Justice pour Konoha

Kimino venait de sortir de son interrogatoire à la prison. Si à la base, il avait de bonnes attentions envers Kazami, cette rencontre avait tout changé entre eux. Elle n'avait pas changé, toujours bloqué dans ses idées, et dans sa manipulation et son chantage. Kimino n'avait pas peur d'elle, comment être pris au sérieux. Tout de même, le Hokage préféra prendre quelques précautions. C'est pour ça qu'il alla tout de suite au devant de Kitto Kotaro, celui ci était en train de préparer la sécurité de la journée. Mais une tâche nettement plus importante l'attendait. En arrivant face à lui, le Hokage lui dit.



Voilà, les ordres étaient donné, et Kimino allait pouvoirbse préparer plus sereinement à la suite. Il devait annoncer la nouvelle, et également montrer qu'il soutiendrait les Chikara dans leur choix. Il était plutôt pour une décapitation, ou une pendaison, enfin tout pour que Kazami puisse tenir sa langue pour de bon. Le temps semblait s'écouler à la fois très lentement et très rapidement. La sensation était bizarre, comme ci l'avenir du village se jouait à ce moment, et c'était un peu le cas. Si les Chikara decidait de se révolter, et que Gekido attaquait un village de Konoha en proie à une guerre civile, il en serait fini du village. Il devait garder les Chikara dans sa poche, et ne surtout pas ce mettre les Uzumaki à dos. Il avait cependant plus confiance en son clan, qui était tout de même un clan d'intellectuels, alors que le clan Chikara, mis à part de rares exceptions n'était qu'un ensemble de bourrins.

L'heure approchait, et Kimino se mit en route. Il avait quelques quartiers à traverser pour arriver sur le lieu de l'annonce. Plus ils s'approchaient, et plus il pouvait entendre le tumulte de la foule. Une fois sur place il compris. Tout le village semblait s'être rassemblé, seul les gardes avaient tenu leur poste loin d'ici. Les rumeurs avaient dû circulé à propos de Kazami, et tout le monde voulait savoir ce qu'il en était. Kimino était seul comme d'habitude, sa femme était trop handicapée par sa grossesse, et Tsubasa toujours aux abonnés absents. Il monta sur l'estrade spécialement construite par les Kirishitan pour l'occasion, il se racla la gorge, et c'était parti.



Une multitude de chuchotement se firent entendre dans la foule, Kimino continua malgré tout.



C'était le moment du choix, l'instant où il devait choisir entre sa sensei et le peuple de Konoha. Le choix était difficile mais Kimino pensait faire le bon pour le village... et pour lui-même.



Kimino attendit quelques secondes, afin de marquer la gravité de la situation et dit.



Kimino avait fini, il attendait maintenant de voir les réactions de la foule. Il espérait que cela ai fait son petit effet, c'est la suite qui lui dirait cela.

Il ne c'était écoulé qu'une seule année depuis le décès de Sawako, mais pour le Kirishitan, cette année lui avait parus une éternité. Pour tout dire, chaque jour sembler durée infiniment longtemps. Depuis que sa meilleurs amie était décédé à la suite d'une mission peu risqué, l'aveugle était comme une coquille vide. Il c'était rendu auprès de la dépouille de la défunte directrice de l’hôpital de Konoha et, à sa grande surprise, il n'avait rien laisser paraître. Stoïque, il lui avait pris la main avant de réciter une prière. Mais rien, pas une larme, pas un seul sanglot. Ce jour là, quelque chose c'était brisé dans le cœur de Saïto. Après quelque jour à ce morfondre, il avait repris sa vie normal à Konoha. il entraîner quelque fois son élève et vivait une vie normal. Sans cela, on aurait pus même oublié qu'il était un guerrier. Vivant une vie basique de villageois.

Le peau d'ébène ne se souciait guère des affaire du village. il n'avait pas approuver la fusion avec Konoha et n'était venue que pour protéger Sawako, tache qu'il ne pouvait plus accomplir. il attendait donc chaque jour que dame nature ce décider à le prendre. Rien ne le retenait plus dans ce monde. Pour autant, il était toujour la, bien en vie. Tout ces proche à qui il tenait était maintenant dans l'au-dela; Alors pourquoi lui vivait t'il encore? il avait d'abord pensez que c'était pour former hinari. Mais ce dernier pouvait maintenant largement ce débrouiller sans lui. ne trouvant pas de but, il attendait simplement.

Mais les dernier jours, une nouvelle agitation était apparut au village et l'avait attiré. Les konoha-jin, Chikara et Uzumaki essentiellement, c'était mis à parler du retour de "Kazami la traitresse, l'amante du démon Gekido;" Cette histoire attisa la curiosité. Il c'était donc un peu renseigner sur la personne et sur ce qu'elle avait commis. Ce qui, bien évidement, l'avait convaincu de venir assister au discours du Hokage Uzumaki.

Se mêlant dans la foule, il se contenta d'écouter. ne pouvant bien évidemment pas voir le monde qui l'entoure. Il pouvait quand même ce rendre compte de la tension dans l'air. Tous attendait ce discours. Pour l'épéiste. il n'y avait qu'un seul destin possible pour cette femme. Sur leurs ancienne terre, cette dernière aurait déja rendu l'âme. Pour autant, le discours du chef de konoha n'allait pas totalement dans ce sans. il semblait souhaitait sa mort, mais n'agissait pas. Demanda l'avis du peuple. Ce qui sembla pas faire l'unanimité. une bonne majorité semblait vouloir la tête de cette criminelle. Ce qui était tout à fait légitime. mais d'autre semblait plus mitiger. le Kirishitan ne comprenait pas pourquoi tous ne semblait d'accord, mais personne n'avait encore pris le temps de donner une réponse claire au chef. Car une nouvelle fît encore plus d'éclat. Le village allait prochainement subir une attaque. Réellement.

Cette annonce fît sourire le Kirishitan. La voila, son occasion de mourir. Le suicide n'était pas une option, se serait gâchaient les efforts de sa défunte amie pour qu'il continue à vivre. Mais il pouvait décemment mourir pour ce village. Il ne se sentait pas Konoha-jin. mais Sawako aimait son peuple, et ce dernier semblait ce plaire de Konoha. Ce serait lui rendre un dernier hommage.

Le début des emmerdes ne faisait que commencer. Le jônin ... enfin le nouvel Hokage, faisait les quatre-cent pas dans le bureau, réfléchissant intensément pour essayer de comprendre à quel point il s'était fait couillonné dans l'histoire. Et Kimino qui était introuvable en plus, au pire moment ! Alors que d'après les dires de Tsubasa, il était en accord avec cette décision. Cela ne l'étonnerait même pas qu'il ait fait exprès de lui cacher ça pour l'empêcher de déserter, ce fourbe. Azukiyo stoppa son manège devant l'uniforme dédié au grade, composé d'une longue robe de couleur blanche, orné de l'emblème du clan Chikara dans le dos et des flammes bleues décorant la base du tissu, qui n'étaient pas sans rappeler la forêt du feu où réside la capitale ; la couleur bleue étant là aussi un rappel de son appartenance au clan Chikara. Soigneusement posé sur la robe, se trouvait le chapeau qui arborait les mêmes fioritures et qu'Azukiyo avait décemment toujours trouvé ça ridicule et absolument pas propice pour se mouvoir. Heureusement que ce n'était qu'une tenue d'apparat.

Après avoir examiné puis déposé le chapeau sur le bureau, il remarqua une lettre pliée et comportant la mention : à lire si tôt prise de fonction. D'abord ronchon à la vue de cette formulation, il lu le courrier et froissa immédiatement après ladite lettre.



"Te voilà nouvel Hokage.
Au fait il y a une annonce officielle ce jour à 15h. Kimino n'aime pas les retards.
PS : Fais bonne figure."

Azukiyo venait de prendre officieusement son titre que déjà il devait se rendre sur la place du village pour une importante annonce de la part du rouquin, et à la place de Tsubasa à présent délestée de ses fonctions. Elle avait bien planifié son coup la bourrique. L'homme râla derrière son écharpe bien vécue et s'assura de l'heure avec un rapide coup d'oeil sur l'horloge de la pièce. 15h10.



Il empoigna la robe qu'il enfila d'un rapide tour de bras et bien qu'il se trouvait plutôt seyant avec ça sur le dos il n'avait clairement pas le temps de s'admirer. L'homme allait pour quitter le bureau mais il s'arrêta dans son élan pour inspecter le chapeau d'un air suspect. Jamais il ne portera ce truc, c'est hors de question. L'homme se souvenu du contenu de la lettre, enfin du mémo pour être exact, et gromella de plus belle en attrapant le couvre-chef officiel qu'il enfonça sur son crâne d'un air renfrogné.
L'Hokage Chikara quitta le bureau avec précipitation pour rejoindre le lieu du rendez-vous qu'il espérait être la place publique, la note n'en faisant pas mention. Heureusement pour lui l'attroupement visible depuis les hauteurs du bâtiment principal rendait la localisation facile et après quelques bonds et impulsions bien placée, Azukiyo arriva plus en arrière de la scène. Il dépoussiéra son vêtement d'un revers de manche histoire d'être présentable et se pointa à côté de son collègue Hokage, en plein discours.

Kimino avait fini son discours, il attendait les réactions de la foule, mais un silence de mort avait envahi le lieu. Puis tout à coup une masse de chuchotement s'envola de quoi pouvait bien parler tous les gens, L'Uzumaki ne mis pas longtemps à comprendre. Azukiyo se tenait à côté de lui, ne l'aillant regardé que du coin de l'œil Kimino ne remarqua pas tout de suite sa tenue. Puis il le regarda franchement, et il retint un rire moqueur. Voir Azukiyo avec la tenue complète de Hokage, et surtout avec le chapeau, le vieu Chikara c'était tellement moqué de Kimino quand il portait ce chapeau. Le Hokage murmura alors à son nouveau confrère.



Le chef du village de Konoha avait envie de rire à gorge déployée, c'était tellement risible, mais juste pour la tenue et le malaise de Azukiyo, en réalité Kimino etait heureux d'avoir un allié aussi puissant pour l'aider à gouverner durant ces temps trouble. Alors avant que Azukiyo ne prenne la parole il lui murmura à l'oreille.



Le choc devait être monstrueux pour Azukiyo, tellement d'informations et de responsabilités aujourd'hui alors que la veille il pêchait dans la cabane de Seth.

La légende Uzumaki et son élève Uzumaki Seiji avait pris la route depuis deux jours déjà. Deux jours depuis les plaines de Kusa, l'ancien Uzumakidono avait reçu un message parlant de la capture de Kazami et du retour de Gekido de la part de son neveu. Hors de question de lâcher le village caché de la feuille, il se devait d'être là le jour de la bataille et pour les préparatifs. Depuis presque six mois, il s'entraînait avec Seiji, et il était temps que le village voit les progrès du jeune homme, et par conséquent l'efficacité de son programme d'entraînement.

Arrivant au village, tout le monde le laissa entrer sans discuter, il était une figure connu du village, et aucun Shinobi, même Chikara ne se mettrait sur sa route. Il était un petit peu moins de quinze heures, et le géant Uzumaki savait qu'il devait se rendre sur la grande place écouter le discours de son neveu. Seiji toujours à ses côtés, les deux se rendirent sur la place qui était noir de monde. Kimino entra en scène et fit un discours incroyable de beauté et de sincérité, le meilleur discours qu'un Hokage n'ait jamais tenu. Il se tourna vers Seiji et lui murmura.



Et puis, le cauchemars, la pire chose qui pouvait arriver au village. Azu...?! AZUKIYO !!! En tenue de Hokage sur l'estrade à côté de Kimino ? Ce chien, cette raclure Chikara, cette sous-merde humaine. Ce baiseur de Uzumaki ! Chikara Azukiyo Hokage ? Alors que les deux chef de village murmurait l'un envers l'autre, s'en était trop pour Gokoro. Il hurla dans la foule.



Gokoro était hors de lui, et déjà qu'il n'était pas discret en temps normal, voir son rival Hokage le mettait dans une rage folle. Ceci eu pour effet de créer un mouvement de foule envers sa personne, mais il s'en foutait, montrant le jeune Seiji du doigt, comme ci les autres allaient croire que c'est lui qui avait beugle.

Six mois que Seiji n'avait plus vu Konoha, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était content de retrouver son village. Pendant des mois, il s'était entraîné dans les plaines de Kusa avec son ancien Uzumadôno, et ça n'avait pas été de tout repos. Gokoro n'était pas tendre et ses méthodes d'entraînement étaient assez uniques.... mais c'était ce qui avait permis à Seiji de s'endurcir et de progresser.

En arrivant aux portes de Konoha, on avait immédiatement reconnu la légende Uzumaki et aller jusqu'à la grande place n'avait posé aucun problème. Ils se taillèrent une place dans la foule sans trop se faire remarquer et attendirent quelque minutes avant que le Hokage tant attendu entre en scène. Il commença son discours, annonçant la capture de Kazami Uzumaki, la possible attaque de Gekido...

Il entendit le murmure du Sanin et se retint de sourire. Bien sûr que le discours avait été formidable, malgré les sombres nouvelles qu'il contenait, mais il n'était pas obligé d'utiliser ce surnom, au milieu d'une place bondée, remplie de personnes sous les ordres de "Kiki".

Un autre homme monta sur l'estrade, en tenue complète de Hokage et Seiji sentit Gokoro se tendre à côté de lui. Une seconde plus tard, l'homme hurlait à pleins poumons pour huer le Chikara d'une manière particulièrement polie. Seiji se tourna vivement, et il n'était pas le seul, de nombreuses personnes avaient commencé à chercher l'origine des insultes.



Il se tut en tombant nez à nez avec le doigt de Gokoro pointé vers lui, l'accusant clairement d'avoir gueulé. Seiji eut un grognement mi-incrédule, mi-indigné. Ah c'était comme ça ? Trop de gens regardaient dans leur direction désormais, mais il se vengerait.

Il se sentait rougir, personne ne semblait sérieusement croire que c'était lui qui venait de hurler, mais c'était gênant. Il ne regarda pas en direction de l'estrade, il n'avait même pas envie d'imaginer l'expression de son premier sensei.



Fixant l'air accusateur la légende Uzumaki qui n'avait même pas bougé son doigt, il se demanda si une rumeur sur un triangle amoureux entre Gokoro Uzumaki, Kazami et le Raikage se répandait rapidement.

Derrière son air sérieux et solennel qu'essayait d'emprunter Azukiyo aux précédents Hokage, on pouvait lire dans ses yeux toute sa frustration de s'être fait ainsi berné. Et là dessus les lois étaient claires, l'ex-Jônin ne pouvait refuser la promotion et quand bien même il souhaitait lui aussi passer le flambeau, il y avait un temps de mandat obligatoire à effectuer avant de pouvoir démissionner. L'autre moyen d'accélérer le processus est encore celui de mourir, mais l'idée ne lui plaisait guère, un peu extrême quand même.

Il fallait voir le grade d'Hokage comme un honneur, une récompense, avoir le titre de protecteur du village, faire parti du trio des "plus puissants de Konoha", Azukiyo était conscient de tout ça mais lui voyait surtout les contraintes et la paperasse. Il était plutôt du genre à cogner avant et questionner ensuite ; mais c'était la vie qui l'avait appris à agir ainsi, appris à tout encaisser. Tout, sauf ce genre de nouvelles à la con claquée derrière la nuque et à laquelle tu ne peux échapper. Foutue Tsubasa.

Et Kimino qui semblait faire l'autruche, et tentait de lui faire croire qu'il n'était pas au courant ? Lui aussi était dans le coup, l'ex-Hokage Chikara l'avait mentionné lorsqu'elle exposa la situation. D'ailleurs ... Elle n'a pas vraiment dit pourquoi elle cessait d'être un des représentants du village. Une preuve de plus que c'était un poste de malheur.

Devant la surprise de Kimino, qu'Azukiyo pensait qu'il feignait, le Hokage grommella derrière son écharpe qu'il avait pris soin de garder.



Il dévisage son collègue suite à la nouvelle qu'il lui annonçait au même titre que ce qu'il venait de communiquer à la foule. Gekido de retour ? Ce fou furieux responsable du génocide ? Lui vivant, jamais ce salaud ne remettra un pied à Konoha. Malgré la surprise et le mécontentement de devoir gérer ce genre d'affaire dès cette prise de poste, son visage restait impassible. Il se contenta de répondre à l'Hokage Uzumaki à voix basse.



Tsubasa en savait-elle plus qu'elle aurait pu le prétendre ? Ou pensait-elle que Kimino avait autant d'infos qu'elle ? Elle n'aurait quand même pas fuit ses responsabilités après avoir appris le retour de Gekido ?
Plongé en pleine réflexion, Azukiyo fut interrompu dans le fil de ses pensées par une voix grave et bien trop familière à son goût. Voilà une demi-année qu'il ne l'avait pas entendu celui-là et forcément il devait ramener son cul pile ce jour. Un alignement des étoiles qui ne plaisait pas du tout à Azukiyo. Mais qu'est-ce qu'il fout là celui-là ? Et qu'est-ce qu'il a à beugler comme un putois ?



Sa main artificielle se serra sur le pommeau de son katana dans un craquement de colère alors qu'il marmona le nom du responsable de tout ce qu'il avait perdu. A cet instant une flamme de rage embrase la pupille du nouvel Hokage qui foudroie Gle géant Uzumaki d'un regard noir et dans lequel des années de haine et de rancoeur sont comprimées. Azukiyo tentait de conserver son calme, il devait conserver son calme, pour ne pas donner raison à cette brute rousse et lui offrir l'occasion de discréditer son poste d'Hokage. Lui il s'en foutait royalement de ce titre, et si il avait voulu foncer dans le tas pour bourriner Gokoro, ce-dernier serait déjà au sol. Mais c'était bien plus qu'une simple raison personnelle de faire bonne figure qui le retenait. Cette décision de mettre Azukiyo au poste venait de Tsubasa, l'ancien Hokage toute aussi respectée que ses confrères. Il ne pouvait pas se permettre de ruiner le choix de Tsubasa et que le clan Chikara tout entier devienne une nouvelle source de conflit.

Dans ces temps de guerre où Gekido annonçait son retour, il fallait montrer de la solidarité et mettre de côté les vieilles rancoeurs. Mais bon sang qu'est-ce qu'il avait envie de lui envoyer un Kâton dans la gueule !

Pas le temps d'entendre la réponse de son nouveau collègue Hokage que Kimino entendit quelque chose de bien pire. Son oncle était là ? Il venait réellement d'hurler des insultes durant l'annonce la plus tendu que le jeune Hokage avait eu à faire depuis le début de son mandat ? C'était du Gokoro tout craché, un gros bourricot vulgaire, sans doute un Uzumaki qui avait plus de gêne Chikara qu'il ne voulait bien l'admettre. Mais bref, cela eu pour effet de créer un mouvement de foule. C'était franchement la chose la moins intelligente qu'avait pu faire Gokoro.



Azukiyo ne semblait pas décider à parler en publique, donc Kimino allait le faire pour lui, il fallait bien que le peuple comprenne sa présence, et bien qu'il ne soit pas stupide, il était tout de même mieux de faire une annonce officielle.



Il murmura ensuite au vieux grincheux à côté de lui.



Kimino était heureux d'avoir enfin quelqu'un pour l'épauler correctement. Attention, Risako faisait très bien son travail, mais la grossesse n'aidait pas. Et il était agréable de ne plus avoir son ex et sa femme dans le même bureau.

Dans toutes les contrées du Pays du Feu – du bois des chasseurs à l’Ouest au village des pêcheurs à l’Est -, tous connaissent ce fameux dicton : « Au grand marché de Konoha, il faut acheter la rumeur et vendre la nouvelle ». En d’autres termes, le business de chacun est l’affaire de tous. Ainsi, un secret ne l’est pour personne et une information circule aussi vite que le village change d’Hokage. Sont-elles toujours vraies ? Cela dépend de votre interlocuteur et de sa réputation. Mais même les mensonges peuvent détenir une part de vérité. Et quelle vérité était arrivée aux oreilles de la jeune Shirona ! Dans les hautes sphères du village, tous répétaient que Kazami – ancienne potiche d’Hokage et initiatrice de génocide – avait été aperçue dans la région. Certains avançaient même qu’elle était actuellement retenue au sein du village. Si tel était le cas, Shirona ne donnait pas cher de sa peau ! Les Chikara réclameraient certainement justice et les Uzumaki, rongés par la culpabilité, pourraient être tentés de l’exécuter pour montrer bonne figure.

La kunoichi ne fut pas surprise lorsqu’elle apprit que l’Hokage avait invité tous les villageois à se réunir sur la place publique. Comptait-il confirmer les rumeurs et annoncer la capture de celle qui avait trahi les siens ? Si ce n’était pas le cas, Shirona ne voyait pas l’intérêt de convoquer une telle assemblée populaire. Un simple message à travers la presse aurait suffi. Ce discours s’annonçait intéressant et par le monde qu’elle trouva en rejoignant la place, elle comprit qu’elle était loin d’être la seule à penser ainsi.



Le village n'avait jamais été dans un aussi piteux état. Shirona se rappelle du mandat de son ancien maître. Tout n'était pas parfait certes mais il avait réussi à remettre Konoha sur la voie de la paix. Aujourd'hui, le village semblait plus divisé que jamais. Combien de temps leur restait-il jusqu'à l'implosion ?

Kimino confirma toutes les rumeurs que la jeune femme avait déjà entendu mais deux événements, qui lui avaient échappé, la surprirent. La première était le changement d'Hokage Chikara. Azukiyo succédait maintenant à Tsubasa. Shirona ne le connaissait pas personnellement mais elle savait de source sûre qu'il était un ninja discret mais doué. La deuxième était l'attaque que prévoyait l'ancien monstre et Hokage Gekido envers ceux qui fussent autrefois ses pairs. Le temps était apparemment de nouveau à l'unité. Mais la jeune kunoichi n'était pas idiote. La fraternité en temps de guerre est comme une maison en paille : un souffle du grand méchant loup et tout s'écroule.

Shirona se permit de sauter sur le réverbère le plus proche pour être vue de tous lors de sa prise de parole. En plus de sa beauté exceptionnelle qui lui avait valu plus d'une fois le titre de Miss Konoha, elle était aussi connue pour être l'ancienne disciple et bras droit de Shinji Kitto. Peut-être que les gens l'écouteraient...

Non mais sérieux ? Gokoro venait de se faire rembarrer par Kimino ? Son Kiki adorait était en train de prendre la défense de Azukiyo ? Cette enflure, cette raclure de fond de chiottes de Azukiyo ? Vexé, Gokoro mis les mains dans ses poches et semblait bouder, laissant Seiji se débrouiller avec ses assaillants. Qu'il considère ça comme une séance d'entraînement. Puis une jeune femme plutôt bien foutu monta sur un lampadaire, la beauté que Kimino avait hérité de son oncle devait faire son effet. Puis elle ouvrit la bouche et gâcha alors sa beauté. Le géant Uzumaki l'écoutait avec attention, elle était en train d'insulter le clan Uzumaki publiquement, il ne pouvait pas laisser ça impuni.



Misogyne, vulgaire, et en plus il était à la limite de la paranoïa. La jeune femme ne semblait pas avoir accusé le clan Uzumaki, mais comme on dit, il n'y a que la vérité qui blesse. Uzumaki Gokoro la légende du clan Uzumaki, ancien Uzumakidono, il n'allait pas se laisser emmerder par une emmerdeuse, même une bien roulée. Il prit ensuite la parole dans un discours dont toutle monde se serait sans doute passé.



Mon Dieu, la capacité à foutre la merde de cet homme. Le fond n'était pas mauvais, mais la forme était monstrueuse. Gokoro lui était très fière de lui, et il valait mieux que la foule ne s'enflamme pas trop suite à ça. Comment le discours avait il pu partir en vrille aussi rapidement. Une seule réponse : Uzumaki Gokoro.

Alors qu’elle attendait une réponse du chef des Uzumaki, un des prédécesseurs de ce dernier prit la parole pour lui répondre. Elle n’eut pas besoin de lui demander son prénom pour savoir qui il était. Le tempérament enflammé de Gokoro Uzumaki était connu de tous, notamment des ivrognes qui avaient eu la malchance de croiser son chemin dans les tavernes des quatre coins du Pays du Feu. Mais ce dont Shirona n’était pas au courant, c’était sa misogynie crasse. Comment pouvait-il se permettre de parler ainsi à une femme de renom telle qu’elle ?



La parole était pour Shirona une arme aussi tranchante qu’un sabre bien aiguisé. Ce n’était pas pour rien qu’on la surnommait « la sirène de Konoha ».



Elle leva le poing en l’air et de nombreux Chikara dans la foule ’applaudirent. Shirona était très appréciée par ses pairs, non seulement pour sa beauté mais aussi parce qu’elle était le disciple de l’ancien Hokage Shinji, aimé au sein du clan depuis qu’il avait empêché le génocide.

La jeune femme se tourna de nouveau vers l’Hokage Uzumaki.



Dans un geste extrêmement dramatique, elle pointa son doigt vers l’accusé.

Gokoro avait toujours eu le don pour attirer des ennuis à Kimino, et là les ennuis prenait une ampleur jamais connu auparavant. Une jeune femme du nom de Shirona avait fait son apparition, elle avait posé des questions, et Gokoro avait répondu... Et il aurait dû se taire. Maintenant Kimino devait le punir pour l'exemple, et il devait répondre à la question de la jeune femme avec plus de précision, il ne pouvait donc plus mentir au peuple. Mais il devait arrondir les angles pour éviter que tout ça se termine en émeute.



Une chose est sûr, ça enlevait un poids sur l'estomac de Kimino. Mais le peuple n'allait peut-être pas apprécier cette confession. Bref, Kazami ne pouvait plus le faire chanter avec ça, et il savait qu'il avait suffisamment d'alliés pour que les choses n'aillent pas trop loin.



La journée d'Azukiyo venait certainement de grandement s'améliorer. Juste une chose, pas de peine de mort ni d'emprisonnement trop long. Mais Azukiyo était réfléchi, il n'allait tout de même pas faire une chose aussi extrême... Merde pourvu qu'il ne le condamne pas à mort.