L'art de la guerre de Sun Tzu

        Alors que j'étais accroché à ma paroi, j'entendis un petit cliquetis, ce qui n'était que trop rarement bon signe avec ce sensei. Prit d'un geste réflexe en voyant tout ces pics métalliques me foncer dessus je prépara mes senbons. Or ce bougre avait déjà prévu le coup et venait de lancer une fumigène sur ma personne.

        Je ferma alors les yeux, souffla une demie seconde et fit marcher mon esprit afin de me rappeler exactement la position de chaque senbon qui avait été envoyé. Je projeta dans mon esprit chaque trajectoire que je devais utiliser afin de tous les dévier. Je chargea mes chakra avec mon chakra et les balança aux positions que j'avais projeté dans mon esprit.

        Quelques secondes plus tard j'aperçus tout les senbons tomber sur le sol aucun ne m'ayant toucher. Pourtant deux objets traversant le nuage de fumée vinrent se diriger droit sur moi. D'un bref mouvement réflexe j'esquiva un des Kunai, celui de droite mais prit celui de gauche droit dans le buste. Rapidement je déchira ma chemise, enroula le tissu autour de mon buste et dissimula ma blessure tout en limitant l’hémorragie.



        Criais-je alors que j'étais dans cet état, pourtant mon esprit n'acceptait pas la défaite et voulait de continuer de se battre, un génie ne pouvait pas être si simplement vaincu !

Tous ses coups n'étaient que des suppositions. Le touchait-il ? Il n'en savait rien. Le fumigène masquait une partie de sa vue et pour lui, tout n'était qu'un gros brouillard grisâtre. Mais son esprit stratège travaillait suffisamment bien pour supposer et imaginer différentes hypothèses.

Shin en demandait plus, encore, toujours. Soit. D'un pas tranquille, Gareki alla chercher un gros sac entreposé là plus tôt dans la journée et en sortit deux shurikens géants. Il les observa une seconde, y concentra un peu de son chakra et les lança sur son disciple l'un après l'autre. Le chakra emmagasiné dedans dans les deux armes lui permettait d'en avoir un contrôle à distance et donc d’enchaîner attaque sur attaque pendant une minute.
        Le nuage de fumée se dissipait peu à peu, lui offrant une vue parfaite sur le terrain. Il remarqua également la posture différente de son élève mais n'arrêta pas pour autant ses attaques. Tant que lui voulait se battre, il continuera.

        J'étais bloqué toujours sur ma paroi, le sang coulant légèrement à travers le tissu de ma chemise. Je vis alors deux shurikens fuma me foncer dessus à toute allure à peine la fumée fut-elle dissipée. J'avais très rapidement compris, il m'avait déjà fait le coup une fois, ces Shurikens n'allaient sûrement pas avoir un simple trajectoire rectiligne, je devais vitre trouver des endroits où il n'aurait pas la visibilité possible afin de les contrôler.

        Mon cerveau chercha pendant quelques minutes des échappatoires, mais j'étais dans une montagne et il n'y avait aucun signe de caverne ou de trou ou autres reliefs qui m'aurait permis de me cacher de son regard. Je dû alors trouver la seconde solution, je devais sauter, je devais réussir à ce qu'il fasse une erreur de manipulation, ce qui était très fréquent parce que cette technique n'était pas si facile que ça à contrôler surtout sur deux shurikens distincts.

        Je me mis alors à sauter de pics en pics laissant l'épreuve précédente pour une minable vu que j'étais alors en train de faire bien pire que ce qu'il m'avait proposé. Un shuriken s'était alors bloqué dans la paroi d'un aiguillon parmi d'autre tandis que l'autre continuait de me suivre comme un obèse en face d'un hamburger.

        Je sautais partout, continuait d'essayer de faire des petites fourberies à mon sensei , mais il était bien plus compliqué à battre que ce qu'il ne paraissait. Je joua alors le tout pour le temps. Bloquer dos à un mur j'attendais que le Shuriken ne s'approche au maximum près de moi avant de décaler sur la droite d'une très rapide impulsion. Je n'avais pas eu trop de dommages physique mis à part ma jambe qui avait légèrement été tranchée par le shuriken, mais malheureusement pour moi ma blessure au buste empirait.



        J'étais brave mais pas fou, ma blessure était bien trop grave pour être négligée, avec toutes ces pirouettes j'avais approfondi le tout ce qui n'était pas bon signe. J'appelais alors mon sensei pour qu'il m'emmène le plus rapidement à l'hôpital.

La cadence de Shin avait ralenti. Étrange. Était-il déjà fatigué ? En tout cas, fatigué ou pas, il réussit à se débarrasser des deux projectiles géants. Évidemment, c'est un génie. Tout le monde l'appelait comme ça et Gareki ne pouvait nier les capacités étonnantes du garçon ainsi que ses habiletés.
Mais alors qu'il s'apprêtait déjà à remettre le couvert, Shin quémanda des soins. Abandonnant immédiatement son masque d'entraineur sadique, il se dépêcha de rejoindre son élève en bon professeur et chercha la blessure avec minutie et rapidité. Il ne mit d'ailleurs pas longtemps avant de remarquer les taches de sang sur son haut.



Peu importe. Il avait besoin de soins avant que cela ne s'infecte ou ne s'aggrave.



Bien qu'il ait fait en sorte de s'écarter du village, le voyage jusqu'à l'hôpital ne prendrait pas plus de quelques minutes.