Rentrer chez soi

Kazami était rentrée de mission il y a peu. Elle avait emprisonné le déserteur, retrouvé le chef de la section Ruto et parlé au Hokage. A présent elle marchait, pensive, vers sa maison. Ce n'est que lorsqu'elle fut devant que son esprit s'illumina : pour une fois depuis longtemps, il y avait quelqu'un qui l'attendait. Ce quelqu'un était son frère, Shimazu. Il était probablement très anxieux à l'idée que sa soeur soit partie en mission et devait probablement l'attendre.

Avec un petit sourire, la jeune femme poussa la porte de sa demeure délicatement. Une fois dans le hall d'entrée elle appela :



Sa voix résonna en écho. Elle espérait avoir rapidement une réponse, sans quoi cette journée allait s'assombrir ....

Kazami.. Qazae.. Seishiro.. Gekido.. La prêtresse...

Les différents ninjas de ce village semblaient être réellement différents les uns des autres. Je ne pouvais me faire une idée générale. Je ne voyais réellement que l'entourage de ma sœur en craignant que celui-ci ne me la vole. Il était vrai, j'étais quelqu'un de quelque peu surprotecteur. Je ne pouvais m'abandonner à la folie. Je gardais malgré tout ce doute. Devais-je craindre les hommes ? Les Chikara ? Ou simplement le monde ?

Sortant de l'ombre, je prenais la parole assez sagement :



Je n'osais le lui dire. Je n'avais pu que dormir de la nuit... Savoir ma soeur en mission avait été un véritable calvaire. Surtout que celle-ci aurait dû être bien plus longue... D'ailleurs...



Suite à un long soupir, je reprenais :

Shimazu arriva rapidement dans son champ de vision et l'accueillit avec humour comme d'habitude. Kazami lui rendit son sourire et avança dans la maison.



La jeune femme éclata de rire en faisant semblant de frimer. Puis elle s'avança vers son frère et le prit dans les bras.



Elle sortit alors de son étreinte et se jeta dans le canapé. Elle était un peu fatiguée tout de même. Il étaient au début de l'après-midi et ce soir elle avait rendez-vous plus ou moins officiel avec Gekido. Mais elle avait encore un peu de temps devant elle. Le temps de parler un peu avec son frère voir même de faire une petite sieste ... ?

Je l'observais. Finalement, elle semblait s'en sortir vraiment facilement. Kazami était-elle si forte que ça ? Pour le moment, je n'avais rien pu voir de plus puissant que ce Gekido. Un type incroyablement impressionnant. Il est vrai que j'en gardais un souvenir plus ou moins douloureux. Comment me mesurer face à lui si jamais il aimerait profiter de ma sœur ? Je n'avais pas la moindre confiance en ce type. Je devais garder Kazami au viseur. Posant ma main sur ma nuque, je répondis quelque peu ridiculement :



Je soupirais afin de lui faire remarquer que j'étais une véritable fée du logis. Il était temps que madame s'y mettre un peu.

La jeune femme tiqua. Ce n'était pas commun d'aller parler à une telle personne. Encore plus que l'Hokage. Kazami interrogea son frère du regard avant d'ordonner :



La jeune femme soupira et se servit un verre d'eau.



Qu'avait-il put bien leur demander ? L'Hokage, c'était sûrement pour sa nouvelle place depuis son retour. Même si la soeur ne savait pas ce qu'il voulait vraiment. Mais la prêtresse ? Quelle genre de prière avait-il put bien faire ?
Kazami n'imaginait même pas que son frère puisse lui refuser cette histoire.

Je me mis à rire. Kazami s'inquiéta dans une telle situation, je pensa que ceci est mon rôle.



Je repris mon sérieux afin de la regarder dans les yeux. La prêtresse est quelqu'un d’étonnamment perspicace. Un être considéré divin. Malgré tout, je ne peux me faire un avis seul sur une telle divinité. Il est pourtant clair que cette femme possède un certain don de voyance.



Après un long soupir, je repris :

Kazami haussa un sourcil. Les paroles de son frère sonnaient comme celles d'un étranger.



La jeune femme fixa son frère un instant, posant ainsi ses avertissement. Shimazu était partit de Konoha trop longtemps. Il avait perdu le côté sacré des choses, les traditions. Kazami n'aimait pas que l'on joue avec, aussi sa voix avait-elle été froide et dure.
Puis elle détourna son regard et continua, plus doucement :



Il ne lui avait pas préciser plus que cela son rendez-vous avec le Kage. Mais cela intéressait beaucoup la cadette ... Elle allait creuser jusqu'à être au bout du trou s'il le fallait.

Je ne pouvais m'empêcher de penser à cette déferlante de bonté. Comment une femme de cette prestance pouvait changer un village en un claquement de doigt ? J'étais quelque peu sceptique. Ne pas voir signifiait bien souvent ne pas comprendre. Malgré tout, je gardais une confiance aveugle en ma sœur :



Soupirant pour ensuite reprendre mon habituel sourire, je me mis à dire :



Je me demandais s'il était réellement utile de lui demander si je pouvais user du Ninjutsu lambda. Elle ne pouvait m'aider. Juste m'indiquer. Je devais apprendre à me débrouiller, oui...

Le discour de Shimazu laissa Kazami pensive. Quel plan lui avait réservé Gekido ? Elle lui en toucherait bien deux mots la prochaines fois qu'ils se verraient. Ce soir probablement. D'ailleurs, c'était étrange qu'ils en aient pas encore parlé. Mais soit. Kazami avait toute confiance en son Kage.



Senseur était une capacité que seuls quelques ninja possédait. Kazami était fière d'entendre son frère lui faire une telle annonce.



La jeune femme éclata de son rire cristallin puis lorsqu'elle se calma, elle s'étira doucement :



Kazami s'étala sur le fauteuil tel une baleine, fatiguée de cette journée tourmentée.

Rejoindre Gekido ? Il en demandait certainement trop. La journée se terminait enfin et voilà qu'il en abusait de nouveau.



Soupirant ensuite, je connaissais d'avance la réaction de ma soeur suite à mon annonce prochaine.



Relevant légèrement la tête, je l'observais, yeux dans les yeux.



Senseur ou non, cela n'avait pas d'importance. Ce Chakra rouge allait être un sujet intéressant lorsqu'il serait temps de l'exploiter.

Alors qu'elle était allongée sur le canapé, seul son regard était tourné vers son frère. Avait-il un doute ? Que savait-il au juste ? Gekido lui avait-il confié quelque chose ? Après toutes ces questions, Kazami resta un instant silencieuse avant de lâcher :



Dans ces paroles, elle ne mentait pas. Elle omettait juste volontairement de citer une partie de la relation intime qu'elle entretenait avec Gekido.
Kazami tourna la tête de sorte à ne plus voir son frère, comme si elle allait dormir à présent. Mais elle ajouta tout de même, d'un murmure :



Sur ces paroles la douce Kazami ferma les yeux et tenta de trouver le sommeil pour une petite sieste.

Progresser ? Force ? Fallait-il vraiment se limiter à cela pour progresser ? Je n'y croyais que partiellement. Cet arme appartenait au passé. Les intellectuels finiraient pas détrôner cet artifice. Il était temps que cela prenne la lumière du jour pour illuminer les ténèbres.



Je ne le pensais que partiellement. Réellement, je ne voulais qu'une chose ; prouver ce qu'il ne sait faire. Non pas pour sa place, je m'en fichais. Je voulais simplement pouvoir me faire connaître. Et pour cela, j'avais besoin d'amis. La direction n'était pas toujours utile, il était parfois nécessaire de prendre des décisions. Une seule personne pour assurer la garde de ma sœur... C'était bien loin d'être suffisant !



Le passé guerrier aurait dû apprendre aux Konohajins à se défendre. Cela semblait peu servir. Se cachant derrière une paix factice. Il fallait fortifier les frontières ! Face aux acheteurs, face aux vendeurs et face aux tueurs !
Gekido, il avait intérêt à la protéger... Tout comme ce Qazea...