A force de crier comme un fou furieux, une personne finissait enfin par se manifester. Je m’avançais vers elle, elle était typique d’une Miwaku mais elle semblait bien moins peste qu’elle, a première vue en tout cas.
« Ah ben, c’est pas trop tôt, vous êtes sa sœur je suppose ? Je venais parler de Kohana. »
Avant de continuer ma discussion elle me proposait de la rejoindre chez elle...
« Ouais, ça ne me dérange pas. Mais je ne vois pas en quoi vous auriez plus de problème... je m’en assurerais.. »
Je perçais de mon regard les quelques individus qui regardaient la scène et qui finissaient par retourner à leur besogne.
Je pénétrais alors dans ce qui semblait etre... comment qualifier ça? Une maison? Je dirais plus un tas de décombres insalubre, comment faisait elle pour y vivre à deux... dans des conditions aussi horrible. Ça ne me plaisait pas du tout.
« Sans être désagréable, ce n’est pas adapté pour vous ce genre d’endroit. Et appelez moi Karuso, les seigneurs et autres pseudo titre de soumission, non merci pour moi. »
Je n’osais trop prendre place de peur de faire s’écrouler cet abri de fortune.
« Comme vous savez, j’ai dû engagé... pour ne pas dire forcé votre sœur pour animer un de mes bars luxueux. »
Je sortais un cigare... mais non, je risquais d’y mettre le feu.
« C’est un endroit respectable où elle sera très bien traité et rémunérée pour ces talents artistiques, le théâtre comme elle m’a dit. Je viens donc vous demander la permission pour qu’elle puisse travailler pour moi. »
Et puis zut, j’avais mal au jambes et je posais mes fesses au sol.
« Par contre, je vous trouves assez irresponsable de laisser votre sieur traînée dans les quartiers les plus miteux ... j’ai constaté qu’elle savait se battre mais tout de même. »
En vouant les conditions de vie, je tâtais doucement les murs qui semblaient ne plus tenir.
« Je vais être franc, votre maison... hutte, enfin se truc qui vous sert à y vivre. Brûlez le! »
Je me mettais à rire.
« Étant donné que votre sœur va travailler pour moi, j’ai un étage complet au dessus de se barre qui ne me sert à rien. C’est vide, mais il y a une douche déjà... je le meublerai un peu mieux. Je vous propose donc de venir vivre là que de rester dans ce bidon ville miteux... à vous de choisir. »