L'homme se mit a bégayé et se trouva troublé par le fait de devoir se mettre dans le plus simple appareil face à deux femmes. Nagisa n'eut pour réponse qu'un simple gloussement avant de le reprendre :
« Appelles moi simplement, Miko... mon amour ! »
La religieuse profita d'un oeil malicieux du corps de Bokyoku, musclé et ferme, elle appréciait la vue. Alors que celui-ci s'installa confortablement dans l'eau chaude. La douce Sayuri vint prendre place derrière lui et prit l'initiative de lui masser tendrement et avec tacte le crâne de l'homme. Nagisa connaissait les massages de cette femme et savait a quel point ceux-ci pouvait se montrer plaisant... Alors, la prêtresse s'assit à coté du bassin et de Sayuri, elle vint doucement déposée sa main sur la cuisse de la jeune femme qu'elle aimait et lui caressa doucement. Par ce simple geste, elle envoyait tout son amour pour cette femme et son approbation quant à son agissement avec cet homme.
Sayuri l'invita à se relaxer, d'arrêter de cacher tel un enfant la nudité de ses parties intimes et celui-ci ses laissa alors aller. Nagisa fit comme Sayuri, tout le deux ne put s'empêcher de regarder le sexe de Bokyoku, derriere son voile, un sourire invisible s'esquissa.
Il était temps d'expliquer l'histoire a cet homme qui se laissait aller au caresse de Sayuri, alors la religieuse lanca:
« Je vais vous réciter le livre du commencement. Bokyoku, sois attentif, tu apprendras dès ta première entrevue avec nous, le nom de nos Dieux... Estime-toi heureux, car j'ai fait patienter plusieurs jours Sayuri avant d'avoir le droit des connaitrez... Mais puisque tu es venu de toi-même, je te les offre aujourd'hui... »


« Au commencement, Dezainaa vivait seul dans un monde fait de rien. Rien n’existait, ni lumière, ni ténèbre, ni son, ni vie, ni temps. Il était le tout et l’Unique. Mais, l’ennui le gagnait, alors, afin d’assouvir sa lassitude, il divisa son esprit en deux et partagea sa puissance afin de créer Kanpeki. Ils existaient, mais tout aussi vite qu’au préalable, l’ennui les gagna, certes, ils étaient deux, mais n’étaient fait que d’esprit. Alors, d’un commun accord, chacun modela le réceptacle de l’autre afin de lier leurs esprits à un corps. Enfin, ils existaient charnellement, mais hélas, le monde restait fait de rien et leurs corps se montraient inutiles. Alors, ils continuèrent à créer. D’une vibration commune, ils créèrent le son. Et d’un mot issu de ce son, créa une Terre. Des ongles de Dezainaa firent créer les montagnes, des cheveux de Kanpeki firent créer les arbres, de leurs souffles communs apparut le vent, des larmes d’ennui de Kanpeki firent créer les rivières et les lacs, des larmes d’ennui de Dezainaa apparurent les océans et les mers et de la barbe de Dezainaa apparut les fleurs et les plantes. Le Monde existait désormais et la lassitude des deux Dieux avaient disparu. Il admirait le monde jusqu’au jour où les plantes se mirent à faner, les rivières ne coulaient plus, asséchées, les arbres mourraient et l’océan anciennement sujet au mouvement de vague était stable. Ainsi, les deux Dieux créateur firent apparaître du sourire de Kanpeki le soleil et de la couleur des yeux de Dezainaa, la lune. Ses deux nouvelles créations rythmaient le nouveau monde et tout revint a au normal. Le couple Divin s’occupait à tour de rôle de faire apparaître le soleil et la lune. Mais une fois encore, le monde n’en fit qu’à sa guise et la nature se développa de manière désorganiser. Alors, Dezainaa trouva la solution et créa lorsque le soleil brillait, les humains. Ainsi, les humains entretenaient le Monde en cultivant la terre. »
« Que penses tu de cela Bokyoku ? »
Alors, doucement, la femme ôta également sa tunique dans le dos de Bokyoku. Puis avec delicatesse, Nagisa laissa glisser son pied dans l'eau chaude du bassin et vint faire face, entierement nu, vétu que de son voile, face au rouquin...
« Nous voilà, à ce moment précis, avant l'existence de notre bien-aimé Dieu du soleil... Sayuri, te ferait-t-il plaisir de raconter la suite ? »