. Une fois la chose faite, elle se dirigeait à nouveau vers l'entrée en conviant à l'Uzumaki de venir s'installer sur les chaises de la salle à manger.


Yuko était déjà bien agacée à la suite de cette conversation dans la forêt avec Universa il y a peu justement. Lors de sa précédente mission, elle en avait profité pour le rejoindre grâce à la lettre remise par les Abura...

Répondis-tu même si ta réponse n’avait aucun intérêt puisqu’elle n’attendit pas que tu l’autorises ou non. Tu attendis qu’elle ait finit, toutefois sa manière de s’adresser à toi était loin de te laisser indifférente. Aucune notion de respect, et encore moins envers la hiérarchie visiblement. Une chose que tu n’appréciais pas du tout, surtout comme tenu de l’histoire commune entre cette Abura et l’Uzumaki.



Dis-tu alors que tu t’installais autour de la table comme tu y avais été invitée. Tu gardais cette attitude froide et détachée alors que tu poursuivis aussitôt :



Ce qui te plaisait le plus depuis que tu n’avais plus ta fonction d’Hokage, c’est que tu pouvais dire directement aux gens le fond de ta pensée sans passer par des moyens de manipulations… Tu étais d’un naturel bienveillant, mais celle-ci avait ses limites.



Sans ses filles, mais cela, inutile de te montrer plus cruelle en le lui précisant, elle s’en doutait déjà sûrement. La femme vivait là aux dépends de Konoha sans réellement apporter quoique ce soit si ce n’était de nouveau soucis. Une situation qui devait changer rapidement, le village ne pouvait plus s’occuper gratuitement des « parasites ».

Yuko restait attentive quant au dire de la femme face à elle avant que son sang ne fasse qu'un tour aux paroles tranchantes et vulgaires de cette garce. Si ca ne tenait qu'à Yuko elle n'aurait pas hésiter une seconde à lui faire ravaler sa langue, mais ses filles...


C'est le regard plein de haine que l'Abura rétorquait ses mots.


Tentant de relâcher la pression pour éviter d'aller chercher à étrangler l'Uzumaki, la mère des deux filles soupirait longuement.




Yuko n'avait toujours pas digéré les paroles rigides et froids de celui qu'elle aimait autrefois. Elle n'était pas dupe non plus concernant l'option de quitter le village. Il était certain que Konoha ne laisserait pas les fillettes sortir d'ici, car leur objectif sera d'en faire de future Kunoichi si elles possèdent elles aussi le don du chakra.

Tu étais bon nombre de chose, mais sûrement pas telle que la Abura te décrivait. Ses origines n’avaient rien à voir, mais son passif avec Universa, oui. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait, elle serait toujours liée à lui d’une manière ou d’une autre. L’homme étant aujourd’hui considéré comme un criminel, il n’était pas étonnant que sa « compagne » n’avait pas le droit à plus de cadeaux de ma part. L’accueillir à Konoha avait mit nos relations avec les Abura et les Rihatsu à rude épreuves, elle semblait oublier qu’elle coûtait bien plus à Konoha que ce qu’elle ne nous apportait jusqu’à aujourd’hui. Au moins pouvait-elle s’estimer heureuse, notre Hokage ne semblait pas lui tenir rigueur de ses actes passés, un autre n’aurait peut-être pas été aussi patient à la longue… Elle contesta d’ailleurs, prétextant que tu l’avais autrefois intégrée au forestiers, chose dont tu n’avais pas le moindre souvenir.



Tu n’avais que peu de doutes, cette décision n’avait pas été de ton fait et fut sûrement le choix d’un de leurs membres directement. Les forestiers avaient cette fâcheuse tendance à agir en marge du reste de Konoha, à l’instar des Kirishitan finalement… Tu feras mention de ce fait à l’Hokage, mais pour l’heure ce n’était pas le plus important. Yuko devait comprendre ce que pouvait impliquer cette mission, non pas s’il revenait, mais s’il décidait de refuser l’offre généreuse de la nouvelle Hokage. Soyons honnête, tu n’aurais jamais fais la même chose et tu pensais d’ailleurs que c’était une très mauvaise idée que de laisser un perturbateur rejoindre à nouveau vos rangs. Toutefois, ce genre de décision n’étaient plus de ton ressort et tu te contentais d’obéir.

L'Abura insistait fortement à inviter cette femme à sortir en maintenant la porte d'entrée. Toute discussion ne se fera plus de son côté, elle était désormais fermée comme une huître.

Voilà que son "cher et tendre" la mettait encore une fois dans l'embarras. Elle ne voulait plus le voir, elle ne voulait plus parler de lui, mais il fallait que les dirigeants lui demandent de l'aide pour le faire réintégrer le village en prime. Quelle barbe. Elle préférait retourner en mission à l'extérieur plutôt que de rester dans ce village. Même si elle était arrivée ici en tant que civil, il lui fallut un bon mois avant de ne plus être considérée comme une prisonnière de guerre domiciliant dans le quartier des Uzumaki. Elle n'était qu'un simple trophée de chasse pour Universa, rien de plus.


Mais un autre problème devrait être régler : Les petites avaient réussi à entendre la conversation entre Heiwa et leur mère.