Kaguya Nowaki, Miwaku Raiko ; ces deux hommes avaient en commun plus que pouvait s'imaginer le Kirijin. Tout comme lui, Raiko était à la merci des Hattori, piégé au sein d'un clan dont il ne pouvait même pas prendre la tête. En tant qu'homme marginal, le bellâtre se devait de survivre tous les jours, aiguisant ses instincts et affinant ses appuis. Souvent, il tombait. Raiko retint une émotion forte : avec audace, il se croyait pire que Nowaki. Ce-dernier avait l'espoir d'un jour quitté ce village, de retourner à sa vie d'antan. Le fils de Chihiro y était emprisonné, jamais ne pourrait-il demander mieux. Toutefois, pour son nouveau chien, cela apportait désarroi et colère, Raiko usait de ses problèmes pour s'élever toujours plus haut. À vrai dire, sa vision avait changée depuis la mort de sa mère.
« Tu commences à comprendre Kaguya. Le pouvoir Hattori ne peut être pris de front. »
Si le jeu en valait la chandelle, Raiko ne devait cependant pas se précipiter. C'était une erreur qu'il commettait de bien nombreuses fois. La chance lui avait peut-être souris jusqu'à maintenant, mais le fils de l'Okasan se devait désormais d'être prudent. Il avançait sur un terrain nouvellement inconnu.
« Le principe des jeux ne m'est cependant pas familier. Je ne sais donc pas si je vais pouvoir te prévenir de quelconque combat. Je ferai cependant mon possible, afin de te laisser le temps adéquat pour récupérer. Je suis un ignorant lorsqu'il s'agit de combat, toutefois je sais comment lécher mes plaies. »
L'excitation dans son regard revint, mais le Miwaku baissa à nouveau les yeux, gardant son calme.
« J'ose croire que les premiers combats se poursuivront encore quelques jours, afin de permettre aux Hattori de trouver leurs nouveaux jouets. Ensuite viendra sûrement une période d'enchères, où les esclaves s'affronteront afin de faire monter la renommée de leurs propriétaires. Si nous prenons notre temps, nous pourrons étudier chacun de tes futurs adversaire. Toutefois, rien n'est garanti. Penses-tu pouvoir survivre si tu viens à combattre demain ? »
L'excitation était de plus en plus grande. Raiko cacha ses mains dans ses manches.
« Demain, je t'apporterai de quoi te rassasier. Tu devras manger jusqu'à satiété tous les jours le temps que tu récupères. Je vais également tenter de te trouver des partenaires d'entraînement, à l'extérieur des jeux. Pour ma part, je ferai mon possible pour m'informer du fonctionnement de l'arène. De plus, si tu gagnes tes combats à venir, tu pourras quitter ce cachot afin de trouver refuge dans ma demeure. Es-tu satisfait de ces conditions ? »