Tournoi des Chikara

Tout ce qui se passait était bien trop "gros". Bien trop "surréaliste". Len avait conscience d'être pris au piège dans une illusion. Les propos de Takeo ne tenait pas la route, personne n'aurait laissé l'homme attaquer son père. Et ce dernier se serait mieux défendu. De plus, il était évident que ce combat était un duel et qu'il n'était pas toléré de proférer de telles menaces. Len n'avait pas revue les règles avant de venir, mais tout ça lui paraissait insensé. Malheureusement, s'apercevoir du subterfuge n'était pas suffisant pour s'en sortir. C'était la première fois que notre homme rencontrait ce genre de tactiques... Il ne savait réellement pas quoi faire. Il ne connaissait même pas la véritable position de son ennemi. Il se sentait vraiment "bloqué". Il restait donc dans cette même position, dos à son clone.. Sans vraiment essayer d'agir. Il se disait que Takeo devrait bien revenir à la charge à un moment où l'autre. Il fermait les yeux par intermittence et essayait de deviner quand essayerait-il de s'approcher. Il se demandait également si le public était aussi piégé dans l'illusion... Dans d'autres cas, il pourrait alors se servir de leur regard pour essayer de dénicher Takeo. Il commençait donc à observer attentivement le regard des spectateurs.

Takeo voyait que son adversaire ne prenait pas au jeu... Sinon jamais il n'aurait accepté de prendre le risque de faire souffrir son père pour un simple tournoi... Avait-il une certaine habitude des illusions ? Était-il en train de tenter de retourner le piège sur Takeo lui même ? Tout cela, il n'en savait rien... Mais ça n'allait pas s'arrêter de si tôt! Len devait abandonner de lui même ou s'écrouler de fatigue... Alors Takeo changea de tactique, il devait le déstabiliser, le détruire psychologiquement, l'anéantir de l'intérieur ! Takeo dans le monde réel resta figé à quelque dizaine de mètre devant Len, mais dans le monde d'illusion il était tout autre... Takeo disparut tout bonnement de la vue de tous, mais ça voix se mit à retentir



Takeo compliqua les notions du temps de Len, ainsi chaque seconde ressemblait à une minute, une minute à une heure et une heure à un jour... Tout semblera être une éternité aux yeux de Len... Il allait l'user mentalement... Puis une multitude d'insecte commencèrent à grimper sur l'aîné, pénétrant dans les vêtements, les oreilles, sur les paupières... Son corps se couvrit petit à petit d'insecte infâme, créant ainsi des démangeaisons, des fourmillements, des chatouilles et toutes sensations désagréables au corps humain... Tout cela n'était que fictif pour tous, sauf pour l'ennemi... L'un des meilleurs moyens pour se sortir de jeu de fou, n'était rien d'autre que de s'affliger soit-même une grande douleur...

Takeo se jouait visiblement de lui. Son discours ne signifiait rien d'autre aux yeux de Len. Son adversaire avait soudainement disparu et il ne réapparaissait pas. Il ne tentait rien. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Cette absence ne pouvait-elle pas compter comme un abandon ? Après cinq-six minutes d'attente, Len se décidait à lancer un appel :



Len commençait à désespérer. Len avait détruit son clone après une quinzaine de minutes, et puis il avait commencé à prendre ses aises et il s'était assit après une heure. Ce qui ne faisait en réalité, que quelques minutes. Len s'adressa aux spectateurs, parmi lesquels se trouvait l'arbitre et demandait :



Mais le public ne réagissait pas à sa demande... Len soupirait. Il commençait sérieusement à s'impatienter. La patience était une des qualités requises chez un bon ninja, le brun le savait bien. Pour autant, un duel représentait à ses yeux un affrontement physique. L'homme n'était pas accoutumé au Genjutsu, il avait donc beaucoup de mal à comprendre le combat que livrait son adversaire face à lui. Au bout de deux ou trois heures dans son esprit, Len commençait à relâcher un peu son attention. Ce n'était pas facile de rester concentrer lorsqu'il ne se passait rien...

Alors que seulement quelques minutes venaient de s'écouler, dans la tête de Len cela faisait déjà plusieurs heures qu'il était présent à ne rien faire, autre qu'attendre assis au sol... Ainsi, il allait baisser ça garde, la concentration ne pouvait s'étaler sur plusieurs heures, cela était humainement impossible, l'homme était contraint à baisser ça garde... Alors que Len tentait d'établir une discussion au sein de l'illusion, Takeo ne donna aucune réponse, dans le but d'approfondir l'ennui pesant...

Len ne souhaitait en aucun cas abandonner, alors Takeo se devait d'en finir physiquement avec lui... Pendant que Len était perdu dans un monde imaginaire, ayant baissé ça garde dans le monde réel, il en profita pour effectuer quelque mudras rapidement... Alors plusieurs piquent de terre sortirent de nouveaux du sol pour partir à toute allure dans la direction de la cible... Comment allait-il subir cette attaque qui était si imprévisible après plusieurs heures d'ennui total... Allait-il être suffisamment blessé pour ne plus être en état de combattre, ou peut-être avait-il trouvé le moyen d'esquiver cette attaque...

Il était calmement assis au sol, comme piégé par l'ennui. Et soudainement, des piques de roche se formaient sur sa droite et fonçaient sur lui. Il tentait de se relever rapidement pour essayer d'esquiver l'attaque, mais celle-ci était plutôt rapide, et surtout son temps de réaction avait été réellement mauvais. Il n'était plus concentré. Et il en subissait les conséquences : Un pic écorcha sévèrement son bras droit, un autre son flanc gauche, et encore un autre sa jambe gauche. Len avait éviter le pire... On peut même dire qu'il avait eu de la chance. Takeo... Enfin il donnait signe de vie. Malgré ses blessures, le brun voyait cette attaque comme une ouverture ! Oui... Takeo était forcément là, à l'autre bout de cette lignée de rochets en bataille. Il ne pouvait abandonner maintenant, il devait tenter le tout pour le tout. Cependant, il avait bien conscience que ce serait sa dernière action dans ce match. Si Takeo lui tendait un piège ou s'il s'était simplement éloigné. Il ne pourrait plus rien faire. Et ainsi blessé, il était devenu inutile de poursuivre trop longtemps ce match... Il devait se faire soigner.

Sans perdre une seconde, il fonçait le long des pics de roche formés par son adversaire. Il allait lancer une attaque frontale avec son bâton. Ainsi, il aurait la certitude de l'avoir touché ou non. Mais à peine élancé, la douleur vive à sa jambe gauche lui arracha un hurlement et le stoppa dans son élan.



Il était forcé d'abandonner.