Le retour des Kitto

Cette rousse était décidément une idiote... Kalia n'avait fait que lui répondre vis à vis de son placement en tant que Kirishitan... Les Konohajins étaient décidément des personnes très cruelles et impropres a prendre la moindre décision. Certains Kitto voulaient déjà fuir. La jeune femme soupira puis s'approcha d'une famille :


La Kirishitan disait cela sans vraiment y croire, les roux étaient aussi problématiques que Shinji semblait le dire. Plus les secondes défilaient et plus la femme ne pouvait se le cacher, elle n'était pas faite pour vivre ici. Elle reprit à voix basse :

Si le borgne n’avait pas su qui se cachait derrière ce masque, nul doute que la capitaine ANBU aurait passé un mauvais quart d’heure. Son oeil se rétrécissait, se rétractant en fixant son amie. Un regard lui sommant de ne pas recommencer. Le Kitto ne pouvait se permettre un écart et mettre à mal l’autorité aussi jeune que malavisée de la section des ombres. Le commentaire de la Dame de Fer était de trop et n’entrait pas dans ses directives. Le soufflement du Hokage Kitto, le seul de ce siècle, lui parvenait.



Le murmure était clair. Tout lui raconter maintenant n’était pas possible. Uzumaki Mako s’adressait à la fois à son identité civile et militaire. L’ancien mercenaire ne pouvait s’empêcher de faire le rapprochement avec l’annonce de la création de l’ANBU. Intérieurement, il retenait un sourire. Le comique de situation n’était, rapidement, plus du goût du barbu. Pourtant non-conformiste comme Shinji, cela représentait des failles ou une insuffisance de Konoha à faire face. L’ex-régent déplorait cette idée. Son alliée masquée n’y pouvait rien, forcée de jouer la comédie. Un jeu d’acteur que le Kittôdôno ne pouvait que rejoindre.



Débutant la marche qui menait vers les tentes qui se montaient, le quadragénaire prenait soin de se faire aborder par un membre de la Racine, afin de simuler une entrevue avec le vice-capitaine aux yeux de tous. Pour autant, le rapide échange l’avait muni d’un répertoire, utile, mais pas pour chaque vérification. Les effectifs avaient fortement diminués. Des recrues avaient rejoint la communauté Kitto. Shinji était le chef de la meute qu’il avait rapportée à Konoha. Il en avait eu le pouvoir.



L’admission était un acte courant chez les Kitto. La femme était proche du Dragon et avait une origine Kirishitan, il n’y avait pas vraiment de quoi se méfier. La situation était anodine pour le borgne. Il n’était cependant pas contre un peu d’aide pour vérifier les nouveaux Kitto. L’illusionniste prenait soin qu’une transformation n’était pas active ses l’un de ses siens.

Kalia tentait d'être polie, elle n'était pas convaincue par Konoha, mais cette femme masquée n'était peut-être qu'une folle ? La Kirishitan se devait de prendre sur elle et de ne pas stigmatiser tout un peuple. Elle s'approcha de l'homme pour ensuite lui tendre sa main droite.


La femme n'avait été nullement capable de retenir le nom de l'individu précédemment scandé par la folle masquée.

Ses larmes séchés, ses sentiments adoucies, Ike observait avec grand intérêt la scène qui se jouait sous ses yeux. Il en voulait toujours à Shinji de ne pas lui avoir adressé un signe mais, il comprenait que la situation actuelle était plus préoccupante qu'il n'y paraissait. Un seul mauvais pas, de la part de n'importe qui, pouvait entraîner une escalade de violence. Après tout, certains membre du clan Kitto, ceux qui était shinobi du village de Konoha, étaient considéré comme des déserteurs, comme des traitres. Shinji compris. Ils avaient quitté le village sans consentement, sans autorisation et pour une raison tout autre qu'une mission officielle. Tout Hokage qu'il fut, le Dragon de Konoha n'était pas au dessus des lois de ce village.

Cependant, la situation était beaucoup trop tendu pour un simple retour au village de personne ayant déserté. Les forces en présence semblaient également disproportionné compte tenu de la nature des arrivants et de leur rapport avec Konoha. Par ailleurs, l'attitude du leader de l'ANBU était bien trop hostile et dominateur, renforçant l'atmosphère de malaise qui régnait en ce lieu. Depuis son ordre précédent, plus personne n'avait osé bougé. Civil comme ninja. Kitto comme Konohajin. Même Keisan et Shinji semblait se conformer aux ordre de ce dictateur d'opéra. La première intervention de l'ANBU n'était pas du goût de Ike.

Cette unité, qui semblait avoir été construite sur les cendres de la Section Juhi, n'avait rien à lui envier.

Alors, tandis que la dirigiste en chef et Shinji s'éloignaient des portes -surement en direction du bâtiments ministériel- Ike observa le groupe de Kitto écouter les précédentes consignes. Un accueil chaleureux pour ceux de sa communauté aurait-il était impossible ? Aurait-il été impossible de réunir tout ces gens, sans violence ni contrainte, dans un endroit calme et reposant avant de les soumettre aux ordres intransigeant d'un chef trop autoritaire ? N'aurait-il pas été envisager de leur apporter boisson et nourriture avant de les interroger ? Ike pensait que, une nouvelle fois, les mauvais choix avaient été pris. Certes, certains étaient surement considéré comme des criminels mais ces gens étaient fatigués, épuisé par un long voyage et n'aspirait qu'à une chose: se reposer.

Se détournant de cette scène, Ike reparti lentement en direction d'un endroit qu'il connaissait bien...

Les examens se déroulaient sans accroc. Son expérience mercenaire, du monde, d’enquêteur, de chef du clan Kitto et d'illusionniste payaient. Il était difficile d’entourlouper le vieux loup. Une population particulière, dont Kalia faisait partis, échappait au registre mais avait été recruté par Kitto Shinji. Le clan des idéaux de paix accueillait les étrangers animés d’un désir de tranquillité. Son initiation n’avait pas encore été faite. Ce qui était logique. Le borgne se rappelait que tout passait par le chef de clan lorsque lui aussi, avait été à la place de Kalia.



Des livres et des débats attendaient cette nouvelle population. Des échanges de savoir afin d’en mener jusqu’à sa création. L’apprentissage de la lecture et de l’écriture pour les plus démunis. Une doctrine de sérénité parcourait l’ensemble de l'initiation, en passant par la philosophie, l’étude des relations, de l’histoire et de la guerre, pour mieux en comprendre la valeur de son absence. Parmis les dernières oeuvres, lorsque l’élève était prêt, un titre controversé leur était proposé : “Paix rimant avec Conquête : le cas Kumo”.



Le peuple de la paix était dirigé vers leurs anciens quartiers, bien diminués entre des bâtiments réaménagés ou déjà habités, mais suffisant pour leurs nombres réduit. Le borgne s’assurait que l’ANBU escorte de manière décente le retour du clan Kitto, rassurant ses membres les plus inquiets et agités.

Finalement, ce vieux barbu était plutôt sympathique et il semblait moins rigide que la vieille peau rousse. Tant mieux. Malgré cela, la jeune femme n'était pas spécialement fan de l'accueil dans son village. Enfin bon, elle avait encore du temps pour décider de rester ou non. Au fond, qui pouvait bien l'arrêter ? Les Konohajins semblaient si protocolaires qu'il suffisait sûrement de faire le mur en pleine mission pour s'échapper. Shinji avait été capable de le faire aisément, Kalia n'était donc absolument pas inquiète. En parlant de blanc bec, que faisait-il avec le dinosaure roux ? Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent soudainement.

Était-il en train de ...? Non, non, non !! Shinji n'était pas du genre à ... Enfin ... Kalia n'en était pas certaine, il avait longuement insisté sur sa sexualité changeante selon les saisons. La Kirishitan n'était absolument pas certaine de l'ancien Kage de la feuille, elle le trouvait si parfait, mais... Aimait-il les vieilles peaux dorénavant ? Comment pouvait-il la tromper avec sorcière ? Pire encore, celle-ci était peut-être sa femme de l'époque !? Ahhhhh !!! Avec fureur, la belle demoiselle reprit alors en tentant d'observer Shinji au loin :


La femme se mit alors à marcher avec un air contrarié. Oui, elle accepterait de vivre à Konoha afin d'en savoir un peu plus sur les manies de pervers de Shinji et sur cette vieille sorcière rousse ! Kalia ne pouvait pas accepter cette situation tendancieuse et elle espérait vraiment pouvoir profiter de sa propre chambre. Elle s'approcha alors de Kitto Sasuke et se mit à lui parler :

Je n'en croyais pas mes oreilles quand j'apprenais le retour de mon homme parfait et je sortais de la maison après avoir réfléchi longuement à la suite de mon parcours pour être une kunoichi. Je m'empressais de prendre les raccourcis pour le revoir et je me demandais si il avait changé, car les voyages vous imprimaient leurs marques sur votre visage à travers les yeux. Je me dirigeais vers les immenses portes et c'était la première fois que je partais dans cette partie du village toute seule. Ma grande taille allait me permettre de mieux le voir à travers la foule, mais je fus surprise quand j'arrivais sur place. Je ne le voyais pas et pourtant il avait un peu de mouvement, mais ce n'était pas le trafic habituel. Je décidais de crier son prénom:


Je réagissais comme une hystérie alors que maintenant j'avais seize ans, mais je m'en fichais. Je pensais qu'à une seule chose revoir mon homme parfait et c'était la seule chose qui comptait. Toutefois je voyais qu'il y avait aussi certaines personnes qui semblaient étrangères ou du moins suspectes, car je distinguais une kunoichi portant un masque avec les cheveux roux avec un autre shinobi. Ma mère m'avait déjà parlé de ce type de shinobis masqués qui faisaient parti d'une organisation secrète nommée ANBU . Je pointais mon regard un peu plus loin et je pensais voir mon homme parfait qui semblait calme comme à son habitude malgré la situation tendue. Je continuais de l'interpeller :

Je me sentais pousser des ailes quand je disais ça et c'était à cause du fait que j'étais apprentie kunoichi. Certaines personnes de la foule se retournaient quand j'évoquais le mot fiancé.

En entendant les mots de la femme en approche, Kalia fronça les sourcils. Comment osait-elle ? Non, comment Shinji osait-il ? Mentait-il comme il respirait ? Lui qui s'était fourvoyé en annonçant qu'il aimait un individu pour sa personne et non pour son sexe, celui-ci semblait finalement être plus inspiré par un bord que par l'autre ! Ce coureur ne méritait absolument la confiance de la future Kitto, du moins c'est ce qu'elle pensait. Sans vraiment y prendre garde, la Kirishitan fut totalement incapable de se retenir et se mit alors à dire à voix haute :


Au fond d'elle, la femme le savait, elle ne pouvait nullement en vouloir à cette sorcière rousse ou à cette femme si étrange qui aimait tant se faire remarquer... Sa haine, elle savait qu'elle devait la cultiver pour ensuite la reverser intégralement sur le Kitto sans ne jamais s'arrêter. Ce vicieux personnage ne comprendrait pas autrement...


Mécontente, Kalia était parfaitement conscient que cela n'allait pas changer, mais il lui fallait bien extérioriser la rage présente au fond de ses trips. Elle suivit le mouvement de ses congénères avec espoir de ne plus revoir ce stupide Shinji !

Je voyais mon homme parfait qui continuait son chemin et il ne semblait pas m'entendre. Je distinguais une femme qui l'accompagnait en dehors de la kunoichi masquée. J'avais perçu sa remarque concernant mon homme parfait et je voulais en découdre avec cette pimbêche. Toutefois, je distinguais partiellement son visage à cause de la foule et je notais sa petite taille par rapport à moi. Je mémorisais ces deux détails. Je ne pouvais rien faire pour le moment, car j'étais qu'une apprentie kunoichi qui savait uniquement distinguer une illusion. Cette petite allait devoir payer ses paroles contre mon homme parfait et maintenant, j'avais une motivation de plus pour devenir une kunoichi fatale. Je voulais lui répondre à cette petite minable et j'avais déjà dans ma tête une phrase percutante, mais je fus prise par les cheveux de manière très violente. Je me retournais et je voyais mon père avec un air très colérique qui mettait sa main contre ma bouche. Je ne pouvais pas crier, mais je commençais verser des larmes.

Il me ramenait vers la maison de mon oncle et il me relâchait quand on commençait à voir au loin le bâtiment. Entretemps j'avais cesser de pleurer et j'allais manifester mon regret auprès de lui:

Il émit un petit sourire et il me donna un bouquin qui allait me permettrait d'avoir les dispositions pour commencer la seconde étape dans la création d'illusion. Il s'agissait surtout de relaxation à effectuer pendant une longue durée quand je lisais brièvement les pages, mais mon père me conseillait de le faire dans le terrain d'entrainement. Je suivais ce conseil et je partais en cette direction. Je me demandais à moi même en pensant :

Je marchais avec un air déterminée et je ne voyais plus les grande portes maintenant. J'avais en tête le visage de cette pimbêche qui me donnait la motivation.