Bentô~Bentô ; c'est la chanson du Bentô [PV]

Cher journal.
Depuis quelques temps, je commence à m'intéresser aux garçons. J'ai beau aimer ÉNORMÉMENT ma grande sœur, je ne veux pas qu'elle l'apprenne. Ibuki a... cette manie de toujours parler avant de réfléchir et je dois faire très attention aux choses que je lui dis, sinon ça fera comme avec Seishiro et à la moindre occasion, Ibuki me foutra la honte de ma vie. Je ne veux pas que cela arrive. J'aime Ibuki, je partage beaucoup de moments avec elle mais... elle n'a jamais eu de copain, alors comment pourrait-elle m'aider ?

Bref. Aujourd'hui j'ai partagé mon temps entre mes copines et mon entraînement. Comme tu le sais déjà, je rêve d'un jour devenir une grande kunoichi et j'ai été première de ma promotion, à l'académie. Je connais tous mes jutsus, mais je déteste tout autant les exercices physiques. J'ai donc préféré rejoindre les filles pour un après-midi au soleil, afin que l'on puisse parler des garçons craquants de notre promo.
Tu vois, je veux devenir une grande kunoichi, mais également une grande dame, comme la Miss qui accompagne partout Hokage Uzumaki. Au contraire de ce que peuvent penser mes amies, Ibuki n'est vraiment pas un modèle à suivre... enfin, si, pour devenir une grande soeur au top, mais pas pour les garçons... enfin, tu vois.

Bref. Comme j'écrivais, j'ai passé l'après-midi avec elles. Nous jouions aux cartes, car cela permet de discuter sans trop se faire remarquer. Le sujet de l'heure était les deux fouines de Seitô et Kano, qui ne correspondaient AUCUNEMENT à nos standards. Non mais sérieux, ils pensent impressionner qui avec toutes leurs conneries ? Puis un Uzumaki... beeeeuuuurk... On dirait qu'ils sont tous survoltés avant la puberté !

Bref. À un moment donné, le sujet a été plutôt sur Chikara Dai, mon cousin. Ou Daikon, comme l'aime l'appeler Ibuki. Au même moment, j'ai pu reconnaître la voix de ma grand sœur et...

Sora n'appréciait pas les surprises. Elle qui aimait tout planifier, espérait toujours que le caractère désinvolte de sa sœur ne vienne pas chambouler ses plans. C'était chose impossible, bien souvent. Ibuki devait d'ailleurs se demander pour sa petite princesse s'isolait. Sora ne parvenait jamais à s'expliquer, bien que cela fusse chose normale pour une jeune femme de son âge.



Sora se leva et traversa l'allée, d'un pas décidé. Ses joues étaient gonflés de honte et elle avait le regard bien bas. Une fois arrivée à la hauteur des membres de sa famille, il prit une pose nonchalante, comme cellse de Shirano qu'elle épiait de loin, à chacune de ses apparitions publiques. Une pose d'une grande dame dans le corps menu d'une petite femme.







Gênée par l'attitude d'Ibuki, Sora ne cacha pas la coloration de son faciès. Elle prit Ibuki par le bras et jeta un regard tantôt gêné, tantôt condescendant vers son cousin, incapable de chasser les propos qu'avaient tenu ses copines à son égard. Elles avaient parler d'un légume et de la réelle raison de pourquoi Ibuki l'appelait ainsi...



Sora voulait quitter cet endroit au plus vite.

Ibuki n'a aucune honte. Elle sourit bêtement à l'approche de sa petite soeur, qu'elle trouve très jolie. Le noir lui a toujours bien fait... Peut-être Ibuki devrait essayer ? Elle a un peu honte d'avouer qu'entre les deux, la première à se chopper un mari sera sans doute Sora.
Par contre, Ibuki ne comprend pas pourquoi Sora réagit de cette façon. Elle jette un regard amusé au cousin, qui malgré lui a accepté un double rencard... Enfin, rencard, Ibuki ne veut pas qu'il se fasse des idées !
Ibuki rit. Seule.



Alors que sa soeur se met la main dans la figure, Ibuki se laisse porter par son ventre.



Le pas d'Ibuki accélère et elle prend la tête, se parlant et se répondant, seule. Sora reste derrière avec Dai.

A peine Dai avait t'il entrepris de partir que Sora se leva et les rejoignit, les pommettes toujours rougissantes. Il s'adossa au mur et laissa Ibuki expliquer la raison de leur venue. Il avait remarqué que deux ou trois amies de Sora continuaient à les regarder. Mais si, quand elles fixaient Ibuki, tout semblait normal, lorsqu'elles jetaient de brefs regards à Dai, elles rougissaient ou avaient l'air de se retenir de glousser. En plus de Sora qui avait fui son regard....Qu'est ce qu'il avait fait ? Il avait un truc sur le visage ? On lui avait teint les cheveux en rose bonbon ? Inconscient de la raison de tout ça mais n'appréciant pas franchement la situation, il avait hâte de ressortir.
Sa "petite" cousine le regarda d'un air qui ne respirait pas vraiment le "Je suis contente de te voir" et il sentit son malaise redoubler.

Il n'allait pas se faire prier plus longtemps pour partir. En ressortant, il essaya de croiser le regard d'Ibuki pour lui demander silencieusement si elle savait quelque chose, sans être sûr que sa cousine ait remarqué les comportements étranges des filles, ou en tout cas qu'elle ait une idée de la raison.
Ils gagnèrent en cinq minutes le lieu du pique-nique, un petit parc sympa et désert(chic !), avant de s'installer. Pour venir ici, il n'avait quasi pas ouvert la bouche, n'osant pas essayer de braquer sa cousine et il trouvait l'ambiance plutôt lourde. Heureusement, Ibuki, qui avait une capacité sans pareille à détendre l'atmosphère était là. Il espérait simplement que ça marche avec Sora, après tout celle-ci avait réussi à couper sa sœur après seulement une phrase ! Un miracle ! Jusqu'ici, il pensait que personne n'en était capable, à moins que Sora ait eu un simple coup de chance. Parce que si Sora arrivait à stopper sans la vexer Ibuki dans ses monologues, beaucoup seraient très, très jaloux. De Seishiro au Hokage Chikara.

Alors qu'Ibuki avançait d'un pas plus décidé que jamais, Sora partagea la route avec son cousin aussi muet qu'une tombe. Après quelques minutes de marche dans le silence à espérer que le malaise puisse enfin arrêter de leur coller aux basques, Sora se permit quelques mots doux.



Toujours le mot pour rire cette Sora - Ha ! Ils finirent par enfin fouler l'herbe d'un parc isolé. De son air de jeune fille capricieuse, la plus jeune des deux soeurs ne se laissa pas prier pour s'installer sur le drap qu'avait agité Ibuki. Elle regardait au loin, le temps que Dai et sa grande soeur prennent place.



Ses yeux surveillaient l'horizon et tentaient de repérer quelques épieurs potentiels. Une fois rassurée de ne rien trouver, Sora coupa sa phrase et de son air détaché, fixa enfin Dai.



Sora aimait se donner des grands airs et cela fonctionnait toujours mieux lorsque sa soeur était présente, car à ses côtés la délicate demoiselle paraissait distinguée.

Les deux plus jeunes du trio restent dans un silence gênant, le malaise ambiant étant presque palpable. Dai regrette de ne pas avoir pris la parole le premier quand Sora place sa petite remarque. Provocation ou simplement une observation accompagné d'un gros manque de tact ? Il a un reniflement amusé, se réconfortant comme il peut en se disant que son cousin doit subir ce genre de piques régulièrement.

Il n'est pas en mission, il est dans son village avec ses cousines pour pique-niquer. Sa cousine voulait peut-être le voir courir les bras en arrière façon shinobi ?
Ils s'installent et il pose les assortiments de sushis achetés plutôt au centre du drap tendu par sa cousine. Il s'assoit sur le tissu, penché en arrière, ses mains posées dans l'herbe le soutenant.
Il écoute Sora, pensant que si elle est vraiment heureuse de le voir, elle ne sait vraiment pas le montrer.

Pas plus que d'habitude en tout cas. Il fronce les sourcils. Sur les trois questions quelle vient de poser, il n'y en n'a qu'une seule à laquelle il sera vraiment ravi de répondre. Les missions peuvent souvent être annoncées le matin même, il n'a donc pas trop de difficulté à dire que non, pour l'instant, il n'a rien de prévu. Par contre....,il resserre sa prise sur les brins d'herbes entre ses doigts, les serrant à en arracher sans doute quelque uns, le sujet "équipe" est toujours un sujet de frustration pour lui. Il ne trouvait déjà pas très agréable le fait que Sora l'aborde mais l'accentuation du "enfin".... il aurait vraiment pu s'en passer.

Il serrait les dents. À sa sortie de l'académie, il avait eu l'impression d'avoir fait un grand pas en avant dans sa voie de ninja. Mais là, question missions, il stagnait. Quand on n'avait pas de sensei, on écopait souvent des missions les plus faciles, celles qu'on ne refilait pas aux genins qui avaient une équipe complète ou au moins un sensei. Il fit un effort pour sourire et demanda :