On fait bronzette ?

        Libre à chacun de penser ce qui veux, la solitude est sûrement l'une des meilleures choses qu'il existe ici bas. Quoi de mieux que de se prélasser au bord de l'eau, un jour de printemps, le soleil frappant son visage. Ah, tu aime ça, Yaz, te dorer la pilule. Crois moi, ce n'est pas comme ça que tu vas avancer, la seul chose que tu as une chance de réussir, c'est d’abîmé ton teint blafard, encore heureux que tu ais les cheveux blancs, car à ce rythme la tu vas bientôt ressembler à un putain de Kumojin. Le soleil doit sûrement avoir des effets néfastes sur la santé mental. C'est à force de leur taper sur la tête toute la journée qu'ils sont tous aussi fou.

        Tu essaye de te lever de ce transat' improvisé, mais impossible, une veste posé sur les galets, une bûche en guise d’oreiller, et te voilà visé au sol comme un vulgaire lampadaire. Tu crains, vraiment.

Je flânais dans les rues de Kiri. Je n'avais toujours pas le droit de sortir et même si ça faisait seulement trois jours que j'étais rentrée au village, je commençais déjà à me lasser d'une certaine routine. Je soupirais. Non pas que les rendez-vous avec le Mizukage me déplaisent, ni mes entraînements répétitifs. J'étais simplement entravée par ce manque de liberté. Alors que je longeais la petite rivière, qui à quelques centaines de mètres irait se jeter dans l'océan, j'apercevais un Gaikotsu. Je ne voyais pas encore de qui il s'agissait mais ce n'était visiblement pas mon frère. Tant pis, ça allait être l'occasion de s'amuser un peu et de reprendre contact avec le clan. Si ça se trouve, ils n'étaient pas au courant de mon retour... Je m'approchais un peu plus près à pas de loup et composais quelques mudras :



Une certaine quantité d'eau s'échappa de la rivière pour venir se jeter sur le Gaikotsu qui lézardait au soleil. Je m'asseyais sur un petit muret et observais sa réaction avec un air amusé. Mais allais-je rire encore longtemps ?

MAIS C'EST QUOI CE BORDEL !

Alors hei' on prend sa douche maintenant ? Mouhaha tu es PI-TOY-YABLE même les élément ne te respecte pas. Tu secoues la tête dans tout les sens cherchant a comprendre ce qui viens de ce passer. Franchement, vu de l'extérieur, tu ressembles a un mogolien, et encore, ils auraient sûrement l'air moins con que toi les petits. En levant le regard, tu aperçois Une fille, l'air hilare.

Tu trouve ça vraiment drôle ?!

Tu t'en prend a elle ou je rêve ? C'est quand même pas sa faute si le lac a décider de massacrer ta coupe. Voilà que tes cheveux blancs se mettent à boucler... Un vrai petit mouton, c'est juste ridicule, a c'est sur, il y a de quoi rire, tu ne peux pas le lui reprocher. Tu t'atarde un peu plus sur cette gamine, son visage te dirait-il quelque chose ? Je t'avais bien dit que ton jemenfoutisme a propos de tout ce qui touche de loin ou de près à ce village te jouerais des tours. Tu ne connais même pas le nom de ses habitants.

Mais t'es qui toi ?

Mon était désobligé, légèrement évasif.



Je prenais alors un air narquois et ajoutais :



Je le pointais alors du doigt :

Bakura, Bakura... Tu as beau te ressasser son nom s'en cesse, cela ne changera rien du tout, tu ne sais pas qui est cette personne, son visage, son nom, son odeur, rien ne t'es familier. Pourtant, tu penses connaître assez bien le village pour au moins pouvoir te souvenir d'elle. Mais tu te mens.. Tu es un loup solitaire, incapable de sociabiliser avec qui que ce sois, enfermé dans ton ignorance et ton dégoût de la lâcheté humaine.



Seul ces mots ton intriguer, le reste, tu t'en tape, entraînement, bronzette, Gaikotsu... Tu n'as strictement rien compris, ou rien écouté, ou les deux. Mais tu t'en fou, cette fille a disparu bordel ! Ou a-t-elle bien pu avoir la chance d'aller ? A t'elle croiser des vampires durant son absence ? En a-t-elle même tuer une poignée ? Ah.. Tout à coup elle t'intéresse hein, la petite comique.

Heitai semblait n'avoir rien écouté... Je soupirais intérieurement. J'aurais pensé qu'il n'avait rien à faire de moi, et pour autant, il me questionnait sur ma disparition. En dépit du fait que c'était la preuve déconcertante qu'il n'avait jamais entendu parler de moi ou de ma désertion, l'homme semblait vaguement intrigué. Peut-être était-ce sa manière de faire la discussion ? Il saisissait un mot par-ci, par-là, dans une phrase et le retournait sous forme de question. Je le regardais de manière un peu désappointée, ne sachant réellement si je devais répondre ou non. Je n'avais pas envie de perdre mon temps.



Je me demandais s'il était possible que cet énergumène, qui semblait tout mépriser, ai pu prendre une quelconque importance dans le clan. Si tel était le cas, j'avais tout intérêt à surveiller mes paroles.

Encore une fois, tu n'avais rien écouté, obnubilé par la durée exceptionnelle de son absence. DEUX ANS ! Tu te rend compte Heitai, toi qui rêve de voir l’extérieur de ces murs, le monde ravagé par les vampires et les Hattori, lié par le sang du démon et frère de macabres dessins. Avait-elle vu tout ça ? Ou était-ce une menteuse de plus, qui avait fui, comme tout ces lâches, face à la surpuissance des adversaires ?



Oui tu étais comme ça, pas vraiment con, mais completement déconnecté de la réalité, ignare de tout ce que peux représenté la bien séance et les codes de conduites. C'était ton charme, ou ton fardeau, quelqu'un fait de bois brut, franc comme pas deux. Puis après tout, c'est bien elle qui voulait reprendre contact avec son clan non ?

Etait-il un fou fourieux ? Décidément le comportement d'Heitai était plus tôt bizarre - ou était-ce sa réaction à l'eau froide ? Il semblait s'intéresser soudainement à mon histoire. Je décidais de répondre de manière assez brève au vue de sa capacité d'écoute...



Je prenais un ton un peu prétentieux pour dire :

Oui, c'est toi qu'elle appelle bras cassés, Ça pique non ? En même temps, elle n'as pas tord, qu'à tu fais depuis ta sortie de l'académie il ya maintenant 8 ans ? Rien grosso modo. Tu n'es pas devenu le Ninja imposant et terrifiant que tu voulais devenir.. Je me demande même si tu n'étais pas plus fort à cette époque.. Incapable.



Tu n'étais vraiment blessé dans ton égo, à vrai dire, je me demande même si tu sais ce que ça veut dire, enfin bref.. Quoi qu'il en soit, cette fille avait définitivement capté ton attention. Tu voulais qu'elle tenseigne ce qu'elle avait appris.

Je croisais les bras et relevais la tête fièrement. Mimant une certaine humilité, je lui disais :



Je prenais à mon tour un air intéressé.



Pour finir, j'ajoutais aussitôt et avec un brin de sarcasme :

OH MON DIEU ! Elle en tué deux ! Cette fille, il est finalement plus intéressante que prévu, au final, tu as peut-être vu juste Hei', qui aurait pu prévoir que cela arriverait un jour ? Décidément, tu aurais tout à gagner à t'entrainer avec une fille comme elle, déjà, parce que tu ne t'es jamais vraiment entraîner et que cela te ferais le plus grand bien. Ensuite parce qu'avoir tué deux vampires et un exploit dont peut de kirijin peuvent se vanter.

Mais c'est vrai, qu'est-ce qu'elle pourrait bien avoir à gagner à t'entrainer ? Tu es un minable et tu le resteras sûrement toujours alors à quoi bon. Regarde toi, grand con, à tâter tes poches à la recherche de quelques chose à lui offrir.. Tu me désole, franchement..

Bah.. Pour la grandeur du clan, l'esprit de fraternité, tout ca toi ca..

"L'esprit de fraternité" ?! Non mais attends, tu bouffer Platon toi ou quoi ce matin. Tu crois que c'est avec des conneries comme ça que tu vas la tenté ? Enfin, qui ne tente rien n'as rien comme on dit. Quand elle te parle de ton bronzage, tu observe ton bras, avant de secoué la tête quand tu réalise qui viens seulement de se foutre de ta gueule.

Bon, on commence par quoi ?

L'homme semblait se perdre dans ce qu'il racontait. C'était assez troublant, difficile à comprendre. Ça m'intriguait un peu et je savais comment trancher dans cette décision.



Je dégainais mon katana et me positionnais en garde.



J'allais enfin savoir de quoi ce type était capable. Saurait-il retenir mon attention ? Quitte à s'auto-assigner un élève, autant que ça ne soit pas le pire boulet que Kiri n'ait jamais connu.