Le retour de Bakura

Après un peu moins de deux jours de marche, Sani, Gochiro et moi-même arrivions devant les portes du village. Au moment de franchir le seuil, un certain stress s'emparait de moi. Comme si tous allaient se jeter sur moi pour me maîtriser. Mais il n'en fut rien. Mon nom fut noté sur le registre au côté de ceux de Sani et de Gochiro. Je n'étais donc plus une déserteuse, mais une kirijin, comme avant. Qu'allait dire mon frère ? Serait-il content de me voir, ou simplement furieux de mon départ ? J'avais tout de même du temps à rattraper... Est-ce que Gochiro allait me laisser le champ libre ? Ou bien y avait-il des formalités à régler ? Mon cas était rare ; Je connaissais ma chance. Je regardais autour de moi, comme si je découvrais le village pour la première fois. Peut-être apercevrais-je une vieille connaissance ? Arriverais-je à me réintégrer facilement ? J'inspirais profondément.

Finalement la mission s'était achevée sur une note positive, ils étaient partis à deux pour revenir à trois. Le plus dur restait à faire, mais le retour de Bakura était une chose très positive pour le village. La jeune femme semblait emparée au doute et au stress, son regard devint beaucoup plus fixe, sa respiration plus agitée. Sani déposa sa main droite sur l'épaule de Bakura.



Elle adressa un sourire à l'ex nukenin pour la réconforter. Elle savait qu'un petit geste pouvait parfois suffire pour soulager d'une tension interne. Sani se retourna ensuite vers Gochiro.



L'appartement de Sani était encore en chantier, il fallait ranger avant l'arrivée de la nouvelle convive. C'était la première fois qu'une personne allait entrer dans l'univers de la Kaguya, elle avait quand même une légère appréhension..

Deux jours de marche avait été long, mais cela avait pu permettre au trois protagonistes de se rapprocher les uns des autres, de casser légèrement les barrières qui avaient pu s'installer entre Bakura et les Kirijins... Cela faisait un long moment que le Mizukage n'avait pas autant marcher, appart faire les milles pas dans son bureau...



Gochiro laissait le choix à Sani, mais pas vraiment à Bakura, il voulait être à ces côtés pour les premiers pas dans Kiri, ainsi il pourrait juger du comportement des villageois auprès d'elle, mais également d'elle auprès des villageois... Après avoir eu la réponse de Sani, il se lança...

Sani se voulait rassurante. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si le sourire qui se dessinait sans arrêt sur son visage n'était qu'une façade ?



Et puis je détournais lentement les yeux vers Gochiro pour observer sa réaction tout en me retenant peu discrètement de rire. Pour l'instant, je n'avais plus de sous de toute façon, j'espérais pouvoir retourner en mission rapidement pour me remplumer un peu. Je ne voulais pas être un poids pour Sani qui avait généreusement accepter de m'héberger.

Le mizukage tenait en personne à inviter Bakura et Sani au restaurant pour le retour au village. Sani était affamée, mais elle ne comptait pas accepter l'invitation. Elle ne pouvait vraiment pas recevoir quelqu'un dans l'état actuel de son appartement. Elle commença donc poliment.



L'excuse était bonne, c'était bien sortie. Le ton prit était calme et sérieux, suffisamment pour ne pas avoir à recevoir de nouvelles propositions. Elle aurait bien trop honte d'accueillir la kunoichi avec le chantier qui s'était installé chez elle.



Inclinant la tête puis décalant le pas, elle leur adressa ainsi quelques salutations accompagnées.

La petite Sani avait décliné l'offre du Mizukage alors que Bakura avait insisté sur le fait que Gochiro payait... Peut-être souhaitait elle simplement se reposer légèrement avant qu'elle accueil Bakura à son domicile et voit ces habitudes changer... Ou alors était-ce autres choses ? Peut importait dans le fond...



Alors Gochiro lança le pas, tout deux avancèrent doucement dans la ville, laissant le temps à Bakura de mémoriser de nouveaux les rues, observer la vie de Kiri après deux ans d'absence... Profiter des odeurs des marchands dans la rue... Revivre tout simplement...



Puis alors après avoir marché quelques minutes, ils arrivèrent au restaurant tant attendu, le seul et l'unique, là où Gochiro allait constamment manger du fait de la proximité de la tour du kage et les repas succulent que faisait le cuisinier... Alors il pénétra dans le lieu...

Et puis Sani annonçait rentrer chez elle. Je lui disais à plus tard et suivais le Mizukage jusqu'au restaurant.



Je m'installais à table avec Gochiro et le serveur venait rapidement prendre notre commande. J'avais alors des pépites dans les yeux et je demandais la bave aux lèvres :



Je ne connaissais pas encore les talents culinaires de Sani, alors il valait mieux que je mange pour au moins 2-3 jours ! C'était plus sûre ! Et puis les poissons de Kiri étaient excellents ; Rien à voir avec la bouffe d'Iwa. C'était l'avantage d'habiter en bord de mer, on nous servait toujours du poisson frais !

Bakura releva le fait que Sani devait avoir un logement en désordre, par quoi le Mizukage ne pu s'empêcher de rire et de répondre:



Une fois en place dans le restaurant, le serveur vint prendre commande, Bakura allait ruiner le Mizukage en prenant la moitié de la garde au cours d'un seul et unique repas... Elle ne c'était pas alimenter correctement depuis combien de temps ?



Puis Gochiro attendit que le serveur parte pour reprendre:

Je m'étais une main à l'arrière de ma tête et prenais un air un peu gêné. Je ne voulais surtout pas que Sani se mette à ma disposition, c'était avant tout chez elle.



Je le regardais d'un air légérement gêné en observant sa réaction.
Lorsque le serveur arriva avec la marchandise, mes yeux se remirent à briller.



J'attrapais mes baguettes, les décrochais et je me jettais sur les Sushis. Après une première boucher, je ne pouvais m'empêcher de décréter :

Gochiro semblait avait gêné la jeune femme en discutant de la quantité de nourriture commandé... Il vrai que par courtoisie et politesse, nous n'évoquons jamais la quantité de nourriture ingurgité par une femme...



La nourriture arriva sur la table, une odeur magique monta jusqu'au narine de l'homme, il souhaita un bon appétit à son invité avant de mettre un morceau de nourriture dans sa bouche et de s'exclamer:

Le Mizukage me faisait comprendre que je ne devais pas profiter de Sani, ni abuser de sa gentillesse. Ce n'était pas mon intention, mais c'était tout de même une bonne chose de me prévenir qu'elle était une personne dévouée qui avait souvent tendance à en faire trop.



Je commençais à caler mais je me forçais quand même à finir. J'avais peur que le kage m'en veuille si je n'arrivais pas à finir tout ce que j'avais commandé...

Ainsi Bakura avait une certaine crainte de rencontrer de nouveau son frère après le temps passer ailleurs, et elle trouvait Etsu... Bizarre, mais en même temps, qui n'a jamais trouvé Etsu différent... Le repas avançait, Gochiro venait de finir ces plats, deux lui avait largement suffit, il se demandait comment la jeune femme faisait pour manger autant sans avoir des crampes d'estomac...



Gochiro souhaitait que la jeune femme se tienne prêtes à lui raconter en bref, deux ans de vie extérieur, ce qu'elle avait pu apprendre, ce qu'elle était devenue, les talents qu'elle avait pu acquérir...