Kuraso avait accepté sans divaguer mon invitation. Peut-être voyait-il sous celle-ci une convocation d'ordre plus... sexuel. Pourtant, dans mon esprit, rien n'était moins sûr que cet homme finisse dans mon lit. Je le trouvais séduisant et attirant, mais possédait-il ce qu'il fallait pour gérer une Hattori telle que moi ? Ceci, je ne pouvais pas encore le savoir... Je faisais partie de celle qui possédait une fierté absolu, l'héritage de ma lignée oblige. J'aimais nos coutumes, même celle liée à l'inceste. Mais au-delà de tout cela, j'étais une personne instable, aimant facilement et détestant tout aussi rapidement. Mes émotions étaient difficilement gérable, et bien souvent, lorsque déception il y avait, deux lignes directrice se formait. La première, je passais mes nerfs sur la personne responsable de ma déception, deuxièmement, je me défoulais sur mon propre corps. Ma dernière crise en date, outre que Sekutsu, avait été la désertion de Zanshi, cette petite pute de Gaikotsu que j'avais acheté et qui avait profité de la révolte des Kaguya pour se faire la malle... Cette semaine-là, ma jumelle m'avait récupéré en lambeaux, et ce n'était pas une métaphore. J'avais passé jour est nuit à me torturer pour expier mes émotions... Mon corps en garde encore de multiple marque...
Je remarquai que Kuraso avait eu la prestance d'être convié et de ne pas venir les mains vide. Nous étions sortis du bar, côte à côte, lui avec deux bouteilles de whisky entre les mains. Alors, nous arpentions les rues avec toute la prestance et la beauté que notre lignée nous avait offerte. Nous marchions durant une dizaine de minutes puisqu'évidemment, je ne logeai pas au pied du bas quartiers, non, avec ma jumelle, nous vivions toutes les deux dans une grande maison dans le quartier des Hattori. Bien sûr, j'espérai au fond de moi que Raika serait de sortie, bien qu'en réalité, sa présence ne m'aurait pas dérangé plus que cela.
Alors, enfin, nous arrivions chez moi, ou du moins, chez nous, Raika et moi. J'ouvris la porte à mon invité et celui-ci y découvrirait une maison quelque peu... bordélique... Oui, deux femmes qui vivent ensemble ne faisaient pas forcément bon ménage. Et contrairement à ce que mon apparence et ma prestance pouvoir transpirer, nous ne vivions pas dans un domaine luxueux, non, la décoration était même plutôt étrange... Les murs possédaient de multiples petits troues, vestige des innombrable lancé de shuriken de Raika, dont certain où j'en étais directement la cible. Le sol arborait également des gouttelettes de sang séché, vestige de ma peau en charpie lors de mes séances de torture, mais celle-ci seul un œil expert pourrait les remarquer. Des armes étaient entreposé de part et d'autre, dont certains Kunai et shuriken était encore figé dans les murs. Sur la table basse du salon se voyait entreposé un cendrier plein à craquer, qui était majoritairement utilisé par ma sœur, puisqu'en réalité, je ne fumais que très peu, j'étais davantage une adepte de l'encensoir...
Alors que nous étions tout deux à l'intérieur de la maison, dont la première pièce était notre salon, j'ôtai mes chaussures afin de me retrouver pied nue sur le plancher.
« Mets toi à l'aise, Kuraso »
Je venais subtillement de passé du vouvoiement au tutoiement. Certaine qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur. Et alors que je l'invitai à s'installer sur l'un de nos futons, j'allais chercher deux verres que je déposai sur la table basse juste devant.
« Je reviens dans cinq secondes... Je vais chercher mes herbes ! »
Je partie le pied léger, offrant ainsi une jolie vue sur mon fessier à l'homme qui s'était installé jusque dans ma chambre, où je pris soin de rassembler mon sac d'herbe, et mon encensoir. Je revins auprès de lui et prit place dans le futon voisin. Sur la table, j'ouvris ma besace et sortie différent type d'herbe que je mettais à l'intérieur même de l'encensoir en des proportions précise.
« Tu avais déjà vu un encensoir ? Ce n'est pas chose courante... Mais vois tu, plutôt que de fumer de manière individuelle sa cigarette, ceci propage une fumée dans toute la pièce et quiconque respire cette aire peut goutter ce doux mélange... »
Alors, je craquai une allumette et allumais mon encensoir, doucement, un nuage de fumée se propagea et prenait possession de la pièce. Raika allait me passer une branlée lorsque cette odeur se serait incrustée dans la pièce. Généralement, je faisais cela dans ma chambre afin de ne pas importunité ma pétasse de jumelle.
« Peut-être ne t'ai-je pas prévenu, mais ces herbes possèdent des vertus... Dans un premier temps, tu auras chaud, trop chaud, puis doucement, commencera à apparaître un certain bien être... Rassure-toi, j'ai mis des doses relativement faible... »