Face aux portes

        En moins de dix minutes, nos trois compères se retrouvèrent devant la porte du feu. A quelque pas du poste de garde qui maintenait hors de porté les ennemies. Pourtant, ils allait dans quelque instant, laisser entrer des vampires. Les choses c'étaient bien passé, tout avait marché comme sur des roulettes jusqu'ici. Il ne faudrait pas commettre une erreur qui pourrait remettre tout en question.



        Allez Nakatsu, parle à tes amis la devant la porte, et laisse nous entrer. Après tu nous mène à la princesse. Et hop, on fait le boulot.

Évite de nous annoncer comme vampire, elle était marrante elle. Comme s'il allait arriver et dire « coucou, c'est des Kenketsu mais vous en faites pas, ils veulent juste un entretien avec la prêtresse ! » Non. Il fallait agir avec discernement, tact, habilité, intelligence... Tout Nakatsu, quoi !
Une fois devant la porte, Nakatsu ne perdit pas de temps pour expliquer l'origine de deux vamps.



Ouais voilà. De toute façon, c'est à peine si les gardes faisaient semblant de s'intéresser au discours du blond. Ils auraient sans doutes préférés ne pas être là ce soir mais bien au chaud dans leurs plumards.
Sans plus de détails, il tira les deux étrangers loin des portes en clamant l'importance de garder cette fête secrète et tout le tsointsoin.

        Raito les avait suivis jusqu'à la porte de Konoha, cela faisait maintenant bientôt 10 ans qu'il n'avait pas franchi ces deux gros bouts de bois, le crime qu'il avait fait datait maintenant de tant d'années.

        Là caché derrière un arbre, regardant les deux jeunes femmes discuter entre elles suivit du jeune gringalet brun. Il sautait de buissons en buissons, d'arbres en arbres jusqu'à ces portes où il passa comme n'importe lequel de ces ninjas qui l'avaient précédé.

        La discrétion n'était pas le fort de Raito pourtant là il ne se débrouillait pas vraiment mal, peut-être était-ce dû aux gros morceaux de viandes qui l'attendaient et à ce doux fumet qui arrivait déjà psychologiquement dans ses narines et enfumait son cerveau d'une si douce drogue.

Bref, l'objectif était devant, ces 3 personnages étaient là et le seul obstacle qu'il y avait entre lui et la bouffe c'était de devoir les suivre, alors SOIT !

Humpf. Je pris sur moi et je préserva mes ressentiments. Le plan de Sana n'était pas mauvais, je n'allais pas l'abandonner comme une cloche malgré la fuite du gros appétissant. Enfin, un Konohajin pouvait-il vraiment abandonner sa patrie à des ennemis ? Plus les secondes défilaient plus la bêtise de Sana me semblait énorme. Elle venait d'en dire trop, bien trop. Il allait falloir attendre pour le lui en parler.



Les secondes passèrent et le village se profila enfin. C'était donc ici que cette "princesse" se cachait ? Si tel est le cas, la retrouver allait chose difficile. Et puis, pourquoi vouloir rencontrer des inconnus ? Les rumeurs prétendent qu'elle est plutôt balèze, Sana ne veut sûrement pas la tuer. Du moins, pas dans l'état des choses...

        J'avais aperçu Nakatsu et Raito rentrer au village avec deux inconnus. Nakatsu avait l'air gêné devant les gardes, comme s'il avait fait une bêtise et qu'il inventait un gros mensonge pour accuser les extra-terrestres à sa place. Il y avait quelque chose de louche là-dessous. Peut-être que ces deux inconnus les avait menacé pour infiltrer le village? Que faisaient-ils ici? Et pourquoi ces incompétents de gardes les avaient-ils laissés passer ? C'était vraiment super bizarre, il fallait que j'en sache plus ! Je courrais jusqu'à eux et m'interposa sur leur chemin :

        Putin mais c'est pas vrai ! Qu'elle village de fouille merde ! Ils peuvent pas s'occuper de leur business eux ? Ils n'ont vraiment rien d'autre à foutre ? Bon, Sana essaya de garder son calme, après tout, ce n'est pas à la vampirette de répondre à la question. Cependant, pour tout avoué, elle avait peur que le blondinet perde pieds et les mettent dans une situation inconfortable..



        OUI C'ETAIT TOUT A FAIT CREDIBLE. Et puis fermez la, on vous à rien demandez à vous. Vous êtes des lecteurs, et vous êtes même pas beau. Toc ! Allez Nakatsu, vire nous cette connasse, dis lui que t'es en mission ou je ne sais quoi et allons voir la prêtresse.

L'épreuve des portes passées aisément, Nakatsu jouait les guides dans Konoha lorsqu'un fouille-merde d'Uzumaki -pardonnez l'expression- s'immisça dans ses petites affaires. Jamais tranquille. JAMAIS. Quel village de fouineurs, vraiment. Et évidemment, c'était une rouquine.
Alors que Nakatsu avait bien prévu de lui rabattre son caquet, Sana prit les devants et expliqua posément la situation. Bon, bah tant qu'on est dans la lancée... Autant jouer le jeu.



Voilà, Nakatsu était devenu un comédien. Mais un bon comédien. Nakatsu adorait ça, embobiner les rouquins. Maintenant, il fallait la renvoyer bien proprement et reprendre la route jusqu'à la demeure de cette prêtresse.



Après ça, il lui offrit son plus adorable sourire, histoire de faire passer la pilule en douceur.

        Cette preuve de patriotisme servirait mes intérêts. En effet, j'avais besoin de me faire entendre par le kage et le premier essai n'avait pas été très concluant, je devais bien le reconnaître. Disons que j'avais mes preuves à faire. Il y avait peu de monde à traîner dans les rues à cette heure de la nuit. Seulement quelques passeurs et des gardes qui faisaient leur tour. Mais c'était certainement suffisant pour qu'ils n'essayent pas de m'attaquer, qu'importe leurs attentions. Toutefois, je maintenais une distance de 5 à 10 mètres avec leur petite bande pour voir venir l'attaque.

Restant silencieux, le vampire examinait la situation avec calme. Que faire ? Sana semblait certaine d'elle mais, il était difficile de pénétrer en terre ennemie. Ikuro n'était pas du genre à se jeter tête baissée dans le tas. Il préférait se couvrir du tout en restant à l'arrière. Cette femme n'allait pas nous laisser passer. De plus, elle semblait parler aux deux Konohajins comme un maître parle à ses chiens. Cela prouve une certaine supériorité hiérarchique. Était-elle de haut rang ? Si c'est le cas, elle aurait pu prévoir une attaque pour retirer des informations aux deux compères.

Sans relâcher son attention, le ninja ne pouvait s'empêcher de donner des coups d'oeil à gauche puis à droite. Ils pourraient sortir de partout. Il savait qu'il n'avait plus qu'une chose à faire en cas de danger : Abandonner sa camarade. C'était son plan. Ainsi, lorsque la femme rousse reprit la parole, Ikuro observa Sana avec une certaine crainte. Elle n'allait sûrement pas réussir à se défaire de ce fardeau.

        De quelle planète elle sortait celle la ? Des vampires, à Konoha, en pleine ville ? Nan mais allo quoi ! Ce qui avait le plus fais rire Sana, c'est le légendaire : « Je sais reconnaître un vampire quand j'en vois un ! » Hum.. Mais bien sur, crois moi que si tu en avait vu, tu ne serais plus là pour jouer l’hystérique en pleine nuit.



        Merde quoi ! Laisse nous tranquille la rousse, parce que là, en pleine nuit, tu allais faire un festin en moins de dix minutes. Pis c'était qui ce « Raito ». Ouvre les yeux, on est que trois à marcher en direction de la prêtresse. Enfin bref, nous n'allions pas plus nous prendre la tête que ça. C'était simplement une raciste assez folle pour croire que toutes les personnes un peu pale étaient des vampires.

Nakatsu se retint de pousser un soupir. Cette histoire commençait à être vraiment fâcheuse et il n'aimait pas vraiment qu'on le menace. Encore moins quand ces dernières émanent d'un Uzumaki. Et pourtant, Taram n'hésitait pas à crier au loup et de s'insurger comme une hystérique machiavélique.



Et Sana qui en rajoutait une couche avec son côté princesse pouêt-pouêt outrée par un tel comportement. Franchement, ça l'aidait pas. Et puis pourquoi le mammouth revenait au tapis ? Ils s'en étaient pourtant débarrassé dans la forêt non ?
Nakatsu observa rapidement les alentours et en conclut que la jeune femme était certainement très fatiguée. Ou alors elle avait ses mensurations. Au choix.

Il lança un coup d'œil à Sana et comprit qu'il valait mieux essayer de la planter là plutôt que de lui faire entendre raison.

        C'était probable que ce soit une parfaite invention, seulement dans le doute, il pourrait être intéressant d'aller jeter un oeil là-bas. Leur chef avait une prime sur la tête qui me mettait déjà l'eau à la bouche.

        Un Uzumaki qui passait par là, s'était senti obligé de se joindre à nous. Sans doute par solidarité ou un truc comme ça. Il devait croire que je me faisais agresser par des Chikara ; Comme si je ne pouvais pas me défendre seule pffeuh !


Et Nakatsu qui feintait l'ignorance.. Etait-il stupide à ce point? Ou pensait-il que moi je l'étais tant que ça? La situation était vraiment incompréhensible...


Annonçais-je brièvement à l'Uzumaki. Puis je m'adressais aux autres :


        Ouais, c'était pas très courageux de ma part, ça, c'est sure ah ah. Mais bon, ne sachant pas trop à quoi m'attendre de la part de ces deux vampires, je ne préférais pas prendre de risque. Personnellement je sais me défendre, mais ils pourraient bien sauter sur le premier passant alors bon. Si je voulais avoir les faveurs du kage, je devais commencer par jouer dans les règles.

        On commençait à entendre des bruits de pas pressés, des voix, même si on arrivait pas à entendre ce qui était dit ; C'était sûrement des gardes.