Un couloir rocheux, sombre et humide, d'une ancienne mine avait remplacé le ciel étoilé sous lequel Sugishi c'était jusqu'alors déplacé. Un changement brusque d’environnement qui c'était accompagné d'un changement de température. Ici, il n'y avait pas de neige, pas de vent glacé. Néanmoins, une sensation étrange d'étouffement -d’asphyxie presque- régnait dans le tunnel. Sugishi le savait, il n'était pas à sa place ici. Toute les fibres de son corps le lui hurlait. Cependant, l'Uzumaki continuait de suivre le vampire, avec le jeune Saï toujours allongé sur la civière, et de s'enfoncer dans le domaine du Clan des suceurs de sang. Bientôt, il saurait.
Alors qu'il continuait à avancer sans échanger le moindre le mot, une lueur déchira l'obscurité du sombre tunnel. Il touchait enfin au but. Cependant, plus il s'approchait de cet lumière, plus une odeur de fer -de sang- se fit sentir et moins la lumière semblait vive. C'est alors que, sans vraiment s'y attendre, Sugishi se retrouva dans la salle du Prince. Il le comprit tout de suite lorsqu'il vit un homme assis, l'air lasse et le regard dans le vide, dans cette salle vide. Bien évidemment, le comportement et le discours de Shun le conforta dans cette idée. C'était le grand moment. Celui qui déciderait de son sort et de celui de Saï.
« Mon Prince, si je suis invité à parler alors permettez-moi de vous expliquer les raisons de ma présence ici.
Si je me trouve face à vous aujourd'hui, c'est parce que mon compagnon de route, ici allongé derrière moi, à été invité à rejoindre votre Clan -grâce à une morsure- par une femme dénommé Hinae. Et, afin de préserver sa vie et la promesse que je lui ai faite, je me suis décidé à l'amener auprès des seuls personnes qui pourraient le comprendre.
Et l'aider dans sa nouvelle vie. Ainsi, si son Altesse le permet, j'aimerais que le dénommé Saï puisse demeurer parmi vous. En contre partie, je vous offre mes services. Aussi humble soit-ils. »
Sugishi avait posé genoux à terre durant tout son discours et avait posé une main sur son cœur lorsqu'il avait commencé à émettre ses souhaits. Maintenant, il devait attendre...