La demeure possédait la particularité d’avoir en son sein un dojo souterrain dédié à l’entraînement aux armes. Une chose assez rare mais qui n’était en rien un hasard. Cet endroit appartenait autrefois à un officier samouraï, malheureusement mort depuis quelques années maintenant. Mais le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. En dépit de pouvoir travailler tes jutsus au sein de la citadelle, tu pouvais continuer ta pratique du kenjutsu. Il va sans dire que dans ces deux domaines, tu avais atteints un niveau assez élevé, suffisant même pour que certains se fassent appeler « maître ». Mais ce n’était pas une raison pour cesser de pratiquer. La rigueur était la clé, et tu ne l’avais pas oublié.
Tu pouvais d’ailleurs profiter de la présence de Miyuka. Lors de votre rencontre, tu avais eu l’occasion de la voir à l’œuvre et il va sans dire qu’elle possède un très bon niveau au sabre, ce qui en fait une partenaire d’entraînement de valeur. Vous aviez entamées un simple échange de coup, supposé être un échauffement mais qui au fil des minutes gagnait de plus en plus en intensité. Pour autant, ni l’une ni l’autre ne semblait réellement se donner à fond, ce qui n’empêcha pas la Uzumaki de faire ses petits commentaires habituels :
« Pas mal, mais tu comptes trop sur ta force et pas assez sur ton agilité. Le jour où tu te retrouveras face à un utilisateur du Kenjutsu plus fort, tu vas te faire écraser. »
Ta première réponse fut de simplement lever les yeux au ciel comme une gamine que l’on ne cessait de sermonner. Visiblement touchée dans ton orgueil, tu lui dis :
« Je t’ai proposé quelques passes, pas une leçon… Je m’adapte simplement à toi. »
La rouquine se mit à rire avant de répondre à son tour :
« Oh ? Car tu crois que je donne tout ? Tu me sous estimes grandement ma chère Kitto. Rappelle moi, c’est Heiwa qui t’a apprise à te battre n’est-ce pas ? »
« En partie, pourquoi ? »
Lui dis-tu cet fois d’un air suspicieux. Tu savais que ton ancienne senseï et elle se connaissaient, ce fut d’ailleurs un premier sujet de discorde puisque Miyuka était particulièrement réticente à l’idée de s’allier à l’élève d’une personne qu’elle semblait haïr pour une raison qui t’étais encore obscur. Bien que, d’un autre côté, Miyuka était l’une des partisanes de Gekido, Heiwa étant le résultat d’un métissage entre les deux clans, il n’était pas difficile d’émettre une théorie… Mais, tu sentais que c’était plus que du simple racisme.
« Crois-le ou non, je la battais à plate couture lorsqu’il s’agissait de se confronter au sabre. Je peux t’apprendre plus de choses que tu ne le penses. »
T’annonças-t-elle alors. Tu n’étais que peu convaincue. Heiwa avait une certaine réputation, tandis que Miyuka n’était rien d’autre qu’une inconnue. Si elle possédait un talent capable de la démarquer, elle n’en avait visiblement pas profité de la bonne manière. D’un air légèrement moqueur, tu lui répondis alors :
« Et pourtant… C’est elle qui a été choisie par Azukiyo, puis pour devenir Hokage. »
« C’est ça, montre toi provocante. Tu es plutôt bien placée pour savoir que le talent ne fait pas tout, les contacts et la réputation sont des choses importantes, même à Konoha. Je ne nie pas les compétences d’Heiwa, simplement sa réputation usurpée lorsque l’on parle de ses capacités d’épéistes. »