Les précédents événements n'aidant pas particulièrement Hattori Masashi à regagner une stabilité mentale, il s'était fait à la chose en abandonnant temporairement le pouvoir. Depuis quelques semaines, le Raikage en pause apparaissait de temps en temps face à son peuple... Tantôt en plein marché, tantôt au domaine du Kage et, de temps en temps, au domaine Miwaku. Les langues les plus aiguisées allaient jusqu'à parier sur le fait que le dirigeant se permettait quelques plaisirs dans la tristement célèbre maison close de Miwaku Raiko. Bien évidemment, ceci était totalement faux. Masashi ne pouvait oublier sa femme, son regard, ses mimiques, son Amour et surtout, sa fidélité sans faille. Jamais il n'avait eu à craindre l’infidélité de Shizuka, il était totalement apte à comprendre qu'elle ne pouvait aimer un autre. Malgré ce semblant de perfection, il n'avait pu garder cette chose qu'il semblait tant aimer. Aujourd'hui encore, il n'avait pas pu l'annonce à quiconque... Officiellement, sa femme était en repos dans le domaine des nobles femmes Hattori. Ce n'était qu'un mensonge pour cacher le désespoir de l'héritier du clan Hattori. Il n'avait plus rien. Ses enfants, il était totalement incapable de les situer sur une carte... Dans un quartier VIP de l'arène des combattants, le terrible Kage annonça à son homologue :
« Reiko... J'imagine qu'il est temps que je te félicite pour ton travail.
Je t'ai laissé ce poste du jour au lendemain en espérant que tu comprennes que le pouvoir n'était pas le réel désir de ta soeur...
Tu es dorénavant adulé et tes décisions semblent apporter satisfaction à plus de la majorité du village. »
Le terrible Hattori Masashi semblait dire cela sans la moindre conviction. Il n'éprouvait plus réellement l'envie de combattre pour un poste, il souhaitait presque l'abandonner... Seulement, ceci était totalement impossible. Son village était la dernière rempart entre la haine et l'Amour. Il se devait de le reconquérir, mais il ne sentait juste pas apte à le faire aujourd'hui.
« Ces jeux... Ils sont de mauvais goûts, mais tu sais totalement soumettre la foule.
Tu es comme ta sœur, tu es née dans la mauvaise branche.
Contrairement à elle, tu prouves ton mérite au fil de tes actions, Reiko. »
Il soupira en imaginant le visage de cette femme qu'il détestait tant...
« Peux-tu m'expliquer les règles de ces jeux ?
Je dois me tenir au courant si je souhaite reprendre mon poste. »
L'encens plongeait la salle dans une certaine ambiance, les tapis recouvrant la quasi totalité de la salle n'étaient présents que pour enrichir l'endroit. De l'or, de la soie... La suprématie portait dorénavant son nom à Kumo et bien ironiquement, ce lieu était un quartier pour observer des combattants... Le premier combat n'allait pas tarder, la foule semblait en délire et les maîtres attendaient l'ultime don ; un esclave Kirijin.