Reiko était au sol et Kazuna continuait à brandir ses provocations. Elle n'allait pas changer d'avis si rapidement et c'était son principal attrait. Au fond, Masashi trouvait cela respectable, cette femme continuait à désirer plus dans le principal objectif de vivre sous la coupelle de ses propres objectifs. Cette vipère ne pouvait vivre ailleurs que de son propre venin qu'elle s'amusait à répandre sans jamais se méfier des autres. Le Hattori avait longtemps souhaité lui couper sa langue et lui faire avaler tout en l'observant s'étouffer avec, mais il était conscient que ce n'était pas aussi simple. Oui, il ne pouvait pas être vengé sans lui prendre ce qu'elle avait pu prendre au Raikage. Sa famille. Malheureusement, ce petit exercice prouvait qu'elle n'aimait point son frère, qu'elle ne le supportait que lorsqu'elle désirait de l'aide. En soit, pouvait-on lui reprocher ? Elle vivait dans son propre cauchemar à la recherche d'un Némésis introuvable, elle désirait se faire détester. Dans cette logique, il suffisait de l'ignorer et de passer à autre chose, cependant... Elle exterminait tout. Son poison était corrosif.
Dans cette logique, fallait-il la laisser en vie ? Dans un sens, elle pouvait servir, il suffisait de l'utiliser et mieux bouffer les adversaires de l'intérieur. Exactement pour Kiri. Cependant, n'était-elle pas dangereuse pour le Kage ? La réponse était difficile à donner, il suffisait de maîtriser le monstre et de contrôler la bête. Dans un sens, si le Hattori n'en était pas capable, était-il réellement digne de gérer son village ? De nombreuses questions que Masashi n'eut point le temps de se poser. Reiko était au sol, affaibli par l'unique attaque du Kage et il était là, à attendre une mort immédiate, comment ne pas lui obéir ? Baissant la tête en observant l'être affaibli, le Raikage reprit la parole :
« Tu es allée beaucoup trop loin.
Tu n'as plus ta place ici...
Les choses se destinent à ce résultat depuis bien longtemps. »
Se rapprochant petit à petit de sa future femme, l'armure d'électricité du ninja perdait en intensité pour ensuite disparaître. Plaçant une main dans les cheveux de sa nouvelle dulcinée et l'autre sur son bras, il l'observait droit dans les yeux.
«
Il est l'heure d'en finir. »
Avec une douceur digne d'un chaton, Masashi déporta sa main droite sur le cou de la femme pour ensuite la soulever en hauteur. Son bras gauche empêchant la femme d’exécuter le moindre mudra. Il était en train de l'étranger par la seule force de son bras droit.
« Cette fin me semble logique dorénavant. »
Les masques rouges ? Masashi allait pouvoir les traquer sans le moindre problème, il se destinerait à ça durant ses nuits, quitte à tuer des innocents. Une partie de l'armée en moins ? Certes. Ils souhaitaient des ordres exécutifs ? En voilà. Les passants observaient la scène, certains semblaient choqués, mais d'autres comprenaient très bien ce conflit. Il y a bien longtemps que Kazuna n'était plus considérée comme une sainte-nitouche par la majorité du village, depuis son départ. Depuis sa désertion.