A l'abordage !

Etsu profitait de cette opportunité pour observer un peu les capacités de combattant de ses deux équipiers - Ce qui ne l'empêchait pas de combattre lui aussi en même temps. Il n'était pas lui-même un guerrier hors pair, mais il était probablement un bon observateur et un stratège. Et puis il connaissait aussi ce petit côté "fuyard", il n'était pas vraiment du genre à foncer dans le tas sans avoir estimé la force de l'ennemi. Pour cette fois, ils suivaient son équipe, malgré le nombre de pirates et leur tenacité, ils n'étaient probablement pas capable de zigouiller une mouche.

Nowaki n'était pas un mauvais combattant, c'était même l'exemple type du Kaguya. Un peu bourrin, mais plutôt puissant. Kioko maîtrisait deux affinités, ce qui surprenait beaucoup Etsu. Il pensait donc à une experte du Ninjutsu. Malheureusement, elle était peu être trop gentille, ou alors pas suffisamment réfléchie... Son attaque des bulles étaient totalement inoffensive. Les kirijins n'étaient pourtant pas là pour animer un spectacle de mardi-gras. Le scientifique se faisait donc un devoir de l'aider et se précipita pour intercepter le pirate qui fonçait sur elle. Il lui donnait un coup d'os entre les deux jambes et effectuait un balayage rapide pour le faire basculer. Il lançait alors à Kioko avec un sourire un peu en coin :

... Mon ... gros... Os... Par chance, le visage de Nowaki n'était pas visible. Sans ça, les différents protagonistes auraient pu apercevoir une mine parfaitement rouge. Kioko était une femme particulièrement provocatrice. Le parfait contraire de Soren. Malgré tout, l'homme n'en semblait pas dérangé, il gardait malgré tout une réelle servitude qu'envers sa disparue.

L'homme composa des mudras pour ensuite frapper de nombreuses fois dans le sol. Des fissures semblèrent permettre à des jets d'eau relativement impressionnants de déstabiliser les adversaires. Cette mascarade semblant trop durer, Nowaki éloigna ses adversaires via de nombreux coups afin d'ensuite prendre de la distance et concentrer son énergie. Les mudras furent peu nombreux, mais suffisamment pour que des pointes osseuses sortent de son corps...



Nowaki fonça de nouveau dans le groupe en touchant un maximum de cibles. Il n'hésitait pas à viser les points vitaux. Des parasites et rien que des parasites.

Les pirates étaient concrètement en train de se faire botter le fessier de la meilleure des façons, ils avaient beau être en supériorité numérique, ils ne faisaient en aucun cas le poids face aux trois ninjas de Kiri... Ils essuyaient des attaques de types Suiton, des combattants avec os à la main, des bulles qui envahissaient les alentours, les bandits étaient dans de beaux draps, un à un perdaient la vie, certain se mourraient lentement, gisant au sol comme du bétail, d'autre tentait de fuir, en vain... Cela était une erreur d'avoir élu domicile sur cette île maudite, d'avoir violé femmes et enfants, rendu esclaves les hommes, ils payaient de la souffrance propagé autour d'eux... Ils ne subissaient que ce qu'ils méritaient... La mort...

Le chef, était encore debout au loin, il n'avait pas prit par au combat, il regardait ces hommes périr l'un après l'autre, sans tenter d'en sauver ne serait-ce qu'un seul... Voyant son armée inapte au combat, il posa ses genoux au sol...

Ce fut Etsu qui sauva la demoiselle en détresse. Elle lui répondit par un petit sourire gêné et se releva.

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Kioko attrapa l'os que lui tendait le Kaguya. En effet, il était très dur et long, parfait pour un combat rapproché. Comme ils s'y attendaient, le combat jouait en leur faveur. Beaucoup de pirates étaient allongés au sol, inconscients. C'est alors que leur chef arriva, demandant la mort. La belle blonde grimaça : devaient-ils vraiment faire cela ? Le Mizukage aurait aimé l'avoir vivant... Kioko interrogea du regard ses coéquipiers.

Les pirates se rendaient finalement bien vite. Etsu se demandait ce qu'espérait une bande de mauviettes pareille... Même des genins auraient pu les vaincre sans problème. Pensa-t-il. Le scientifique s'approchait d'un air quelque peu menaçant du dernier des leurs qui était encore apte à tenir debout. C'était probablement leur chef. Il était donneur d'ordres, mais il ne s'était pas mêlé une seule fois au combat. Etsu se plantait à deux mètres devant lui et posait son os sur sa propre épaule. Il regardait le type de haut et lui disait :



Après un silence, il ajoutait :

Se rapprochant de Etsu, Nowaki observa l'ennemi avec un grand froid. Il semblait si faible, si inutile et si disgracieux. Un simple problème, une simple vermine et surtout, une énorme perte de temps. Pour Kiri. Pour la rébellion. D'une voix semblant n'être pas la sienne, il prit la parole :



Des corps au sol.. Du sang.. Tout ça, pour ça. Le chef ne valait rien. Absolument rien du tout.



Un homme semblait souffrir, Nowaki s'en rapprocha afin de le regarder de haut. Il composa des mudras, une épée d'os se créa relativement rapidement.



Il finit l'homme sans pitié.

La fin était très proche pour le leader, il en avait conscience... Mais, il était prêt, il assumait les conséquences de la vie de minable pour laquelle il avait opté. Dans le fond, il savait que cela se terminerait ainsi, mort par les mains d'un ninja... Il n'avait jamais été très doué dans le milieu de la piraterie, même plutôt mauvais en réalité. Il avait réussi à regrouper une équipe toute aussi incapable que lui-même, seulement grâce à de belles promesses dont il savait impossible à tenir... Les deux hommes se mirent à le questionner, mais, décidé qu'il allait périr sur ces terres, il souhaitait garder un semblant de contrôle et d'honneur...



Le pirate avait conscience qu'après ces paroles, une lame viendrai probablement le transpercer de part en part où dissocier sa tête de son corps... Bien qu'il faisait encore le fier devant la mort imminente, il savait éperdument que lui et son groupe ne pouvait faire face qu'uniquement à des simples villageois sans défense, nullement face à des ninjas sur-entraîner...

Nowaki s'était approché et avait lui-même exécuté le pirate sans attendre une quelconque réponse de la part du pirate. Etsu le laissa faire et lorsque l'homme eu expiré son dernier souffle, Nowaki lança un regard à Etsu et approuva son geste d'un signe de tête. Il se retourna ensuite vers Kioko et décrétait après avoir redressé ses lunettes :



Et puis alors qu'ils se mettaient en marche, Etsu s'approchait de Nowaki et lui fit plus ou moins discrètement :



Il lui souriait mystérieusement et puis partait de son côté.

Kioko resta bien silencieuse le temps de l'échange. Alors qu'Etsu essayait d'obtenir des informations, Nowaki tua sans attendre le pirate. Kioko retenu un cris de surprise : elle ne s'imaginait pas le chunin avec autant de sang froid.

Sans vraiment savoir quoi dire, la belle blonde suivit Etsu qui prit le chemin vers le centre de l'île afin de trouver les derniers rescapés. Elle glissa alors à Nowaki :



Cela n'était pas vraiment un reproche mais plutôt de la curiosité. C'était un homme plein de rebondissement et cela intéressait la Gaikotsu au plus haut point.

Se redressant quelque peu, la phrase de Kioko sembla faire mouche dans l'esprit de Nowaki.



Il se retourna ensuite vers Kioko :



Bien étrangement, il aurait préféré ne pas montrer cela à la femme. Bien que ne semblant pas douce, il aimait cet air provocateur semblant occuper son esprit. Elle lui semblait aussi être maternelle.. Ce n'était sûrement qu'une impression.

Il fallait se rendre à l'évidence : Les pirates n'avaient aucun plan. Ils avaient bêtement foncé dans le tas et les kirijins les avaient tous eu. Kioko et Nowaki devaient probablement se féliciter de cette remarquable victoire, ce n'était pas le cas de notre scientifique. Foncer dans le tas, lui ? Ce n'était pas du tout son genre. Il était quelqu'un d'un peu plus réfléchi, tactique. Et même s'il était satisfait du résultat de cette mission. Même s'il se faisait une joie de rentrer au village plus tôt qu'il ne l'aurait imaginé. Il ne voyait ici que de la chance. La rencontre avec un adversaire plus malin aurait bien pu lui coûter la vie... Sur le chemin du retour, il répétait en boucle - intérieurement - qu'il se montrerait plus prudent une prochaine fois.

Les trois ninjas rentrèrent au village et firent leur rapport au Raikage.