Mission d'escorte

Etsu regardait alors son camarade dans les yeux, et lui dit :



Il se disait que Nowaki l'avait déjà compris, mais il tenait à accentuer cette idée. Beaucoup de gens portaient des masques, et lui aussi serait sûrement amené à mentir pour servir ses intérêts un jour ou l'autre. Mais il n'avait aucune raison de mentir à son compagnon ici et maintenant. Et puis à chaque fois qu'il parlait avec autant de transparence, il avait le secret espoir que quelqu'un le soutienne et l'aide à aller plus loin dans ses expériences. Et si l'idée ne traverserait pas immédiatement l'esprit de Nowaki, il n'était pas impossible que le shinobi en vienne à de telles pensées dans un futur proche. Il avait conscience que ses mots ne lui aurait pas plus, et s'il ne s'était pas refusé à les dires, ce n'était pas non plus par un total hasard.

Nowaki ne pouvait pas réellement comprendre son compagnon. Etsu ne faisait que nier, nier la difficulté de perdre quelqu'un. Avancer par l'irrationnel pour se croire rationnel, une technique vielle comme le monde. Le petit-fils de Mishi n'insistait pas plus pour de suite légèrement sourire en observant son ami :



Nowaki marcha un peu plus rapidement afin de discuter avec le client. Il semblait dire qu'il nécessitait une protection accrue jusqu'au pays du vent. Ainsi, le transport était chose comprise. Réjouissant. Ainsi, en traînant les pieds, le Kaguya se rendit dans le bateau et tout en marchant reprit la parole :

Lorsque les paroles d'Etsu commencèrent à déplaire à Nowaki, celui-ci se referma sur lui-même. Il coupait plutôt court à la discussion et alla même jusqu'à entamer la discussion avec le client qu'ils avaient l'un comme l'autre ignorer jusqu'à présent. C'était assez drôle à voir. Le ninja n'essaya pas de convaincre son camarade, car il savait que ses idées étaient éloignées des moeurs ; Ça ne serait qu'une perte de temps. Etsu était peut-être fataliste, mais il devait se rendre à l'évidence que Nowaki était comme tous les autres finalement. Il n'acceptait pas le comportement et les choix du shinobi. Il était si habitué à ce revers de situation que ça le faisait doucement sourire. Mais en même temps, il était déçu. Jamais il n'avait connu de véritable allié et ça lui causait quelques regrets. Il se disait que c'était sûrement bien, même si jusqu'à présent, il se débrouillait bien tout seul.



Il lui offrit un large sourire, fit volte-face et regagnait le chemin du village. Il avait hâte de s'enfermer une fois de plus dans son laboratoire.