« Le chakra s’agite, il devient de plus en plus instable. Comme je te l’ai dis cette énergie parcoure tout notre continent. Ce n’est pas simplement une manière de parler, elle le traverse littéralement de part et d’autres. Un peu comme si… à l’instar de nos veines qui contiennent notre sang, celles-ci contiendraient du chakra. »
La comparaison était un peu bancale, mais l’idée était là. Il fallait voir le continent, ce monde, comme quelque chose de vivant, changeant, mourant. Tu en étais convaincue, l’ère du chakra touchait à sa fin, et il fallait aider le monde à s’en sortir. Tu pensais réellement que trouver un moyen de supprimer le chakra de ce monde changerait tout, que ce continent deviendrait stagnant une fois coupé de cette énergie. Bien entendu, la raison principale derrière cette motivation restait la volonté de voir émerger un monde plus juste. Le chakra ne devait pas être contrôlé par les humains, c’était un trop grand pouvoir résidant entre vos mains.
« Le chakra est une énergie bien plus puissante que nous l’imaginons. Elle est capable de modeler, créer, détruire. Elle impacte autant la vie que la mort. Peut-être as-tu déjà eu l’occasion d’entendre parler de l’une des conséquences de cette instabilité. Est-ce que le nom « Minashigo » t’évoque quelque chose ? Des créatures sanguinaires, à peine consciente, pour la plupart humanoïdes. »
Autrefois aussi mythiques que les Kenketsu, leur existence devenait de plus en plus connue. Nombre de hameaux avaient été ravagés par ces créatures, ne laissant pratiquement aucun survivants. Les rares rescapés étaient traumatisés, incapables de fournir une explication claire et précise des évènements. Quant à toi, tu avais fais leur rencontre à plusieurs reprise et tu pouvais en témoigner : certains des individus de cette espèce étaient capable de tenir tête à de bons shinobis.
« Ils font partis du changement, ils existent depuis longtemps mais leur présence est de plus en plus forte. C’est pourquoi je cherche ces temples, pour couper le mal à la racine. »
Dis-tu alors que vous arriviez en bas des marches menant à la stèle. Tu savais pertinemment que l’homme pour qui tu travaillais chercher un moyen de se servir de cette énergie, il voulait lui aussi provoquer le changement. Mais en dépit de votre alliance de circonstance, ton avis divergeait, il fallait agir avant qu’un drame n’arrive. Tu n’étais pas encore consciente que tes actes comme celui d’aujourd’hui allaient accélérer la venue de l’évènement que vous nommerez le Kakusei…
« J’ai recherché la plupart des réponses par moi-même, mais je dois la grande partie de mes connaissances à un seul homme : Hattori Masashi, l’Empereur de Kumo lui même. »
Ce qu’il t’enseigna dépassait le cadre de l’apprentissage. Il t’avait offert une toute autre vision sur le monde ainsi que les capacités pour le changer. Comprendre le chakra était une étape essentielle pour progresser, et tu n’aurais jamais été capable de trouver ces connaissances à Konoha. Difficile de dire si Konoha cachait sciemment la vérité, ou si le village était aussi ignorant que le Raikage aimait le dire, mais une chose était certaine : tes quelques mois en sa compagnie t’avaient appris bien plus que Konoha en plus d’une quinzaine d’année. Alors que vous vous teniez toujours au bas des marches, tu ajoutas :
« Je sais, c’est difficile à croire. Qu’est-ce qu’un homme comme lui voudrait à une simple Konohajin comme moi ? Je n’étais rien, une simple fuyarde cherchant à comprendre le monde dans lequel elle vivait. Il m’a apporté ce savoir, sans rien me demander en retour. »