Se camoufler dans la mort

Ces derniers jours, la vie au camp était relativement calme, même si vous saviez pertinemment que vous n’alliez pas tarder à devoir vous déplacer à nouveau car il valait mieux éviter d’éveiller les soupçons en restant trop longtemps au même endroit. D’autant que certains d’entre vous passaient difficilement inaperçus. Que dire de cette vie que vous meniez depuis maintenant deux ans ? Tu avais fais le choix de suivre Uzumaki Kimino, bien que tu ne partageais pas exactement ses opinions, tu jugeais le nouvel Empire comme néfaste. Il ne fallut pas longtemps pour que les shinobis ne soient pointés du doigt après le Kakusei, l’exil de Konoha fut la première étape de votre descente aux enfers, suivi de cette traque incessante que l’Empire avait instigué contre les gens comme vous, les anciens ninjas.

Tu pouvais te rendre utile pour l’ancien Hokage, tu n’étais pas des plus puissantes au combat – bien que ces dernières années te forcèrent à t’améliorer -, mais tu demeurais une médecin compétente. De plus, tu possédais une capacité rare, et bien que tu ne comprenais pas encore très bien cette dernière, tu avais fais de nets progrès depuis l’époque du village de la feuille.
C’est d’ailleurs pour cette raison que tu souhaitais t’entretenir avec Kimino aujourd’hui, tu étais parvenue à accomplir une prouesse qui pouvais l’intéresser à coup sûr, lui et le reste de vos compagnons. Tu n’attendais que le retour de Miyuka, qui devait te ramener quelque chose de… « secret ». Lorsque tu vis cette dernière, un simple signe de tête te fit comprendre qu’elle était prête, c’est alors que tu partis en direction de Kimino qui était non loin de la rivière. Et tandis que tu arrivais doucement près de lui, tu dis calmement :



Sitôt ces mots dits, tu t’inclinas respectueusement en guise de salutation. Bien qu’il n’y avait plus de notion d’Hokage, Kimino faisait office de chef pour vous autres. Vous n’étiez pas encore très nombreux, et vous ne saviez encore pas vraiment ce que votre groupe allait représenter à l’avenir, mais vous continuiez à lutter, car il n’y avait que peu d’alternatives.

Comment avons-nous pu en arriver là ? Cette question tournait sans cesse dans l'esprit de Kimino. Il avait échoué, et le monde était devenu pire qu'il ne l'était au temps des villages. Deux années… deux années de fuite avec des shinobi maintenant vus comme des parias de la société et traqués par un empire qui n'aurait jamais dû voir le jour. Lui qui avait voué sa vie à Konoha, avait également été témoin de sa chute ; il en venait même à se demander si Gekido n'aurait pas réussi là où il avait échoué. Même après toutes ces années, après tout le mal qu'il s'était donné, il n'avait pas réussi à atteindre un dixième de la puissance de celui qui avait été son Hokage, et sa faiblesse avait conduit à la situation actuelle du monde.

Cela faisait quelques jours que les survivants de l'ancien monde, comme Kimino aimait les appeler par moment, avaient établi un camp de fortune et il savait qu'ils allaient devoir partir aujourd'hui pour ne pas être repérés. Au bord de la rivière, il contemplait la surface de l'eau, le courant était calme, et de temps en temps une carpe sautait à la surface. Risako lui manquait, peut-être un peu plus que les autres jours. Il pensait que le temps guérirait cette blessure, mais rien ne semblait y faire, même un cataclysme mondial et une situation de cavale constante n'arrivaient pas à lui épargner le souvenir de la mort de sa femme ne serait-ce qu'une journée. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, ses choix, ses regrets, une voix vint le sortir de sa réflexion.
Kitto Eiko, fille de son ancien bras droit, venait lui parler en s'inclinant devant lui.



La jeune femme semblait venir avec quelque chose d'important à lui transmettre, l'ancien Hokage se tourna alors vers elle avec un petit sourire. Il était plus calme, plus réfléchi, plus mature, ce que la vie lui avait fait traverser ces dernières années avait changé Kimino d'un point de vue moléculaire. Il avait perdu sa femme, son enfant à naître, son oncle, son village, son monde et au milieu de tout ça, sa rage était devenue sagesse et regrets.

Lui répondis-tu avec un léger sourire. En revanche, il était difficile de croire en ces mots, c’était utopiste, tu le savais et lui aussi, mais il ne fallait pas perdre la face, pas vrai ? Même maintenant qu’un nouvel adversaire avait mit le continent à ses genoux, vous deviez rester fort et fier. Chacun des membres de votre groupe avait traversé de nombreuses épreuves, l’ex-Hokage le premier. Quant à toi ? Perdre ta mère lors du Kakusei fut une épreuve difficile à surmonter, mais l’espoir de réussir là où elle avait échouée te permettait de continuer à avancer. Il n’était néanmoins pas l’heure pour la nostalgie, sans perdre de temps tu enchaînas alors :



Tu l’invitas alors à te suivre, un exemple valait mieux que milles mots, surtout dans ce genre de cas. Tu avais une capacité rare, dont les résultats étaient parfois difficile à croire pour quelqu’un de non initié. Cela frôlait également avec la notion d’éthique – quelque chose dont tu avais du te passer ces dernières années -, c’est pourquoi tu préférais faire cela à l’abri des regards dans un premier temps.
L’Uzumaki et toi vous rendiez alors plus profondément dans la forêt afin d’y retrouver Uzumaki Miyuka. Celle-ci avait tourné le dos à ta sœur lors du Kakusei et bien qu’il était difficile de lui faire réellement confiance compte tenu de ses actes passés, il fallait avouer qu’elle savait se rendre utile aujourd’hui. Quoiqu’il en soit, elle vous attendait là, un cadavre à ses pieds.



Et alors que tu t’accroupissais, tu posais ta main sur la joue du défunt, les caractéristiques physiques de celui-ci commencèrent à changer petit à petit. Creusant ses joues, lui donnant un teint plus pâle et faisant passer ses cheveux du brun au roux, l’homme ressemblait alors ni plus ni moins qu’à Kimino, du moins une version très amochée de ce dernier. C’était une technique pour le moins morbide, jouer avec les morts était quelque chose d’assez mal vu en général, mais votre situation ne vous offrait plus le luxe de vivre avec de tels principes.

La jeune femme avait bel et bien quelque chose d'important à dire, et rapidement Kimino fut attiré dans la forêt par celle-ci. L'Uzumaki se questionnait sur la démarche de la jeune Kitto, et son questionnement ne fut que plus grand lorsqu'il arriva en face de Miyuka qui avait un cadavre à ses pieds. Kimino n'avait pas confiance en elle, mais il avait décidé de laisser sa place à toutes personnes cherchant à se repentir après le Kakusei. L'Uzumaki avait un cadavre à ses pieds, et Eiko commença ses explications. Rapidement, tout cela attisa la curiosité du chef de la rébellion qui n'avait jamais entendu parler d'un tel pouvoir malgré ses connaissances plutôt développées en ninjutsu et iroujutsu. Quand il vit le cadavre prendre sa forme, il resta stoïque et compris effectivement que cette jeune fille avait trouvé la solution à leurs problèmes.



La question était principalement là pour savoir si elles n'avaient pas fait quelque chose pouvant conduire à les faire repérer, plus que par inquiétude pour la mort d'un innocent. Kimino resta quelque seconde impassible regardant le cadavre au sol, ce jutsu devait être gourmand en énergie spirituelle, il allait falloir en user avec parcimonie.



Le ninja médecin s'approcha enfin du cadavre et s'accroupit devant celui-ci. Après quelques mundra il posa sa main sur celui-ci. Il n'expliqua pas ce qu'il venait de faire, Eiko l'avait sans doute compris, et lui avait la réponse sur la fiabilité du plan des deux jeunes femmes.



Kimino avait bien compris le plan des deux jeunes femmes sans qu'elles n'aient à lui expliquer plus en détail, cependant il lui fallait maintenant plus d'explications techniques sur la faisabilité de ce projet à grande échelle. La vie pré Kakusei était plus simple, il fallait maintenant faire des calculs qui n'étaient pas obligatoires auparavant. Kitto Eiko, qui n'était jusque-là qu'une figure plutôt secondaire de leur troupe de rebelles, venait de passer un cap auprès d'eux.

Tu poussas un profond soupir, Kimino voyait juste, bien que l’idée était bonne, elle t’en demandait également beaucoup de ressources. Sans compter qu’il fallait des cadavres à portée de main, tu avais d’ailleurs préféré éviter de demander à Miyuka comment elle avait trouvé celui-ci, mais l’ex-Hokage avait prit les devants.



Sans nul doute que Kimino était un cas prioritaire. Le faire passer pour mort était sans doute la meilleure solution que vous aviez sous la main actuellement. Même s’il allait sans dire que cacher le clan aux cheveux roux n’était pas une mince affaire tant leur physique était atypique. Si seulement celui qui avait une méthode pour se teindre les cheveux au charbon était encore parmi vous… Faute de mieux, Kimino allait devoir prendre le temps d’y réfléchir. Alors que tu l’observais apposer sa main sur le cadavre à son tour, tu ajoutas :

J’haussais les épaules alors que j’observais la jeune Kitto faire usage de son jutsu plus qu’étrange. À vrai dire je n’avais jamais rien vu de pareil, et je commençais à avoir de la bouteille ! Décidément les membres de cette famille étaient aussi surprenants les uns que les autres. Même si je dois bien avouer que j’ai cru qu’elle commençait à perdre la tête lorsqu’elle m’a demandé de lui apporter un cadavre « frais ».



Lui dis-je alors que je tendais mon bras vers elle tout en relevant ma manche, présentant alors devant la jeune femme ma peau recouverte d’anciennes traces de morsure – dont la plupart provenait de sa propre sœur -. J’avais cette capacité à soigner les miens à l’aide de mon propre chakra, mais contrairement aux médecins dédiés aux arts médicinaux, ce n’était ni plus ni moins qu’un don. En quelques secondes, je pouvais remplir les réserves de la jeune Kitto au détriment des miennes.



Je n’étais pas avec eux depuis longtemps, pas assez pour qu’ils me partagent ce genre d’information en tout cas. Compréhensible après tout, je ne leur accordais que peu de confiance en retour, excepté peut-être pour la jeune Kitto qui était tout l’opposé de son aîné. Je l’admets, j’avais presque pitié d’elle. Les bonnes âmes de ce genre ne devraient pas être confrontés à une vie aussi difficile. Quant au rouquin… je n’allais pas le plaindre. Je l’ai vu ce jour là, lui aussi à tenté quelque chose avant d’être tenu en échec. Je me tiens à ses côtés aujourd’hui, mais j’osais espérer qu’il n’avait pas l’ambition de se prendre pour un dieu comme le firent certains…

Kimino voyait bien que le plan de la jeune Kitto avait des failles en termes de danger pour elle, et il avait du mal à agir par égoïsme en étant le seul à bénéficier de son jutsu. Il avait cependant également du mal à lui demander de le faire pour plusieurs personnes avec les risques encourus. Il contempla un long moment le cadavre, l'Uzumaki lui expliqua où elle avait trouvé le cadavre, cela le rassura et le révolta encore un peu plus contre l'empire. Dire que pendant qu'ils étaient en train de trouver un moyen de se cacher, des innocents se faisaient massacrer. L'ancien Kimino aurait refusé tout net cette proposition, et aurait organisé une attaque directe contre l'empire. Mais il fallait le dire et il en avait conscience, l'ancien Kimino n'avait pas brillé par ses choix tactiques dans le passé.



Pour la première fois depuis qu'elle les avait rejoints, Kimino avait traité Miyuka comme l'une des leurs, cela était anecdotique, mais marquait le début d'une meilleure entente entre eux. L'urgence de la situation n'avait pas changé, ils devaient partir, l'attaque du village proche de leur campement n'était sans doute pas un hasard, l'empire s'approchait bel et bien de leur position.



Kimino regarda ensuite Eiko quelques secondes avant de dire.



Une fois dit, Kimino se penchant pour ramasser le cadavre, il allait le porter jusqu'au camp afin de pouvoir mettre son plan à exécution dans quelques heures.

Le rouquin avait raison, l’Empire semblait être dans le coin et il ne faisait aucun doute que l’affrontement serait inévitable s’ils venaient à trouver votre camp. Bien que vous disposiez toujours d’une partie de vos capacités, les soldats de l’Empire n’étaient pas à prendre à la légère, tu soupçonnais même que certains eut été formés uniquement dans le but de traquer les anciens shinobis. Kimino était fort, mais se battre aujourd’hui était différent pour vous autres. Même toi, tu n’eus d’autres choix que de te former plus sérieusement au taïjutsu et au kenjutsu. Toi qui refusait autrefois de te servir de ton corps comme d’une arme.



Bien que ce n’était pas cette réputation qui le démarquait de prime abord, tu savais que Kimino avait été versé dans l’irou-jutsu auprès de l’une des meilleures professeur qui soit. En dépit de ses actes discutables, les talents de médecin de Kazami étaient autrefois reconnus à travers le continent et il était peu probable que quelqu’un d’autre n’atteigne son niveau un jour.
Prudence était mère de sûreté, et tu n’étais pas du genre à prendre des risques inutilement, tu avais encore trop à accomplir pour cela.

Même dénué d’une partie de ses capacités, j’étais persuadée qu’un ancien Hokage ne se ferait pas défaire aussi facilement. Qui plus est, il y avait des rumeurs quant à d’anciens ninjas ayant rejoints les rangs de l’Empire, et parmi nous la réputation de Kimino n’était plus à faire. Il aurait été dommage de gaspiller mon précieux chakra pour rien. Je l’attrapais alors par le bras pour le retenir et j’ajoutais :



C’était, hélas, quelque chose qui pouvait potentiellement nous arriver. La rougeur de nos cheveux passaient difficilement inaperçus et même si l’Empire n’offrait officiellement pas de prime pour nous, nous étions traités comme des criminels par la majeure partie de la population et qui dit criminel, dit récompense. C’était bien la seule chose qui n’avait pas changée depuis toutes ces années, l’argent menait toujours une partie de la danse.

Kimino était en train d'avancer avec le cadavre sur l'épaule quand Miyuka le saisit pour le retenir. Ce qu'elle avançait était vrai, mais était-il prêt à lui faire suffisamment confiance pour lui laisser la responsabilité de cette mission. La réponse était clairement non, avait-il le choix ? La réponse à cette seconde question était clairement non également. Alors, avec douceur, afin de ne pas l'abîmer plus qu'il ne l'était déjà, il déposa le cadavre sur le sol au pied de la jeune femme Uzumaki.



Le chef de la rébellion regarda la rousse avec une certaine sévérité, mais elle pouvait comprendre par là qu'il commencerait à avoir confiance en elle si elle réussissait cette mission. Il jeta alors un regard sur la jeune Kitto, il allait avoir besoin d’elle également pour cette tâche.



Kimino venait par ses ordres d'informer Eiko sur sa mission, et de répondre à la question de Miyuki sur le prochain endroit où les retrouver. Cette situation faisait bien prendre conscience à Kimino qu’il allait falloir rapidement trouver une solution pour les siens, car cette vie de cavale n’allait pas pouvoir durer longtemps.

Rétorqua sèchement la rouquine avant de soulever le cadavre à son tour et de se mettre en route. Ni Kimino ni les autres ne lui accordait leur confiance, sans doute à juste titre, mais ta bienveillance naturelle t’empêchait de faire de même. Sans compter qu’elle avait eu beaucoup de choses à te raconter au sujet de ton aînée et si quelqu’un pouvait t’aider c’était bien Miyuka. Son caractère était particulier, mais les personnalités des vôtres étaient diverses et variées également, difficile de trouver quelque chose à lui redire de ce point de vue la. Tu espérais alors secrètement qu’elle puisse trouver sa place parmi vous.



Autrefois, le bois de Suiren était un lieu réputé pour ses plantes aux propriétés médicinales. Il n’était pas rare pour les médecins de Konoha d’envoyer des ninjas jusque là-bas à l’époque, et même toi tu t’y étais rendue plusieurs fois même si tu peinais à reconnaître les lieux aujourd’hui. Ces forêts, qui vous semblaient jadis familières étaient aujourd’hui comme inconnues. Les Konohajins avaient la réputation d’exceller dans ce milieu, un talent qui se perdait de nos jours car vous n’étiez plus très nombreux. Le Kakusei suivit de la perte de Konoha avait eut raison du moral de beaucoup de tes anciens compagnons, certains rendirent tout bonnement les armes, d’autres choisirent d’aller se cacher lorsque la traque des shinobis s’accentua, abandonnant totalement leur ancienne vie de ninja. Il t’arrivait parfois de te demander si continuer à lutter était le bon choix, mais chaque fois que tu voyais la discrimination dont faisait preuve l’Empire à l’égard des vôtres, tu te confortais dans l’idée que suivre Kimino avait du sens.



Demandas-tu d'une manière soudaine et très directe malgré une timidité évidente de ta part. Les shinobis n’étaient pas dénués de toute responsabilité, loin de là, mais la grande majorité d’entre vous se sont retrouvés impliqués malgré eux. Pendant un temps, les ninjas de Kumo et de Konoha firent front ensemble face à un ennemi commun, et ce dans le but de sauver votre civilisation entière d’un funeste destin au main d’une créature dont tu ne comprenais pas encore tout à fait la nature de l'existence.
Mais qu’en était-il de Kimino ? Il avait disparu si longtemps avant tout ces évènements, à quel point était-il impliqué ?

Kimino regardait la rousse partir avec le cadavre, se demandant s'il n'avait pas commis une erreur en lui confiant une tâche aussi importante pour le groupe. Il était vrai que l'idée venait d'elle, et qu'elle ne semblait pas avoir de raison de les trahir, elle ne semblait pas non plus avoir de raisons de leur rester fidèle. Plus elle s'éloignait, plus l'ancien Hokage espérait ne pas avoir fait une erreur qui coûterait la vie de tout son groupe.

Les ordres étaient donnés, pas de raison de rester à l'écart des autres plus longtemps, cependant, Eiko semblait avoir besoin d'une discussion privée avec le chef de la rébellion. La question qu'elle posa emplit le cœur de Kimino d'une culpabilité qu'il essayait de faire disparaître depuis deux ans.



Kimino réfléchit quelques secondes, il lui devait la vérité, mais ne voulait pas non plus l'accabler des fautes de sa sœur. Eiko avait déjà bien assez à gérer.



Kimino se retourna alors marchant vers le campement rebelle et dit.



Kimino venait de lui proposer de manière officieuse d'être son bras droit. Il le faisait en grande partie par respect pour la défunte mère de Eiko qui avait autrefois tenu ce poste à ses côtés quand il était Hokage. Il voulait être sûr qu'au moins une des filles de Hegi ne sombrerait pas dans les ténèbres de ce monde.