Au rapport !

Malgré qu'elle s'y attendait, Kazami ne put se retenir d'être surprise. Qazea, tuer tout son clan ?



Venait-elle de se proposer pour tuer tout les Chikara ? Depuis quand avait-elle perdu la raison ? Qazea & Kazami, face à au clan des Chikara ? Cette idée semblait être sortie d'une illusion. Cette mission était la plus risquée qu'il soit.



Alors c'était ici et maintenant que se prenait la décision d'annihiler un clan ? Une décision radicale. Kazami se voyait-elle entrain de tuer des familles entières ? Des femmes, des enfants telle une meurtrière ? Avait-elle vraiment le choix ? Ses pensées tournaient à cent à l'heure pour essayer de trouver une autre alternative. Mais elle se sentait bloqué, face à un destin qu'elle refusait. Sentiment qu'elle avait déjà beaucoup trop ressentit ...

Gekido comprenait les inquiétudes de Kazami concernant Qazea. Depuis toujours le jeune homme avait montré un tempérament trop jovial pour être un vrai combattant. Gekido avait toujours eu des doute quant à son aptitude à tuer un adversaire. Par ailleurs, Qazea n'avait jamais montrer de réelle haine envers les Uzumaki. Bref, il était bien loin du stéréotype des Chikara et, dans un sens, cela n'en était pas plus mal.



Gekido regarda Kazami avant d'ajouter

Jin Uzumaki ?! Kazami ouvrit la bouche pour protester puis se réfuta. Il ne fallait pas qu'elle s'emporte devant l'Hokage. Elle fronça alors les sourcils, puis après avoir un peut réfléchit à ce qu'elle allait dire, elle répondit :



Cette idée ne lui plaisait pas. De plus, le comportement de Gekido à vouloir la protéger lui donnait un sentiment de malaise. La prenait-il pour une femme faible ? Comment pouvait-elle se surpasser s'il la bridait ? Kazami avait envie de hurler, d'injurier Gekido pour lui faire entendre raison.



La dernière phrase lui avait échappé. Surprise de ses propres paroles, mais aussi soulagé d'avoir pu s'exprimer, Kazami se figea et regarda quelle serait la réaction du Hokage.

Gekido savait qu'en disant cela il s'attirait les foudres de Kazami. Cette dernière n'aimait guère être traité en poupée de porcelaine. Et, même si elle en avait presque le teint, la ressemblance s'arrêtait là. Alors, quant la jeune femme à la chevelure rougeoyante commença à parler, Gekido ne pipa mot. Il voulait pas se faire mordre par la rousse. Cependant, lorsqu'elle se tut, il dit:



La politique actuelle de Gekido ne faisait pas l'unanimité dans le Village de Konoha. Et, le Kage était conscient que les rebelles Chikara aurait des alliés de poids au sein des autres clan. Même au sein des Uzumaki.



Gekido ne l'avait pas envoyé directement au front afin qu'elle ne soit pas exposer directement aux affrontement mais l'avait néanmoins incluse dans son plan. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle voudrait en faire parti... et ce, quelque soit les conséquences de ses actes.

A la grande surprise de Kazami, Gekido resta calme fasse à sa fureure. Calme et posé, il lui expliqua son plan. Kazami ne put que blêmir : elle n'avait pas pensé à cela. Il voulait qu'elle agisse dans l'ombre, comme à chaque fois. C'était un rôle qu'elle maîtrisait parfaitement à présent.

La belle rousse hocha simplement la tête et reporta son regard vers la fenêtre.



Elle laissa un moment passer avant de demander :



La jeune femme tourna la tête vers le Kage pour voir sa réaction. Les Kitto étaient plus une menace que des alliés selon elle. Certains étaient proche des Uzumaki, mais beaucoup d'entre eux étaient plus vers les Chikara ... Leur réaction était imprévisible.

Kazami soulevait un point intéressant auquel Gekido n'avait pas véritablement pensé. Les Kitto. Bien que Gekido sous entendait que cette opération se passe dans la plus grande discrétion possible, il ne devait pas se voiler la face en pensant qu'une fois cette affaire révélé au grand jour -soit quelques heures plus tard après le "massacre"- il n'aurait de compte à rendre à personne. Il serait le premier interroger. Le premier pointé du doigt. Et ce, par les Kitto.
Après tout, bien que neutre dans le conflit entre Uzumaki & Chikara, ces derniers ne pourraient sans doute pas laissé un tel acte passé. Et si tel était le cas, cela ne voudrait dire qu'une seul chose: Ils seraient assez lâche pour préférer la survie de leur clan à celui du Village



Pour le moment, il ne voyait pas comme régler cette affaire si les Kitto devait, à leur tour, entrer dans l'équation. Prendre la vie d'un clan entier peu être effectué par deux individus entraîné mais deux clans, c'est une autre histoire...

La réponse de Gekido lui satisfaisait mais il y avait encore des questions qui la tourmentait. Jouant carte sur table, elle demanda :



Le plan, compliqué, que proposait Kazami était frileux : elle avait peur du peuple. Si l'Hokage assumait pleinement ce crime, c'était écraser une rébellion pour en créer une nouvelle. Qazea et Jin seraient-ils capable de réaliser un tel exploit ? Kazami avait des doutes : il ne s'agissait au final que d'un ninja naïf et d'un enfant.

Gekido regarda Kazami en arquant un sourcil. Avait-elle peur ? Avait-elle peur que le peuple de Konoha se retourne contre ceux qui avaient tenté de protéger ce Village d'une nouvelle Guerre Civil ? Et, si tel était le cas, que ferait-elle ? Gekido connaissait ses propres positions et savait ce qu'il dirait, ce qu'il ferait, mais elle, assumerait-elle ses actes ?



Gekido inspira un grand coup et reprit.



Gekido ne voulait pas être méchant, il se voulait réaliste. Si jamais il suivait le plan de Kazami, Jin et Qazea se retrouverai sans doute dans de mauvaise posture une fois hors des murs de Konoha. Une épreuve de survie à vie, voila ce qui les attendrait...

Kazami ne voulait pas se jeter dans une mission sans plan B, voir C et D. Ils n'auront pas de seconde chance si le plan échoue. S'ils n'étaient pas préparés, c'était la fin ... Gekido semblait penser que tout allait se passer comme sur des roulettes mais Kazami avait des doutes. Qazea et Jin n'était pas des tueurs sans pitié comme elle.



Elle hésita un instant puis, gardant son habitude qui jusque là avait porté ses fruits, elle avoua :

Kazami avait raison, et Gekido en était conscient, ce plan était risqué et tous les scénarios devaient être envisagé. Seulement, il ne voulait pas montrer ses doutes à la belle rousse. Il se voulait confiant, rassurant. Il voulait montrer à Kazami qu'il avait les épaules pour gérer une telle situation, un tel plan et ce, même si au final il n'avait aucun pouvoir sur le devenir de cette mission.

Gekido écoutait attentivement Kazami et, alors qu'il se rapprochait de la jeune femme, il lui répondit:



Gekido en était bien conscient, personne ne pourrait comprendre une telle mesure. Sauf Kazami. Sauf ceux qui, comme lui, avait cette vision idéaliste de Konoha.

Kazami écouta attentivement son supérieur. Puis finalement, il sembla se braquer en lui demanda si elle avait mieux à proposer. Surprise de cette réaction, elle s'emballa :



Ne sachant pas quoi dire, pas comment se justifier, son regard tomba au sol. Elle avait presque envie de pleurer. Ils étaient là, à parler de la mort de dizaine de personnes ... Meurtres qu'elle allait probablement commettre elle même en partie. Perdue dans ce monde, elle ne trouva qu'une issue : se réfugier dans les bras de Gekido. Serrée contre lui, elle leva la tête pour le regarder en murmurant :



C'était la vérité. Elle idolâtrait Gekido comme personne d'autre, elle était prête à tout. Qu'il doute de sa fidélité lui faisait très mal, et la déstabilisait.

Soudainement, après avoir murmurer quelques mots -quelques excuses inaudible- Kazami se jeta dans les bras de Gekido qui, par réflexe, les referma autour d'elle. Serrée contre lui, la jeune femme le regarda avec un air désolé et lui murmura des paroles sincères. Puis, il vit la tête de la jeune femme se poser contre son torse. Ils restèrent ainsi quelques minutes. Sans parler. Sans bouger. Eux qui venait de parler de tuer un clan entier quelques secondes auparavant s'offrait à présent un instant en dehors du temps. L'espace d'un instant, Gekido oublia ses problèmes, le problème Chikara et le massacre dont il avait eu l'idée. Il n'avait envie de rien d'autre que de rester là, avec Kazami, à profiter d'elle et de sa chaleur. Mais, comme de nombreux instant magique, celui-ci du s'arrêter.