Complicité

Kazami se réveilla naturellement de sa petite sieste sur le sofa familial. Ainsi, son frère l'avait laissé dormir ... Après milles questions ! Doucement, la rouquine se leva et se dirigea dans la salle de bain où elle fit un brin de toilette. Le fait de se savoir bientôt proche de Gekido lui donnait un sentiment ... étrange. Quelque chose entre l'anxiété et le plaisir.

Lorsqu'elle fut enfin prête, elle quitta la maison pour se rendre au bâtiment Kage. Elle n'était pas sûre que Gekido y soit déjà, mais elle attendrait s'il le fallait. Rapidement, elle arriva aux portes du bâtiment et entra en lança un simple regard interrogateur aux gardes. L'un d'eux lui annonça que l'Hokage n'était pas encore revenu de la prison. Kazami espérait que tout ce soit bien passé ...

Elle entra tout de même dans le grand bureau de Gekido et confirma la non-présence du chef du clan. La rouquine soupira et s'approcha du bureau. D'un revers souple de la main, elle toucha le bois agréable du mobilier ... Puis elle se rendit au niveau de la fenêtre pour observer le village. Tout semblait si calme vu d'ici ...

Ce fut épuisé, tant physiquement que psychologiquement, que Gekido sortit de la prison de Konoha. Poussière, sueur, larme et sang séché était visible sur l'homme aux cheveux rouge. Il en avait terminé ici avec celui qu'il avait déclaré déserteur, avec cet enfant de Konoha membre de son Clan. Et, alors qu'il s'éloignait de la prison, il repensait à ce corps menu et étendu au centre de cette cellule froide et silencieuse. Avait-il agit comme il le devait ? Gekido en doutait. Mais, il lui était impossible de faire machine arrière à présent.

Marchant d'un pas vif, l'homme dirigeant le Village Caché de la Feuille souhaitait atteindre son bureau au plus vite. Il y avait rendez-vous avec Kazami. Son Bras Droit. Son Médecin personnel. Celle qui l'avait épaulé depuis qu'elle c'était présenté à lui. Celle qui, inlassablement, se tenait à ses côtés. Celle envers qui ce qu'il éprouvait était si complexe. Mais, sans aucun doute, il voulait être avec elle. Il la voulait à ses côtés, elle et personne d'autre. Et, tandis qu'il passait les portes du bâtiment nommé "Tour des Kages", ses gardes l'avertir que Kazami se trouvait déjà dans son bureau.

Étrangement, son cœur se serra à l'évocation du nom de la jolie rousse. Et, alors qu'il montait en direction de son bureau, il indiqua aux gardes -et à sa secrétaire- qu'il ne souhaitait en aucun cas être déranger. Puis, avant d'ouvrir les portes, il inspira un grand coup. Ainsi, même les grands de ce monde connaissent le stress et l’anxiété.



Gekido avait lâché cela en voyant Kazami debout, derrière son bureau, à regardé par l'immense baie vitré le village. Cependant, lui, ne voyait qu'elle. Elle et une magnifique aura de lumière l'entourant. Un ange ?

La voix de Gekido la fit sortir de ses rêveries. Avec un léger sursaut, elle se retourna. Les paroles de l'Hokage lui allèrent droit au coeur. Elle fit un léger sourire, très vite masqué par ses joues devenant toutes rouges. Sans vraiment s'en rendre compte, la rouquine se dirigea vers l'homme qu'elle attendait. Une fois proche de lui, elle ne savait plus quoi faire. D'un côté elle rêvait de se blottir dans ses bras, de l'autre une voix lui criait de s'enfuir.

Elle ouvrit alors la bouche pour parler mais ses mots restèrent coincés. Finalement elle réussis à sortir uniquement :



La jeune femme s'avança vers le torse imposant de Gekido et s'y blottit. Elle sentait enfin les pulsations de son coeur, sa respiration ... Il était bien vivant.

Sans se détacher elle souffla :



Au fond d'elle, elle espérait qu'il soit encore en vie. Kazami connaissait les colères de Gekido et elle espérait qu'il avait réussis à se maîtriser, cette fois. Perdre un membre de son clan, qui qu'il soit, était une dure épreuve pour elle...

Kazami avait été surprise par l'arrivée de Gekido. Perdu dans ses pensées, la jeune femme avait sursauté lorsque le Chef du Village avait ouvert la bouche pour prononcer ces quelques mots. Mais, passé la temps de la surprise, la jeune femme changea de visage. Elle semblait heureuse, presque soulagé de revoir Gekido. C'était-elle attendu aux pire en sachant son Hokage seul, dans une pièce obscure, avec ce déserteur du cln Uzumaki. Avait-elle eu peur qu'il s'emporte ? Sans doute, néanmoins Gekido connaissant la vérité sur la désertion de Jin n'avait aucune raison de s'emporter contre lui. Il n'était pas un vrai déserteur, seulement un enfant ayant tardé à rentré chez lui. Et, à en croire le jeune garçon, aidé par quelques personnes.

Kazami c'était blottit contre Gekido, le serrant dans ses bras de manière douce et forte à la fois, après lui avait dit combien il lui avait manqué. Ces quelques mots, prononcé dans un doux soupire, montrait combien la femme c'était inquiété pour son chef. Et combien il lui avait manqué. Alors, passant sa main dans le cheveux la belle rousse, Gekido lui dit:



Puis, il répondit avec douceur à la question de la jeune femme.



Elle avait abordé un sujet de travail. Un sujet délicat. Sensible même. Mais, elle lui avait surtout laissé une porte ouverte afin de ne pas succomber à ses charmes. Kazami était une belle femme, une très belle femme, et Gekido devait se concentrer plus que de raison afin de ne pas y succomber trop vite. Ainsi, ce prétexte concernant l’emprisonnement de Jin était bon à prendre.

Kazami fut rassurée. Jin était toujours vivant, et mieux encore, il allait être libéré. La rouquine se promis d'aller le voir en prison avant sa libération.

Puis l'Hokage lui annonça qu'il allait être intégré à son équipe. Elle se détacha alors de lui en fronçant les sourcils. Ce gamin, dans son équipe ? Depuis quand devait-elle faire du baby sitting ? Son équipe devait être constituée des meilleurs, pas des enfants qu'on ne savait pas où mettre !



Kazami se mordit la langue. Etait-elle entrain de mettre en doutes les décisions de Gekido ? La jeune femme rougit immédiatement et bafouilla :



Se sentant à présent idiote, elle tourna les talons pour regarder à nouveau à travers la baie vitrée. Elle se tut un instant avant d'annoncer :

Alors que Gekido expliquait à la belle Kazami que le jeune Jin rejoindrait probablement son équipe d'ici quelques jours afin de l'entourer comme il se devait de l'être, la jeune femme eut un mouvement de recul. Elle semblait surprise -mais également soucieuse et inquiète- que celui affiché tel un déserteur se vois attribuer le privilège d'être dans son équipe. Il était vrai que, dans Konoha, il ne semblait exister aucun duo aussi puissant que Kazami et Qazea. Même l'équipe de traque de la Section Ruto -composé de Shinji, Ike et Haruhime- ne pouvait rivaliser avec ce duo. Alors pourquoi y insérer Jin ? Gekido souhaitait garder un œil, en tout temps et en tout lieux, sur Jin. Et, surtout, il souhaitait des personnes assez forte pour vouloir le remettre sur le droit chemin en cas de problème -lié à son insubordination.

Néanmoins Kazami n'avait pas semblé, sur le coup, comprendre cela. Elle n'avait -semble-t-il- vu là qu'une intrusion dans son équipe de la part de Hokage. Elle n'avait sans doute pas réalisée que le Kage de Konoha avait également fait cela pour renforcer son équipe. Après tout, si on suivait les propos de Jin, il était capable de vaincre Qazea en combat. Ce qui n'était pas rien.

Mais, après quelques secondes de réflexion, Kazami sembla réviser son jugement et accepter la décision de son Chef. Cependant, après avoir expliqué qu'elle inclurait le jeune Uzumaki à son équipe après le tournoi, elle se tourna vers la baie vitrée. Et, alors qu'elle semblait regarder Konoha, elle exprima Gekido ses doute sur elle même. Elle disait avoir changée .

Kazami ne répondit pas tout de suite. Elle essayait de trouver ses mots, sa façon de s'exprimer. Elle avait confiance en lui plus qu'en n'importe qui d'autre. Ainsi, en laissant son regard vagabonder à l'extérieur, elle reprit :



Elle avait du mal à exprimer son ressentiment. Elle cita alors un exemple :



La junin se tourna vers l'hokage en plongeant son regard dans le sien.



Elle s'approcha alors de lui, toujours en le regardant dans les yeux.



De l'honnêteté. Pure et dure, elle avait dit cela comme une annonce pour un mariage ou une bonne nouvelle. Elle était heureuse, plus qu'elle ne l'avais jamais été.

Kazami n'avait toujours quitté des yeux le village de Konoha que l'on pouvait voir depuis la baie vitré du bureau de l'Hokage. Gekido, debout non loin de Kazami, connaissait bien cette vue. C'était celle qu'il apercevait lorsqu'il se trouvait dans ce bureau lorsqu'il n'était pas entrain de rédiger des rapports. De remplir la paperasse. L'Uzumaki aimait cette vue. Mais, plus encore, il aimait la vue qu'il avait actuellement.

Soudain, Kazami se mit à le regarder dans les yeux. Et semblait s'ouvrir de plus en plus à son Kage. Mais était-ce vraiment à lui qu'elle s'ouvrait ?



Gekido venait de lui dire la vérité. Il n'avait jamais vu en Kazami une adolescente. Ni même une adolescente douée. Il l'avait toujours considérée comme une femme. Une femme ninja au potentiel énorme et non exploité. Il l'avait toujours vu comme une femme ayant besoin d'un moteur afin de développé son potentiel. Ses vraies capacités. Et, il était assez fier que cela avait porté ses fruits. Il l'avait toujours vu comme une femme...



Troublé, l'homme aux cheveux ardents n'avait que sut répondre face à tant d’honnêtes de la part de Kazami. Il n'avait su que dire et surtout, ce qu'elle avait voulu dire en disant cela ...

Les paroles du Hokage allèrent droit au coeur de Kazami. Jamais on ne lui avait fait un tel compliment. Les sentiments de la rouquine étaient tels qu'une larme coula sur sa joue. Les yeux humides, elle regardait le Hokage avec un sourire qui devenait plus une grimace tellement la joie l'envahissait.

Au bout d'un instant, elle ne put que se jeter dans ses bras et l'enlacer tendrement. Là elle sanglota un peu de bonheur puis se calma rapidement grâce à la chaleur du corps de Gekido.



Sa tête posée sur le torse de Gekido, elle se redressa un peu pour voir son visage. C'était un homme fier qu'elle avait toujours considéré comme incarnant la sagesse et la force. Elle connaissait à présent ses faiblesses et cela ne faisait que renforcer ses premières convictions.

Près de lui, elle se sentait invincible. Leur union faisait la force, et cela elle venait seulement de le réaliser.

A parole sincère, émotion sincère. Gekido venait de complimenter sincèrement la jeune femme qui se trouvait actuellement dans son bureau. Celle-là même qui, depuis près d'un an, avait toujours su être à ses côtés. Celle-là même qui, après avoir découvert que Gekido portait véritablement un Jinchuriki en son sein, était resté près de lui. Cette même femme qui avait cherché à le protéger lors de la désertion de Chikara Sayan, alors qu'il n'en demandait rien. Cette femme qui avait tué son premier "amour" afin d'exécuter l'ordre de son Chef. Cette femme qui c'était mise à nue, dans tout les sens du terme, devant lui.

Cette femme, Kazami Uzumaki, semblait chamboulée par les dires de son Hokage. Ses émotions semblaient être tellement forte et sincères que des larmes perlèrent de ses yeux. Cette femme, forte, venait de se relâcher devant la personne la plus importante et influente de ce village. Elle venait de laisser libre court à ce qui sommeillait en elle depuis longtemps déjà. La joie. Peut-être était-ce la joie des mots prononcés, peut-être la joie que ces mots est été prononcés par Gekido, mais elle était heureuse, et cette grimace -assimilable à un sourire- en était le témoin.

Soudain, sans que Gekido est put le réaliser, elle se jeta dans ses bras et colla sa tête contre son torse tout en l'enlaçant avec tendresse. Avec douceur, l'homme aux cheveux rouge passa ses bras autour de Kazami afin de l'enlacer à son tour. Ce geste, autant automatique que pleinement pensé, montrait à quel point le Chef du Village de la Feuille considérait Kazami. Elle n'était pas qu'un Bras Droit. Elle était bien plus. Et, alors qu'elle redressait la tête afin de le regarder dans les yeux, Gekido se mit à lui sourire.

Un sourire sincère se dessina sur les lèvres de l'Uzumaki et, toujours en enlaçant la jeune femme avec l'une de ses mains, il chassa les quelques larmes qui perlaient encore sur les joues de la belle rousse.



Puis, tendrement, il déposa un baiser sur le front de la jeune femme.

Gekido essuya les larmes de la jeune femme, laissant à celle-ci le plaisir de ressentir la peau contre la sienne. Fort et puissant, il avait pourtant une telle délicatesse dans les doigts ... Il déposa alors un baiser sur le front de Kazami. Ce baiser était le même que lui faisait Shimazu. Etait-ce un baiser amical ? Ou pire encore, celui d'un père pour sa fille ? Cependant, quelques instants plus tôt, il affirmait la voir comme une femme depuis le début.

Plongeant son regard dans le sien, elle n'y voyait qu'un océan inquiétant. Si elle s'en approchait, qui sait ce qu'il allait lui arriver ? Mais l'agréable sensation d'être invincible plus revint et elle semblait ne plus rien craindre. Ainsi, aussi naturellement qu'elle lui parlait, elle approcha son visage sur sien en montant sur la pointe des pieds et y déposa un baiser. Ses lèvres fines connaissaient déjà celles du Kage, ce qui donna encore plus de frissons à Kazami.

Ce baiser sur le front, Gekido le faisait à tout ceux qu'il souhaitait protéger. Cependant, celui qu'il avait porté à Kazami portait un message légèrement différent des autres. Il était toujours signe d'affection et de protection mais il l'avait donné avec un coeur battant à un rythme soutenu. Il l'avait donné en y glissait quelques sentiments enfouies, se réveillant aux contact chaud de la douce peau de Kazami. Et, tandis qu'il regardait Kazami, il plongea dans ses yeux bleu azur. Il avait l'impression de plonger dans une océan sans fond, éclairé par un doux printanier.

Cependant, la jeune femme s'approcha de Gekido et, délicatement, déposa un doux baiser sur les lèvres chaudes et humide du jeune homme. Surpris, mais heureux de voir la jeune femme se conduire ainsi, il se mit à sourire bêtement lorsqu'elle mit fin à ce baiser. Il ne savait pourquoi il souriait ainsi, sans doute un réflexe du à sa joie, à son bonheur. Néanmoins, alors qu'elle lui eut parlé, il s'approcha à son tour des douces -et enivrante- lèvres de la jeune femme et y glissa les siennes tout en maintenant la jeune femme contre son corps. Ce baiser, réalisé sur une pulsion de Gekido, ne dénotait cependant que peu de celui de Kazami. Il y avait seulement un peu plus de force et de fougue dans celui-ci.

Puis, lorsqu'il eut quitté les lèvres de la belle rousse, Gekido la regarde de nouveau avec un sourire. Un sourire simple, mais un sourire d'homme heureux.



Puis, il lui glissa à l'oreille