Les Fables de Konoha

        L’Uzumaki boitilla jusqu’à la clinique la plus proche. Là, il fut pris en charge, et presque gratuitement s’il vous plaît ! En vérité, la mère de Seitô connaissant les frasques de son fils avait eu la bonne idée de contracter une assurance médicale, et elle avait la mauvaise idée de confier la carte à son fils. Comme il était un Shinobi, il était normal que les frais médicaux soit pris en charge. En revanche, il était totalement absurde que ce jeune Shinobi en face si souvent appel sans qu’il ne participe à des missions de haut-risques. Heureusement qu’il était rare dans ce cas-là.

Trois heures après, il sorti de l’hôpital presque comme neuf. Avec quelques bandages, des médicaments composés d’antidouleurs et anti-inflammatoire principalement, ainsi que des pansements. Mais globalement, il pouvait faire passer ça sur le compte d’un entrainement avec des grenades qui c’était mal terminé. C’était d’ailleurs ce qu’il avait annoncé à la clinique, pour qu’on ne vienne pas fouiner dans ses affaires. Après tout, il n’allait pas dire « Alors j’ai défendu un enfant qui se faisait harceler en pétant la gueule aux trois cochons et au gros lards responsables de ça. », non ?

Fier d’être le héros du jour, l’Uzumaki se déplaça jusqu’à chez son ami. Enfin… Il esseya. Juste avant de se rendre compte que…



Alors, suivant son instinct, il se déplaça jusqu’au quartier clanique des Chikara. Là, il demanda à plusieurs passants où il pouvait retrouver la maison de Chikara Kano, son coéquipier. Après quelques essais infructueux, et une petite demi-heure plus tard, il se retrouva devant la maison de son ami. D’après Seitô, au vu de l’heure qu’il était, et vu la difficulté de la tâche, Kano devait encore se tracasser de savoir qu’elle tenue il allait refiler à son ami.



Ce qui ne déplaisait pas à l’Uzumaki. Réfléchissant à un « code secret » entre eux, le regard du genin s’arrêta sur des petites pierres non loin. Parfait. Attrapant les pierres, il commença à bombarder les volets de la maison de son ami, jusqu’à tomber sur sa chambre, par élimination.



Maintenant qu’il y pensait, il avait oublié de vérifier AVANT si c’était la bonne maison. On aurait presque pu y écrire une fable :

Maître Kano et son Dressing vidé,
Chercher des habits de son âge,
Maître Seitô et son ventre affamé,
Jeta des pierres sur ses volets pour signaler son arrivage

Le garçon au bonnet était enfin rentré chez lui. Et pour une fois, ce n'était pas signe de tranquillité, car cette journée n'était pas encore terminée... Il avait pour habitude de se sentir enfin tranquille et en paix dès qu'il finit par rentrer chez lui, mais il savait très bien que la terrifiante et l'unique tornade de feu de Konoha allait débarquer dans quelques temps. Seitô chez lui, hein... Par mesure de sécurité, il s'assura qu'aucun objet fragile n'était à portée de main, ou un peu trop proche du rebord. Après un peu de vaisselle rangée, et des vases repoussés loin du vide, il s'en allait dans sa chambre, cherchant une tenue qui pourrait plaire à son ami.



Il observait en détail l'armoire dans laquelle son père rangeait ses vêtements -parce que même ça, il ne le faisait pas lui-même-, à la recherche de la perle rare qui satisferait les attentes du rouquin. Le Chikara avait beaucoup de vêtements amples et confortables, souvent à manches longues, quelques bonnets, des grandes vestes, et des pyjamas. L'adolescent se grattait la tête, réfléchissant à ce qu'il pourrait lui plaire. Le choix était dur : il aimait bien ses vêtements, alors selon lui tout pourrait lui aller, ce qui rendait le choix compliqué, puisqu'il voulait faire le meilleur choix pour son nouvel ami !

Dans sa réflexion, son regard et ses pensées se perdirent un peu, lorsqu'il aperçut son lit. Un grand lit, pouvant aisément accueillir deux personnes, un matelas moelleux et confortables, d’innombrables coussins, et un gros polochon. Quel bonheur.



Echec critique à la volonté, Kano se laissa tomber dans son lit.



Et, bien plus que cinq minutes plus tard...

POC. POC. POC.

Il n'était pas encore habitué à ce bruit si spécifique, et le garçon endormi ouvrait péniblement les yeux. Ce bruit continuait, et avait même tendance à s'accélérer et s'amplifier à chaque seconde qui passait. Il entendait également une voix, qu'il reconnaîtrait entre mille.



Avait-il trouvé la tenue pour son ami ? Non. Il ouvrit les volets de sa chambre pour qu'il arrête ce boucan, et se retrouva nez à nez avec un caillou, qu'il se prit dans le front. Ça non plus, il n'y était pas encore habitué.



La prochaine fois, il pensera à se décaler du volet, avant de l'ouvrir. Cela lui sauvera bien souvent de se recevoir un caillou dans la tête. Il passa sa main sur son front, c'est que ça fait mal quand même !



Maintenant qu'il y pensait, il ne pouvait pas vraiment se plaindre d'un petit caillou, quand son ami venait de se faire rouer de coup il y a encore pas si longtemps que ça. D'ailleurs, il semblait être bien remis sur pied. Tant mieux ! Néanmoins, il n'avait pas prévu lui préparer quelque chose à manger, ni n'avait pas pensé à ce qu'il veuille se laver ici. Pour ce qui était d'une douche, il pourrait lui trouver une serviette ou quoi sans trop de problèmes. Pour la bouffe par contre... il devra se contenter de ce qu'il traîne. De toute manière, le Chikara ne savait pas cuisiner, son père s'en occupait bien pour lui. Et pour les jours où il n'était pas là, comme aujourd'hui... il grignotait généralement, ou oubliait simplement de manger. D'ailleurs, il n'avait pas encore mangé aujourd'hui non plus.

Une fois en bas, il ouvrit à son ami, et le regarda de la tête au pied, apercevant les bandages.



Il le laissait donc entrer chez lui, donnant vue à un petit salon. La maison du Chikara n'était pas très grande, ils ne vivaient qu'à deux après tout. C'était un petit salon, tout ce qu'il y avait de classique, avec la cuisine seulement séparée par un demi-muret qui servait de comptoir, sur lequel était entreposé plusieurs trucs à son père, des parchemins, etc. Il ouvrit un placard, dans ladite cuisine.



Il l'observait en attendant sa réponse.



Un petit soucis technique, hein ? Vu ses yeux encore légèrement rougis, et sa tête, il pouvait comprendre ce qu'il lui était réellement arrivé...

        A la remarque de Kano, Seitô imita la momie en entrant, faisant semblant d’attaquer Kano.



Puis, il explosa de rire, avant de déposer ses chaussures à l’extérieure de la maison. Par habitude, principalement, sa mère ayant appris, « à sa façon », à Seitô de laisser ces, je cite, « immonde bombes puantes » à l’extérieur, en espérant qu’elle « chasse les parasites ». Elle ignorait si c’était efficace, mais cela préservait au moins son odorat.

Alors qu’il pénétrait dans la maison, Seitô s’avança jusqu’au salon-cuisine. Il écouta les propositions de son ami Chikara, et il fallait le dire, il avait connu plus appétissant.



Et il rajouta en ricanant.



Ou depuis hier, comme la date de sa dernière douche. Et pourtant, on pourrait croire que les deux dates d’il y a dix mille ans ! Au commentaire concernant les habits, il observa son ami, et le dévisagea un peu. Il fallait dire qu’au vu de sa tête à la fenêtre, et là, de sa tête en face de lui, il avait une bonne idée du problème technique. Un error 404 : Kano.exe ne réponds pas et se met en veille !



Il éclata de rire. La scène était vraiment comique à ses yeux.



A peine avait-il fini qu’il commença à fouiller dans les placards.

Toutankseitô... ? On aura tout vu. Voilà que notre momie faisait mine d'attaquer le jeune garçon, alors que lui faisait semblant de se défendre.



Et les deux enfants riaient ensemble. Rire... Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas réellement ri, et encore moins avec quelqu'un. Et là, en une simple journée, c'était arrivé déjà assez souvent. Il ne le connaissait que depuis peu, mais c'était comme s'ils étaient ensemble depuis toujours. Au début de cette journée il était juste un collègue, il était désormais un véritable ami. Une curieuse sensation habitait le blondinet, alors qu'il passait du bon temps avec lui. Ce garçon avait le pouvoir de le changer, avec sa bonne humeur contagieuse, et ses blagues à deux francs six sous. Et pourtant, il les appréciait. À croire qu'il lui avait jeté un sort, qu'il l'avait ensorcelé. C'était quelque chose d'unique, et de magique. Il était même content de le retrouver, alors qu'il ne s'était absenté qu'au mieux une heure.

C'était, sans aucune doute, le début d'une grande amitié.

Enfin bref, il était donc arrivé, et laissa donc ses horribles concentrés de mauvaises odeurs à l'extérieur. Quelle bonne idée, à vrai dire, il n'aurait pas osé lui demander, et c'était sans doute un miracle qu'il y ait lui-même pensé. Il n'était cependant pas très convaincu par ce que lui proposait le blondinet au bonnet.



Kano, Kano... Ce n'est pourtant pas compliqué ! Aucune volonté, vraiment. Il n'avait même pas essayé de ne serait-ce se demander comment ça pouvait bien se préparer, ou bien regarder son père faire, ou l'aider. Rien de tout ça. Un véritable assisté, et il le mettait en avant aujourd'hui, malgré lui.



Il lui souriait, réfléchissant à comment il pourrait faire pour satisfaire la demande de son ami. L'improvisation ? Après tout, ça ne doit pas être si sorcier que ça de préparer des ramen ? Non, ça ne l'était pas... en théorie. Il détourna néanmoins le regard à la dernière remarque du rouquin.



Mais oui, bien sûr... son entraînement a été très dur, en effet. Qu'avait-il fait au juste ? Bien moins que son comparse en tout cas.



Mayday, mayday. Était-ce une bonne idée ? Lorsque son père cuisine, il est toujours calme, tranquillement dans son coin, et il avait du mal à imaginer Seitô en faire de même. Apparemment, il était habitué d'en faire avec sa mère. Bon, ça ne pouvait pas être pire que si c'était le garçon au bonnet qui se mettait aux fourneaux. En espérant ne pas prendre une mauvaise décision, il accepta.



Après sur ça il n'avait pas à s'en faire, car le garçon avait toujours mieux à faire que de perdre son temps à lire des parchemins, et autres paperasses. Il allait donc dans sa chambre, laissant le Chef Seitô en cuisine, après lui avoir indiqué où il pourrait trouver ce dont il avait besoin, et notamment des couteaux, il semblait comme faire une fixette dessus. Rassurant.

Il reprit donc ses recherches, tournant le dos à son lit pour éviter toute tentation de sa part. Le garçon hésitait : il avait un pull à capuche noir et un peu de bleu foncé, qu'il ne mettait pas souvent, mais qui était très confortable. Avec ça, un pantalon un peu ample, à peu près du même bleu présent sur le pull. L'ensemble allait plutôt bien l'un avec l'autre, et assurait un confort optimal. Et puis, au moins Seitô se sentira peut-être un peu moins à l'étroit que dans ses vêtements habituels. Il n'y avait aucun doute à ce sujet, cela plaira à son ami ! Il ne forçait néanmoins pas, en se disant qu'un bonnet serait sans doute de trop, et qu'il n'allait pas non plus créer un Kano 2.0.

Satisfait de sa trouvaille, le blondinet fier de lui redescendit voir où en était son ami.



C'était le cas de le dire, il ne regretta pas, pour l'instant, d'avoir accepté sa proposition. Fier de lui, et souriant, il lui annonça.

Ce qu’il avait oublié de dire à Kano, c’était que Seitô était un garçon qui mangeait beaucoup… Presque autant, voir plus, qu’il ne se dépensait pas. Et que d’ici la fin du repas, son père allait devoir faire les courses pour la semaine. C’était pourquoi sa mère s’occupait à définir les doses, puisque le jeune Uzumaki pensait que tout le monde mangeait au moins autant que lui. Attention Kano, la Tornade de Feu va dévaliser ton frigo.

Après un petit quart d’heure de fouille, l’Uzumaki se mit au travail. Il composa son menu, riche en calories, riche en fibre, riche en protéines, … En fait, riche en à peu près tout ce qu’il avait sous la main. Ce serait donc :

Entrée : Œufs brouillés et bacon, avec sa soupe misos.
Plat : Ramen et bouillon de bœuf, avec ses légumes et son bœuf sauté.
Second plat : Truite aux échalotes avec sa garniture de patates.
Avant-dessert : Tartine de condiments divers, charcuteries, et fromage.
Dessert : Une méga-île flottante et son caramel avec sa crème anglaise.

Satisfait et ayant réuni tous ses ingrédients, l’Uzumaki se lava les mains, avant de se poser un drôle de bandeau sur son front. Et il se mit au travail. Et il fallait le dire, l’Uzumaki savait manier le couteau, et avait une certaine expérience dans la cuisine pour son âge. En vérité, comme il aimait bien manger, et bien, il aimait faire de la bonne cuisine familiale, avec beaucoup de cœur et de calories. C’était un exercice qu’il appréciait d’autant plus lorsqu’il s’agissait d’épater quelqu’un d’autre avec ses talents culinaires. Et là, il voulait lui en mettre pleins les brochettes !

Lorsque Kano revint, il arriva malheureusement trop tard. La plupart des ingrédients étaient déjà travaillés, ou en train d’être travaillé. Et, de visuel, il devait y en avoir pour… Cinq ou six personnes. Voir plus. La tornade de feu était déjà passée, et avait déjà fait son office.



L’Uzumaki mélangeait ensuite des drôles d’épices avec le bouillon, dégageant une odeur alléchante. Puis, il montra toute son adresse avec son couteau à son nouvel ami. Et il fallait le dire, ce dernier était presque le prolongement de son bras.

Presque.



Ayant pris un peu trop confiance, et probablement à cause des blessures, le flamboyant Genin laissa échapper son couteau qui s’écrasa sur le plan de travail, se stoppant à la verticale.



La lame plantée tout droit comme un piquet de tente dans le plan de travail, Seitô se tourna vers son ami, et se mis en position de pardon.



Puis, il arracha le couteau de son emplacement, laissant une grosse marque distinctive. Pas très convaincu, il affirma tout de même.



Après ce petit épisode imprévu, il termina la préparation, et enleva son tablier.



Et lâcha mesquinement.



Avant de courir s’enfermer dans la salle de bain.

Quelle bonne odeur. Le blondinet était agréablement surpris par les qualités culinaires de son ami, si bien qu'il s'en voulait un peu d'avoir douté de lui. D'autant plus qu'il était persuadé que le goût serait aussi bon que l'odeur l'était. Il ignorait néanmoins ce qu'il préparait, étant donné que plusieurs parfums se mélangeaient les uns aux autres, comme s'il préparait plusieurs choses. C'était agréable, et il ne réalisa pas tout de suite d'à quel point il préparait... PLUSIEURS choses. Cela lui échappait pour le moment, et il le laissa donc faire. Il était apparemment, d'après ses dires, en train de faire cuire les légumes.

Le fanfaron s'amusa avec son couteau, comme pour frimer, sauf qu'il y eut une légère maladresse dans son action.

CHTONK.

Si son père tenait à son plan de travail ?



Il se fondit en excuse, et Kano passa sa main dans ses cheveux, se grattant le crâne. Aie aie aie...



C'était une excuse, ou bien une vérité ? Il ne savait pas trop encore, toujours est-il qu'il savait que le rouquin n'avait pas fait exprès. Ou alors, c'était le meilleur comédien qu'il ait vu de sa vie. Après, ça pour être un comique...

À sa remarque, il passa son regard sur le plan de travail de son père. Si ça se remarquait pas trop ? Ah si, quand même. Bien sûr qu'il allait le voir.



Autant dire, pas discret pour un sou !

L'Uzumaki se décida ensuite à aller prendre sa douche, lui demandant de surveiller. Tout de suite, le Chikara était beaucoup moins confiant. Lui, surveiller la cuisson ? Il lui demandait pas quelque chose de compliqué, mais plutôt quelque de long et chiant. Attendre que quelque chose cuise, y a rien de pire pour rester éveillé, non ? Les risques que le blondinet ne se pose sur la chaise, et s'endorme sur les tables étaient importants, surtout après le réveil brutal de tout à l'heure. Il fallait qu'il soit fort, et qu'il lutte contre cette envie de dormir !

De plus, quelque chose le tiqua.



Bon, plus grand... de rien du tout, mais quand même. Il n'était même pas sûr de lui quand il disait se prétendre plus grand.

Seul dans sa cuisine, il se retrouvait dans une situation qu'il n'avait jamais connu : il se sentait cuisinier. Alors certes, il n'avait qu'à surveiller les cuissons. Mais comment savoir si c'est bon ou pas ? Seitô lui a expliqué que normalement, ça irait. Donc si ça ne va pas, c'est de sa faute alors, non ? Néanmoins, autre chose le perturba maintenant qu'il voyait la scène d'un peu plus près. Il préparait combien de plats en même temps... ? Il ouvrit les placards, et son frigo.



Dévalisé. La tornade de Konoha venait de frapper, encore une fois. Son père n'allait pas le rater... Tout était sorti, ouvert, déjà en préparation. Et puis, comment allaient-ils manger tout ça ? Jamais ils ne finiraient tout ! À quel moment Seitô a cru qu'on allait inviter quinze personnes pour ce petit repas ? Enfin, petit... C'est ce que s'imaginait le Chikara. Il se dirigea devant la porte de la salle de bain.



Pendant qu'il lui demandait ça, il entendit un bruit. Un "PSHII", qui venait de sa cuisson. Euh... C'était normal ?



Si le blondinet ne pouvait pas avoir une journée tranquille, alors le rouquin ne passera pas une douche tranquille !

L’Uzumaki entra en vitesse dans la salle de bain, s’enfermant à double tour pour éviter la vengeance d’un Chikara, même si ce dernier devait probablement être un peu trop flemmard pour envisager une réelle poursuite. Disons que la vision d’une porte solidement verrouillée découragerait Kano de le poursuivre.

À la suite de quoi, l’Uzumaki ôta ses vêtements, les posant en boule à même le sol. En tenue de momie, il commença à défaire ses bandages et ses pansements, puis commença à s’admirer dans la glace.



Après deux petites minutes devant le miroir, l’Uzumaki entra dans la douche, et s’afféra à enlever la terre, le sang et la boue de son corps. Bientôt, il serait presque aussi propre qu’un sous neuf. Mais avant ça, son compagnon d’infortune le questionna sur le nombre de repas. La réponse lui semblait pourtant évidente.



Et concernant le *PSHII*, l’Uzumaki avait une explication… Comment dire. Très « explicite ».



À comprendre : « Si la soupape libère de la vapeur, c’est normal, et il faut veiller à ce que ça le reste ». Mais bon, Seitô ne s’embarrassait pas vraiment d’explication complémentaire. Il commença à appliquer du shampoing dans les cheveux, odeur fruit rouge. Il allait devenir une vraie petite fraise explosive.



Puis, il s’afféra à son nettoyage. En sortant, l’Uzumaki attrapa une serviette posée en évidence, se sécha et observa les affaires de son camarade. Ouille, manquait plusieurs choses, dont le T-shirt, le caleçon et les chaussettes. À moins qu’il n’en portait pas lui ? Ouvrant la porte, l’Uzumaki hurla.



Il éclata de rire, et s’avança dans le salon, avec comme seule tenue une serviette autour de la taille.

Pour nous deux ? En entendant sa réponse, le garçon se disait qu'il aurait mieux fait de demander pour combien de jours il avait prévu, plutôt que pour combien. Il aurait peut-être un peu mieux cerné le problème que rencontrait le jeune Chikara. Soupirant, il lui expliquera plus tard, lorsqu'il sera sorti de sa douche. Mieux vaut qu'il soit face au problème, pour lui faire comprendre... À moins que pour lui c'était naturel, et qu'il mangeait autant ? Dans un sens, plus grand chose venant de lui ne l'étonnait... Mais tout de même, ce n'était pas humain de manger autant !

Et puis, il fut interrompu dans sa contestation par ce bruit venant de sa cuisson, si bien qu'il ne savait plus trop quoi faire. Il écoutait les explications de son ami, et il n'y comprit pas grand-chose. Dans ses explications, le jeune rouquin déblatérait beaucoup de « trucs » et de « machin », ce qui ne facilita pas sa compréhension de la chose.



Bordel, il déconnait en parlant d'explosion ? Il disait ça d'un ton si léger. C'était sûr maintenant, il n'aimait pas faire la cuisine, c'était beaucoup trop d'angoisse pour pas grand-chose.



En clair, il était encore plus sceptique qu'avant de venir quémander son aide. Le voilà dans de beaux draps maintenant, et il ne voulait surtout pas ruiner la cuisine de son ami ! Déjà qu'il l'a dépouillé de toutes ses vivres, alors si en plus elles deviennent immangeables... quite à ce qu'il se fasse reprendre par son père, autant que ce ne soit pas pour rien !

L'adolescent retourna donc en cuisine, tendu. Et si ça explosait pour de bon ? Non, quand même pas si ? Bon, il lui avait dit de mélanger les machins. N'ayant aucune idée de ce qu'il entendait par "machin", il pourrait donc peut-être tout mélanger ? Ah tout à l'heure il parlait des légumes ! C'est sans doute ça qu'il doit mélanger, pour ne pas que ça accroche ?

Il s'y attela donc, néanmoins, y avait comme un hic. Le garçon avait trop attendu, et ça avait déjà un peu accroché. Il s'essaya à mélanger et le décrocher, mais dans un coup un peu trop fort, deux morceaux giclèrent de la poêle, et tombèrent par terre, et un qui finit sur sa main.



Ça brûle. Quel boulet. Il n'était pas fait pour ça. Agacé, il ramassait ce qui était tombé pour le mettre dans la poubelle, le rouquin ne remarquera pas l'absence de trois bouts de légumes quand même. Puis, il passa sa main sous l'eau, pour soulager sa brûlure. L'eau... Il lui avait dit quoi avec l'eau déjà ?



C'était quelque chose comme ça non. Devenir machin ? Avait-il seulement dit machin à ce moment-là ? Il ne savait plus trop.



C'est donc ce qu'il fit. Était-il confiant du résultat ? Absolument pas ! Mais qu'y pouvait-il faire ? C'était trop compliqué pour lui...

Alors qu'il essayait de rester concentré sur sa mission, il entendait son ami hurler, puis débarquer dans le salon en serviette. Il le regarda de la tête au pied, et pensa à qu'il était réellement sans aucune gêne.



Il avait oublié, tout simplement.



C'est vrai qu'il n'était pas vêtu sous cette serviette. C'était gênant de le laisser dans sa cuisine continuer de surveiller la cuisson.



Le garçon faisait en sorte de cacher la marque de brûlure de sa main, pour ne pas que le rouquin ne se moque de lui. Ce n'est qu'ensuite qu'il réalisa.



Un peu quand même... Bref, toujours est-il qu'il allait lui ramener ce qu'il manquait. Alors, un T-shirt, un caleçon et des chaussettes. Maintenant qu'il y pense, c'était pas un peu bizarre de lui refiler l'un de ses caleçons comme ça ? Peut-être qu'il se prenait trop la tête ? Sans doute, d'autant plus qu'il aurait du y penser avant de lui proposer cette idée. Il ne reverrait sans doute plus ce caleçon de toute manière. Très dans la simplicité, il lui ramenait donc de quoi enfin se vêtir, alors qu'une chaussette tomba. Encore pourrait se dire quelqu'un ayant cru à son mensonge, mais toujours est-il que mentir, c'est mal ! Et ça, le karma allait bien le rattraper !

La chaussette tomba, et Kano glissa dessus et tomba avec, à l'avant-dernière marche de l'escalier.



Karmated. Est-ce que son nouvel ami l'avait vu chuter ? Il l'avait sans doute entendu, dans tous les cas.

Nu comme un vers, avec une serviette autour de la taille comme seul habit, l’Uzumaki regardait sans une once de honte ou de gêne son camarade. Tomber en chemin hein ? Pas de chance. Avant de sortir dans le couloir, l’Uzumaki avait bien vérifié que ce n’était justement pas le cas. D’un simple coup d’œil. Il ne croyait pas trop son ami Kano, tête en l’air comme il était, il avait finalement dû oublier. Enfin, rien de trop grave, au moins il n’avait pas oublié l’essentiel : la serviette !



Puis, il ricana.



Il riait, avant de se remettre à surveiller la cuisson. Il ouvrit la cocotte-minute, inspirant la vapeur de légume et du bouillon, dégageant une odeur alléchante d’épices et autres légumes délicats. Par contre, il n’était pas très satisfait de la sauce au citron qu’il avait préparé pour accompagner le poisson. Elle était trop liquide.



Il augmenta le feu pour commencer à la réduire. Puis, il égoutta les pâtes, prépara les ramens, et commença les finitions de ses nombreuses préparations. Bientôt, ils allaient se régaler ! Mais avant ça…

*Badaboum Boum, boum, badaboum*



Etait-il arrivé quelque chose à Kano ? L’Uzumaki se précipita pour voir son ami. Il courru alors jusqu’au bas des escaliers, criant.



Et il perdit l’équilibre. Dans la précipitation, l’Uzumaki n’avait pas pris grand soin de se sécher. Et il avait glissé sur l’eau stagnante sur un parquet bien lisse et vernis. Dans une tentative vaine de réception, il avait écarté les jambes, fragilisant le nœud maintenant sa serviette. Pof, dans le mur, à côté de Kano, un Uzumaki écrasé le cul par terre, et une serviette envolée.



Se rendant compte de sa situation, l’Uzumaki se cacha du mieux qu’il pouvait. C’est-à-dire, derrière la plante verte du couloir, avant que son ami ne puisse réellement le remarquer. Peut-être n’avait-il vu qu’un morceau de ses adorables fesses ?



Bien qu’il n’eût qu’une pudeur relative, se promener à poil dans la maison de Kano était une étape de relation avancé… Beaucoup trop avancé. Même pour le Zizimaki… Euh, l’Uzumaki. Après un rapide habillage, et la cuisson des œufs brouillés et du bacon, peut-être arriveraient-ils à se mettre à table ?

Badaboum. Le garçon était tombé sur le sol, à cause d'une chaussette. Une simple foutue chaussette. Comme si le monde avait décidé de ridiculiser le blondinet aux yeux de son nouvel ami. Heureusement, il ne s'était pas trop fait mal, il aurait sans doute un bleu ou deux. Là n'était pas le problème... Pourquoi fallait-il qu'il tombe, alors que cela ne lui arrivait jamais d'ordinaire. La présence de Seitô le perturbait. Lui qui n'était pas habitué à accueillir qui que ce soit chez lui, et en plus sans son père, il se sentait comme s'il devait faire bonne impression. Et pourtant, il enchaînait les boulettes ! Au fond de lui, il avait peur que l'Uzumaki ne se moque de lui, et le rejette car il était vraiment trop peu débrouillard et intéressant. Cela lui ferait mal qu'une telle situation arrive, leur amitié était encore fraîche, et donc fragile.

Pourtant, ce sentiment s'envola bien assez vite lorsqu'il vit son ami, inquiet par sa chute, qui... tomba à son tour. À traverser son salon, à moitié séché, il glissa sur sa propre eau qu'il avait laissé au sol.



Il venait de chuter, en laissant même tomber sa serviette qui préservait sa nudité des yeux du blondinet. La protection n'étant plus, le premier réflexe du garçon fut de détourner son regard, alors que celui de son ami de se cacher derrière l"une de ses plantes vertes. Lorsqu'il vit cette scène, et qu'il n'était pas blessé, il ne put s'empêcher de rire en le voyant lui réclamer sa serviette ou son caleçon.



Et pour cause : derrière une plante verte, il s'était rué pour se cacher derrière, alors qu'il n'était plus vêtu de rien, sa serviette encore mouillée sur le sol. Fort heureusement pour Seitô, Kano n'avait rien vu gênant pour lui, hormis peut-être un petit bout de fesse lorsqu'il est allé se cacher. Bien qu'il lui avait dit de pas rigoler, en se justifiant d'une manière encore plus drôle en l'accusant de ne pas savoir cuisiner, il fallait tout de même qu'il s'arrête pour ne pas s'apporter les foudres de son nouvel ami.



Il récupéra donc sa serviette sur le sol pour le lui la donner, et lorsque il était de nouveau protégé de tous les regards indiscrets, il lui tendit le reste de ses vêtements. De toute manière, il n'y aurait eu que le Chikara pour voir quelque chose, alors il n'avait pas à s'en faire pour ça. Heureusement que son père n'était pas rentré à ce moment... il pourrait peut-être pardonner à son fils d'avoir invité un Uzumaki chez lui... mais voir un Uzumaki à poil avec son fils dans son salon ? Mh. Il y aurait non seulement un gros malentendu, mais en plus son père risquerait de devenir fou, et il préférait ne pas voir ça.

Kano regarda le sol trempé, puis son ami.



Le blondinet en attendant sa réponse, riait légèrement.





Il lui parlait, mais Seitô n'était toujours pas changé. Il le retenait un peu pour rien.

Seitô était dans l'embarras. Il rougissait comme une tomate de honte, et avec ces cheveux rouges flamboyants, il fallait dire qu'il ressemblait vraiment à une tomate ! Lorsque son ami lui tendit la serviette, il lui arracha nerveusement des mains, et revint à son état d'il y a quelques secondes, la gêne en plus.



Après, l'Uzumaki ne pensait pas qu'il y aurait vraiment de risque que cette anecdote sorte de cette pièce. Comment justifier cette scène si cocasse ? Impossible que quiconque ne les prenne au sérieux. Et de toute manière, Kano était du genre discret. Mais il fallait le dire qu'avant aujourd'hui, la tornade de Konoha ignorait complètement qu'ils étaient si complémentaires.



À croire qu'il en avait oublié son précédent séjour à l'hôpital, c'est à dire, il y a quelques petites heures à peine. A la remarque de son ami, l'Uzumaki taquina son ami.



Il ricanait, avant de revenir au sujet principal : le repas !



Avant de remonter l'escalier, il mima à Kano la panique, un ton un peu moqueur.



Avant de rire, et de s'éclipser dans la chambre du Chikara. S'habillant, il s'observa ensuite dans la glace. Ouais, ce survêtement à capuche ne lui allait pas trop mal. Il l'aimait même un peu. Puis, après s'être un peu arrangé dans la glace, il descendit de nouveau, et se remit au travail.



Après quelques minutes, il commença à installer les (trop) nombreux plats sur la table. Puis, tout heureux, il s'écria.



Il se servit une grande portion d'œufs brouillés, trois tranche de bacon et un grand bol de soupe miso. Et dévorant littéralement son entrée.



Effectivement, l'Uzumaki était une tornade pour les réserves, mais le résultat en valait presque la peine !

Fort heureusement, il n'avait rien. Tant mieux. Le Chikara se serait senti mal s'il s'était blessé, d'autant plus qu'il sortait tout juste de l'hôpital pour les quelques blessures qu'il a eu lorsqu'il s'est bagarré avec les gosses de tout à l'heure. Surtout que là, la cause serait bien moins glorieuse... entre s'être battu pour protéger un enfant, et glisser sur une flaque d'eau et tomber cul nul sur le sol, ouais, y avait un monde. Il serait passé de super-mégé-ultra-giga-cool à clown de service, selon ses critères de coolitude.

Pour autant, en ce qui concernait son père, il était bien moins convaincu par ses paroles.



Il le regardait ensuite, d'un air un peu gêné.



Malheureusement oui, son père n'aimait pas les Uzumaki, et n'accepterait sans doute jamais réellement qu'un rouquin se balade dans son salon, à poil qui plus est, pendant que lui risque sa vie en mission. Enfin, risquer sa vie... c'était sans doute un peu exagéré. Curieusement, Kano ne n'inquiétait jamais réellement pour lui lorsqu'il partait en mission. Les seules fois où il a eu des complications, ça lui a simplement laissé un peu plus de répit et de tranquillité.

Entendant son ami, il riait.



La serviette... il lui avait dit de ne pas que ça sorte de cette salle, mais c'était donc bon d'en parler dans cette salle, et qu'entre eux deux, non ? Et puis, ça pourrait devenir une "private joke" entre eux, pour son plus grand malheur. En y songeant, il prit la serpillière pour nettoyer le sol trempé par son passage, alors qu'il l'entendait se foutre de sa gueule en montant ses escaliers. Ah ouais, il voulait jouer à ça...



Suite à quoi le garçon ria de bon coeur, alors qu'il s'attelait à la tâche, celle de faire le ménage. Encore quelque chose auquel il n'était d'ailleurs pas très habitué, mais bon... c'était moins compliqué et technique que de préparer un repas, donc ça devrait aller.

Après quelques minutes de ménage, le rouquin redescendait. C'était étrange de le voir vêtu de ses vêtements, dans un sens, mais il fallait bien qu'il ait quelque chose à mettre. C'est à ça aussi que ça sert les amis, non ?



Il fallait l'avouer, Kano avait mis du temps à trouver des vêtements qui pourraient lui convenir, et il était très satisfait du résultat. De toute manière, le Chikara aimait bien ses vêtements, en règle générale ; amples, confortables, tenant bien au chaud. Alors certes, ce n'était sans doute pas ce qui était le mieux adapté à la tornade de feu, mais il trouvait pour autant qu'il était plutôt bien dans cet ensemble. À voir pour lui, mais de toute manière il n'avait pas grand-chose de plus à lui proposer. Alors il devrait s'en satisfaire... Après le ménage, mettre la table ? C'était une mission pour lui !



Cela pouvait paraître ridicule, mais le Chikara n'avait pas brillé par sa prestation lorsqu'il s'agissait de lui fournir ses vêtements, ou surveiller la cuisson. Mettre la table néanmoins, il ne pouvait pas se louper ! Enfin si techniquement, il pourrait... mais dans ce cas-là, ce serait un cas irrécupérable.

Les deux enfants étaient donc prêts pour manger ! La table, et le buffet même, était rempli de plats. En même temps que lui, il s'écria également.



Le Chikara était heureux. Rares étaient les fois où il pouvait profiter d'un bon repas, en bonne compagnie. Généralement, il mangeait soit seul, donc à grignoter quelque chose, soit avec son père à qui il ne parlait presque pas. Cela lui changeait beaucoup. Seitô était un peu comme une lumière rayonnante, un rayon de soleil, illuminant le quotidien du jeune blondinet.

Il goûtait à l'entrée, et il n'y avait rien à redire, c'était super bon ! Que ce soit les oeufs, le bacon ou bien la soupe, tout était bon.



Son regard se posait sur son assiette, et sur l'ensemble des autres plats.



Autrement dit, il était dans la merde. Après vu comme il mange, c'est qu'il a l'air d'être affamé le bougre.



Une question lui taraudait néanmoins l'esprit, en y repensant.



Il lui fit un petit sourire.



Ayant terminé son entrée, il s'attaqua au premier plat de ramens et son bouillon, ses légumes et le bœuf sauté. Quand était-il de ce plat ? Le garçon goûta.



Il écarquillait les yeux.



Seitô réussissait des miracles... dont celui de donner goût au jeune Chikara de se fouler pour accomplir des choses. Et ce n'était pas sa première réussite. Entre ça, et sa vocation de ninja maintenant toute trouvée... oui, ce garçon était en train de changer sa vie.