La silhouette de Gekido s’enfonça peu à peu dans la forêt, laissant Kazami seule. La jeune femme était dévastée. Ses larmes ne pouvaient cesser de couler tandis qu’elle sanglotait.
« Non, non, non …Pourquoi tu me fais ça ! hurlait-elle dans la clairière. Tu ne peux pas me laisser là ! »
Combien de temps resta-t-elle là, agenouillée dans la terre à pleurer et à hurler ? Elle même ne le savait pas. Mais elle refusait d’accepter l’effrayante vérité : Gekido l’avait quittée. Elle était seule. Seule avec son chagrin. Son poing frappa le sol violemment pour tenter en vain de dissiper cette douleur dans sa poitrine. Mais cela ne fit que défaire son bandage, révélant un avant bras sanglant, à moitié déchiqueté. A la vue de cette blessure, Kazami commença à avoir du mal à respirer. Comme si ses poumons étaient trop petit, comme si l’air manquait. La panique l’envahit : était-ce cela que son corps était devenu ?
« Qu’est ce qu’il ... m’arrive ?! tenta-t-elle de dire mais le souffle lui manquait »
La respiration haletante, le sol semblait tourner autour d’elle. Puis tout devint flou et son corps tomba comme une poupée de chiffon.
Lorsque ses yeux s’ouvrirent dans ce qu’il semblait être les secondes qui avait suivit son évanouissement, elle vit d’abord le ciel parsemé de nuages. Il semblait tellement paisible par rapport à l’intérieur du crâne de la jeune femme. Toujours seule au milieu de la clairière, Kazami n’avait que pour seule compagnie le chant des oiseaux de la forêt.
« Qu’est ce que je vais faire maintenant … dit-elle à voix haute sans s’en rendre compte »
Elle resta là un moment. Allongée sur le dos, face au soleil. Elle était perdue. Seule. Gekido était partit et c’était entièrement sa faute. Elle repensa alors à Konoha, à son frère qu’elle y avait laissé. A ses amis, qu’elle avait aussi abandonné. Tout cela pour suivre celui qu’elle aimait. Mais alors, pourquoi ne le regrettait-elle pas ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à le haïr pour cela ?
Machinalement, la jeune femme se tortilla pour s'asseoir. Elle resta là un moment à fixer le sol, comme si son corps refusait de faire plus. Puis finalement, elle regarda à nouveau son bras meurtri. Elle l'examina comme s’il agissait d’une autre personne. Sa main gauche s’enveloppa d’un halo vert et commença à soigner sa blessure. Cependant, cette dernière ne semblait pas guérir comme toutes les autres. Après tout, ce n’était pas une simple blessure par un kunai mais la blessure donnée par un démon. Mais Kazami tenta quand même au moins d’arrêter les saignements et de recréer un peu de peau. Le résultat était très décevant, donnant une cicatrice de peau brûlée.
La ninja-médecin regarda son résultat avec dégoût. Elle était vraiment nulle. Même cela elle n’en était pas capable. Se haïssant, elle retourna dans la tente, faisant machinalement ses affaires. Il fallait qu’elle parte d’ici avant qu’on la trouve. Tout ce raffut pouvait attirer des gens et c’était la dernière chose qu’elle voulait à présent : parler à quelqu’un.
Il lui fallut beaucoup plus de temps que d’habitude pour rassembler ses affaires. D’abord parce qu’elle s’arrêtait toutes les 2 minutes pour pleurer et ensuite parce que ses blessures ne lui permettait que très peu de mouvements.
Finalement elle mit sa cape à capuche et son masque de chat, mis son sac sur son épaule valide et quitta la clairière. Elle s’arrêtera dans la première auberge qu’elle croisera pour se rétablir.