Une simple posture de fanfaronnade avait suffi à Keisan pour qu’il réagisse. Mais c’est à cela que l’on reconnaissait un véritable shinobi d’élite non ? En tous les cas, le jeune Uzumaki n’avait pas vraiment eu l’occasion de voir cette étrange rotation défensive. Une posture presque impossible à voir pour quiconque n’avait pas un œil aguerrie. Et croyez-moi, notre protagoniste ne faisait pas (encore) partie de ces gens-là.
Ecoutant attentivement son Sensei, l’Uzumaki buvait les paroles de son aîné. Après tout, il avait la classe et l’expérience et, malgré son air un peu imbécile au premier abord, le jeune adolescent savait que l’on pouvait apprendre beaucoup des personnes d’expériences. Mieux fallait-il donc ne pas en louper une seule miette, ne pas laisser passer une seule goutte.
« Oui ! Je m’entraîne déjà tous les jours à l’épée, mais je vais redoubler d’efforts ! »
Et c’était bien vrai. Chaque jour et, en vérité, à chaque fois qu’il en avait l’occasion, au grand désarroi de sa mère (et par extension, de l’intérieur de sa chambre), Seitô s’essayait à l’art du Kenjutsu pour en apprendre toujours un peu plus. Il n’était pas un véritable génie, mais il était doué, et son talent était secondé par une énorme motivation, un brin de persévération, et une volonté de fer. Des qualités nécessaires pour être un grand ninja, et surtout pour pouvoir avoir « vraiment trop la giga-classe » avec une épée à la main.
« Très bien ! En garde ! »
Se mettant en position devant un mannequin d’entraînement, Seitô rangea son épée courte dans son fourreau. Respirant profondément, et avec une grande concentration, il frappa le mannequin avec vivacité et précision, avant de reculer instinctivement pour se remettre en garde. Il était certes petit, mais aussi particulièrement vif ! Après quoi, il enchaîna rapidement avec plusieurs coups d’estoc, n’oubliant pas de rester constamment en mouvement. Bien que le mannequin lui, était totalement immobile et n’avait, de toute manière, pas de quoi riposter. Enfin, le but était pour lui de montrer ce qu’il avait dans le ventre, et il fallait dire que l’Uzumaki avait de l’énergie à revendre. Lors de ses enchaînements, il n’hésitait pas à frapper de sa main libre, ou avec ses pieds.
Et après un assez long enchaînement, demandant une certaine condition physique, il acheva le mannequin de paille en lui tranchant la tête d’un coup sec et précis. Seitô était assez fier de lui, il avait pu montrer à son professeur qu’il avait une bonne endurance, et globalement, de bonnes capacités physiques. Preuve de son entraînement acharné… ! Ou, à force d’habitude, de fuir les situations dans lesquelles il se mettait, et dont lui seul avait le secret.
Il prit ensuite une pause fanfaronne, et commenta lui-même son succès.
« Et voilà le travail. Trop facile ! »
Essayant, par-dessus tout, de se montrer aussi cool que son Sensei.
« On fait quoi maintenant ? »