Triste enfance et amitié

Journée habituelle qui allait se répéter encore. Mon père me réveiller à coup de bâton afin de commencer mes premières corvées du matin si je voulais avoir de quoi manger. J’avais tellement l’habitude de le faire taper dessus que je n’y prêtais plus attention et que je ne lui offrais pas le plaisir de me voir verser des larmes. Mon géniteur était un monstre, frustrer d’être un minable qui a de plus engendré un fils sans les pouvoir héréditaire. J’étais une honte pour lui, je n’étais donc bon qu’à faire l’esclave car il ne voulait pas que je fréquente les autres enfants.

Je n’avais pas d’amis, pas réellement de famille, pas d’avenir. Je me demandais souvent pourquoi j’étais né dans la souffrance... jeune mais pas immature, la réalité de la situation m’avait offert de grandir bien trop vite hélas. Avoir ce genre de pensée n’étaient pas normal. Bref, je me dépêchais a faire mes taches... nettoyer, vaisselle, ranger tout en subissant les insultes de ce père qui ne méritait que la mort. J’avais l’impression que ça me libérerait. Je ne connaissais que la violence, n’ayant pas eu la chance de connaître ma mère qui serait morte peu après ma naissance...j’aurai peut être eu une vie un peu plus agréable.

Il était temps pour moi d’aller faire les courses, je me rendais à l’épicerie du coin, le vendeur me connaissait bien et il était très gentil avec moi, une rare marque d’affection. Je prenais les deux sacs de courses, j’ouvrai la porte tant bien que mal de la demeure familial et je déposais l’un des sacs et en voulant faire de même avec l’autre, je le laissais tomber au sol. Mon père arrivait en rage en m’insultant et me battant encore plus fort. J’avais une rage incommensurable envers lui et je décidais de m’échapper et de courir sans réel destination juste pour retirer ces envies de meurtre. J’arrivais vers une petite air de jeu qui était souvent désertique. Il y avait un énorme arbre et je donnais des tas de coup de poings afin de me défouler jusqu’à saigner de plus en plus fort à la limite de me briser les os...

Notre Sensei nous apprenait tout un tas de choses sur les arts martiaux et en particulier la maîtrise de son bâton. Le jeune Nori venait de terminer son entraînement et se permettait un peu de repos. De toute façon il était bientôt l'heure de passer à table, donc autant s'arrêter un peu en avance. Le travail était très intensif, car il fallait être souple comme le bambou et solide comme un roc. Après quelques minutes le Maître autorisait les jeunes garçons à quitter la salle d'entraînement, mais il ne tolérait aucun retard de leur part pour la suite de l'entraînement. Le jeune Hattori se dirigeait vers un stand de nouilles pour se régaler après tant d'enchainements épuisants. Sur son chemin il voyait au loin un petit garçon, seul dans le parc, les mains pleines de son propre sang ?! Il se hâtait vers la demi-portion.


Il s'approchait un peu plus du gamin, le voyant les larmes aux yeux et le tronc complètement défoncer il reprit:

Je cessais de taper dans l’arbre qui était à moitié brisé et je me posais, les mains en sang mais la douleur physique n’était rien à côté de la psychologique. Je me disais que si je devenais plus fort, je pourrais partir d’ici et faire la vie ailleurs. Je ne supportais plus les conditions et ce géniteur que j’avais envie de massacrer... serait ce un meurtre ou de la légitime défense ? Après je m’en moquais totalement mais cette idée me tourmentait de plus en plus.

J’entendais la voix d’un gars qui me saluer et me demandait ce que je finis ici seul. Je pense que ça se voyait et il prenait la peine de me demander si ça allait. Je frottais mes larmes et je me tournais vers lui. Je ne répondais pas et l’inconnu avant vers moi. Je me redressais pour lui faire face. Il trouvait que j’avais du talent car j avais tapé dans un arbre ? L’école? Je n’avais jamais été à l’école. Je savais d’ailleurs à peine lire et écrire.

Il finissait par se présenter, il s’appelait Nori, un hattori de surcroît à la vue de ces yeux. Le sang coulait de mes mains, commençant à créer une petite flaque. Je reculais d’un pas...





Je regardais ce Nori, il me semblait assez costaud pour son âge, il avait sans doute la chance d’avoir un enseignement Shinobi que je ne pouvais avoir et dans les rares moment de temps libre, je m’entraînais seul.



Que dire d’autre que la vérité, mais la tristesse me braquait dans une carapace ou je voulais rester seul... et à la fois discuter, je n’avais pas d’ami et peu de gens venait me parler vu que je n’étais pas vraiment comme eux...

Il voyait ce petit bonhomme se mettre en retrait et disait que s'il voulait le frapper et se moquer de lui, il pouvait...


Nori en tant que jeune adulte du clan devait montrer l'exemple à ses cadets. Il posait la main sur la tête de l'enfant avant de reprendre.




S'il pouvait donner sa chance au p'tiot, il le ferait et cela qu'importe les conséquences qui pouvait suivre. Entre membre du même clan il fallait se serrer les coudes.

Il était étrangement gentil. Je trouvais cela assez bizarre d’ailleurs. C’était peut être un piège pour que je baisse ma garde, il voulait peut être abusé de moi ou me forcer à travailler pour lui...j’étais surpris quand il posait sa main sur le haut de ma tête... il semblait vraiment sincère, de toute façon quoi qu’il arrive, j’avais l’habitude de souffrir.



Il voulait m’offrir à manger. Je n’avais pas trop envie de refuser car j’avais vraiment très très faim... et il me parlait de l’école. Je le suivais jusqu’au stand de ramen... il me disait de prendre ce que je voulais, je n’allais pas me priver et je me goinfrais comme un véritable petit cochon. Je n’avais plus mangé ainsi depuis des semaines. Je me sentais d’ailleurs beaucoup mieux. La suite était encore plus surprenante car il voulait me me mettre à l’école. J’avais un rire nerveux...



Je serrais mes poings meurtris par la haine que j’avais en moi.

Le petit avait une sacré fringale, est-ce qu'il mangeait à sa fin ? Pourquoi les autres s'en prenait à l'un des autres ? Ce n'était certainement pas qu'une question de poison, mais le véritable poison était celui qui lui injectait dans le crâne de tels sottises. Il écoutait le gamin lui parler de ses problèmes et les bêtises que celui-ci disait. Nori souriait alors avant de révéler quelque chose à cet enfant.




Il mettait un temps de pause et continuait.

Je finissais mes plats comme un affamé a en tomber à la renverse tellement j’avais mangé. D’ailleurs, je ne me sentais pas trop bien mais hors de question de vomir. Je devais tout garder, je ne savais pas dans combien de temps j’aurai un autre repas de ce genre de si tôt. La suite continuait à me surprendre quand il me disait que lui aussi n’avait pas ce don... je le regardais avec assurance, il avait l’air bien de sa personne et pas mal traité.



Mon géniteur ne sera absolument pas d’accord avec ce qu’il propose même si je le suivrais, je n’ai aucune attache.



Mon corps était déjà recouvert de nombreuses cicatrices. Le seul avantage est que ma tolérance à la douleur était très grande. Nori était simplement incroyable, tant de gentillesse, je n’avais jamais reçu ça et il me proposait de rire avec lui. Je le regardais d’un air taquin et enfantin...



Je rigolais un peu, je ne me souvenais plus quand j’avais, ne fusse, fait un sourire.

Nori payait l'addition avant de se lever de sa chaise et écoutait l'enfant rire blaguant sur le fait qu'il était pédophile... Drôle de jeunesse.


Il riait aux éclats en pensant à la réaction de son professeur.


Le jeune Hattori tendait la main au petit Kuraso.

Je ne savais pas grand chose de ma mère, il ne m’en avait jamais parlé.



Je le voyais payé l’addition...



On ne m’avait jamais rien offert et je me sentais redevable envers lui. Je continuais de l’écouter et il comptait le problème avec mon père.



Il se mettait à rire... pourquoi ? Il comptait supprimer mon père? Si c’était le cas je voulais bien rire avec lui. J’allais donc rejoindre une école... je ferai mon possible pour que ça aille.



Il me rendait la main... j’hésitais un instant et je m’accrochais à lui et je me mettais à pleurer. On ne m’avait jamais aidé comme ça. C’était nouveau et je ne savais pas comment l’exprimer...

L'enfant saisissait la main de Nori et finissait par pleurer en lui demandant si celui-ci ne lui poserait pas de problème.


Il attrapait l'enfant par la taille et le mettait sur ses deux épaules en direction de l'école. Les autres élèves le regardaient avec stupéfaction en le voyant arriver ainsi avec ce petit bonhomme pas plus haut que trois pommes percher sur le jeune homme.


L'un des garçons lui faisait signe que le vieux était déjà à l'intérieur du dojo à préparer les futurs entrainements de ses élèves. L'Hattori ne se gênait pour entrer et posait le petit bonhomme au sol. Nori s'agenouillait le dos droit comme un piquet, fixant le vieille homme.

Une école d’arts martiaux. J’étais fort pour taper. Ça m’aiderait sûrement à canaliser ma rage.



Je me sentais inutile et à la masse, sentiment probant car on m’a toujours dit que je n’étais qu’un bon à rien. Que je n’arriverais jamais à faire quelque chose de ma vie sauf servir les autres. Ce rabaissant quotidien avait finit par le persuader que je n’étais rien.

Je finissais par sécher mes larmes et me reprendre. C’était beaucoup trop pour moi en si peu de temps. Je me demandais même si tout cela n’était pas qu’une illusion qu’un autre hattori me faisait pour se moquer de moi. Il me soulevait facilement, je n’étais pas bien lourd et il me mettait sur ces épaules... drôle d’approche mais je le laissais faire. On se dirigeait alors vers son école. On arrivait dans une bâtisse assez imposante et il demandait où se trouvait le maître. J’avais hâte de le voir et en même temps j’avais peur... j’avais toujours peur mais ce mot avait il encore un sens quand on avait rien du tout ? Pour avoir peur, il faut avoir quelque chose à perdre, c’était devenu une normalité.

On entrait dans un dojo et il me déposait doucement sur le seul. Il y avait un vieux types et des élèves. Jusque là tiens d’anormal sauf quand ceci se tournait vers nous. Je me cachais alors derrière Nori. Le vieux demandait qui j’étais. Je décidais de prendre mon courage à deux mains et de me présenter, je n’avais pas vraiment appris les bonne manière et je le saluais à ma façon n le saluant de la main... un peu incertain et hésitant.



Je transpirais et je reprenais ma respiration.

Les yeux du sage passait de Kuraso à Nori et de Nori à Kuraso.


Le jeune homme se levait alors posant sa main sur l'épaule du petiot pour le rassurer et le mettre en avant.


Il s'inclinait les poings liés et se redressait après sa courte révérence.


Le vieux sage passait du calme à la colère.


Après s'être énervé un bon coup le Maître reprenait son calme.


Il réfléchissait un instant avant de continuer.




Il se levait et se dirigeait alors vers la sortie, faisant signe à Kuraso de le suivre.