Karasu... Karasu ! Tu les entends, n'est-ce pas. Ces voix, murmurant en ton esprit. Elles te démangent, Karasu, au plus profond de toi, ton seul désir n'est autre que de t'arracher la tête, mais elles t'en empêche, les voix... Tu n'as point torturé depuis des décennies, ce sentiment de manque incessant t'envahi. A l'entour, ce que tu considère comme du bétail pullule. A vrai dire, il ne te suffirait que d'une fraction de seconde afin de sectionner la tête d'un de ces pauvre malheureux. En revanche, est-ce là ce que tu souhaites vraiment ? Cette pratique est prohibé au sein du village, tout du moins lorsqu'il y a des témoins, mais ça, je n'ai pas besoin de te le dire, tu es dors et déjà au courant, et c'est pourquoi tu ressens en ce jour, une soif de sang insatiable sans pareille autre.
Le pas lourd, les bras ballants, le regard fixé au sol, la bave aux lèvres, tu déambules en plein milieu du village, tard le soir, approximativement vers les coups de minuit. L'air est frais, les rues sont désertes il n'y rôde même pas ne serait-ce que le moindre chat. Toutefois, tu ne t'aviserai jamais de commettre un acte que tu juges irréparable tel que s'en prendre à un animal, effectivement, pour tout dire tu considères même d'avantage la vie de ces petits êtres aussi fragiles soient-ils à celles des humains, ou même encore à la tienne. Au fil du temps, tu t'es même surpris à envier ces créatures et ce que tu envie le plus, ce sont leur innocence.
Soudain, au bout du chemin tu pouvais très clairement y apercevoir un homme imposant, borgne et barbu, frôlant sans doute la quarantaine. Un Shinobi en ronde très sûrement. Quelque part, pour toi c'était une aubaine à ne pas laisser passer, tu te redressais, fixant le borgne une dizaine de seconde avant de renfiler le masque que tu portes de manière récurrente lorsque tu passes à l'action.
« Tu... ES LA PROIE DE KARASU ! »
T'écriais-tu avant de piquer une foulée ahurissante en direction du vieillard, dans le feu de l'action, tu projetais un kunai servant en tant que leurre, une fois ce dernier-ci paré, tout du moins, uniquement s'il l'était, bien qu'une offensive de ce niveau était très facile à parer. Suite à quoi tu préparais un coup de coude bien placé visant le menton de l'homme, tentant, si ceci ne suffisait pas, de poignarder le borgne d'un second kunai, empoigné par ton autre main. Il ne nous reste plus qu'à voir comment va t-il se défendre contre ça.