« Ahah, c’est gentil, mais je ne peux pas me reposer tant que Konoha n’est pas remis sur les rails. C’est pour cela que l’on m’a élue, et j’ai demandé aux Konohajins de me faire confiance. Je dois leur prouver que je suis de taille ! »
Quitte à enchaîner des nuits blanches et passer des heures au bureau, qu’importe ! C’était l’avantage d’avoir travaillé à l’hôpital j’imagine, j’avais une bonne résistance face à la fatigue et je ne comptais pas mes heures. Maintenant que j’étais responsable, plus seulement de mes patients, mais d’un village tout entier, il était hors de question que j’aille roupiller alors que tout menaçait de s’écrouler d’un instant à l’autre.
« Merci Eikichi ! Et je n’hésiterais pas à solliciter Hina, pour sûr ! »
Bon, en vérité je n’oserais sûrement pas aller la déranger pour remplir des papiers à ma place. J’avais déjà délégué beaucoup de choses, et il fallait bien que je mettes la main à la patte moi aussi !J’ajoutais toutefois quelques précisions quant à la zone dans laquelle l’attaque la plus récente avait eu lieu :
« Les deux hommes ont été trouvés assez loin à l’Est, à la frontière entre la forêt et les plaines de Hana. C’est une chance qu’une de nos patrouilles soient tombée sur eux compte tenu du peu d’effectifs présent au sein de nos frontières en ce moment. »
Il n’avait jamais été aussi dangereux de se balader aux alentours de Konoha. Le village était surmené et peinait à gérer efficacement la sécurité à l’extérieur du village. En attendant de disposer d’une véritable solution à vos problèmes d’effectifs. Nommer un responsable de la sécurité était une première étape, et Eikichi pourrait d’ailleurs correspondre au profil recherché, mais ce n’était pas encore le sujet de votre discussion. Néanmoins, tu souhaitas profiter de l’opportunité quant à une éventuelle idée qui t’avait été proposée récemment :
« Il y a bien un sujet sur lequel j’aimerai recueillir ton avis. Nous cherchons des solutions pour palier à nos problèmes de sécurité dans nos frontières, mais surtout pour protéger les villages alentours. Depuis que Kimino à dissous les forestiers pour remettre la sécurité des frontières à l'anbu, la plupart sont sans défenses et se ferait dévaster sans que nous puissions réagir en cas d’attaque. D'autant plus maintenant que l'anbu n'est plus. »
Tu ne savais pas ce que l’ancien Hokage avait en tête en affectant les anbu à une telle tâche. Une équipe réduite dédiée à la protection de l’intégralité de notre territoire ? Loin de moi l’idée de discréditer quiconque, encore moins mon prédécesseur, mais cela semblait dénué de logique de confier une telle chose à des ninjas considérés comme l’élite de notre village.
« Refonder les forestiers aurait pu être une solution, mais les Kirishitan semblent avoir des tendances indépendantistes ces derniers temps et puisque cette unité était majoritairement constituées de leurs membres… j’ai préféré mettre de côté cette idée. »
Sans compter que j’avais besoin de toutes les personnes disponibles pour remplir d’autres tâches et missions toutes aussi importantes pour la survie de Konoha. Bien entendu, la sécurité extérieure n’était pas quelque chose de secondaire à mes yeux, mais si le village tombait, ceux vivant à l’extérieur ne tarderaient pas à suivre.
« Hegi-san m’a proposée une autre solution, qui ne me plaît pas énormément non plus… Mais je dois admettre que cela pourrait être une alternative, même si elle est temporaire.
Elle m’a suggérée que nous formions une milice civile, dédiée à la protection des hameaux alentours. En formant suffisamment de volontaires, nous pourrions repousser bandits et animaux sans y allouer trop de ressources. Mais je n'apprécie pas trop que nous risquions d'avantage la vie de nos civils que nous sommes censés protéger... Qu’est-ce que vous en pensez ? »
La dernière solution aurait été de renoncer à certains territoires, mais c’était impensable et je m’y refusais catégoriquement. Cela serait en plus un énorme aveux de faiblesse, autant auprès de Kumo que des nations civiles. Non, nous devions nous débrouiller pour rétablir l’ordre quoiqu’il en coûte…