Dur de reprendre une vie de Shinobi active après un peu plus de 4 ans d’absence. Mais dur n’était pas impossible. Et franchir la difficulté, c’était quelque chose que la dame de Fer connaissait que trop bien. À peine arrivée, déjà en poste. Elle trouvait étrange ce contraste, presque saisissant, entre l’urgence de Gekido, la folie naissante de Kimino, et le calme du village de la feuille. Les gens continuaient leurs routines, les rumeurs et l’inquiétude en plus.
Aujourd’hui, la rumeur portait sur un « immense homme-poisson plus grand qu’une maison, dévoreur d’enfant » rôdant dans la forêt. Un horrible monstre digne d’un conte pour enfant. Elle reconnaissait que la forêt de Konoha était pleine de monstres hideux, terrifiant, et dangereux, mais un homme poisson sérieusement ? Et pourquoi pas des loups-garous et des rats de la taille d’une caravane ? À ce moment, son grade de Jônin lui manquait atrocement. De quoi dire à ces tirs au flanc de garde, c’est-à-dire ses collègues, d’arrêter de ce toucher la nouille et de faire pourquoi ils étaient ici : surveiller.
Bien sûr, elle n’ignorait pas qu’il existait le fameux clan Mitsuna de Kiri. Mais que viendrait faire un homme sardine ici, en pleine forêt ? Impossible. Illogique. Sans aucun sens. Aucun Mitsuna ne viendrait aux portes du clan les ayant massacré, pour demander tranquillou pilou une petite visite de courtoisie. Ou pire, l’asile ! C’était une idée aussi farfelue que saugrenue…
Et pourtant.
Qu’elle ne fut pas sa surprise, en voyant cet homme-poisson du clan Mitsuna débarquer aux portes, pour demander l’asile. Qu’elle ne fut pas sa déception de voir 5 ninjas de Konoha presque paniqué à la simple vue de cet immense Océanide. Qu’il fut long, le soupir qu’elle poussa après avoir vu les regards des 5 gaillards se posé sur la seule femme en poste.
L’Uzumaki s’avança donc. Elle n’avait plus son grade de Jônin, c’était un fait. Mais au moins, elle inspirait encore le respect. Mais avant qu'elle n'arrive à son but, un Jônin s'interposa et prit le dessus. Elle attendit, puis intervint au moment opportun.
« Bonjour, Same-san. Kotaro-san. Je suis Mako Uzumaki. Et je suis bien heureuse que vous ne comptiez pas faire de grabuge ici. Surtout si vous demandez l’asile, haha… »
Elle fit un petit sourire, avant que son regard ne devienne glacial.
« Sinon je vous tue, c’est compris ? »
Du haut de ses 1 mètre soixante-huit et cinquante-six kilos face à cette montagne de muscles, il fallait le dire. L’Uzumaki n’avait pas froid aux yeux. Et son regard transpirait l’expérience de l’âge. Puis, elle refit un sourire.
« Kotaro-San, je doute que ce soit le lieu, ni l'endroit, ou discuter de ça. Allons discuter de cette demande autour d’un bon thé, qu'en dites-vous ? »
Avant de s’éloigner en direction du poste de garde.
« Merci de bien déposez vos armes. On vous les rendra sans aucun problème. »
Ou pas... Cela dépendrait de l'interrogatoire. Une fois cela fait, elle entra dans un bureau, papier et plume à la main qu’elle déposa sur la table. Puis, elle servit un thé à l’invité surprise, au Kitto, ainsi qu’à soi-même, avant d’annoncer.
« Permettez que je clarifie la situation pour vous, Same-san. Vous comprendrez que nous n'allons pas pouvoir simplement vous faire signer un formulaire, et vous laisser vous installer dans une maison de Konoha après une petite discussion autour d’un thé, mhh ? ~ »
Elle le regarda, avec un regard plus perçant.
« Il va y avoir une enquête. On va éplucher vos faits d’armes, évaluer le sang que vous avez sur les mains. Si vous ne convenez pas, on va simplement vous jeter en prison et vous oublier tel une vulgaire sardine dans une boite au fin fond d’un placard. »
Elle lui fit un sourire
« Je doute que vous ayez envie de finir comme une pauvre sardine, alors ne mentez pas. Restez frais, coopérant, et dans la bonne humeur je vous prie. Alors, cette fois, qu’est-ce qui vous amène vraiment ici mhh ? Pourquoi le village de Konoha, et surtout, pourquoi maintenant ? Surtout si vous ne cherchez pas une protection. Racontez-nous un peu votre histoire, Mitsuna-san. Et dans les détails, les détails. Kotaro-san et moi-même sommes très intéressés par les détails... »
Le ton était posé.
HRP : J'pars du principes qu'on va dans le petit poste de garde. si pb, mp !