Un rouquin et un vêtement de seconde main...

La femme regardait droit devant elle, dos au Uzumaki. Elle se mit à marcher et se retourna une ultime fois avant de reprendre la marche :


Au moins sur un sujet, Soma était meilleur que Kazuna. Elle s'était vendue bêtement au lieu de courber le dos. Elle décevait de nombreux Kumojins suite à la déception de son frère. Hidemi ne devait plus que recoller les morceaux pour que Kumo puisse de nouveau fonctionner correctement. L'intendante s'éloignait tout en reconstituant la situation dans son esprit. Elle semblait souriante, amusée de cette situation... Amusée de Kazuna... De Reiko... De Soma... Mais aussi de Masashi... Son rôle lui apportait finalement bien plus de sécurité que prévu.

J'espérais, secrètement, que Kazuna finisse morte. Je n' en avais dit mot mais je l'espérait au fond de moi. Je n'avais plus aucune envie de la croiser au détour d'un couloir dans la maison familial du maître. Surtout depuis que je savais qu'elle était à l'origine de l'état dans lequel se trouvait actuellement mon maître. Elle, qui me dégoutait au plus au point depuis son retour dans cette maison, ne m'inspirait plus que haine et colère. Cette femme, cette vipère, ne méritait ni pitié, ni traitement de faveur. Elle devait mourir. Purement et simplement. Elle avait osé trahir mon maître, cette homme qui avait tout risqué en voulant la sortir de prison. Elle avait osé trahir celui qui se serait donné corps et âme pour elle. Et qui, peut-être, l'avait même fait. Mais peut-être la mort de cette dernière détruirait plus encore Maître Reiko...

Soudain, la voix de la jeune femme me rappela à elle. Elle était déjà à quelques pas de moi lorsqu'elle mit à me parler. Alors, tout de suite, je me mis à lui répondre:



J'avais ponctué cette phrase d'une salutation, comme celle que l'on adressait au gens important. Je ne connaissait pas exactement son rôle dans Kumo, ni sa place dans la hiérarchie du Clan Hattori -et donc dans le Village- mais j'avais le sentiment qu'elle était une pièce importante des rouages de ce village. Elle n'était pas une simple messagère. Peut-être pourrais-je en savoir plus à son sujet lorsque je reverrais le Maître Raikage. Un rendez-vous que je n'étais pas pressé d’honorer.

Une fois la jeune femme brune aux yeux jaune parti de mon champs de vision, je me mis à tourner les talons et à courir dans la direction du Domaine de mon Maître. J'avais quelques personnes à informer et un repas à préparer.