Aux côtés d'un cobra [Hattori Kazuna]

Encore excité de sa nouvelle affectation, le jeune moine peinait à masquer son impatience. En tant que Shinayaka, il avait bravement combattu pendant la guerre mais, son inexpérience n'aidant point, on l'avait un peu mis au placard ces derniers temps. Pourtant voila qu'une nouvelle affectation venait d'arriver, et pas des moindres! Il ne connaissait pas personnellement l'impétueuse Kazuna, seulement une lecture de son dossier suffit à dévoiler son importance. Prisonnière de guerre, elle semblait avoir joué un rôle majeur dans l'affrontement contre la brume et, bien qu'il n'eut pas le loisirs d'autres informations, le jeune homme ne put que présumer de son importance.
Alors qu'il flânait dans une ruelle non loin de la place principale, le scintillement d'une lame attira son attention. Un homme armé d'un impressionnant naginata perturba le paysage, suivi d'une femme à la beauté déroutante. Pendant un instant, Inu douta qu'une si charmante créature pouvait être le centre d'autant de craintes, pourtant le terrible gardien qui l'accompagnait ne laissait aucun doute. Secouant la tête, notre héros s'imposa une posture plus rigide, avant de saluer poliment les nouveaux arrivants.



Son ton portait les notes d'une extrême déférence, le bellâtre ayant même eu la délicatesse d'éviter le mot "garde". La belle savait surement les motivations de sa présence, donc inutile d'insister là-dessus. L'imposant accompagnateur se contentant d'un simple signe de tête à la mention du clan de moine, avant de laisser sans un mot la dame aux bons soins de son nouvel "accompagnateur". Humblement vêtu, il faisait sans doute tache aux côtés de l'élégante Hattori, même si on ne pouvait nier que l'air martial de l'éphèbe dégageait une certaine dignité.



Sa voix se voulait toujours aussi respectueuse. Son regard fut néanmoins bien plus tranchant, signalant ainsi qu'il n'hésiterait pas à accomplir son devoir, si le pire devait se produire.

Voilà, premier jour de pseudo liberté pour Kazuna. Le droit de se promener dans le village. Mais jamais seule, toujours quelqu'un pour venir l'accompagner. Pas moyen d'être seule, même pas une seule seconde. Kazuna ne pouvait plus se doucher seule, se rendre au toilette seule. Une chose est sûr, le Raikage s'était assuré qu'elle n'ai aucune liberté de mouvement. En plus ce garde, il n'y avait rien de plus désagréable, Kazuna l'avait même surprise à la mater pendant sa douche. Cela ne la dérangerait pas, s'il n'était pas aussi laid. Car ce n'était un secret pour personne au village, Kazuna aimait les hommes, et même les femmes d'ailleurs. Finalement c'est les rapports charnelles qu'elle aimait. Mais se faire mater par un pervers aussi laid qu'un porc, ce n'était pas le genre de chose qui lui plaisait. Mais grande joie, elle allait changer de garde aujourd'hui. Masashi c'était assuré qu'elle changé régulièrement de garde, afin qu'elle ne puisse pas le manipuler. Comme quoi, les dirigeants du village avait toujours une petite crainte envers elle.

Au petit matin, la jeune femme s'était levé, et rendu dans la salle de bain. Elle s'était douché, maquillé à la perfection, et avait ensuite passé plusieurs crèmes sur son corps. Puis elle installa sa prothèse à la main droite. Une main en or, qui cachait son tout nouveau moignon. Puis, elle se para de bijoux, et enfila simplement un Kimono de soie sans rien en dessous. Elle aimait être à l'aise, et de toute façon, elle se foutait du regard et de l'avis des habitants du village. La jeune femme sorti ensuite en ville pour faire connaissance de son nouveau garde. Pourquoi ne pouvait il pas venir directement ? Tout était vraiment fait pour la déranger. Arrivant en ville, elle vit au loin un homme qui avait l'allure d'un Shinayaka. Il se présenta fort poliment, la jeune femme lui répondit alors d'un voix suave et enjôleuse.



Elle regarda son ancien garde avec supériorité. Puis elle parti au coté de son nouveau garde. Il semblait ne pas encore être tout à fait un homme. Mais c'est comme ça qu'elle préférait les hommes. Jeune, plein de fougue et surtout avec l'envie d'apprendre. De dévorer le monde. Les Shinayaka bien qu'endoctriné depuis l'enfance ne devait pas faire exception.



La jeune femme le pris par le bras, tout en lui posant cette question. Tout le monde les regardaient, Kazuna adorait faire scandale dans le village. C'était la dernière chose qui lui restait maintenant.

Au diantre qu'elle était belle! Il avait beau tenté de le masquer, le jeune homme ne pouvait guère ralentir les battements de son cœur. Des années d'entraînement lui permettait de sembler impassible mais, aux yeux d'une experte, ses pensées d'adolescents étaient surement limpides. Les mains ballantes, il restait toutefois à une distance respectueuse, suffisamment proche pour agir, trop éloigné pour sentir le parfum de cette sublime chevelure. Tandis qu'il faisait tout son possible pour maintenir son regard sur les yeux de l'Hattori plutôt que sur ce trop léger vêtement de soie.
Il n'eut toutefois pas le temps de se perdre dans ses pensées, la kunoïchi passant subtilement ses mains autour de son bras. Ce contact soudain le perturbait bien plus que cette étrange question, ou que les murmures que nourrissaient quelques curieux. On lui avait enseigné milles façon de traiter une prisonnière, aucune d'entre elle n'impliquait pareille proximité. Se souvenant brusquement de sa fonction actuelle, le Shinayaka s'échappa avec souplesse de cette étreinte, répondant le sourire aux lèvres à son interlocutrice.



Oui, malgré son corps sculpté par l'exercice, notre jeune chien sortait tout juste de l'adolescence. Sa constitution pouvait surement porter à confusion, néanmoins ses traits encore lisses portaient encore les réminiscences de l'enfance. Inu n'avait toutefois pas pu s'empêcher de remarquer l'étrange main de la charmante créature. Son regard s'y attarda quelques secondes, avant de remonter vivement vers les yeux de la dame. Il n'osait poster de question, même s'il savait bien que son indiscrétion n'était pas passé inaperçue. Une diversion, il lui fallait une diversion!

Kazuna était heureuse qu'ils aient mis un jeune homme pour veiller sur elle. Ces Shinayaka, ce n'était rien d'autre que des hommes que l'ont a privé des plaisirs de la vie, et qui brûlent d'envie de les découvrir. Cet adolescent avait le regard insistant sur le décolleté prononcé de la belle jeune femme aux yeux jaunes. Elle le savait, et elle en jouait. C'était la vrai seule distraction qui lui restait maintenant que le Raikage lui avait tout enlevé. Et ce jeune homme était le seul qui ne semblait pas avoir peur d'elle. Peut être n'avait il pas bien était briefé avant de commencer ça mission. Ou alors, ses maîtres avait un peu trop confiance en lui. Lorsqu'il dit son âge, Kazuna rigola à sa réflexion, et passant son doigts entre les pectoraux bien dessiné du jeune homme, elle lui dit.



Puis, il fit ce que tout les hommes font maintenant. Ils commencent par regarder la poitrine volumineuse de la jeune femme. Puis descende jusqu'à sa main. Masashi lui avait bel et bien enlevé son pouvoir de séduction. Au moins, il avait la bonté de ne pas la questionner. Il fixa Kazuna dans les yeux. La jeune femme le transperça du regard. Elle avait cette capacité, ses yeux jaunes était pareil à ceux d'une panthère noire. Lorsqu'elle fixait quelqu'un du regard, la personne se sentait transpercé. C'est en fixant le jeune homem de la sorte, qu'elle lui répondit.



Kazuna lui sourit avant de lui reprendre le bras pour l'accompagner jusque chez elle. Le sourire au lèvre, elle savait qu'elle avait déjà réussi son petit jeu, car son garde lui demandait ce qu'elle voulait faire. C'est elle qui décidait aujourd'hui.

Effectivement on ne l'avait que partiellement informé du passif de la "prisonnière". Fortement impliquée dans la destruction de Kirigakure, elle représentait à la fois un atout et un danger pour le village. Voila toutes les informations qu'il possédait, sa condition de Shinayaka faisant qu'on prenait souvent sa bonne volonté pour acquise. De fait, il exécutait les ordres sans frémir, toutefois il sentait bien qu'il aurait été profitable d'en savoir un peu plus sur sa captive. Elle était forte agréable, tant est qu'il en venait à perdre sa vigilance.
L'adversité lui envoya toutefois un puissant rappel à l'ordre, incarné par deux iris safranés. Ce regard le traversa comme une flèche, transformant soudainement la galante en une lionne menaçante. Encore une fois il fut décontenancé, bien que pour le coup ses muscles furent ceux à réagir, se tendant d'un coup dans l'attente d'un assaut. Pourtant la féline ne bondit pas, se contentant d'une allusion plutôt agréable, puis d'une nouvelle destination.



Elle pouvait sans mal percevoir sa tension, puisse qu’après tout même lui sentait bien qu'il se faisait manipuler. Cependant s'il devait s'assurer qu'elle ne fasse rien de préjudiciable, rien dans son ordre de mission ne signalait qu'il devait lui mener la vie dure. Aussi se laissait-il mener à la baguette, d'autant que cette dernière ne manquait pas de charmes.
Parce qu'ils avaient encore un peu de chemins à faire et que ce silence commençait à être gênant, le jeune homme enchaîna. Il y avait bien une question qu'il brûlait de lui poser au moment même où il apprit son implication dans le récent massacre, néanmoins cela semblait un peu prématuré. Aussi continua-t'il avec les futilités, même si pour le coup celle-ci ne plairait peut-être pas à l'Hattori.



Pathétique. Il était pathétique, dégoulinant d'innocence avec ses compliments de flagorneur. Inu n'avait même la force d'un faire un sourire correcte, sa gêne irradiant sans cesse de sa face pourtant aimable.

La belle Hattori marchait comme une panthère au coté du Shinayaka. A chacun de ses pas, elle semblait survoler le sol. Là était ses véritables atouts, la séduction, la capacité à faire tourner la tête des hommes. Mais les dernières années avait un peu détruit cette capacité. Les années comme prisonnière à Kiri avait valu à Kazuna des cicatrices de coups de fouet dans le dos, et la masque des chaîne au poignées et aux chevilles. Et il y a peu, sa main droite fut tranché par le Raikage en personne. Mais elle l'avait mérité, c'était quand même elle qui avait tenté de tué la femme du Raikage, et qui est responsable de sa mort. Elle avait déjà de la chance que Masashi l'ai laissé en vie, et elle le savait. Mais c'était un peu tôt, pour lui faire un compliment sur cette main qu'elle détestait. Elle se contenta alors de regarder sa prothèse, et de faire un sourire au jeune homme avant de répondre pour le mettre à son tour mal à l'aise.



Elle rigola un peu et continua d'avancer en sa compagnie, n'attendant pas vraiment de réponse. Elle voulait juste le mettre mal à l'aise. Ce n'était pas gentil, mais Kazuna était loin d'être gentille.



Oui, elle savait très bien comment les Shinayaka était traité. La jeune femme fit s'assoit son garde sur un fauteuil, et vint s'assoir en face de lui, se penchant afin de poser son bras valide sur ses genoux pour tenir sa tête. Dans cette position, le jeune homme n'avait plus à imaginer la poitrine de la jeune femme. Il avait une vision globale sur celle ci. La jeune femme le fit exprès, elle savait qu'il n'avait sans doute jamais approché de femme de sa vie. Et elle voulait le mettre dans une position inconfortable. Pourquoi ? Pour s'amuser bien sûr.

Peine perdue, elle écoutait à peine sa réponse, alors autant s'épargner une énième illumination. Ils arrivèrent bien assez tôt chez la féline or, si certains seraient surpris de ce confort spartiate, le Shinayaka avait connu bien pire derrière les portes du temple. Ne perdant pas la robe aguichante des yeux, il laissa toutefois virevolter son regard, analysant chaque parcelle de l'endroit, paré à toute éventualité. Elle l'invita à s'asseoir alors même qu'il s'était planté, en bête dressée, près de la porte d'entrée. Il hésita tout d'abord, puis attrapant le fauteuil d'une main ferme, il le plaça contre le mur, ayant ainsi une vision plus claire des éventuels nouveaux arrivants.
Aussi prudent fut-il, son attention fut néanmoins attiré par autre chose que sa mission du jour. Tandis qu'elle prenait place prêt de lui, ses yeux glissèrent presque naturellement des iris dorés à cette poitrine offerte. Encore une fois, il détourna vivement le regard, ne pouvant toutefois enlever la délicieuse vision de son esprit.



Il avait répondu sans réfléchir, confus encore par ses rondeurs indécentes. Quelle ironie qu'un être façonné en tant qu'arme se retrouve sans défense face à une simple femme. M'enfin, le terme simple étant un peu injuste devant cette véritable déesse. Il n'avait effectivement jamais connu la gente féminine. Cela n'en faisait pas pour autant un idiot, Kazuna l'apprendra à ses dépends.



Sa main traversa l'espace en un instant, attrapant le bras de celle qui, malgré l'ascendant qu'elle avait sur lui, restait une prisonnière. Son visage se voulait plus sérieux, sans pour autant être dur. Il n'appréciait guère ce genre de sévérité, pourtant mieux valait ceci que devenir le jouet de cette lionne blessée.

Kazuna passait un bon moment avec ce petit jeu de séduction. Cela ne semblait pas être le cas pour ce jeune homme Shinayaka. Elle alla lui chercher son verre d'eau comme il avait demandé. Si elle avait ses deux mains, il aurait déjà perdu le combat contre elle à ce moment là. Se laissait servir à boire ou à manger par quelqu'un qui contrôle le poison, s'est une erreur grave. Et voilà qu'il faisait preuve d'un énorme manque de confiance en lui. Elle ne lui en avait pas demandé tant. Il se sentait à ce poing inférieur à elle ? Il avait raison serte, mais de là à s'en rendre compte aussi rapidement. Lorsqu'il attrapa le bras de la jeune femme et que son visage devint plus dur, celui de Kazuna changea aussi. Son regard devint froid, son expression neutre. Elle est celle qui a rendu fou le Mizukage, fait tombé le village de Kiri, fait tué la femme de Raikage, la leader des masques rouges. Celle qui a fait de Miwaku Asae un légume à peine capable de manger toute seule. Non, il ne voulait pas la contrarier, et ce faire d'elle une ennemie. En gardant cette expression sévères, elle lui dit.



Elle tira un coup sec son bras pour se dégager de l'emprise du Shinayaka. Pour qui se prenait il, il avait marqué tellement de point. Tout gâcher pour un manque de confiance en lui. Elle remis dans la même position, pour lui montrer qu'elle n'allait pas lui obéir. Elle avait subit bien pire que de ce faire juste attraper le bras. Avec une voix calme, mais sèche elle lui dit.

Il resta littéralement sans voix, tandis que sa "captive" le gifla de ses mots. Sa poigne déjà peu convaincue fut aisément vaincue, tandis qu'il restait prostré, fuyant du regard en tentant vainement de cacher son désarroi. Était-ce donc tout ce qu'il valait? Que dirait Choichiro s'il voyait un de ses disciples perdre si aisément contenance. Relâchant un soupire sonore, Inu reposa son regard sur la sulfureuse Hattori, tachant cette fois de rester concentrer sur ses yeux.



Un silence gênant s'ensuivit, dirigeant immanquablement l'attention du Shinayaka vers cette superbe poitrine. Non il ne pouvait pas s'en empêcher. Un rire coupable brisa son sérieux, tandis qu'il passait nerveusement sa main sur son crâne déplumé. Inutile de jouer les durs, cela n'avait jamais été son point fort et, avouons-le, ça ne lui avait guère réussi jusqu'à maintenant.



Son ton amusé fut suivi d'un autre rire, puis d'un second soupire. Très bien, s'il ne pouvait lutter contre ses hormones taquines, autant abandonner le masque du gardien impassible.



Sa voix se fit pensive, tandis qu'il profita de nouveau de ce verre d'eau. En y repensant, il n'avait pas montré la moindre défiance en avalant le liquide, une erreur qui aurait pu lui être fatale. L'hésitation qu'il eut en portant le gobelet à ses lèvres trahissait sa préoccupation. Qu'importe, il était bien trop tard pour avoir des doutes. Frottant nerveusement ses mains, Inu continua sur sa lancée. Bien que son ton fut toujours aussi jovial, on sentait bien que la mention de son ancien mentor lui était difficile.

Les deux ninja qui se faisait face était le parfais opposé l'un de l'autre. Un Shinayaka, qui ne ment jamais, qui ne profite pas des plaisir de la vie. Et Hattori Kazuna, qui use et abuse du mensonge et des plaisirs que la vie peu offrir. C'était une rencontre fort interessante, un adulte Shinayaka ne serait jamais tombé dans le petit jeu de la jeune femme aux yeux d'ambre. Mais lui, tout Shinayaka qu'il était, c'était juste un adolescent prêt à exploser sous la pression de ses envies. Et tel un diable posé sur son épaule, Kazuna était là pour le pousser un peu plus loin dans ses envies. Elle se redressa pour qu'il n'ai plus une telle vue sur son corps. Puis lui dit.



Puis elle écouta son speech sur Choichiro et sur le mensonge, il n'y avait rien de plus ennuyeux que la vie de ces jeunes gens. Non, elle ne pouvait pas laissé faire ça. Il fallait qu'elle donne à ce jeune homme l'opportunité de profiter plus de la vie. Non, Kazuna ne viens pas de devenir une sainte bien au contraire. Tout cela n'est pas fait sans envie.



Kazuna était sérieuse dans son approche, elle voulait prendre le jeune homme sous son ailes, et elle ne voulait pas faire ça qu'avec lui. Elle voulait former la jeunesse de Kumo, la rendre plus forte, plus insensible à la manipulation. Car il y a une chose qu'elle avait constaté, c'est qu'elle avait presque fait tombé deux villages militaires rien qu'avec les mots et la manipulation. Et ci Kumo voulait redevenir une nation forte, cela ne devait plus être possible.

Ne mentons pas, tout reconnaissant qu'il fut de cette pudeur retrouvée, ses entrailles criaient toutefois leur peine à la disparition de cette peau délicieuse. Il n'en fit toutefois rien paraître, se contenant d'une énième gorgée où il manqua de s'étouffer. Cette crise de toux passa rapidement, on ne pouvait en dire autant de l'émotion qui l'avait provoqué. L'espace de quelques secondes, la belle put clairement lire la peur dans le regard du jeune homme. Oui elle aurait pu le tuer, il ne l'oubliera pas de si tôt.



Les mots employés ne manquaient pas de verve, dommage que le ton ne suivait pas. Inu recrachait une leçon imprimée dans son esprit, il n'y avait dans sa voix ni la ferveur, ni la conviction que présupposaient de telles paroles. En réalité il aurait bien besoin d'en apprendre plus car, malgré sa nouvelle tenue, sa "captive" ne manquait pas d'exciter ses sens. D'autant plus que désormais, ils n'avaient plus de guide. Les Shinayaka plus matures accusaient plutôt bien la perte de leur mentor, dommage qu'on ne puisse en dire autant pour des autres. Brebis sans berger, la jeune âme avait plus que jamais besoin d'un guide.



Encore une fois, le jeune chien aboyait bruyamment, sans hélas démontrer l'assurance et la conviction qu'impliquaient ses grognements.

Kazuna savait qu'elle n'aurait pas le temps de profiter du jeune Inu. Un autre gardien serait bientôt là. Et elle sera bientôt reconduite dans sa prison. Cette maison n'était pas la sienne, mais une demeure appartenant au village, servant de planque au ninja quelque fois. La jeune femme voulait se donner l'impression de vivre comme avant le temps de cette journée. Mais ce soir, le jeune Shinayaka allait devoir la reconduire dans sa prison. Que ce soit une cage, où au coté de Masashi, le mot prison était bien choisi. Kazuna vint doucement se caresser le cou avant de se le gratter un peu. Chacun de ses mouvements était une vraie danse de la séduction. Elle resta droite cette fois, cachant au jeune homme ce qu'elle lui avait dévoilé précédemment.



Kazuna estimait avoir assez parlé d'elle. Il était temps d'en apprendre un peu plus sur les envies et les besoins du jeune homme en face d'elle.