Mais qui attrapera le démon ?

Un peu déçue de Taiga et Katakuna, Kioko perdait un peu espoir à trouver le partenaire parfait pour cette mission. Elle se tourna dos au terrain d'entrainement et fit quelques pas, la tête dans ses pensées.

Soudain, elle vit devant elle une femme qui arrivait. Elle se rendait probablement au terrain d'entrainement. Ce qui ressortait au premier abord c'était ses seins. Kioko en avait déjà une sacré paire, mais là c'était sans égal. Cette proéminence sortait de son t-shirt comme si rien ne pouvait les contenir. Elle connaissait cette femme de vue. Il s'agissait de Kaguya Aohime. Qui ne pouvait ne pas en avoir entendu parlé ?

Tentant le tout pour le tout -au point où elle en était- elle l'interpela.

        Aujourd'hui, Aohime était heureuse. Ouais, heureuse. Son sourire carnassier, sa lame à découvert sur son épaule, son décolleté provoquant... Elle puait la sueur et rayonnait de bonheur. Aujourd'hui, c'était jour d'entraînement, comme cela avait été la veille, comme la veille de la veille, comme la veille de la veille de la veille, comme la vieille de la veille de la... m'enfin.

        Rien ni personne ne pouvait lui retirer ce sentiment d'extase sauf peut-être...



        Elle fixa un moment les melons.







        Le sourire carnassier revint. Non vraiment, rien ni personne ne détruirait cette magnifique journée d'entraînement, pas même cette greluche aux gros seins, aux beaux cheveux, au teint parfait... Au corps de rêve... À la voix sublime...

        Aohime était subitement morose.

Aohime n'était pas connue pour sa douceur ou son intelligence mais pour ses grosses paires de ballons et son agressivité au sabre. Kioko esquissa donc un sourire lorsque la Kaguya loucha sur sa poitrine.



Elle lui fit un petit clin d'oeil puis continua d'une voix plus sérieuse :



La jeune femme regarda son interlocutrice de haut en bas, détaillant chaque partie de son corps. Etait-ce elle qu'elle devait emmener ? A force d'être aussi exigente, n'allait-elle pas refouler tout les ninja du village ?

        Le compliment de Kioko allégea un peu la jalousie naissante d'Aohime face à la chuunin au corps de rêve. Puis sa proposition était alléchante. Aohime se pointa du pouce, avant de brandir sa lame au dessus de sa tête.



        Le belle recula de quelques pas et se mit à donner des coups dans le vide, afin de démontrer toute sa technique. Tranche par ci, tranche par là, elle ressemblait étrangement à un cheval en furie. Ce n'était pas particulièrement beau, mais puissant. Sa lame ripait sur le sol, aussi.
        Au bout d'une longue et pénible minute, la princesse se redressa. De dos à Kioko, la lame plantée dans le sol devant ses pieds, les deux mains sur le pommeau, elle balança :

Kioko regarda Aohime jouer avec son épée pendant un bon bout de temps. Ses seins prenaient le rythme de ses balancement, s'en était presque fascinant. Simple, efficace, Aohime ne semblait pas être du genre à poser trop de questions. Parfait.

Lorsqu'enfin elle s'arrêta, Kioko répondit après un petit laps de temps :



Elle se tourna alors vers elle, un petit sourire au lèvres.



Elle passa son index sur le menton de la venin d'une façon assez sensuelle en ajoutant :



Kioko gloussa doucement puis fit demi-tour pour rentrer chez elle.

Le cri retentit à des centaines de mètres à la ronde. Sani venait d'apprendre qu'il y avait un nouveau groupe qui se formait pour une nouvelle excursion. Kioko était la kunoichi qui était en charge du recrutement. Les informations étaient trop incomplète pour que Sani comprenne quoi que ce soit de consistant... Mais elle ne souhaita pas rester sur l'échec de la dernière. Elle arriva en courant tandis que Kioko semblait déjà repartir. Elle était accompagnée d'Aohime, une fille... A la poitrine exubérante. Sani ne la connaissait pas réellement, mais elle semblait avoir une folie qui sommeillait au fond d'elle. Sani arriva en courant pour rejoindre le duo.



Elle préféra prendre quelques précautions de formalité, car au fond d'elle Aohime la terrifiait. Mais... Sa légende n'était donc pas issue d'un mythe, elle présentait deux obus qui auraient pu facilement perforer n'importe quelle muraille d'un simple coup. La Kaguya regarda alors sa misérable poitrine, proche de la platitude totale... Elle soupira.

        Si cela avait été possible, son sourire se serait étirer jusqu'à sa nuque. Déjà, il défigurait ses traits.

        Cette fois, c'était pour vrai. Aohime allait participer à sa toute première mission. Après tout, la belle était toujours genin. Pourtant, cela ne lui faisait pas peur et Ao' était même prête. L'entraînement avait porter ses fruits, son enthousiasme était bon... Sa confiance était phénoménale ! Rien ne l'arrêterait, rien...

        Sauf peut-être un petit bout de femme, qui était subitement dans son chemin — la princesse ne l'avait pas remarqué. La petite était cependant plus grande qu'Ao', et n'était que d'un an sa cadette.

        Sani se présenta.



        Elle eut un sourire mauvais.

A peine eut-elle fit demi-tour qu'une jeune fille l'interpela. Plutôt jeune, elle semblait être l'exacte opposé d'Aohime.



La Kaguya réagit avec finesse comme d'habitude, ce qui tira un sourire amusé à Kioko.



Kioko gloussa un peu puis reporta son attention sur Sani.

Les ragots n'avaient pas menti, Aohime avait envoyer une réponse digne de son amabilité légendaire. Sani ne se démonta pas. Avant même que le kunoichi puisse répondre, c'était Kioko qui avait réagit. Sani écouta, puis vint son tour de parler.



La Kaguya parlait d'un ton relativement craintif, elle n'avait jamais su prendre ses repères au sein du village.



Elle laissa planter une seconde avant de reprendre.



Elle fixa ensuite la désignée dans les yeux.

La petite Sani donnait un gout de pitié dans la bouche. Kioko ne savait pas si elle avait envie de la prendre dans ses bras ou de vomir. Mais pourquoi montrerait-elle ce qu'elle pensait vraiment ? Elle posa alors ses deux mains sur les épaules de la chunin :



Kioko lui fit un grand sourire encourageant comme si elle venait d'annoncer une mauvaise note à une élève.

Sani repoussa le geste de Kioko, refoulant ainsi les mains qu'elles venaient de déposer sur ses épaules. Elle était une kunoichi, faible, physiquement et mentalement, mais elle restait celle-là même qui avait fait serment d'un sacrifice ultime pour le village. La pitié, elle ne l'avait jamais attendu, et encore moins demander. Kioko faisait preuve de sympathie de par ce geste, mais l'attention était mal venue ici, Sani avait sa propre notion de l'honneur.



Une phrase avait retenu son attention, une phrase qu'elle n'avait pas véritablement apprécié, en vue de sa signification. Elle n'était pas cette genin fragile sortant de l'académie. Elle n'avait jamais contribué vraiment à quoi que ce soit dans le village de Kiri, mais elle était une Kaguya, et sa fierté ne pouvait être ainsi souillée.



Elle savait qu'elle pouvait être utile... Il fallait juste que quelqu'un lui laisse une place.

Kioko grimaça lorsque Sani la repoussa. Qu'était-elle entrain de faire ? Une crise d'adolescence ? C'était presque aussi pitoyable que les gros seins d'Aohime.



... raison de plus pour ne pas emmener cette gamine avec elle. Gochiro était loin d'être le Kage idéal selon la jeune femme, et elle ne voulait en aucun cas se retrouver coincer en cours de mission par la fidélité de Sani.

Elle lui fit un grand sourire.



Une phrase un peu à double sens, Kioko ne savait pas si la Kaguya allait comprendre.



Elle lui fit un clin d'oeil malicieux et un petit signe de la main.