Kotaro n'était ni un adolescent fragile ni à problème. Il n'avait pas réellement de quoi se plaindre ni de quoi se vanter, mais un vide se faisait tout de même sentir. Dans son cœur, dans ses tripes, dans sa tête. Il avait 15 ans, et cela faisait maintenant 10 ans que sa mère le formait à l'art ninja et aux techniques clanique Chikara et tout ce qu'il était parvenu à faire n'était que basique et tout juste bon à le propulser Genin. Il n'avait pas l'esprit de compétition le plus poussé certes, mais comme chacun, il se comparait aux autres et voyait selon lui l'écart se creuser encore et encore. Il se reposait beaucoup trop et n'était pas à la hauteur des espérances de son clan certainement et faisait même peut être honte à sa mère ? Cette pensée le fit frémir de colère et de culpabilité. Il essuyait son premier véritable échec et goûtait à l'amertume. Enfouie était alors sa fierté et son orgueil, lui qui n'avait jamais songé à devenir plus fort dans l'unique but de devenir plus fort. Il goûtait à une réalité qu'il n'était pas prêt à entrevoir, celle de son impuissance et de ses regrets. Aucun événement tragique pour justifier la morosité dans laquelle il s'enfermer, pas la moindre once d'excuse qui pouvait se profiler et attendrir le badaud qui aurait la malchance d'entendre ses chimères d'enfants s'envoler. Ses peines étaient sans importances, communes et si grotesque au final pour un shinobi. Il sentait ses émotions lui glisser entre les doigts, comme si celle-ci ne lui appartenait plus, comme si elles n'étaient au final qu'un illusoire prétexte pour se cacher. Maintenant forcer de révéler sa présence, des larmes se mirent à couler de ses joues, indépendantes de sa volonté, mais témoin de sa détresse. Il était blessé non pas physiquement, mais dans son estime et cette blessure mettrait certainement du temps à cicatriser complètement. Sa main vint essuyer ses larmes. Il est un Chikara, Shinobi du village caché de Konoha. Était-il simplement digne de ces titres. Les lueurs se brouillaient alors, le laissant simplement exprimer sa rage, les yeux emplie non plus de tristesse, mais de colère tandis que ses poings venaient s'écraser sur le tronc de l'arbre qu'il avait pris pour cible. Le bruit sourd de coup désespéré résonnaient alors aux alentour, mais personne ne viendrait l'arrêter là où il se trouvait. Il était seul, il en avait besoin. La douleur dans ses doigts le fit revenir à lui au bout de quelques instants à frapper comme un forcene, les phalanges en sang, les yeux en larmes et le cœur lourd.
Kōtaro ne jurait jamais. Mais ce n'étais pas qu'une simple vulgarité à ce moment, plus un cri exutoire, relâchant la pression qu'il avait encore en lui. Il ressentait une certaine culpabilité quant au sentiment de vide et de colère qu'il pouvait ressentir alors que rien dans sa vie ne justifier une telle rection. Mais dans le fond, il savait d'où cela venait. Cette colère de ne connaître qu'une partie de sa vie, d'où il vient et de qui il est. Sa mère avait fait un merveilleux travail à l'élever comme un vrai Konohajin, fier de son village et avait même tentait de lui offrir une vie de famille normale avec la stabilité d'une éducation biparental et les responsabilités d'un grand frère, hélas la figure qu'il désignait alors comme son " père " périt lui aussi pour des idéaux que Kōtaro partagé encore à ce jour, celle de l'Union. Mais depuis, ses racines et son désir de savoir pourquoi son père biologique l'avait abandonné n'en devenait que plus forte à chaque coup qu'il donnait ou recevait. Et depuis qu'il était devenu Genin qu'avait-il fait concrètement pour accomplir le but qu'il s'était alors donné en entrant à l'académie Ninja? Rien. Il regardait simplement les autres courir devant lui tandis que l'écart se creuser alors de plus en plus jusqu'à ce que plus jamais il ne puisse le combler.
Il s'était mis à marcher alors, dérivant malgré lui au grès de ses pas qui le menait vers une destination inconnue. Les yeux dans le vague, le visage légèrement gonflé par ses larmes et ses poings meurtris par les coups qu'il avait déchargés sur ce pauvre morceau de bois. Il ne faisait plus attention à son environnement, absorber par ses pensées et son besoin, de changer d'air, de passer à autre chose Il avait besoin de courage, il avait besoin de réconfort, il avait besoin... Du souvenir des héros de Konoha. Il leva les yeux et aperçut la stèle comme si son corps l'avait guidé à cet endroit précis malgré lui, comme si inconscient, il savait qu'il aurait besoin de retrouver une certaine confiance en lui. Il essuya ses larmes alors, constatant qu'il n'était manifestement pas seul. C'était le Chunin de la dernière fois aux portes du village, celui qui avait tenter de contrôler la situation avant que l'Hokage n'arrive et... ne cause plus de problèmes encore que le fait qu'une morte ne revienne à la vie. Etait-il lui aussi ici pour retrouver le courage, ou était-il ici pour présenter ses respects aux héros que Konoha avait porté, qui devaient certainement bien se retourner dans leurs tombes au vu de la situation actuelle. Une chose était sur, il lui avait adressé la parole et il était maintenant trop tard pour faire demi tour et esquiver les questions gênantes qui pourrait suivre.
« Bonjour... Je suis venue me recueillir et prier. Ma mère dit toujours que les défunts raconte les meilleures histoires et que je dois apprendre à les écouter pour m'en inspirer. Et vous que faite vous ici ? »
Il mit ses mains visiblement blessé dans ses poches, baissant la tête autant qu'il le pouvait sans manquer de respect à son supérieur pour que celui-ci ne soit pas témoin de l'état pitoyable dans lequel il s'était mit sans véritable raison.