Une nuit de nouvelle lune.

Tout se passa très vite. Les deux jolies femmes commencèrent à se battre et Hatsuharu les arrêta. Natsumi n'avait pas tout compris, qui était contre qui ? Qui fallait-elle qu'elle aide ? Elle resta figée, ne sachant pas trop quoi faire, jusqu'à ce que la femme à terre créa un chien de raiton. Là, aucune hésitation. Elle composa ses mudras pour contrer la technique : il était hors de question que quelqu'un fasse du mal à Hatsuharu !

La petite fille griffa ses bras et de son sang naquit un dragon qui fonça sur le chien.

Le dragon de sang tenta de percuter le chien électrique de la femme du Raikage. Le dos de l'éternel n'en fut pas pour autant épargné... D'un geste rapide, le vampire se déplaça devant celle-ci afin de la protéger de l'attaque, il composa quelques mudras afin de générer une bouclier de sang. L'épée passa à travers et toucha l'épaule droite du vampire. Il reprit sa série de mudras.



Hatsuharu n'était pas un homme d'affaire, il était simple opportuniste. Et cette soirée semblait bien profitable. Il crache deux boules de terre, l'une à sa gauche et l'autre à sa droite. Un énorme golem prit ainsi forme, semblant ainsi faire bouger une partie de la montagne.



Un autre, sur le flanc gauche de l’amas de roches en fit de même.



Le Kenketsu n'en était pas certain... Mais se tuer à l'aide d'un sabre était un geste difficile et nécessitant force et détermination, les rares hommes à le réussir s'étaient longtemps préparés à cela.



La souffrance n'était pas mince, mais le vampire tenait debout. Il ne pouvait rompre sous la douleur. Il vivait depuis bien trop longtemps pour cela.

Kazuna avait touché le vampire en voulant tuer sa cousine. Mais cette démonstration de force lui fit un peu froid dans le dos. La jeune femme n'avait pas supporté de se faire humilier de la sorte par le vampire, mais elle n'était pas suicidaire non plus. La vue des golem qui bougèrent la montagne lui suffirent, et Kazuna quitta l'endroit laissant Shizuka à la merci des deux vampires. Elle se demandait vraiment si elle devait rentrer au village après tout ça. Masashi allait l'éventrer en apprenant ça. Et il était bien trop tôt pour qu'il ai confiance en elle. Jamais il ne croirait qu'elle n'y est pour rien, et il aurait raison. Un autre plan se dessinait dans l'esprit de la Kumojin. Un autre moyen d'avoir Kumo à sa merci. Maintenant en bas de la montagne et les yeux regardant Kumo, un masque rouge l'attendait.





Kazuna regarda une dernière fois le village, car peut être qu'elle ne le rêverait plus jamais maintenant. Puis elle partie dans la direction opposé, une autre étape de son plan allait commencer. Une étape que l'on pourrait qualifier de l'étape ultime pour prendre le pouvoir.

Hatsuharu se baissa, observa le corps de Shizuka, retira le tantô et composa des mudras pour finir par poser sa main sur la blessure.



Le sang de la blessure se solidifia. Il lui donnait grandement envie... Mais, il n'était pas là pour cela, il ignora ainsi son désir.



Il porta ainsi Shizuka sur son dos et reprit la marche comme si de rien n'était...

Conformément aux ordres de ma maîtresse, je m'étais éclipsé hors du Village en emportant vivre, couverture et armes. Elle avait eu beau essayer de m'apaiser en me disant que cela n'était qu'une précaution, je n'en restais pas pour le moins septique. J'avais peur. Je ne savais pourquoi elle m'avait demandé cela mais, je n'aimais pas cela.

Arrivé au point de rendez-vous, je ne vis que ma maîtresse. Seul. Au milieu de ce qui ressemblait à un champs de bataille. Trace d'impact, de brulure et de sang était -plus ou moins- visible. Affolé, je me précipita vers celle qui était ma maîtresse. Celle qui m'avait appelé.

Sa chevelure, pourtant parfaitement faite lorsqu'elle était sortit de chez elle, ressemblait à champs de blé après le passage d'une tornade. Son maquillage, habituellement si beau, ne ressemblait plus à rien -sauf peut-être à celui d'un clown. Débraillé, elle semblait également blessé.

Et, sans vraiment comprendre ses paroles, je lui demanda



Je n'avais même pas entendu ses paroles. Trop occupé à m'inquiéter de son état.

Kazuna avait crié pour cette seconde phrase. Son plan était parfait. Sans ces vampires la Hattori aurrait tuer Shizuka sans difficulté. Jamais elle n'aurait du faire une alliance avec ces bêtes.



Elle venait de lui demander son avis pour la première fois. Ce qu'il ne pensait sans doute pas, c'est qu'elle ne pouvait pas avoir de témoin. Donc il était préférable pour lui de la suivre.

Comme prévu. Je ne comprenais plus rien. Je ne comprenais pas le sens de ces mots. Je ne comprenais même pourquoi pour Dame Kazuna se trouvait ici, hors du Village, seule. Avait-elle souhaitée mourir seule dans ce désert humain ? Je me pouvais trente-six-milles questions. Néanmoins, il était normal -et dans ma fonction- d'essayer de rassurée ma maîtresse.

Puis, soudain, cela me frappa. Elle venait de m'annoncer qu'elle m'avait affranchit. Je n'étais ainsi plus sous ses ordres. Je n'étais donc plus un esclave. Je n'étais plus cet ustensil. Je n'étais plus ... rien.
Prenant conscience que ma vie entière avait été construite de façon à ce que je sois le meilleur serviteur possible, je commença à l’effondré. Qu'allais-je devenir ? Et surtout: Qui étais-je ?

De nombreuses larmes perlèrent sur mon visage tendit que j'essayait de recoiffé la femme avait été ma maîtresse. Et, tendit que je me demandait qui allait-elle devenir pour moi, je lui demanda:

Kazuna regarda Soma fondre en larme. Et bizarrement ce n'était pas des larmes de joie. Il essayait toujours de la recoiffer même si elle l'avait libéré de ses obligations. Elle compris alors qu'il avait besoin d'autre chose que de sa libération. Doucement, elle le prit dans ses bras. Avec une tendresse maternelle, elle le blotti contre elle et lui dit.



Elle le regarda ensuite et lui fit un petit bisous sur la bouche. Le genre de bisous qui ne veut rien dire, mais qui aide à se sentir mieux. Puis elle lui dit



Puis elle se retourna laissant derrière elle un village qu'elle rêverait bientôt.

J'étais à terre. Je n'arrivait pas à réaliser que j'étais -déjà- arrivé à un tournant de ma vie. Je n'avais été éduquer que dans un seul but: assurer le service de la Famille de Hattori. Et, depuis que j'avais été mis au service de Dame Kazuna, je n'avais eu de cesse que d'accomplir ses volontés. Evidemment, en retour, je n'avais eu à me plaindre de rien -sauf des bleues laissés lors de entraînements au KenJutsu et du baisé empoisonné de la jeune maîtresse. J'étais été un bon esclave, un bon domestique et j'avais essayé d'être un élève mais, elle semblait pourtant ne plus vouloir de moi. De mes services. J'étais effondré. Qu'allais-je devenir.

Ce fut alors une action au ralenti qui se déroula devant mes yeux. Sans un mot, sans un mouvement superflu et sans la moindre gêne, Kazuna se retourna et m’enlaça dans ses bras et commença à m'apaiser. Ainsi serrer contre la femme qui avait été ma maîtresse tout en écoutant ses paroles, je commença à me calmer. Elle ne voulait peut-être pas m'abandonner après tout. Peut-être avait-elle même besoin de moi...

Et, alors que mes larmes avait cessé de couler, je sentis les lèvres -douces et humides- de ma compagne de route effleuré les miennes. Un bisou plus qu'un baiser. Mais suffisamment baiser pour m'intriguer. Pourquoi avait-elle fait cela. Néanmoins, je compris que ce bisou ne signifiait rien pour elle lorsqu'elle m'invita à la suivre. Mais pourquoi le faire ? Comptait-elle me motiver de la sorte..?

La jeune femme venait de faire déserter son ancienne esclave. Les deux allait se rendre à Kiri. Tout cela faisait parti du plan B de Kazuna. Et rien n'était fait au hasard. Cependant elle était contente de pouvoir partager ça avec Soma. Elle lui adressa même un petit sourire assez mignon après s'être retiré son maquillage ridicule.

Je n'avais aucune envie de rester dans ce village sans personne à chérir, sans personne digne d'être servit. Je ne voulais pas revenir en arrière et être l'obligé d'un femme ignoble comme la mère de Kazuna ou d'un homme suffisant comme ce Reiko. Je voulais être avec elle, avec ma maîtresse. Je voulais être prêt d'elle. Pour toujours.



Nous commencions à avancer, lentement. Peu à peu, nous étions en train de laisser dernière nous la zone de combat où j'avais trouvé ma dame, décoiffé. Nous quittions Kumo. Ensemble. Une morte à mes côtés, je me dirigeais vers un territoire occupé par Kumo. Kiri.

Kazuna était heureuse que Soma la suive sans discuter. Cela lui aurait fait de la peine de lui ouvrir la gorge d'une oreille à l'autre avant de partir. Et puis Soma dit quelque chose d'intelligent. Sa disparition serait suspect. Mais Kazuna s'en fichait finalement. Elle dit alors.



Les deux continuait de marcher, le village n'était même plus dans leur champ de vision. La cheffe des masques rouges dit alors à son ancienne esclave.