Bien avant même que Kimino ne commence à prononcer son discours, l’un des vôtres était déjà sur les routes. Un messager était partit en amont, son objectif ? Remettre un message à la capitale, plus précisément à destination de Kyoko. Il n’avait pas été sans mal de convaincre Kimino, car cette fois il n’était pas simplement question de risquer la croiser, cela allait arriver.
Il fallait impérativement un moyen de détourner l’attention de ta sœur, elle représentait un trop gros danger pour le reste de votre attaque. En ville, elle représentait un adversaire de poids pour Kimino, tandis que l’équipe du train allait déjà être suffisamment occupée. Hélas, il n’était pas facile de susciter son intérêt, et tu pensas alors à la solution la plus simple : toi. Le message parlait de ta reddition, de ta volonté d’être à ses côtés. Bien qu’une part de vérité parsemée ses mots, tu n’avais bien évidemment aucun intention d’en arriver là, pas du côté de l’Empire en tout cas.
C’était, d’un certain point de vue, bien moins risqué de t’y envoyer toi. Tu pensais que Kyoko serait incapable de s’en prendre à toi. Votre dernière discussion remontait pourtant à huit ans, lors du Kakusei et depuis vos voies étaient diamétralement opposées. Mais elle restait de ton sang, et tu refusais de croire qu’elle avait pu aller jusqu’à oublier ce lien qui vous unissait depuis toujours. Tu pensais que, même dans le pire des cas, tu serais mieux traitée que n’importe quel autre shinobi.
Kimino refusa, plusieurs fois, mais c’était sans compter ce trait commun à tout les membres de ta famille : votre obstination. Une chose qu’il n’aura probablement pas manqué de remarquer lui même. Après maintes supplique, tu parvins à forcer la main à l’Uzumaki, à la seule condition que tu n’y ailles pas seule. Un risque supplémentaire pour votre groupe, mais le rouquin ne pouvait décemment pas se permettre de simplement te jeter en pâture à l’ennemi.
C’est ainsi que tu te retrouvas sur la route avec Kaguya Inoiya, une femme dont tu ne savais finalement que bien peu de choses. Elle était la seule, sans compter Kimino, à être au courant de cette partie du plan. Le but n’était évidemment pas de combattre, mais de veiller à pouvoir fuir. La Kaguya était rodée, son âge en témoignait, mais surtout son appartenance d’antan. Les Kaguya avaient la réputation d’être des guerriers farouches, et il était quelque peu rassurant d’en avoir une à tes côtés. Vous aviez déjà traversé une bonne partie du territoire impériale, et alors que vous n’étiez à quelques lieus de votre objectif, tu demandas à ta coéquipière :
Aucune des trois missions n’avait de quoi se réjouir, mais sa place était peut-être la plus dangereuse. Cette rencontre n’était ni plus ni moins que du suicide et tu n’allais pouvoir compter que sur ta langue pour t’en sortir. Tu espérais qu’Inoiya n’ait pas à intervenir…
« Je sais que Kimino souhaiterait probablement le contraire mais… si les choses ne se passent pas aussi bien que je l’espère, n’hésite pas un instant à fuir. À l’instar des autres équipes, la survie des membres passent avant tout. »