Pour toi, mon ami

Territoire enneigé, quelque part dans les montagnes proche de Cha, Passé.

Lentement, hâtellant, une silhouette avançait sur le chemin enneigé de la montagne. A sa gauche, une parois rocheuse gelée que sa main effleurait par moment. A sa droite, un précipice d’une hauteur inimaginable. Néanmoins, inlassablement, l’homme emmitouflé avançait. Chacun de ses souffles étaient visible et semblait plus pénible que le précédent. Il savait qu’il devait faire vite avant de se retrouver sans ressource, sans énergie. Il devait se trouver un abri avant la tombée de la nuit ou pire. Mais se déplacer dans ces montagnes -surtout seul- n’était guère aisé. Qui plus est, avec une cargaison aussi peu banal que celle que l’ancien Konohajin transportait.

Derrière lui, ficelé dans une civière de fortune confectionné à partir de morceaux de branches et lianes, était étendu un jeune garçon aux cheveux roux. Il avait les yeux bandés par un morceau de tissu quelconque, les oreilles obstrués par ce qui semblait être de la cire ainsi qu’un morceau de bois de coincé en travers de la bouche. Ses mains, jointes, étaient attachés tout comme ses pieds. Sugishi ne souhait prendre autre risque avec la morsure subit par Saï. Néanmoins, il voulait qu’il puisse continuer à vivre.



Sugishi avait parlé à voix haute, comme souvent ces derniers jours. Il ne supportait plus le silence de ces montagnes et de territoir recouvert de ce manteau neigeux. Non pas qu’il n’aimait pas la neige mais ce manque de couleur commençait à le rendre fou. Aussi fou de son plan.

Soudain, alors que le chemin avait recommencé à monter légèrement, il vit une entaille dans la roche suffisamment large pour qu’il puisse s’y glisser avec son ami-prisonnier. Et, lorsqu’il arriva enfin dessus, il s’aperçut que la faille lui permettrait d’être à l’abri du vent. Il s’engouffra alors à l’intérieur. Il venait de gagner une nuit de plus…

Qu’elle merde, il caille ici ! On a vraiment eu chaud au cul hier, le jour à failli nous baisé cette fois. Faut vraiment que t’apprenne à calculer le temps que dure la nuit, si il y avait pas eu cette caverne, un était bon pour une barbecue partie. Crois moi, t’aurais pas aimé.



Ouai ba il vaudrait mieux que ça se fasse fissa fissa, parce que si j’étais pas mort, j’aurais peur qu’on se fasse refroidir en restant ici… Oh putain mais c’est quoi ça ? Regarde moi le, un repas qui s’avance.. Tout seul, comme un grand.. T’es vraiment un chanceux Shun. Regarde, on dirait qu’ils sont deux en plus..



Ouai bon ok, on se fait juste le repas chaud et on laisse l’entrée froide aux corbacs ou aux loups, mais agit vite s’il te plaît, ce froid m’a vraiment ouvert l’appétit.. Ah enfin, tu descend du plafond, te pose sur le sol, t’approche de lui.. Doucement.. Oui c’est bien, vas y Shun.. Bouffe le !



Nooooooon ! Pourquoi tu lui parle ! Pourquoi faut toujours que t’ouvre t’as gueule ! T’es a une mettre de lui, il à l’air épuisé, tu lui aurais arracher la carotide avant qu’il ne s’en rende compte ! Tu m’exaspère !

Au dehors, la lumière commençait à faiblir, bientôt la nuit tomberait. Sugishi se tenait au seuil de la grotte qu'il avait déniché et bien peu de luminosité filtrait dans cette obscure caverne. Néanmoins, cela n'effrayait pas le Nukkenin de Konoha, il avait déjà rencontré de nombreuses créature de la nuit. J'en traîne même une. Alors lentement, il détacha le traîneau de son tour de taille et commença à le pousser vers l'intérieur de la grotte. Il ne fallait pas que son ami, Vampire fraîchement mordu, ne se rende compte que la luminosité ne baissait, sinon, il l'attaquerait. Comme la fois avant l'ascension de cette montagne. Une fois Saï entrée dans la grotte, l'Uzumaki camouflé sous les traits de cet homme à la chevelure argent retourna vers l'entrée de la grotte afin de vérifier qu'il n'y avait aucun soucis à l'horizon...

Cependant, la souci n'arrivait pas de là. Une voix se mit retenir derrière, le surprenant. Dans un bond guidé par son instinct de survie et ses réflexes, il se retrouva à quelques mètres d'un homme dont les yeux rouges brillaient dans l'obscurité consente de la grotte. L'Uzumaki n'avait pas saisit les mots prononcés par l'homme, trop stupéfait pour y prêter attention. Cependant, il lui avait semblé entendre le mot "vivre". Tout en sortant un Kunaï, l'homme aux cheveux argent se mit à dire:



Une phrase bien pitoyable, cependant il ne savait pas qui se trouvait face à lui. Et, il était hors de question d'informé quiconque de ses plans avant d'être sur -à cent pour cent- qu'il s'agissait là d'un vampire et non l'un des chasseurs. Comme Bakura.

Il a flipper ! Bravo ! Avec tes conneries tu risque bien de faire tourner son sang et adieu le repas bien frais ! Je te le dis, t’aurais du le croquer express, maintenant il c’est foutu dehors et tu vas devoir attendre 5 minutes avant de que le soleil ne soit plus dangereux. Je déteste attendre bordel.



Oh mais regarde, qu’es que nous avons là.. Ses cheveux argentés, tu les reconnaît n’est-ce pas ? C’est ceux des Gaikotsu ! Enculé ! Ils osent venir jusqu’ici ?! Aux portes de notre village ! Et seul en plus !



Ne l’attendrit pas trop Baka ! Ces guignols tuent les nôtres depuis des millénaires ! Il ne faut pas s’amuser avec eux ! Oh mais je vois que tu ne rigole pas ahah. Tu as dégainé ton sabre, caché dans la pénombre.. Attention Shun, on ne joue pas avec la nourriture.

Tout en se mettant en garde et en levant le Kunai qu'il tenait dans le main au niveau de son visage, prêt à contrer un coup de Sabre à deux lames, l'Uzumaki sous Henge regarda fixement celui qui lui faisait face. Il n'y avait que peu de clan au monde capable de distinguer les Gaikotsu au premier coup d'ailleurs -ou du moins leur apparence. Il s'agissait des Gaikotsu eux-même et du clan qu'il chassait depuis maintenant des siècles, des KenKetsu. Et, visiblement, l'homme qui lui faisait face ne faisait pas parti du clan des Cheveux argentés. Ainsi, sans hausser le ton, Sugishi ajouta



Sugishi ne souhaitait pas mettre fin au Henge, de peur d'embrouillé l'esprit du Vampire. Ainsi, toujours sous la meme apparence, il continua

Il nous mens ! Il nous prend pour un con ! Regarde.. Regarde bien se chevelure d’argent, tu l’as vu bien trop de fois.. Combien il en on tué, combien tu vas lui laisser en tuer à son tour ? Vas y, finit le, arrache cette sale tête argenté de son corps et accroche la au centre du village.



Drôle de bonhomme celui la.. Il nous ramène un mordu.. Pourquoi faire ? Ils vont le tuer de toute façon, comme d’habitude.. Ils sont trop incontrôlable, sans âme ni raison. Utile en temps de guerre, mais maintenant.. Quel intérêt ?

Tout en prononçant cette phrase, Sugishi eut un frisson. Il commençait à réaliser ce que la transformation de Saï impliquait. Outre la transformation physique, qui commençait doucement à opéré et l'impossibilité pour Saï d'être en contact avec les rayons du soleil, il lui serait désormais impossible de côtoyer un humain sans avoir l'envie irrépressible de se nourrir de lui. Il devrait, sans aucun doute, pour survivre, devoir se nourrir de sang. Il devrait, sans aucun doute, tuer pour pouvoir survivre. Mais il n'est encore qu'un enfant bercé d'illusion sur le monde. Et c'était de sa faute. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Sugishi se sentait coupable de la situation de Saï. En effet, il avait fuit alors qu'Hinae avait déchaîné son envie de sang. Et, en fuyant de la sorte, il avait offert Saï à la jeune femme. En sommes, c'était de sa faute si Hinae avait réussi à mordre le jeune garçon. J'ai une dette envers Saï.

Le petit est donc vraiment venu se jeter dans la gueule du loup.. Ahah depuis le temps que j’attends ça.. Oui.. C’est bien Shun, tu as trouvé un jolie cadeau en route.



C’est vrai qu’on les butes tous normalement.. Mais pourquoi tu t’arrête ? A quoi tu pense ? Non tu vas quand même pas lui amener ? Ce mec pourrait être un piège, le chef vas pas aimer crois moi, tu te met dans de beaux draps.

Sugishi ne savait que penser de ce vampire. Mais bientôt, il serait fixé.
A présent, l'astre solaire, ayant cédé sa place à l'astre lunaire découpé en croissant, continuait sa course bien au delà de l'horizon. Une nuit froide et étoilé commençait. Depuis le seuil de la grotte, l'ancien membre du village caché de la feuille attendait un mouvement de la part du vampire. Il lui avait promis que lorsque l'obscurité serait enfin installé, il lui montrerait sa force. Et, même si la discutions semblait être maintenu, l'homme aux cheveux argenté préférait être sur ses gardes.



Sugishi regarda son interlocuteur et dit

C’est bon, il fait nuit, tu peux le tuer maintenant, libère la fureur du nouveau née. Tu n’auras même pas à bouger, au pire, tu finiras le travail. Cet idiot c’est plongé tout seul dans la gueule du loup, une erreur qu’il ne pourra plus jamais commettre.



MAIS NOOOOON ! J’ai faim moi putin ! Tu m’enlève le pain de la bouche la ! J’ai horreur de ça ! Quel besoin il y a de le mener au prince, à tout les coups, il en aura rien a carrer de ton agneau, ya même beaucoup à parier qu’il vas le bouffer à notre place. Je vais te haïr jusqu’à la faim de mes jours

Ramassant le Kunai qui lui servait d'arme, Sugishi avança jusqu'au seuil de la grotte. Il n'était pas tranquille en se retrouvant aux côtés de l'homme qui l'avait surpris dans cette grotte, il se tenait toujours prêt à riposter en cas d'attaque. Il n'avait pas totalement confiance en ce que lui avait dit son interlocuteur, sans doute à cause de ses origines ou de la manière dont ils avaient commencé cette curieuse conversation. Un coup fourbe était toujours possible malgré les dire du KenKetsu bien que Sugishi espérait le contraire. Il avait véritablement envie de remettre Saï aux mains des vampires afin qu'il puisse commencer une nouvelle vie sans s'inquiéter du lendemain. Mais maintenant Konoha lui sera fermé à jamais. Et, tandis qu'il récupérait la civière sur-laquelle se trouvait le nouveau né vampire -Saï- Sugishi retira la couverture, qui le protégeais du froid et des rayons du soleil, de son visage. Puis, lorsqu'il arriva de nouveau à la hauteur de son futur guide, il lui dit:

Le ton était ni sec, ni méchant, ni hypocrite, jusque ce qu’il faut de désintéressement et de sarcasme, décidément tu ne changera jamais, bougre d’imbécile.



C’est vrai.. Tu as décidé de l’emmener au maîtres. C’est bien, mais avant il faudrait en savoir un peu plus sur lui, profite du trajet pour vérifier plusieurs choses, il ne faut pas prendre les Gaikotsu à la légère , jamais. Au pire, s’il te les brise, tu libère son pote, et tu le regarde le bouffer. Ça se serait foutrement drôle.