HRP : Nakatsu a 12 ans : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/07/1424040105-naruto-full-1535284.jpg
« Quand je serai grand, je serai un ninja ! »
D'aussi loin qu'il se souvienne, ce travail l'avait toujours fait rêver. Il se voyait acclamé par la foule, couvert de lauriers des bras chaleureux l'accueillant et des sourires partout. La paix, le bonheur.
Mais la réalité est tout autre et Nakatsu l'apprit bien vite.
Sa première grosse mission ninja l'avait conduit jusqu'à un des villages d'Âme en quête de plantes rares dont Konoha avait besoin pour la concoction de remèdes contre la propagation d'un virus dont il avait déjà oublié le nom. Le problème, c'est qu'un gamin de douze ans qui visite l'inconnu, c'est curieux. Et Nakatsu s'était montré beaucoup trop curieux et s'était éloigné du sentier que suivait son équipe. Il ne lui fallut pas longtemps pour se perdre et chacun de ses pas empirait la situation dans laquelle il s'était embourbé. Puis la pluie était tombée, emmêlant ses cheveux soyeux et alourdissant ses vêtements. Et ce vent qui lui glaçait les os... Il avait fini par se recroqueviller sur lui-même, attendant qu'on vienne enfin le retrouver et c'est là qu'il apparut. Cet homme, gros, imposant, inquiétant. Nakatsu avait dégluti, persuadé d'y passer ce jour-là.
Et deux heures plus tard, il était là, dans cette auberge, à attendre et à écouter les clients se plaindre, affalé sur son tabouret. Monsieur Tanaka -car c'est comme ça que s'appelait le patron- lui avait promis de l'accompagner jusqu'au champ où le reste de son équipe devait être en train de batifoler innocemment.
Apparemment, la présence des ninjas de Konoha aujourd'hui était assez attendue et Tanaka avait profité de la présence du petiot pour lui faire faire des corvées diverses et variées. « F'pas gaspiller d 'temps. »
Ben voyons. Du coup, Nakatsu avait fait le service de table, la plongée et une partie du nettoyage et de la popote avant d'enfin pouvoir se languir d'un ennui pur et simple.
Pour passer le temps, il imaginait les paroles que pouvaient s'échanger les clients, réécrivant leurs dialogues de sa plume d'enfant.
Et puis une enfant rentra, accrochée à ce qu'il supposa être son paternel. Il ne put retenir un sourire béa en réalisant que, en fait,Âme n'était pas peuplé que par des vieux. Et elle s'avançait, droit vers lui, de sa démarche fébrile et maladroite. D'un bond, il avait quitté son perchoir, disparaissant sous le comptoir, et avait fait le tour pour l'observer plus attentivement. Ses cheveux roux apportaient une chaleur agréable à cette pièce morne.
D'un pas peu assuré, il s'était finalement avancé vers elle et l'avait niaisement abordé, toutes dents dehors.
« Ils sont rigolos tes cheveux. »